mercredi 30 décembre 2009

dans le retroviseur

10 Janvier,
A la course de St Grégoire, je fais des photos sur le bord du canal, Christian Delerue le président de notre club la JA Melesse est aussi là pour les photos, c'est une de ses passions. Entre deux passages de coureurs, les appareils sont au repos, nous avons un peu de temps pour discuter, Christian me confie qu'il en a gros sur la patate, ce sera les prémices d'un changement très important pour notre club.

17 Janvier
C'est le cross départemental et je ne me suis pas qualifié. Les "vieux" entraîneurs ne sont là que pour faire nombre pour que les plus jeunes puissent se qualifier, cela tombe bien le dernier qualifié est un copain du club, comme quoi nous avons eu raison de participer, il suffisait qu'un seul de nous soit forfait ou ne termine pas la course pour que Patrick n'aille pas au régional.
La journée a été comme tous les ans un moment de partage de notre passion, avec les vétérans en ouverture, puis alors que les vieux sont à manger et à boire, les plus jeunes fulminent, ils doivent ronger leur frein. Quand ils seront suffisamment âgés ils auront le privilège de rigoler quand les autres sont stressés par la compétition. Je glisse un mot à Christian pour lui dire que ces moments entre nous les gars du club c'est du bonheur et j'aime ces moments là, j'aime mon club.

fin Janvier,
Pour le boulot, passage à Niamey capitale du Niger, puis séjour à Abdijan, dans l'avion du retour, je passe la barre du demi-siècle. Des compagnons de vol qui sont déjà passés par là, me promettent des jours heureux car le regard sur sa vie change. Cette année 2009 est spéciale et je l'apprécie déjà.

7 Février,
Nous avons réuni les copains du club à Melesse, une page est tournée, un bureau entièrement neuf est élu, ce bureau me confie la lourde de tâche de présider le club. Mes amis Bruno Rageau et Thierry Collen seront les chevilles ouvrières, ils assureront respectivement le secrétariat et la gestion financière du club. Françoise Gréhal est chargée dans le bureau de s'occuper plus particulièrement des enfants et des féminines, Patrick Richard et Yves Mottin vont suppléer Thierry et Bruno. Le bureau est fortement teinté "entraînement" car sur 6 membres, 4 sont diplômés FFA spécialisés Hors Stade.

Le soir même je vais participer au Noz Trail à Plourhan l'épreuve qui précède le trail Glazig.
C'est aussi une nouvelle "vie" qui commence car c'est tout simplement la première épreuve que je partage avec un jeune dans une joëllette, c'est mon début dans l'association Dunes d'espoir.
Mes amis Patrice et Jeanlou vont me trouver une tête à faire peur, en effet, l'émotion était là mais les crampes dans tout le corps aussi, car dans la boue, dans les montées techniques, la peur de faire tomber la joëlette m'a fait connaître des moments très difficiles physiquement.

15 février,
Après un voyage d'affaires, sur un autre continent, je retrouvais la joie de partir en famille direction ... Albi, là où mon grand garçon travaillait quelques mois. Nous avons passé une semaine fort sympathique et nous apprécions toujours d'être tous les 6 ensemble.
le 22 février, nous étions sur le chemin du retour vers Rennes, je n'ai pas pu assister aux inters de cross, tant pis, les compétitions peuvent se tenir ... sans moi.

8 Mars,
la JA Melesse se déplace à Sargé Lès Le Mans, pendant l'échauffement je reçois un coup de fil de Karim, il a pété un super chrono au semi de Paris 1h13'25. Dédé et la bande sont mis au courant, le semi de Sargé qui n'était pas un objectif devient un enjeu, il va falloir que les vétérans montrent qu'ils sont toujours verts.
Quelques temps après c'est fait, Dédé fait 1h12 et suivent éric, lolo en 1h13 puis franki en 1h14.
Ces chronos permettent aux gars de gagner par équipe.
Cédric le sénior est derrière mais a lui aussi claqué un record personnel. Thierry et bruno ne sont pas mécontents car c'est un bon semi qui prépare au futur marathon de Cheverny.

