lundi 31 mars 2008

Week End à une semaine du marathon de Paris




Pour faire court, dimanche avec Bruno Rageau entraineur, marathonien qui à Paris devrait être devant moi, comme il est d'usage de ne pas trop courir dans la phase de relâchement, nous sommes allés au semi-marathon de Liffré.
Si je n'avais pas été raisonnable, je me serais aligné sur cette course car j'aime mettre un dossard et vivre ces instants forts en compétition. Mais heureusement, il reste un bout de cerveau qui fonctionne dans ma boîte crânienne, la vie est ainsi faite, qu'il faut souvent ne pas succomber à toutes les tentations et rester un tant soit peu sage.
Bruno et moi avions pour occupations de bavarder, d'encourager et de donner les dernières consignes à nos coureurs, certains d'entre eux feront Nantes le 20 avril. C'est bien de partager des expériences, chacun progresse en découvrant des cas particuliers.
J'ai profité de l'échauffement de thierry pour moi-même faire une petite demi-heure de footing et lui répéter qu'il n'avait à gérer sa FC que durant les premiers kilomètres, on l'a vu à l'entrainement et sur d'autres courses, dans son cas la dérive cardiaque est très importante et s'il se freine trop à cause de la FC, il ne peut pas faire un chrono à la mesure de son potentiel.
La pluie et le vent ont géné les coureurs et ont fait fuir les spectateurs. Francki Poirier un ami de notre club nous a remercié pour les encouragements, il n'a pas pu concrétiser un bon entrainement et une excellente forme car il a couru tout seul, il n'y avait pas de groupe à son niveau, soit ils étaient à une minute devant soit à une minute derrière. Il termine en 1h13 à la 7ème place. Arriveront ensuite Benoît en pleine préparation du marathon de Nantes, il est très souriant, il a doublé thierry et l'a encouragé. Vous pouvez voir que thierry termine 4 places derrière et juste après Sandra Latimier la première feminine. Ils sont en 1h20.


La ligne d'arrivée passée, nous nous sommes retrouvés et c'était un moment énorme d'émotion. Thierry sera tout retourné tout le dimanche, il doit avoir du mal à réaliser qu'il a fait un saut énorme comme coureur. Il sait aussi que la préparation est une chose essentielle mais le jour de la compétition, il faut avoir quelque chose en plus, la motivation, le mental, c'est cela qui fait partie intégrante du compétiteur. A l'échauffement, je lui ai dit: "la vie est une prise de risques, on peut se planter mais il faut avoir essayer, si on ne risque pas, on fait du surplace". Dans le même week-end, il y a eu une grande baisse de motivation que vous avez senti dans mon article précédent, vos premiers commentaires m'ont fait beaucoup plaisir, j'ai rencontré des coureurs sur le terrain qui lisent mes articles et m'encouragent à continuer. Nos rencontres sur la toile et quand c'est possible sur les courses me font énormément de bien, même si c'est incomparable à la joie de l'entraineur sur le terrain, merci de continuer à poster, à continuer à courir et continuer à partager vos expériences, à plusieurs nous progressons plus vite. Pour les parisiens, RDV 6 avril 8h00 Avenue Foch devant les vestiaires dossard 4000.

samedi 29 mars 2008

Interactivité, vos commentaires svp !

Certains le savent, en tant que compétiteur, j'ai décidé de réaliser quelque chose au marathon de Paris. Mon amie béatrice Landel m'a donné un dossard qui lui avait été offert par l'organisation du marathon de Vannes, MERCI René Leroux.

Celà fait maintenant 3 années que je n'ai pas fait un seul marathon correct. Depuis, j'ai eu le bonheur d'avoir pas mal de marathoniens que j'entraine qui ont amélioré leur record personnel et cela m'a procuré du bonheur, mais en tant que coureur je n'ai eu que des courses vécues comme des échecs.

