tag:blogger.com,1999:blog-43850988542501985972024-03-13T03:07:42.349+01:00charlie entraineur marathon ou autres coursescharlie le hoangan redevenu coureur et entraîneur, c'est déjà pas malcharlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.comBlogger320125tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-55954986762305201062015-10-12T10:59:00.000+02:002015-10-12T11:10:11.210+02:00Quelques éléments qui ont conduit à un "negative split" à Berlin<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-EBtrjNi5Dks/VhtpQmx64QI/AAAAAAAARd0/adM7AIg9USo/s1600/Capture%2Bplein%2B%25C3%25A9cran%2B12102015%2B082820.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-EBtrjNi5Dks/VhtpQmx64QI/AAAAAAAARd0/adM7AIg9USo/s320/Capture%2Bplein%2B%25C3%25A9cran%2B12102015%2B082820.jpg" width="228" /></a></div>
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Pascal est aux anges quand il passe la ligne à Berlin avec son nouveau record personnel. Il se demandait en 2015 si ce ne serait pas son dernier marathon car les préparations sont dures et l'âge lui rappelant qu'il est vétéran, il se disait que cela ne serait plus possible de battre son record au marathon qu'il avait réalisé à Paris en 2014 (2h32'59"). Déjà à l'époque ça avait été un chrono qu'il n'espérait même pas quelques années auparavant. </div>
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<br /></div>
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Retour sur le passé, il avait fait entre guillemets une contre-performance au marathon de Paris en 2011 avec un 2h45 décevant pour lui. Il avait commencé à utiliser le test de paliers de FC après une rencontre avec le créateur du test Christian Delerue lors d'un stage d'entraineurs à Andrezieux. Pascal m'avait contacté et malgré le fait qu'il soit lui-même entraîneur deuxième degré Hors Stade, nous avions convenu de tester une relation Entraineur-Athlète-entraîneur. Maintenant, après 3 années à s'envoyer par courriel les plans et les courbes de FC des entraînements et des compétitions, après quelques rencontres sur le terrain, quelquefois en Bretagne, quelquefois sur les championnats FFA, nous pouvons constater une bien belle progression. Pascal est encore dans l'euphorie d'une course magnifique, tant par sa préparation que par sa réalisation dans des conditions idéales. Il a profité d'un parcours exceptionnel, de conditions météo idéales, de groupes de niveaux tels qu'ils l'ont aidé et motivé pour ne jamais lâcher et au contraire sur la fin il a tout donné et a réalisé un negative split : 1h13'24" puis 1h13'03". En fait c'est le schéma classique des records, départ rapide car on est frais, descente au train car il ne faut pas déconner et se mettre dans l'allure travaillée à l'entraînement, sur la fin tout donner pour gratter quelques secondes. </div>
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-NPDDTO90s4k/VhtpWdE7qnI/AAAAAAAARd8/iL_ZEkAQOHM/s1600/Capture%2Bplein%2B%25C3%25A9cran%2B12102015%2B083302.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="176" src="http://2.bp.blogspot.com/-NPDDTO90s4k/VhtpWdE7qnI/AAAAAAAARd8/iL_ZEkAQOHM/s320/Capture%2Bplein%2B%25C3%25A9cran%2B12102015%2B083302.jpg" width="320" /></a></div>
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La préparation vient quand même de loin, car cette année comme toutes les trois autres précédentes, Pascal a fait les cross et est allé jusqu'au championnat de France aux Mureaux où il a couru bien entendu en Vétéran. Pour le mental, c'est toujours excellent de tout donner dans la boue, le froid et dans la baston. Pascal pensait qu'années après années il glisserait dans le classement car les jeunes de 39-40 ans arrivaient et quelques uns se glissaient devant lui. Il avait constaté qu'il perdait 20 places au France par an. Cette année, avec un terrain plus favorable aux crossmen travaillant les bosses, les virages dans la boue, il a fait sa meilleure place en terminant 32ème. Sur son travail dans les côtes il a même gagné un titre départemental sur un semi marathon où il y a Trois fois une boucle avec une belle bosse, qu'il a travaillée à l'entrainement (c'était une sacrée chance d'habiter pas loin de cette bosse).</div>