12 Avril,
un déplacement professionnel et j'en profite pour voir un ami entraîneur à Villeurbanne. Gérard Palestra et son épouse m'offriront un somptueux repas et nous en profiterons pour discucter ... d'entraînement, des formations d'entraîneurs car Gérard fait partie de l'équipe à Andrezieux pour la FFA. Nous avons en commun la passion de transmettre de vouloir faire progresser les athlètes mais aussi les jeunes entraîneurs.

19 Avril,
marathon avec Dunes d'espoir, c'était super sympa avec par exemple Nicolas dans la joëlette. Cette deuxième expérience a été un moment propice aux échanges avec les parents des enfants avec qui nous courons.

26 Avril,
rien à ajouter à l'article sur le blog du club c'était une belle journée à Acigné.







8 Mai,
depuis plusieurs années maintenant, nous sommes invités à partager le repas des organisateurs de la course de Noyal Pontivy, c'est l' ADN l'association de mon ami Michel Lemercier alias momo. Cette année, j'ai réussi à convaincre babeth mon épouse à venir, elle qui a horeur des courses, j'ai utilisé comme argument qu'il y a des galettes saucisses ou des galettes merguez.
En fait, depuis plusieurs mois, babeth, les enfants et mes amis m'ont préparé une fête surprise !
Cela a donné lieu à un papier qui me tient à coeur les commentaires sont aussi des plaisirs pour moi.

17 Mai,
les copains ont couru le marathon du Mont St Michel, Yves-Marie Quemeneur a fait une vidéo (visible sur le site VO2 run in live que nous apprécions très particulièrement car il y a pas mal de coureurs que nous avons supportés, les copains que j'entraîne de St James, Johnny Delépine et Bruno Charles mais surtout il y a l'arrivée de Cédric Faucon qui tombe dans le bras de Laurent Deshayes et André Sicot, la photo de ces trois là est vraiment très belle.
Pendant ce temps, nous les supporters nous préparons pour l pique-niquer, nous avons planté notre banderole.

31 Mai,
Trail de Guerlédan, avec Jeanlou et patrice, nous avons tout fait ensemble, c'était beau, c'était dur mais qu'est-ce qu'on a aimé ce trail. Il était dans ma planification pour le grand raid de la Réunion.

14 Juin,
grand raid du Morbihan, il fallait que je me mette minable pour connaître les problèmes liés au manque de sommeil, j'ai été gâté, car avec les anti-histaminiques, je n'avais qu'une seule envie, dormir, dormir et dormir.
Je ne ferais pas de commentaire sur le parcours qui n'est pas pour me plaire. Comme je n'ai pas terminé et que j'ai abandonné au bout de 145 km, je ne me sens pas le droit de "critiquer" ouvertement, des mauvaises langues diraient que je cherche de excuses.

20 Juillet,
j'ai passé une semaine avec Marie ma petite dernière aux Arcs, cela m'a permis de m'entraîner en altitude entre 2000 et 2500m d'altitude tiens ça correspond à la montée au volcan de la Réunion et j'ai fait beaucoup de dénivelée tantôt en randonnée tantôt en courant. Je suis redescendu au niveau de la mer avec une sacrée patate. Le mental était excellent en vue du grand raid planifié en Octobre, mes quadris étaient en béton.

mi Août,
des vacances en Crête avec babeth, Pierre et Marie et nous avons bien rechargé les batteries, il n'y a pas à dire, le soleil, les siestes, quelques footings, du travail de gainage, du stretching et beaucoup de lecture de romans c'est bien ça qu'il me fallait. Babeth a fait la même chose sans les footings, sans le gainage et sans le stretching.