Comme le marathon sera dans une semaine, je m'impose de ne presque plus courir pour faire du jus. Vous le savez sans doute, quand on court pas mal, quand on pratique presque tous les jours, c'est dur de se dire: "n'y vas pas aujourd'hui". Jeudi à dix jours de l'objectif, il y a eu cette fameuse séance de rappel d'allure marathon, l'emetteur du cardiofréquencemètre était HS et je croyais que j'étais super-facile sur la première fraction, sur la deuxième j'ai forcé et j'ai bien senti que c'était là qu'il ne fallait pas aller car je n'étais pas serein. Tout à l'heure j'irai faire un footing parce qu'il faut quand même que les jambes tournent pour que la tête cesse de tourner en rond. En effet, on pourrait très bien ne plus courir puisque le travail d'entrainement est totalement fait mais c'est pour sa santé mentale qu'on va se réoxygéner un peu.
Alors, dans cette phase de relâchement je dispose de plus de temps et je fais le point sur tout ce que je fais; la question revient souvent: "y a t-il assez d'heures dans une journée? faut-il faire des choix ?" et je me demande si je ne devrais pas arrêter certaines activités.

Il n'y a rien de pire pour moi que d'animer ou assister à une réunion, une conférence, une formation, un séminaire, un colloque, un entrainement où il n'y a qu'un seul intervenant qui est actif qui étale sa science qui déverse son savoir comme s'il était un tonneau rempli de vin et que nous les autres serions des carafes qu'on remplit avant d'aller les servir à table, en somme il n'y a pas d'interactivité, tout se passe dans un seul sens et c'est ch... , soporifique.

Sur ce blog, volontairement, je ne tiens pas à reproduire ce qu'il y a ailleurs en milliers d'exemplaires parce que mon but n'est pas de raconter mes entrainements pour que d'autres copient les séances, mais un des aspects intéressants de ce moyen de communication est de rester en contact avec des coureurs éloignés, des amis qui de temps en temps prennent des nouvelles et surtout, même si j'ai l'impression de me répéter, le blog à l'inverse du site perso permet aux internautes de poster des commentaires.
De cette façon, j'ai le plaisir de communiquer avec des coureurs très loin de mes bases rennaises, bretonnes, françaises, européennes. Certains d'entre eux s'entrainent seul dans leur coin et me demandent quelques informations ou petits conseils.

Aujourd'hui, j'aimerais que vous contribuiez un peu plus que d'habitude, tout simplement en déposant votre avis et en mentionnant la région où vous résidez.
Dites explicitement ce que vous aimez, ce que vous n'appréciez pas, ce que vous voulez que j'approfondisse, y a t-il des articles qui sont plus agréables à lire que d'autres ?; en bref pour me donner des billes pour la poursuite de ce blog, lâchez vous, motivez moi !

En terme de motivation, pour tout vous dire, un coach doit souvent être celui qui donne l'envie de se surpasser, sa tâche essentielle une fois que la partie technique est assurée est de convaincre son athlète qu'il va gagner. Dans tous les sports et même dans beaucoup d'aspects de la vie, celui qui part au combat en étant sûr de ne pas gagner revient avec la même certitude puisqu'il a baissé les bras et c'est lui-même qui a pesé dans la balance qui a penché ... contre lui.
La difficulté du coach est qu'il doit dans certaines situations insuffler un moral de vainqueur alors que lui-même est dans le doute, même s'il sait que son athlète a fait tout ce qu'il faut, qu'il est capable de faire une superbe performance, si lui-même, le coach est "fatigué" il ne doit pas le laisser transparaître à ce moment là car ce n'est pas l'athlète qui est en cause, pas l'entrainement mais l'entraineur est proche du burn-out.

Non, ce n'est pas une notion de sacrifice, de renonciation à partager ses états d'âme mais pour toute compétition, il faut bien se préparer, se concentrer, être précis, doser juste, se relâcher pour restocker de l'énergie et concrétiser, c'est seulement après que l'on peut et l'on doit récupérer et se laisser aller. Alors là quand mes athlètes ont tous terminé, je peux mettre les courriels, les plans d'entrainements, les articles de blog en sommeil.

Manque de bol, tous ne font pas les mêmes compétitions et il me faudra attendre cet été pour faire la grande grande récupération annuelle. Heureusement, cette période de relâchement me repose et je remonte la pente et en fin de semaine je ferai le plein de glycogène en mangeant du riz et des pâtes, cela tombe bien, j'adore!

