mardi 8 avril 2008

Michel Le Mercier alias momo, genou en vrac au marathon de Paris

C'est trop injuste, mon ami momo n'est pas payé en retour de tout ce qu'il donne en tant qu'entraineur et en tant que coureur qui s'entraine dur, dur, dur! Voilà son récit :



5 avril : Départ de Kerfourn en compagnie de Jean Marc, Daniel et leurs épouses ; nous partons pour une petite bourgade nommée PARIS .

Le but de cette escapade sympathique n’est autre que de courir. Parait il qu’il se passe là bas une course à pieds avec quelques concurrents , une petite trentaine de milles vaillantes et vaillants qui vont parcourir la gentille distance de 42.195m.

Après être passé par l’expo marathon pour y retirer notre dossard, nous voilà à la recherche d’un restaurant pour y retrouver les potes de Rennes ou de Paris. Un bon moment de rigolade d’ailleurs où le coach fidèle à son habitude mangera de façon très diététique.

Ensuite retour au bois de Boulogne pour la digestion. Ne vous y méprenez pas mécréants , c’est au camping du bois de Boulogne que nous avons posé nos sacs .

Dimanche matin : après une petite nuit, il faut penser aux choses sérieuses. L’objectif est de passer cette barre qui se refuse à moi depuis 2006 maintenant : les moins de 3h. Un objectif qui se mérite.

Avec Charlie, nous avons comme d’habitude bosser dur, modifier quelques petites choses par rapport aux préparations différentes. Ce coup ci, c’est le bon. Après avoir passé en revue les marathons sans densité, je devrais trouver à Paris le monde nécessaire pour faire le job.

8h15 : en entrant dans le SAS, j’entends crier momo. Je me retourne et qui voilà ?? Serge et son épouse. Super, je suis content de les voir. On discute un peu et nous prenons place dans le SAS . Nous trottinons ensemble avec Serge avant que nous ne soyons trop serrés. Il fait froid ce matin.

8h45 : top départ. Dans le SAS de départ des 3h, je suis bien placé. En 1 minute je suis déjà parti et bien parti. Premier km en 4’13 malgré la descente. Je ne suis donc pas parti trop vite.

J’ai de supers sensations, les kms défilent …. Vite. Je prends du plaisir, je suis dans ma bulle mais je prends le temps de regarder à droite à gauche. Je retrouve Oliv, un gars de l’équipe coaché par Charlie. Lui aussi doit faire un gros truc ; malheuseusemnt il s’est blessé à un orteil et ne me semble pas très confiant. Nous faisons quelques kms ensemble et Oliv lachera progressivement. Bon courage à toi mec.

Je ramasse le grand Michel, je lui dis de venir avec moi et qui voilà sur le bord qui appelle Michel : Thierry !! Le grand Thierry,un pote, un vrai. Mon jumeau dira Charlie. Ca me booste de le voir là. Tu vas voir Thierry, le momo aussi il va faire le chrono. Promis mon pote.

Je passe le semi en 1h28, je n’ai pas vu le temps passé.

Christelle doit se trouver aux alentours du 25ème km. Je la cherche et j’entends les encouragements, je suis toujours à l’aise.

Les kms tombent les uns après les autres : 4’10 – 4’12 – 4’19 – 4’12 – encore 4’12. Nous voilà au 30ème. Le chrono annonce : 2h 06’04. Presque trop facile. D’autant plus que Karim, un autre vrai pote me prend en charge pour m’amener sous les 3h. Ca me touche encore cette affaire là. Karim prend mon rythme, passe devant et je n’ai plus qu’à suivre. Les mecs, qu’est ce que je vais être fier à l’arrivée !!! Je l’imagine déjà cette arrivée. Retrouver mon pote Thierry, attendre les copains les uns après les autres et raconter ma victoire encore et encore.

Dans mon euphorie peut être, le 31ème km avalé en 4’07. Le 32ème en 4’29.

- Karim, j’ai faibli là .

- Ca va ?

- Ouais mon genou me fait mal mais c’est comme ça depuis le 25è. Alors ….

- N’y pense pas, suis moi.

Je relance un peu, mais le profil n’est plus aussi facile, 4’24 – 4’21 – 4’28.

35 de fait : 2h27’50. J’ai mal Karim, amène moi mon pote. Je m’accroche à lui comme une sangsue. J’ai de l’avance. Gérer, ce mot est dans ma tête : gérer.