Dernier Week End d'août,
nous avons fêté babeth et moi notre "centenaire", toutes nos familles étaient invités, la photo de groupe est bien sympathique comme notre réunion.

1er Septembre
c'est le début de la saison sportive, le club démarre avec de nombreux débutants, les séances du mercredi et du samedi à Melesse sont très appréciées des coureurs mais surtout des entraîneurs, c'est tellement plus agréable quand on anime un groupe nombreux avec des enfants et des adultes.


4 octobre,
Marathon de la côte d'amour avec Dunes d'espoir émotions difficiles à retranscrire, je passe la ligne et les larmes ne cessent de couler, il paraît que même après 10 ans les dunes d'espoir sont toujours autant émus de courir avec les enfants dans les joëlettes. Moi ça ne fait que 10 mois et ça me donne une raison de courir et courir avec. Les coureurs de Dunes atttachés à la Bretagne historique vont créer l'association courir avec .

18 Octobre,
la JA Melesse se déplace en nombre à Reims. Nous rempirons un car entier. Les vétérans conservent le titre de champion par équipe pour la troisième année consécutive. (cumul des chronos des trois premiers de l'équipe)

Patrick Helleux, Laurent Deshayes, André Sicot et thierry collen.
















Il faudra rentrer en car et pendant tout le trajet, beaucoup auront de quoi raconter car ils ont fait de belles courses avec un record personnel pour beaucoup, sur 10km, sur semi ou sur le marathon. J'aurai du mal à prendre le micro car l'émotion me serrait la gorge.

20 Octobre
Cinq jours après Reims, j'ai pris l'avion pour l'île de la Réunion, le grand raid ne m'a pas apporté ce que j'espérais, il me faudra y retourner ... plus tard. Avec mes amis de pas pressés, j'ai eu quand même un très beau séjour sur cette magnifique île, les Réunionais sont adorables, un de ceux-ci m'a demandé si j'étais du coin, il faut dire que mes origines asiatiques peuvent troubler certains, l'île est un métissage ethnique très sympathique.

Le départ du grand raid est à 0h00 le vendreid. La photo est prise le matin quand nous avons dépassé les nuages, c'est à peu près à 2000m d'altitude, c'était magique mais bref car vers 9h30 c'était terminé pour moi, je suis mis hors course. Sur le moment c'était terrible, la déception était immense. Aujourd'hui avec le recul, je suis 100% avec les organisateurs pour plusieurs raisons, il faut respecter la course qui n'est pas du tourisme, autoriser des dépassements de temps c'est dénaturer le raid, c'est en quelque sorte faire comme sur le marathons internationaux où on privilégie le business et on enlève le côté exploit sportif. Là je vais me faire des ennemis mais quand je vois qu'on accepte d'engranger des dollars quitte à ce que des touristes s'arrêtent manger peandant un marathon et reprennent tranquilement à 8 km/h et disent qu'il sont marathoniens cela m'enlève l'envie de courir ... New York, je considère qu'un marathon c'est encore aujourd'hui la recherche de ses limites en course à pied pas en marche alternée. Le grand raid de la Réunion doit rester une course pas une promenade.


11 Novembre
comme tous les ans, nous organisons le test Vameval à Melesse, cette année nous continuons avec l'AG du club et nous faisons un repas avec des grillades gagnées lors du 15km d'Ercée. A l'origine c'était un mouton qui avait été gagné mais les contraintes de temps nous ont fait abandonner l'idée d'un mechoui.

29 Novembre, La Rochelle,
Dernier marathon de l'année, je suis du voyage avec Laurent, Dédé et Cédric. Six semaines après le titre à Reims, les héros sont fatigués, le chronos seront en deçà des désirs de chacun. Je ne vaux vraiment pas la qualif V2 (3h20), mais je termine grâce à mon ami Benoît qui va me "gueuler" dessus à partir du 15ème et ce jusqu'à la fin. De toutes façons, j'ai eu ma bourriche d'huîtres après 3h52 de course "lente".