Alors donnez moi un coup de pouce, laissez un commentaire pour me motiver.

mardi 25 mars 2008

résurrection

Pour certains, la course à pied est un calvaire, pour d'autres il faut passer par le purgatoire avant de rêver au paradis, en cette période de Pâques, cela fait bien sûr penser aux paraboles, autrement dit, pour un coureur, il faut s'entrainer et s'entrainer, passer de longues heures sur la route avant d'aller taper un chrono sur une épreuve mythique. Actuellement, j'encadre des marathoniens pour le marathon de Monaco, de Paris, de Nantes et celui de Sénart championnat de France.
L'autre jour je partais faire un footing de régénération, la semaine avant, j'étais sur les rotules alors la seule façon de ne pas sombrer dans le dégoût de la course c'était soit de ne pas courir soit de le faire tranquilement avec des pensées positives. Mon ami andré Sicot se permettait de presque m'eng... et me conseillait de faire ce que je préconise si bien à mes athlètes: récupérer.
A peine parti avec les copains, j'aperçois au loin une silhouette qui me rappelle quelqu'un, j'accélère et arrivé à la hauteur du coureur je reconnais un entraineur, je lui serre la main, il me demande: "ça va ?" et répond de suite à ma place: "puisque tu cours alors ça va!" Le résumé traditionnel: "tu cours donc ça va". Et nous avons discuté de la pratique actuelle de la course à pied, des athlètes que nous entrainons et les coureurs que nous ne supportons pas, du changement de mentalité, du manque de respect des uns envers les autres, du "paraître" au lieu du "être". En tous cas, nous avons des satisfactions, des plaisirs, des joies d'entraineurs mais un simple footing de regénération nous fait toujours du bien.
Ces derniers temps c'est mon activité professionnelle et mon activité d'entraineur qui me prenaient tout mon temps, beaucoup de mon énergie; quand approche le surmenage, le burn-out, l'épuisement professionnel, il arrive à beaucoup de ressentir une lassitude, le symptôme est facile à identifier, on a envie de tout arrêter, on a l'impression que tout devient difficile, la motivation est partie.
A des degrés moindres que le burn-out, je vois la fatigue des athlètes avec des réactions, des comportements et des écrits et paroles différents, pour un champion cela peut se traduire par un chrono médiocre et l'entraineur cherche si ce sont les conditions de course qui ont plombé la performance, ensuite en discutant avec le coureur, le constat est évident, il lui faut récupérer.
Certaines fatigues ne sont pas le résultat d'une course fut-elle très intense, mais souvent, c'est l'enchainement de plusieurs compétitions qui accumule un déficit énergétique et mental. Pour certains enchainer un marathon fin novembre, les cross en janvier février, ça passe, pour d'autres qui arrivent début mars au championnat de France, ça ne passe pas car il y a ceux qui ont récupéré un mois en décembre et sont moyens sur les courses de janvier et reviennent forts pour la finale et ceux qui pour être sur les podiums aux départemental et dans le peloton de tête au régional s'entrainent dur en hiver et ça passe ou ça casse début mars. Des garçons qui font autour de 32' au 10km se retrouvent à des courses de village et n'arrivent même plus à descendre sous les 34'. C'est un signe évident qu'il faut revoir l'entrainement. Ils sont dans le trou et le cycle infernal où ils se mettent à gamberger et vouloir s'entrainer encore plus fort intervient, ils croient qu'en s'entrainant plus cela va revenir.
Autant pour des joggers qui veulent devenir compétiteurs je conseille d'ajouter très progressivement une séance par semaine, par exemple de passer de 3 à 4 puis au bout de plusieurs mois de 4 à 5 s'ils veulent passer par exemple sous les 3 heures au marathon, attention ce n'est pas une obligation car j'ai des cas où le passage à 5 est contre-indiqué, autant pour un champion, je lui demanderais de ne pas abuser du bi-quotidien en tous cas il ne faudra pas qu'il se force à doubler trop souvent, on injectera par petites touches le petit footing du matin en prévision d'une séance l'après-midi.
Pour citer un exemple, un très bon crossman, qui a "raté" ses deux dernières courses, l'inter-région et la finale du championnat de France, avait fait un 10km une semaine après en 36' dans le cadre du relais de Melesse, on a convenu qu'il ne faisait que du footing pendant une semaine puis nous avons fait une séance spécifique 10km pour voir, j'ai vu qu'il était mieux, puis il a fait une toute petite séance de vma courte pour lui redonner le moral, un athlète a besoin de courir vite, il a tourné ses 200 en 35"5 avec récupération trottée et ce samedi soit 2 semaines après sa course médiocre, il est "revenu à la vie", il a couru et gagné en vétéran un 10km à Label en 33'51, c'est loin de son niveau mais il a retrouvé ses sensations et son moral, il est apte à attaquer un plan pour le marathon.