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Pour aller vers l'entraînement spécifique Marathon, comme Berlin est fin septembre, il a profité des vacances d'été pour une préparation avec plus de bi-quotidien que les fois d'avant.</div>
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En effet, on peut dire que son planning était bien rempli, si vous courrez tous les jours cela fait 7 sorties par semaine, si en plus vous doublez 3 fois cela en fait 10. Cependant, les jours, en vacances où vous doublez, c'est assez facile car ce n'est qu'un simple petit footing matinal donc à la fraîche de 45 minutes et l'après midi c'est soit une sortie moyenne ou un peu de travail d'allures variées et plus tard ce sera des séances d'allure spécifique marathon avec des volumes importants. </div>
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-dkwKCnJ2vwU/VhtpeUiN2aI/AAAAAAAAReM/M8rSWgLzAXE/s1600/Capture%2Bplein%2B%25C3%25A9cran%2B12102015%2B084934.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="204" src="http://2.bp.blogspot.com/-dkwKCnJ2vwU/VhtpeUiN2aI/AAAAAAAAReM/M8rSWgLzAXE/s640/Capture%2Bplein%2B%25C3%25A9cran%2B12102015%2B084934.jpg" width="640" /></a></div>
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La courbe de FC ci dessus est la dernière séance de spécifique où vous pouvez repérer la légère dérive cardiaque.</div>
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Ci-après vous avez la courbe de la plus longue des sorties, elle fait 2h20 mais le plus important est la partie sur la fin où il y a rappel d'allure marathon. En fait sur plusieurs athlètes entraînés, j'ai constaté que faire un réveil musculaire le matin avec un petit footing de 45 suffisait à avoir des séances de spécifique marathon avec des FC plus basses. Ce qui aussi se passe sur la dernière sortie longue où au début le coureur est très bas en pulsations et ne monte pas à la FC du spécifique (4 à 5 pulses de moins).<a href="http://2.bp.blogspot.com/-8NlzCTxgkyw/VhtpbMOIaLI/AAAAAAAAReE/ziSQk-nb6F8/s1600/Capture%2Bplein%2B%25C3%25A9cran%2B12102015%2B085142.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="203" src="http://2.bp.blogspot.com/-8NlzCTxgkyw/VhtpbMOIaLI/AAAAAAAAReE/ziSQk-nb6F8/s640/Capture%2Bplein%2B%25C3%25A9cran%2B12102015%2B085142.jpg" width="640" /></a></div>
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<br />
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Pour terminer, lors de notre dernière discussion sur le plan de course, il a été surtout question de réaliser une très belle course et de surtout ne pas se raconter d'histoires car à chaque fois, on sait que tout doit être fluide et serein tout le début du marathon et sur la fin, le corps est fatigué et il nous envoie des signaux pour mettre le clignotant. Interdiction de se servir de la montée inévitable de la FC pour ralentir et se donner des prétextes pour laisser partir les autres coureurs. Pascal savait qu'il devait serrer les dents et tenir jusqu'au bout l'allure. Il a fait mieux, il a pris ses responsabilités, il est passé de groupe en groupe, a fait sa part de travail en prenant des relais, quand ses compagnons de route circonstanciels ont un à un craqué, il est parti et a un poil accéléré. Il a réalisé son meilleur chrono. </div>
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-7EA-378sr88/VhtpiP5dkTI/AAAAAAAAReU/JpBTTx8R7a4/s1600/Capture%2Bplein%2B%25C3%25A9cran%2B12102015%2B085927.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="206" src="http://1.bp.blogspot.com/-7EA-378sr88/VhtpiP5dkTI/AAAAAAAAReU/JpBTTx8R7a4/s640/Capture%2Bplein%2B%25C3%25A9cran%2B12102015%2B085927.jpg" width="640" /></a></div>
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<b> Encore une fois, félicitations. Médaille amplement méritée.</b></div>
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-3Da_fnFt_sA/VhtplDaNw7I/AAAAAAAARec/GYxAcLdICAs/s1600/Capture%2Bplein%2B%25C3%25A9cran%2B12102015%2B083005.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-3Da_fnFt_sA/VhtplDaNw7I/AAAAAAAARec/GYxAcLdICAs/s320/Capture%2Bplein%2B%25C3%25A9cran%2B12102015%2B083005.jpg" width="226" /></a></div>