13 et 20 Décembre,
Deux cross de préparation et deux beaux moments de convivialité, à Pacé puis à Iffendic. Voir le blog du club , ce sont ces moments là avec le voyage à Reims, le repas de notre AG qui me donnent l'envie de continuer avec les enfants, les parents, les filles et les gars qui courent vite ou pas vite, ce n'est pas un problème. Lors du footing de ce matin 30 décembre, j'ai rencontré un garçon qui court vite mais moins vite qu'avant, il m'a dit que j'avais ma place dans les cross, ce qui comptait, même si je me faisais mettre un tour, c'est toujours d'avoir le plaisir de courir quelle que soit la vitesse. Nous nous sommes dit au revoir et nous nous verrons au départemental à Bruz, lui peut encore faire un podium en sénior, moi je ferai en sorte d'en mettre quelques uns derrière moi.

24 Décembre,
Julien est revenu pour les fêtes, la famille est à nouveau réunie. Demain nous tournerons la page de 2009, nous allons attaquer 2010 et je promet à ceux qui me sont chers que je chercherai l'équilibre (famille, travail, course à pied). Le mathématicien dirait, la bonne équation. Le cuisinier trouverait la justesse de goût grâce à un savant dosage.

Une part de rêve, une part de passion, une part de tendresse, une part d'amour, une part de sagesse, beaucoup de sourires, un peu de larmes, de la sueur, du plaisir, du bonheur ...
2009 m'a apporté beaucoup je n'ai pas relaté mes plus grandes déceptions, elles disparaitront rapidement je l'espère. 2010 sera encore source de bonheur.

la peur de perdre

Certes, il y a des passionnés de course à pied, certains même ont les signes apparents des "addicts" , ils mangent pour ne pas prendre, ils pensent course à pied, ils respirent course à pied, ils regardent le calendrier et vérifient qu'il n'y a pas une course à ne pas rater; pendant ce temps il y a ceux qui regardent l'année passée pensent à ces moments de fêtes, certains n'ont pas la chance d'être avec leurs proches, pire ils n'ont pas de proches, ils sont seuls. Si vous avez la chance d'avoir une, deux trois personnes autour de vous, prenez le temps de faire un break, si, si, vous pouvez vous sevrer, ils sont là pour vous aider.
Arrêtez de vous dire, "si je ne m'entraîne pas je vais perdre ! "
il y a la version plus "light", il y a ceux qui lèvent le pied, qui culpabilisent ils se demandent comment en ne courant que très peu "ne pas trop perdre !"

P..., il y a eu dans le passé des coureurs bretons qui étaient de très bons niveau, un ancien de mon club me disait, je n'ai fait que du cross, c'est bien parce qu'avec peu d'entraînements, j'avais le plaisir de courir vite en compétition et il gagnait. Un autre que les travaux aux champs ne laissaient que peu de temps pour s'entraîner était aussi dans une situation similaire, il était en junior au niveau France, certes aujourd'hui, avec 30 ans de plus il a perdu, que chacun relativise la notion de "perdre".

Aujourd'hui un coureur sénior peut faire sourire quand il a peur de perdre alors qu'il ne fait que se ressourcer en faisant quelques séances dans une semaine ponctuée de réveillon, de temps passé en famille. Même si du côté diététique il fait une exception, ce n'est pas en un repas qu'il va prendre un kilo. Ce n'est pas en passant de 5 séances par semaine à 3, qu'un crossman va se retrouver minable aux championnats. La peur de perdre, on peut l'avoir si on est sur une pente qui dure ... plusieurs semaines ... plusieurs mois ... plusieurs années à courir très peu. Très peu c'est combien ?