mercredi 19 mars 2008

Astuce à propos de marathon

Aujourd'hui, je ne me suis pas entrainé, hier j'ai fait ce qu'on appelle du biquotidien, c'est à dire une séance le matin dès mon réveil, passage du lit directement dans les chaussures et hop, sur le bitume avec l'avantage qu'après mes 50 minutes lentes de footing, puis ma douche j'avais un bon appétit, le soir après le boulot, une sortie longue de 1h55 dont 1 heure à allure marathon. Heureusement que je me suis bien alimenté dans la journée car j'ai pris un risque en partant sans de quoi me ravitailler, il y a quand même de quoi boire sur le parcours et de toutes façons il faisait tellement froid que je n'ai pas eu soif par contre le froid peut quelquefois créer un déficit en terme d'énergie et il peut advenir des hypoglycémies car les calories sont consommées pour lutter contre le froid.
Voilà, vu que je suis en déplacement, je ne fais pas les mêmes séances que mes athlètes qui eux ont accès à des stades. Pour moi c'était trottoir et plusieurs parcs comme terrain de jeu. Par chance au bout du parc de Chanteraines à Gennevilliers, il y a des marques tous les 100m et j'ai pu constater que naturellement je me cale à une vitesse que j'ai travaillée et mémorisée sur les deux pistes en tartan de Cesson et Courtemanche.
Dans un moment de sérénité que j'ai trouvé en ne me concentrant plus que sur ma gestuelle, ma foulée, ma fréquence j'étais bien et j'aime à raconter autour de moi que j'étais dans ma bulle et que j'ai tutoyé l'éternité.
C'est un moment rare où la course à pied n'est plus un simple moyen d'être bien dans son corps mais avec cette sensation de légèreté qui m'habite, je suis enclin à philosopher, à faire le point sur ma vie sur ce que je laisserais si je devais quitter cette terre. Tout d'abord je pense à ceux que j'aime, j'ai sincèrement le sentiment qu'ils penseront que je leur ai donné tout ce qu'il était possible, en tous cas tout ce qui compte réellement pour qu'un être humain puisse se construire sur des valeurs respectables comme le partage.
Dans l'ordre voici ceux qui viennent à mon esprit, ma femme qui me permet d'être ce que je suis qui respecte mes choix, qui m'encourage à vivre mes passions, mes enfants et fortuitement dans l'ordre de leur arrivée à la vie, dans notre vie; et je suis heureux rien qu'à penser qu'ils sont bien, bien dans leur tête, bien dans leur vie, pour résumer bien. Mon fils ainé a concrètement des aptitudes à philosopher, il m'arrive de penser que malgré son jeune age, il a déjà atteint un niveau de sagesse que j'admire. Mes quatre enfants sont complices, ils sont soudés et ils apprécient de se retrouver, c'est une des grandes joies que nous avons babeth et moi, celles de les voir ensemble heureux. Ouh la la, ça vire dans l'intime ! Après tout, ceci est un blog, un blog est un journal sur le web, ce qui est important à mes yeux c'est mon envie de partager des valeurs et ce soir je me donne le droit de plus me découvrir et j'espère que même si les gens aujourd'hui sont moins amenés à communiquer sincèrement et ne font part que de futilités, si le contenu de cet article est à cent milles lieues de son titre car c'est voulu par moi pour tester "une astuce", donc j'espère que j'aurais "touché" des coureurs qui sont surtout des être humains pensant, doués d'émotions, de sentiments ...
Sont-ce les molécules taquines du bonheur générées par l'endurance qui m'ont fait en quelque sorte délirer? Je ne crois pas puisque une journée entière plus tard, on peut dire que j'ai fait preuve d'abstinence, zéro endorphine et je continue à avoir les mêmes pensées..
A un de mes marathoniens avec qui je communiquais, j'essayais confusément de faire comprendre que le marathon, l'épreuve en tant que telle n'est pas si importante, qu'il n'y avait pas de raison de se stresser car je lui confiais que c'est dans des séances de préparation qu'on arrive au bout de plusieurs tentatives à trouver cette harmonie, cette souplesse, cette légèreté qu'on reproduira pendant des longues minutes au regard de la montre mais qui seront tellement brèves car délicieuses. Oui le plaisir peut être si intense que le ressenti de sa durée devient l'équivalent d'une fraction de seconde et on croit réaliser ce qu'est l'éternité ou bien l'infini où le début et la fin se rejoignent. C'est amusant de constater que cette fameuse envolée hors de mon corps que j'ai vécue hier à l'entrainement, je ne l'avais ressentie la dernière fois que lors de mon dernier 100km à Chavagnes en Palliers.
Ah que c'est un merveilleux souvenir! le marathon c'est la recherche .... de ce que vous voulez y trouver