9’11 pour les deux kms suivants puis la galère commence, la vraie. Il reste 5 kms, les forces me lachent.

Karim me porte presque. Je suis au bord du vide, envie d’arrêter tellement j’ai mal au genou puis aux cuisses. Arrive Sylvie qui ne s’attend pas elle non plus à me voir au ralenti. Elle m’accompagne aussi sur les derniers kms. Ca ressemble à un long chemin de croix.

Je termine comme je peux. Il me faudra 20’20 pour faire les 3 derniers kms.

Je croise à nouveau le regard de Thierry : Je ne m’arrête pas trop, j’ai presque envie de pleurer. Je réalise que ce ne sera pas pour aujourd’hui encore.

Je passe la ligne en 3h07, déçu pour moi, pour Charlie, pour Karim qui aura tout essayé.

Merci à vous les gars !! Sincèrement.

Je remonte tranquillement en espérant que les copains réaliseront un truc.

Qu’est ce que j’ai mal au genou !! Il m’en faudra du temps pour arriver jusque l’arc.

Jean Marc arrivera radieux en 3h28. L’an passé il en était encore à 4h08.

On s’en jetera une en attendant Daniel qui lui aussi aura souffert, mais nous aurons passé un bon week end tous ensemble.

Surtout, nous recommencerons, nous avons tellement aimé.

Et tout ça, ce n’est que du sport les gars !!! La vraie vie est beaucoup plus dure qu’un marathon fait en 2h06 ou en 5h non !!!

8 commentaires:

Anonyme a dit…

MOMO quand tu m'a doublé vers le semi tu etais vachement facile , on a discuté 3' minutes ensembles et tui m'a dis la c est facile ,le plus dur reste a faire.
quand je t'ai apercu a 300m aprés la ligne d'arrivée ,je me doutais que tu n'avais pas franchi cette fameuse batre de 3h que tu mérite largement ,tu te plaignais de ton genou , tu a le potentiel pour faire un bon chrono .
récupere bien surtout et ne la che rien ça viendra j'en suis surs.
michel qui lui a fait 3h10'

Anonyme a dit…

Salut Momo,
j'espere que ton genou va mieux, et surtout que c'est pas trop grave, Tu va faire tomber cette barre des trois heures bientot, tant fait pas. Mon ami Momo nous etions trés content de vous rencontrez Chreestel et toi, et sans ton probleme au genou tu serai passe sous les trois heure sans probleme. Soigne toi bien Momo
a bientot.

Anonyme a dit…

Salut Momo,

Ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre. Avec le marathon, il faut relativiser, prendre du recul et analyser toutes les informations pour en tirer bénéfice plus tard.

Je pense que ta préparation a été parfaite compte tenu de ton tableau de marche avant ta malheureuse douleur.

Faire 3h07 avec tout le temps perdu, à cause de ce problème de genou, doit être perçu comme une belle performance quand même.

Tu as marqué des points. Il faut garder le positif. Ce n’est que partie remise.

Maintenant, il va falloir consolider complètement cette blessure pour ne pas avoir à la traîner pendant des mois et des mois et repartir sur des bases saines et solides.

Bon courage.

Sadok.

Anonyme a dit…

Pas besoins d'explications , les 2 photos résument parfaitement ton marathon , le bonheur , la facilité , l'euphorie même puis , le doute , la detresse et la souffrance. Malgré tout ça , tu positives , tu penses deja au prochain, tu sais que tu vas faire beaucoup mieux et celui la n'est deja qu'un "mauvais" souvenir.
Tu gardes les bons moments avec ta femme et tes pôtes , c'est ça le plus important , comme tu le dis si bien , le reste ce n'est que du sport .
Respect pour ta positive attitude , donne nous vite des nouvelles de ton genou , ton heure viendra , charlie veille.


Bruno C

Anonyme a dit…

Super ce site. Beaucoup d'informations très utiles.....Dommage que je n'ai pas pensé à venir vous rendre visite plutôt.

S. Jaubert a dit…

J'ai eu beaucoup de peine en apprenant ton résultat. Soigne toi bien, ça finira par passer, j'en suis sûr !

Anonyme a dit…

Dommage Momo, mais comme tu le dis tu recommenceras et c'est important, tu as un vrai moral de winner.

Bonne récup.

Jean Gab

Anonyme a dit…

Super ce que tu as fait Momo, tu vas les enfoncer les 3h quand tu n'auras plus mal à ton genou. J'ai été ravi d'avoir pu faire ces quelques kilomètres en ta compagnie.