Pour les crossmen et aussi pour ceux qui ne feront des courses sur route ou des trails dans un mois ou deux, si vous culpabilisez alors allez faire un footing, si vous voulez faire une séance utile et sympathique ajoutez une séance de 30-30 en nature avec des virages, des buttes, si l'endurance vous manque alors faites une sortie longue de temps en temps pour vous rappeler ce que vous allez faire après les cross, une préparation marathon ou une préparation à un trail.



mardi 29 décembre 2009

take a break in the rush

2009 s'achève et je suis fatigué. Une réunion de famille en Normandie chez un de mes frères m'a fait du bien.
Papa et maman sont au Viet Nam, nous sommes six frères et une soeur en France, là sur la photo ce sont les cinq "derniers".

Pierre mon troisième est parti de son côté et les autres enfants et babteh nous nous sommes retrouvés à Paris. Pour le retour vers Rennes, nous sommes passé dans le parc du Château de Versailles. Les copains du club doivent le savoir, je sature ... C'est beaucoup d'heures passées à regarder les séances d'entraînement, c'est beaucoup de responsabiltés administratives que de diriger un club et tout ça en plus de mon activité professionnelle. "take a break in the rush" cela veut dire pour moi, passer plus de temps en famille, penser à faire des footings pour respirer. Il faut remettre les choses à leur place, la course à pied n'est que du loisir ... pourtant, elle me prend beaucoup d'énergie et quand on est fatigué on se demande si ce n'est pas trop cher payé !

lundi 21 décembre 2009

Quel est l'age du crossman ?



Sachant que dans un paquet d'articles il est question de s'entraîner en pourcentage de FCM Fréquence Cardiaque Maximale.
Sachant que ce qui sert d'approximation c'est la formule FCM = 220 - age.
Sachant qu'il faut sans cesse dire et redire, écrire et encore surligner en gras les mêmes choses pour qu'on croît que cela sera compris.
Sachant que les questions reviennent sans cesse.

Je recommence mon explication à l'envers.

Je regarde une courbe de FC lors d'une séance et constate que la FC maximale atteinte est 180.
Je crois que parce que le crossman est allé à fond cela doit être sa FC Max.
Je sais qu'il a fait une séance de 30-30 en nature alors je me dis que c'est à 100% de VMA qu'il a couru.
Je crois que 100% de VMA cela donne 100% de FCM

Si j'applique ma formule FCM = 220 - age, je peux ainsi déduire age = 220 - FCM alors son age est 220-180 cela donne 40 ans.

Maintenant, je m'aperçois en lisant la courbe enregistrée lors du cross de Brocéliande un pic à FC 184. Mais c'est le même coureur, ce voudrait dire que sa FC Max n'ést pas de 180 et donc si je réapplique la formule, son age serait de 220-184 = 36 ans.
En plus, il est resté un paquet de temps dans cette zone. Tiens il y a un creux au milieu. En fait le gars s'est vautré il a pris une racine et a fait un vol plané puis une chûte avant bien comme il faut car c'est un ancien judoka.

La troisième courbe c'était une semaine avant au cross de Pacé. Nom de D... il y a des pics à 195 au début. Là je ne me fais pas avoir c'est sûrement des interférences avec d'autres cardios. En tous cas lors du sprint final il atteint bien la FC 185.

Bon puisque vous avez de bons yeux ou tout du moins vous avez cliqué sur les images pour les agrandir, vous avez bien vu que le crossman n'est autre qu'un certain charlie L.

Si vous ne le connaissez pas et que vous lui donnez 3220-185 soit 35 ans il sera ravi. Mais voilà la vie est ainsi faite, le gars n'a pas 35 ans , il n'est plus sénior mais bien V2.

Alors cherchez les erreurs ...

Est-ce que sur du 30-30, on est à 100% de FC max ?
Est-ce que sur un cross on peut être pendant une trentaine de minutes à flirter sa FC max ?
Est-ce qu'un entraînement basé sur des pourcentages de FC Max est bien pour préparer un cross ?
Est-ce que ce qui s'applique à un gars va fonctionner pour tous les coureurs qui se fient à ce qu'ils lisent ?
Est-ce que mettre le doute dans un article n'est pas trop philosophique et n'entraîne pas des maux de crâne pour ceux qui veulent absolument des certitudes.