mercredi 12 mars 2008

Différences entre semi-marathon objectif et semi dans le cadre d'une préparation d'un marathon

Pour rebondir sur l'article d'hier, il me semble important de noter la différence très importante entre le semi qu'a couru Karim le 2 mars à Paris et celui de Momo et Bruno à Orvault le 9 mars.

Pour Karim, le semi était un objectif majeur alors il aurait dû préparer spécifiquement cette compétition avec 4 semaines ciblées sur l'allure semi, il n'en avait que 3 pour cause de championnat de Cross et il a relâché pendant 5 jours pour être bien en forme le jour J. D'ailleurs comme il a couru son semi à fond en 1h15'29 il a bien senti qu'il fallait récupérer et c'est ce qu'il a fait jusqu'au samedi suivant, on retrouve bien les 5 jours de relâchement et les 5 jours de récupération.

Pour Bruno et Momo, l'objectif majeur est le marathon de Paris 4 semaines après. C'est actuellement le coeur de la préparation spécifique. Tous les deux ont des semaines chargées, il y a des séances de qualité et des séances de récupération mais même à 3 jours du semi ils ont bossé assez durement. Donc la semaine avant et la semaine après ont à peine été aménagées et cela explique que si un gars a déjà un record personnel d'un très bon niveau, il ne doit pas espérer le battre en compétition intermédiaire et il faut toujours avoir en tête que l'objectif principal, le marathon se mérite, se respecte; il ne faut pas prendre des options qui risqueraient de ne pas optimiser l'entrainement.

Comme c'est dur quelquefois de sentir qu'on pourrait faire un gros truc mais que la raison doit l'emporter, c'est une question de stratégie; le coach avec du recul est là pour aussi avoir cette vision à moyen terme et quelquefois à long terme.

mardi 11 mars 2008

comment courir deux compétitions différentes: un relais à Melesse et un semi à Orvault (44)

Il y a eu encore une rencontre avec un lecteur qui me confiait qu'il s'étonnait quand je ne publiais pas d'article. Il est vrai que mes diverses fonctions m'accaparent de façons irrégulières. Ce week-end, des athlètes ont participé à différentes courses avec des objectifs tout aussi différents.