<br /></div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-56847112886104446902015-01-22T09:13:00.000+01:002015-01-22T09:15:05.173+01:00de nouvelles résolutions, de nouveaux horizons, de nouveaux objectifs<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Arrêter de fumer, descendre en dessous du seuil de surpoids, battre le record du monde de mon jardin etc ...<br />
Je ne suis pas Charlie Hebdo, mais Coach Charlie et je peux vous construire des plans et/ou vous suivre à distance.<br />
Il y a des moments où j'adore la dérision, et il y en a d'autres où je suis sérieux pour faire progresser des athlètes quels que soient leurs niveaux. <br />
En Bretagne, je vais me déplacer dans les magasins de Running et sur le net je me tiens prêt à recevoir des demandes pour le marathon de Paris par exemple mais il y a aussi d'autres courses que j'aime un peu partout en France et ailleurs, Cheverny, Vienne en Autriche, Londres.<br />
Il y en a pour tout le monde, avec ou sans cardio-fréquence-mètre, avec ou sans objectif de chrono, pour les coureurs qui sortent de 6 à 12 fois par semaine et pour d'autres qui pour des raisons familiales ou professionnelles seulement 3 fois.<br />
Je me souviens, il y a dix ans, une marathonienne avait largement battu son record personnel alors qu'elle ne pouvait faire que 3 séances. Nous nous étions mis d'accord pour ne rajouter qu'une sortie footing juste pendant 3 semaines. Elle a donc eu un plan sur 8 semaines avec 3 - 3 - 3 - 4 - 4 - 4 - 3 - 3.<br />
<br />
Que chacun, chacune ait du plaisir à courir comme il l'entend, comme il le sent, comme il aime, Objectif moins de 2h30 pour certains et juste terminer en bonne santé pour d'autres !<br />
<br />
Bonne année à tous les coureurs </div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-75610034148660242892014-10-27T18:58:00.006+01:002014-10-27T18:59:34.303+01:00Nadine au marathon d'Amsterdam<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Nadine m'a envoyé son compte-rendu, elle m'a autorisé à le mettre ici sur mon blog. Elle a ajouté qu'elle avait la chance de pouvoir recourir un marathon et c'est du bonheur.<br />
<br />
voici:<br />
<br />
<style type="text/css">p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 120%; }</style>
<br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<u><b>Amsterdam marathon
le 19 octobre 2014 </b></u></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
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<i>Lundi 13 octobre, nous sommes à J-6 du marathon. Les 10 derniers jours ont été semés de douleurs ayant nécessité un passage chez l’ostéopathe il y a une semaine pour me remettre d’équerre, le bassin décalé mais aussi quelques vertèbres déplacées. Le lendemain la sortie longue s’est faite courbaturée et je suis encore gênée mais d’ici dimanche tout devrait être rentré dans l’ordre...</i></div>
<i><br /><b>Dimanche 19 octobre, J0 :</b></i><i>Après une nuit d’insomniaque, le lever est matinal. Le petit déjeuner pris, nous partons dès 8 h 15 rejoindre le stade, lieu de départ du marathon situé à une trentaine de minutes à pied de l’hôtel Van Gogh où nous séjournons. Nous arrivons devant le stade Françoise, Bénédicte et moi, c’est la foule, nous piétinons pendant de longues minutes avant de pouvoir avancer.</i><br />
<br />
<i>Nous accédons enfin à l’enceinte du stade olympique et nous nous plaçons à la fin du sas rose, celui des 3 h - 3 h 30. Ce n’est pas notre sas puisque nous espérons entre 3 h 45 et 4 h 15 mais le suivant est surpleuplé et nous ne voulons pas slalomer les premiers km. Il était temps que nous arrivions car le départ ne va pas tarder, la FC est basse c’est plutôt bon signe.</i><br />
<i><br />A 9 h 30, le départ est donné et nous voyons l’élite partir sur l’écran géant, c’est un autre monde... De très longues minutes s’ensuivent, une dizaine avant que nous ne puissions nous aussi franchir la ligne de départ. Je souhaite bonne course à mes amies du club et nous voici parties, j’aime ces départs de marathon, je suis confiante et pressée d’en découdre après ces 8 semaines d’entrainement où les sensations ont été bonnes, un semi couru sous les 1 h 50 où j’étais vraiment très bien, et surtout pas de grosse fatigue comme lors de certaines préparations.</i><br />