La seule chose dont je suis sûr à 100% c'est que ce WE j'ai eu énormément de plaisir à m'arracher dans un peu de gadoue et quand je suis monté dans les tours, j'ai vraiment pensé que c'est dur mais que rien ne vaut le cross pour déboucher les tuyaux et se vider la tête.

Amusez vous bien et si vous avez des questions ... lâchez vous ! si vous avez des certitudes ... lâchez vous, on s'amusera bien aussi !

samedi 19 décembre 2009

stage de demi-fond cross transformé en discution marathon après passage chez ostréiculteur

Drôle de journée, nous nous sommes réveillés assez tôt pour avoir du mou car Rennes - Lamballe s'annonçait un peu délicat à cause de la neige et du verglas.
Malgré le froid, nous étions motivés pour aller au stage organisé par la Ligue de Bretagne d'Athlètisme, parce que ça changeait de nos entraînements traditionnels du samedi matin et pour rencontrer d'autres entraîneurs Bretons.
Un peu avant 6 heures, j'étais levé et un peu plus tard, par le biais du clavardage, nous nous sommes retrouvés à discuter avec bruno et thierry. Comme nous n'avions pas de nouvelles de Gilles de la ligue, nous nous sommes décidés ... il nous fallait affronter l'hiver qui nous est tombé dessus ces derniers jours avec température négative. Pour des crossmen, c'est bien de se mettre dans des conditions "dures" ça forge le mental.
Bon nous voilà sur la route à faire comme d'habitude : papoter de nos histoires de club, untel revient de blessure, untel a l'air d'être à plat etc... Le téléphone sonne : c'est Gilles qui nous signale qu'à Lamballe c'est impraticable, nous discutons pour remettre ça plus tard, on se dit à priori d'accord pour faire un stage avant les inters ... Les autres entraîneurs sont demandeurs.
Nous faisons demi-tour et nous nous dirigeons vers un café du côté de la place des Lices.
Encore du papotage à propos d'entraînement, de plans marathon, de divergences de vue entre entraîneurs et nous décidons de ne pas nous priver de quelque chose de bien sympathique: des huîtres. Voilà, ce que vous pouvez voir sur la photo,une huître dans la main parmi la douzaine qu'on va savourer, nous avons continué notre activité favorite pendant la dégustation d'huitres de Cancale, celles que je connais depuis des années, je les prends toujours au même endroit chez le même ostréiculteur au marché des Lices.
Après cela nous avons regardé et modifié la présentation que je devrais animer lors du colloque d'entraînement le 6 février à Cesson à côté de Rennes. Le plus dur dans le sujet qui m'est imparti c'est d'arriver à ne faire qu'une heure alors que je suis habitué à en parler plusieurs heures, huître, pas huître, muscadet ou non, thierry dira en positivant: nous avons eu un stage d'entraînement "théorique". C'est bien un peu de théorie avec beaucoup de pratique sur le terrain !
Au colloque pour ce qui me concerne, il sera question d'analyse de courbes de FC pendant l'entraînement et lors de marathons et cela se concluera par la planification pour préparer un futur Marathon de Printemps.

samedi 12 décembre 2009

les coureurs ont du coeur

le samedi matin si vous n'êtes pas à l'entraînement à Melesse alors passez voir stéphane que j'ai rencontré au marathon de La Rochelle,