Pour commencer nous étions quelques uns à courir dans un relais à Melesse dans la nuit du samedi au dimanche. C'est franchement la convivialité qui est l'objectif numéro un et c'est l'occasion de monter des équipes de copains ou d'amis dans lesquelles on invite un coureur ou une coureuse occasionnelle à participer. Quel plaisir pour eux et pour nous compétiteurs réguliers. Lors du passage de témoin dans la salle des fêtes, c'est toute l'équipe qui applaudit l'arrivée d'un copain et encourage le départ d'un autre. En plus, cela dure longtemps car on boucle 9 tours de 5km et les meilleurs (les copains du JA Melesse, les athlètes de bruz et GDM St James) mettent environ deux heures et demie, alors que Jilali et ses amis, l'équipe que je devais accompagner à vélo a terminé en trois heures trente. Pour ma part, j'ai remplacé un coureur d'une autre équipe de mon club pour dépanner. Après les podiums, au tirage au sort, de nombreuses équipes ont gagné un fût ou des magnums à boire, Jilali a aussitôt ouvert sa bouteille de champagne et l'a partagée avec les amis présents. En tant que bénévole ayant installé la salle avec les copains du club, j'ai été invité à partager une paëlla après la remise des prix. Tout ça nous a amenés à 4 heures du matin alors je vous confie qu'après un week end barcelonais avec seulement 6 heures de sommeil sur deux nuits, le relais de nuit m'a encore alourdit le déficit de sommeil.
Pour conclure sur mon propre cas, j'ai bien tous les symptômes du gars fatigué, très fatigué alors je m'applique ce que je recommande aux autres: régénération, je ne vais faire que des footings lents jusqu'à ce que la pêche revienne.

Passons au lendemain, dimanche, Momo et Bruno m'ont tour à tour appelé pour un Compte-Rendu de leur semi-marathon intégré dans leur préparation marathon. Tous les deux ont fait une superbe course avec à la finale beaucoup de motifs de satisfaction, Bruno a explosé son record sur la distance alors que le profil du semi d'Orvault est loin d'être roulant. Momo en étant très facile et en gérant ce fameux parcours plein de faux-plats a fait le plein de superbes sensations de bon augure pour la distance mythique à Paris dans quatre semaines.
Ce qui m'amène aux différentes manières de courir les semis préparatoires au marathon.
Premièrement la proximité des compétitions est le critère principal pour adopter une stratégie. A mon avis,
- à une semaine de l'objectif principal, c'est simple ne pas courir de semi
- à deux semaines, le faire en footing (pour ceux qui font du 14km/h en footing) ou bien s'abstenir
- à trois semaines, on sait que certains le feront à fond pour se faire plaisir voire faire un chrono et ça marche car l'entrainement marathon a payé, mais voilà, semi-marathon excellent veut dire on a tapé dedans et on aura entamé une grande partie du capital engrangé et sur le marathon la pêche ne sera plus là quand on en aura besoin ... par exemple sur le dernier tiers ou le dernier quart. C'est un conseil que donnent les anciens, à 3 semaines du marathon on peut faire la moitié du semi en allure marathon, cela donnera l'occasion de bien caler l'allure de départ et justement ne pas partir pour se cramer et la deuxième moitié du semi, le coureur pourra se lâcher et éventuellement faire un beau chrono.
- à quatre semaines et plus, rien n'empêchera de courir à fond, sauf que pour certains coureurs que je connais, je demande de faire aussi une répétition générale du départ marathon alors le conseil est de se caler sur l'allure marathon jusqu'au premier ravitaillement, c'est à dire au 5ème kilomètre.
l'enregistrement de la courbe de Fréquence Cardiaque sera très intéressant, on pourra voir par exemple les FC au passage du premier, du deuxième et du troisième kilo et constater que ça peut monter très très lentement ou bien être très haut puis descendre à cause du stress de la compétition, ce qui est rare si on a fait un footing d'échauffement.

Gardez le plaisir en compétition et à l'entrainement!

vendredi 7 mars 2008

séance vma courte

si je vous dit:

"une séance de vma courte c'est:
- 30' d'échauffement
- des éducatifs
- 2 x 10 x 30"-30" R2' (2 séries de 10 fois 30" vite 30" lent avec une récupération de 2' entre les deux séries)
- 10' RC (Retour au Calme)"

c'est plus poétique? ... vous préférez à l'article d'avant (..... cherchez l'intrus) ?

Echanges, diffusion, communication, télécommunications, transmissions, cherchons l'intrus !