<i><br />Le premier kilomètre se passe en 5’05 un peu trop rapide, il faut que je lève le pied. Je me sens bien, pas de douleur particulière c’est rassurant. Nous passons vers le 5 ème sous le Rijksmuseum, ce superbe bâtiment qui abrite un musée et je reçois les encouragements de Jocelyne, Patricia et Marina les semi-marathoniennes du club qui ont encore quelques heures devant elles avant de pouvoir s’élancer vers leur défi. Un peu plus loin ce sera les compagnes de certains coureurs qui encouragent au passage. Jusqu’au 10 ème km, je m’installe à FC confortable 149 et je suis aux alentours de 5’25 au km, je suis à l’aise à cette allure. A un moment le parcours fait un aller retour sur une portion de<br />route et je peux encourager les autres coureurs du club que je croise, encouragements à double sens, c’est toujours sympa de voir des têtes que l’on connaît. J’aperçois Françoise qui me suit de près mais je ne vois pas Bénédicte et pense qu’elle est devant moi car plus forte.</i><br />
<i><br />La route se poursuit tranquillement jusqu’au 15ème toujours la même FC, nous arrivons le long de l’Amstel, partie réputée un peu plus difficile en dehors de la ville. Le vent s’est levé et j’essaye dès que possible de me placer derrière un coureur plus grand, c’est au moins un avantage d’être petite... Les animations musicales se succèdent et heureusement car je trouve le temps long, je ne vois toujours pas le pont qui permettra d’enjamber l’Amstel pour rejoindre l’autre rive et repartir vers la ville. Je m’hydrate régulièrement, j’ai prévu cette fois<br />ma boisson de l’effort que je souhaite tester pour de plus longues distances mais également pour éviter de terminer une nouvelle fois un marathon en hypoglycémie. Enfin j’arrive à ce fameux pont avec, sur l’autre rive l’arche du semi marathon que je passe en 1 h 55 soit 3 mn de plus qu’à Annecy en avril dernier, ce n’est pas mirobolant mais c’était prévu comme ça, je me rassure, les jambes vont bien et je me sens globalement en forme.<br />J’avais prévu de faire monter les pulses après le semi pour passer à FC 153, ma FC marathon celle que j’ai le plus travaillé sur les séances de spécifique. L’allure ne s’améliore pas beaucoup puisque je suis aux alentours de 5’20.</i><br />
<i><br />Après le 25 ème , cela commence à se corser, pas de douleur particulière si ce n’est ma sciatique qui me titille un peu mais ce n’est pas cela qui m’inquiète, plutôt une certaine lassitude qui m’envahit et au 27 ème je m’arrête pour marcher. Je sais, certains diront « on n’est pas marathonien si on marche », n’est-ce pas Bruno ?. Effectivement mais la tête n’y est pas, les jambes pourraient continuer mais... Je réussis cependant rapidement à redémarrer mais à ce moment là je me dis que c’est terminé pour un chrono correct, la tête ne suit plus. Je ne regarde plus ma montre, j’alterne course et marche parfois et vers le 35 ème alors que je marche à nouveau j’entends derrière moi « allez Nadine » c’est Bénédicte qui passe devant comme une fusée, très en forme. Je la pensais devant, elle me dit « suis-moi » et je lui réponds « je n’en peux plus » ! Malgré tout j’essaye de suivre son rythme d’enfer... Je tiens quelques minutes et je la vois s’éloigner pendant que je poursuis mon petit rythme. Quelques km plus<br />loin je retrouve un coureur du club, Jean Lou marcheur à ses heures perdues lui aussi et il me motive pour terminer ensemble ; nous récupérons à ce moment là Patrick en difficulté également et notre petit groupe de 3 s’en va du mieux que nous pouvons. Un coureur de Noyal nous rejoint, JL reconverti en coach entraîne le petit groupe et nous franchissons la ligne d’arrivée ensemble, le chrono affiche 4 h 16 depuis le top départ.</i><br />
<i><br />Je suis heureuse de franchir cette ligne et de partager la joie de terminer ce marathon avec d’autres coureurs du club. Le temps n’est pas celui espéré mais peu importe. Merci à JL et Patrick, je n’ai pas vu passer les derniers km. Je retrouve Bénédicte qui a terminé en 3 h 59 son premier marathon, elle est très forte et je suis heureuse pour elle.</i><br />