rdv 10h à Rennes, aux restaux du coeur 118 rue de l'Alma métro jacques Cartier

mardi 1 décembre 2009

mon marathon de La Rochelle avec mes amis du club




Merci à mes amis avec qui j’ai passé encore une fois un beau week end d’amitié. Je suis toujours heureux de partager la simplicité de dédé, lolo et cédric. Dédé et lolo ont couru un moment pour viser moins de 2h32, ils ont vu que c’était plié quand face au vent et en faux plat montant ils perdaient 20 secondes au kilo. Cédric a sagement mis le clignotant et s’est définitivement garé pour ne pas risquer la blessure car à Reims il avait déjà tout donné et il avait constaté qu’il n’avait pas une super envie de se faire mal. Dédé a laisssé filer sur la fin et termine en 2H45, c’est rare. Lolo a décidé de ne pas être trop loin du chrono de l’année dernière et il fait 2h38.
Ils savaient que je n’arriverais pas à faire la qualif V2 car c’était trop gros par rapport à ma valeur actuelle mais n’ont rien dit car c’est une règle chez les compétiteurs, on ne contredit pas les ambitions des autres, si on n’est pas d’accord, on se tait car si un miracle pouvait arriver il ne faut pas mettre le doute dans la tête d’un ami.
Toi aussi benoît, tu savais que je visais un truc « impossible » tu n’as rien dit, tu m’as attendu au 10ème kilo comme convenu, j’avais déjà 2 minutes de retard, un, à cause de ma mauvaise position dans le sas et de deux parce que je ne pouvais garder mon allure face au vent. Pareil je passais de 4’40 à 5’.
Merci coach benoît pour ce marathon.
Ce dernier dimanche de novembre, alors que j’avais mal alors que tout mon corps me demandait d’arrêter, tu as été un coach tenace, efficace intransigeant, encourageant, à la limite chiant tellement à chaque instant tu me disais : « ne lâche pas, ne laisse pas tomber, arrête de filer les groupes … »
Souvent on dit à un athlète que c’est la tête qui commande sinon le marathon te punit; là c’était tellement vrai à La Rochelle. Chacun a perçu à sa façon ce marathon. Certains ont battu leur record personnel et ont déclaré que les conditions étaient bonnes ou tout du moins pas si mauvaises. Pour moi, ça a été plutôt galère mais quand même supportable alors que mes jambes étaient toujours à la limite des crampes, cela se promenait depuis le mollets jusqu’au adducteurs en passant pas les quadris. C’est bien la première fois que j’ai des crampes aux adducteurs après un marathon.
Toute cette année j’ai vécu des courses plutôt négatives et le summum a été fin octobre la diagonale avortée.
Merci benoît de m’avoir sans cesse persuadé que je devais aller au bout, en fait j’ai appliqué le conseil : « Débranche le cerveau , et ta voix m’hypnotisait». Quand cela n’allait vraiment plus quand l’allure ne cessait de chuter, je ne topais plus les kilos et toi benoît tu constatais les dégâts, au début tu annonçais l’écart puis à la fin tu savais qu’il valait mieux ne plus commenter les chronos. Avant le semi la flamme bleue des 3h30 nous a encore redoublé, quand vers la fin celle des 3h45 a filé, cela faisait longtemps que je regardais à terre et pourtant tu me disais sois beau, redresse toi. Quand j’étais vexé de me faire dépasser et re-dépasser que j’accélérais pour risquer d’exploser définitivement, tu me calmais et me disais que je pouvais ranger mon orgueil et le ressortir à la fin mais qu’il fallait assurer et terminer. Nous l’avons terminé ce drôle de marathon entièrement en courant, c’était la moindre des choses même à 6’ 35 au kilo. Nom de D… qu’est-ce que ça me fait mal de ne plus pouvoir courir vite. Mais au moins je n’ai pas abandonné et c’est grâce à toi mister coach benoît, tu ne voulais pas que je vive encore un échec que je continue à tourner dans cette spirale infernale de la succession d’abandons. C’est aussi cela un club, un jour le coach redevient tout petit tout faible et les copains sont là pour le supporter. Coach-supporter-athlète nous avons tous les rôles. Dimanche j’ai été un gentil athlète coaché par un ferme coach Benoît. Merci benoît .Merci à mes nombreux supporters.