Les sites web persos ont pris un coup de vieux à l'arrivée des blogs.
Pour résumer, un site est un ensemble de pages web éditées par une ou plusieurs personnes que des internautes viennent consulter.
Un blog est un journal édité par une personne en général qui écrit plus ou moins régulièrement des articles en fonction de ses humeurs, de ce qu'il vit ou voit autour de lui.
Une différence que j'ai vue qui m'a semblé importante est la possibilité sur un blog qu'un lecteur poste un commentaire.
Ceci m'amène au message de ce jour sans prétention d'expliquer le rapport blog/site perso.

Réfléchissons à ce que demande la collaboration entre un entraineur et un athlète en vue d'obtenir le meilleur de celui-ci.

Récemment, j'ai rencontré à côté de chez moi et un peu plus loin à Barcelone des coureurs-internautes qui accessoirement lisent mon blog. Effectivement, sur mon blog, il y a peu de commentaires et je découvre tous les jours qu'il y a des lecteurs qui ne posteront jamais.
Cela peut venir de leur mode d'utilisation de l'Internet car il y en a qui reçoivent des courriels, les lisent et ne répondent jamais sauf ... quelquefois de vive voix ou par téléphone.
Un de ceux-ci m'a confié que mon blog devenait "philosophique".
Je lui dédie cet article et il verra bien si c'est de la philosophie, de la technique ou du domaine du futile.

Alors suite à cette rencontre barcelonaise, j'ai eu mon réflexe "prof de télécoms". Depuis des années je fais comprendre qu'il y a plusieurs moyens de transmission avec plusieurs types. Par exemple, le téléphone permet la mise en relation en direct et en bidirectionnel simultané, si les deux correspondants le désirent ils peuvent parler en même temps. D'ailleurs ils ne peuvent utiliser que le mode oral-verbal-auditif. Le grand défaut du téléphone est qu'il nécessite la disponibilité des deux personnes au même moment. La messagerie electronique, plus référencée sous le vocable email (prononcé yméle) permet d'envoyer des courriers avec des textes, des fichiers attachés de format divers, cela permet donc des échanges en temps différé avec plusieurs modes, on peut avoir des mots et des dessins, du verbal et du visuel. Le temps différé est formidable car on peut ne pas vivre au même rythme et j'ai la possibilité d'entrainer et communiquer avec un athlète d'un autre pays, dans un autre fuseau horaire. Que ce soit à côté de chez moi ou à l'autre bout de la planète, je peux envoyer un plan d'entrainement, l'athlète fera une ou des séances et enverra ses compte-rendus avec si possible ses courbes de Fréquence Cardiaques avec les temps intermédiaires. C'est bien de la communication avec télécommunications c'est à dire transmissions de signaux et c'est potentiellement très riche en possibiltés de transfert d'informations (sensations, moral, FC, chronos) merci Polar et Garmin.

En ce sens, ceux qui ne pratiquent que la méthode: "je fouine sur l'Internet, je trouve des astuces dans les revues" ne connaissent que la transmission dans un seul sens, c'est la diffusion (broadcast in english), çà a son utilité comme dans le cas des émissions télévisées mais dans ce cas il n'y a pas de voie de retour, c'est à dire qu'un téléspectateur peut religieusement regarder son émission sportive tous les dimanches mais ne peut pas envoyer dans l'autre sens ni son plaisir de voir de belles choses ni son désir de dire qu'il y a quelquefois des conneries racontées dans les reportages et les commentaires des journalistes ou des consultants.

Un entraineur sur le terrain reçoit de l'information de son athlète sans un mot sans un dessin mais par le langage du corps, on parle de communication kinesthésique. Quand l'entraineur est obligé de n'utiliser que le verbe et le dessin, l'écrit et les fichiers attachés, ça complique sa tâche, mais dans mon cas, j'y arrive quand même parce qu'il y a échange dans les deux sens via l'Internet (email ou voip).

Pour conclure, je vous dirais simplement et c'est une évidence pour moi: prenez un plan sur l'Internet, c'est gratuit ou un plan dans une revue, vous pouvez économiser quelques euros en pratiquant le photocopillage. (bon moi je suis contre) Si votre corps communique avec vous et que vous percevez un message, communiquer ne sera pas possible si vous n'avez pas de voie montante.