<i><br />Il y aura d’autres courses, des trails, des marathons autres que touristiques peut-être... <br />Pourquoi diront certains qui m’incitent à randonner plutôt qu’à courir à mon âge avancé ? Parce que j’aime courir sans être performante, depuis mes footings au lycée dans le bois du Goëlo avec Maryvonne Dupureur notre prof de sport que nous apprécions et qui avait des qualités humaines exceptionnelles. Sans doute ne suis-je pas une vraie compétitrice mais j’aime les défis, le dépassement de soi, ce sentiment de liberté que m’apporte la course.<br />La vie n’est pas un long fleuve tranquille mais je vis et la course à pied contribue à mon équilibre, elle m’a permis de traverser les moments difficiles, d’éviter le surpoids et de stopper la cigarette.</i><br />
<i><br /><b>A J7</b>, j’ai repris mes sorties dans la campagne Martipontaine, je n’ai pas de gêne particulière, j’ai couru un marathon qui s’est transformé en un long footing entrecoupé de marche et le sentiment de ne pas avoir été jusqu’au bout de mes possibilités du moment.<br />Je remercie Charlie pour son aide précieuse et ses conseils experts et avisés. Il y a une semaine je me disais c’est peut-être le dernier marathon, aujourd’hui je me dis : le prochain sera ?...<br /> </i><br />
<i>Ce fut un excellent week-end de partage et de découverte d’Amsterdam. Toutes mes félicitations aussi à Françoise qui termine son marathon malgré sa blessure mais aussi aux semi-marathoniennes Patricia, Marina et Jocelyne.</i><br />
<i><br />J’ai une pensée pour mes frères et ma sœur qui sont toujours présents, à qui je dois beaucoup et bien sûr mes enfants que j’aime et qui me sont chers.<br />A très bientôt pour de nouvelles aventures.</i><br />
<i><br /><b>NLR</b></i></div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-5066459665933538752014-08-23T12:46:00.000+02:002014-08-23T12:47:09.436+02:00Pascal Guimond, Résumé de la saison 2013-2014<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Je vous reproduis tel quel le papier que m'a fait Pascal, un athlète avec qui il m'arrive de discuter très longtemps au téléphone. Quelquefois, il passe en Bretagne et il en profite pour faire une séance de cross par exemple en hiver.</div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br />"Cette saison est en terme de planification, la même que l’année dernière, soit : un marathon d’automne, un objectif de qualification au championnat de France de cross, un marathon printanier, les interclubs (5000m) puis finir sur des courses de village (2 courses). Cette saison est la meilleure en termes de résultats c’est sans doute à l’issue de ma troisième saison de collaboration avec coach Charlie.<br />Dès le mois d’août la préparation pour le marathon de Toulouse commence pour un objectif non pas de chrono mais de place. En effet c’est un championnat de France et dans la tête c’est différent de courir pour une place que pour un chrono. D’ailleurs ce jour -là le temps était ensoleillé et comme le dit Charlie, avec la chaleur : « tu regardes tes puls et oublis le chrono » ca enlève aussi un peu de pression. Ce marathon aura été une réussite car je termine 9ème vétéran Français en 2h36 et surtout sans être détruit par la chaleur.<br />Après une régénération de 2 semaines, en novembre j’entame la préparation cross. Charlie aime le cross et il ne me semble pas avoir trouvé plus grand supporter de cette discipline que lui. Moi aussi je suis fan et cette saison je me suis éclaté en cross en gagnant le championnat départemental âprement disputé comme chaque année. Puis j’ai obtenu la qualification au France. Ce championnat de France de cross restera un très bon souvenir. Il y a beaucoup de monde comme d’habitude au départ mais je suis serein car j’ai une préparation marathon en cours mais la planification adaptée de la semaine avant compétition me permettra de courir le cross avec tous mes moyens. Quelle chance Coach Charlie est sur le parcours et moi je fais ma course à fond, résultat, je finis devant des mecs plus forts que moi, un signe positif qui me permettra de bien terminer ma préparation marathon et de croire en mon étoile. <br />Début avril le marathon de Paris est déjà là et je pense être solide pour faire un 2h34 car mes chronos à l’entraînement sont très bons, les meilleurs depuis que je fais du marathon. J’ai eu dans la préparation un bon ressenti, en particulier ce jour où j’ai senti que le corps avait bien absorbé la charge de travail alors que deux jours avant mes cuisses étaient très chaudes (sensation). Toujours est-il que ce marathon a été avalé alors que je redoutais les fameux tunnels. Quel bonheur de se voir au 30ème en pleine possession de ses moyens et d’éliminer un à un ses adversaires. (résultat obtenu : 2h32’59 - 44ème au général).<br />En mai, après une récupération écourtée faute aux interclubs, il fallait enfin que je fasse tomber le chrono sur 5000m piste. Charlie m’a encore une fois prodigué ses bons conseils et le chrono est tombé (15’53) alors que mon record était à 16’07.<br />Enfin, en juin pour finir la saison sur une dernière note positive, je me suis donné un dernier défi : gagner le championnat de semi-marathon départemental. Charlie a encore répondu à mes sollicitations et la préparation d’un mois a suffi pour que je remporte le titre. <br /><br />Coach Charlie a individualisé ma préparation, il a été à mon écoute car un athlète qui a un projet sportif avec des objectifs précis a besoin d’être accompagné. Charlie m’a tout simplement rendu plus fort, plus serein dans ma façon d’aborder ma discipline. Je suis heureux à l’idée que je fais partie sans doute de la longue liste des athlètes atypiques de Coach Charlie."</i></div>
</div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-20994162901384297652014-07-01T15:52:00.002+02:002014-07-01T15:52:44.256+02:00Jérôme Ségal un coureur de Vienne en Autriche<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="color: #500050; font-family: arial,sans-serif; font-size: 13px;">
Voici ce que j'ai reçu de Jérôme récemment:</div>
<div style="color: #500050; font-family: arial,sans-serif; font-size: 13px;">
</div>
<div style="color: #500050; font-family: arial,sans-serif; font-size: 13px;">
<i>Un véritable suivi personnalisé, professionnel et humain</i></div>
<div style="color: #500050; font-family: arial,sans-serif; font-size: 13px;">
<i><br /></i></div>
<div style="color: #500050; font-family: arial,sans-serif; font-size: 13px;">
<i>
Je courais déjà depuis huit ans lorsque j'ai décidé en 2011 de faire
appel à un professionnel pour m'améliorer sur marathon. Il m'est arrivé
au départ, quand je suis entré dans l'univers de la course à pied, de
regarder les plans d'entraînement proposés dans les revues spécialisées
mais je ne les ai jamais appliqués, sentant bien que cela pouvait tout
au plus me donner des idées pour mon entraînement mais que la diversité
des physiologies et des personnalités des coureurs ne pouvait être
négligée dans des plans uniformes. Il ne peut exister de plans
d'entraînement qui conviennent à tous, même si l'on prend un groupe de
coureurs (ou de coureuses) de même niveau. Les uns devront travailler
l'endurance, d'autre la foulée et d'autres encore leur vitesse ou leurs
appuis. au début de l'été 2011 j'ai donc fait appel à Charlie. Après
avoir analysé mes performances au regard de mon entraînement, tant dans
sa qualité que dans sa qualité, il m'a proposé de me suivre sur deux
mois en prévision du marathon de Berlin qui se tient toujours fin
septembre. Chaque semaine je recevais un plan personnalisé adapté à mon
niveau mais aussi à la forme du moment. A la fin de chaque semaine, je
lui envoyais non seulement les fichiers de mon cardio mais aussi un
descriptif des sensations vécues à chaque entraînement. Telle sortie
s'était faite avec aisance, avant telle autre je n'avais pas pu manger
correctement, pour tel jour la météo était un peu gênante (par exemple
30°C), les accélérations étaient plus moins faciles à faire etc. C'est
seulement sur la base de ces fichiers et de ces observations subjectives
que Charlie réfléchissait à ce qui allait me convenir pour la semaine
suivante. Après huit semaines, j'ai pris le départ du marathon de
Berlin. J'étais confiant même si je savais qu'à 40 ans c'était une des
dernières occasions d'améliorer mon chrono. Résultat : j'y ai couru mon
meilleur temps, 2:49'15 :-) J'étais ultra-content car avec Charlie on
visait 2h49'00. Avec son flegme légendaire, quand je l'ai appelé pour
lui annoncer le résultat, il m'a dit, "j'aurais plutôt tablé sur 2h48'40.