Pour que le cas soit plus compréhensible prenons un exemple:
- vous avez un plan standard sur 12 semaines
- 7 semaines se sont passées comme sur des roulettes
- même pas mal ! du bonheur !
- vous avez couru un semi-marathon dimanche dernier c'est à dire 5 semaines avant votre objectif de printemps
- ce n'était pas prévu dans le plan et vous l'avez appliqué,
juste en remplaçant une sortie longue par le semi
- vous avez fait un très bon chrono voire vous avez battu votre record personnel sur 21,1km
- bravo ! du bonheur !
- jeudi vous avez fait une belle séance
- vendredi matin, à l'arrière de la cuisse droite vous avez mal, moins de bonheur !
- c'est vrai que déjà mardi matin il y avait comme une petite gène lors d'un footing, début des grimaces
- vous êtes à 4 semaines du marathon de Paris,
- en fait, c'est le corps qui vous envoie un message, c'est toujours de la communication ni auditive ni visuelle mais il y a bien un message, ça passe sans doute par des connexions electrico-chimiques
- votre corps vous dit: "je suis fatigué, S'il Te Plait, calme le jeu voire fais une Pause !".
Si vous ignorez ce message, le corps vous en enverra un plus fort, contracture, périostite, fracture de fatigue c'est lui qui choisira en fonction de votre capacité à encaisser.
Comme vous êtes sans entraineur alors vous vous retournez peut-être vers un forum de course à pied.
....
Vous avez à boire et à manger en terme de réponses.
En tous cas, d'une diffusion (broadcast) vous êtes passé en mode "multicast" c'est à dire multi-destinataire. Est-ce là une bonne chose ? c'est mieux que rien.

Pour ma part, je suis pour privilégier les communications point à point, face à face, sur le stade quand c'est possible, sinon par le téléphone, le courrier electronique et de temps en temps autour d'un verre ou d'un repas. J'aime les vraies communications bidirectionnelles simultanées et je me contente un peu des rencontres virtuelles en attendant de communiquer en auditif, visuel et kinesthésique.

A bientôt dans la vraie vie !

lundi 3 mars 2008

marathon, semi, cross

pour beaucoup c'est dans l'ordre inverse que ça se passe:

championnats de cross (janvier-février)

semi-marathon de préparation (début mars) et

objectif principal : marathon de Printemps en avril.

ce Week End, quelques copains ont participé à un marathon, un semi et à la finale du championnat de France de cross.


Barcelone,

j'ai pris le départ et très vite je n'avais que l'envie d'arrêter, par moment c'était presque la nausée. Au deuxième ravitaillement, c'est à dire au 10ème km, j'avais chaud, j'ai bu ma bouteille d'eau et je me disais que peut-être les bonnes sensations allaient arriver. Il faisait beau, ciel bleu température idéale aux alentours de 16 degrés Celsius. Au 13ème, toujours pas de plaisir à courir, je m'arrétais et décidais de trottiner pour aller à l'hôtel prendre ma douche, manger et regarder passer les champions. C'est un nouvel abandon mais cela n'a pas du tout gâché une semaine de vacances en Espagne en Famille qui était mon objectif premier.

Semi de Paris,

il y avait du vent, mais pas assez de densité pour profiter d'un peloton dans des chronos de qualification au championnat de France, Karim réalise 1h15'29 il est content c'est quasiment une minute de mieux que son record perso. Il ne fait que 29 secondes de trop, la qualification sera pour une prochaine fois. Oliv 1h22 a battu son record perso, c'est 10' de mieux que l'année dernière, JeanGab avait comme consigne de partir à allure marathon, c'était très difficile et cela n'a été bien que quand il s'est laché pour doubler et doubler et terminer très fort.

Johnny est blessé et n'a pas terminé au France de Cross. Les copains du club ont terminé 9ème par équipe en vétéran. Ce seront les mêmes du JA Melesse qui iront au France de Marathon pour ... tenter de gagner le titre en équipe. Karim rejoindra Franki, Dédé et les autres marathoniens meilleurs sur route que dans la boue, éric, stan, patrick ... on a de quoi aligner deux équipes avec les crossmen laurent et manu.