Quelle précision ! Je repense encore souvent à ce que je dois à Charlie
pour tout cela.</i></div>
<div style="color: #500050; font-family: arial,sans-serif; font-size: 13px;">
<i> </i></div>
<div style="color: #500050; font-family: arial,sans-serif; font-size: 13px;">
<i>Jérôme Segal</i></div>
<span class="HOEnZb adL"><span style="color: #888888;"><div style="color: #500050; font-family: arial,sans-serif; font-size: 13px;">
<i>Enseignent-chercheur à Vienne (Autriche)</i></div>
<div style="color: #500050; font-family: arial,sans-serif; font-size: 13px;">
<i>
</i>Site de course à pied :<wbr></wbr><a href="http://coursesdejerome.free.fr/" target="_blank"> http://coursesdejerome.free.fr/</a></div>
</span></span></div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-36141944894815896022014-06-02T18:01:00.004+02:002014-06-02T18:01:50.689+02:00Polar 625 à Polar 800 en passant par Garmin 405<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-PMbGaRwOWR4/U4xLanbh2UI/AAAAAAAAPs0/-yupJ42bsP0/s1600/20140602_094956.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-PMbGaRwOWR4/U4xLanbh2UI/AAAAAAAAPs0/-yupJ42bsP0/s1600/20140602_094956.jpg" height="480" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Le passé revient tout d'un coup, on va chercher dans sa mémoire des situations qui peuvent expliquer le présent et pourquoi pas le futur.Mon premier appareil qui enregistrait mes sorties de course à pied était le le Polar 625, il était sur les entraînements au stade, sur les chemins et sa fonction altimètre m'aidait beaucoup quand les dénivelées en montagne étaient généreuses. De fait les athlètes que j'entrainais prenaient aussi un Polar, puis la mode du GPS est arrivé et certains venaient me voir pour me demander de les aider à construire leurs plans et aussi à lire les graphiques, les traces avec toutes sortes de données, Fréquence Cardiaque, Vitesse, Altitude ... Garmin était très connu pour les GPS de voiture et il est arrivé au poignet de coureur. Pour comprendre ce qui était différent entre Polar et Garmin, j'ai investi et j'ai constaté que ce n'était pas pareil. Les logiciels étaient différents et les modifications d'affichages sur la montre en pleine course n'avaient pas la même philosophie. Chaque jour je me demande quelle montre mettre. Chaque jour je reçois des données jointes au mail et je dois m'adapter; je m'en tire bien car je viens de m'apercevoir que cela fait plus de dix ans que j'arrive à entraîner à distance et la tâche est plus simple grâce à ses appareils.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-pee4iG2HmHU/U4xLhdvqumI/AAAAAAAAPs8/2Z0ti1V03NA/s1600/20140602_101444.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-pee4iG2HmHU/U4xLhdvqumI/AAAAAAAAPs8/2Z0ti1V03NA/s1600/20140602_101444.jpg" height="480" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Quand certains changent de système d'exploitation quand ils passent de Windows XP à Windows Seven voire Windows 8 c'est souvent la galère. Il m'arrive de passer un temps énorme à les dépanner à distance. Rien ne vaut dans ce cas, la proximité physique. </div>
<div style="text-align: justify;">
Tiens je viens de m'apercevoir que c'est bien d'allier mes compétences en informatique et télécoms avec celles d'entraîneur à distance. Peut-être faudrait-il que je mette un atelier informatique et analyse des données des appareils Garmin ou Polar dans les prochains stages que j'organise en septembre et octobre. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Aujourd'hui mon vieux 625 est parti dans un colis par la poste pour dépanner mon ami cent-bornard qui encore une fois devrait s'attaquer cet automne à ce bon vieux 100km de Millau. Un autre athlète m'envoie ses courbes de Garmin, il a le même que celui en photo au dessus et je vois qu'il va vite après avoir récupéré d'un excellent marathon de Paris (record battu avec 2h32) et s'il a un coup de mou, cela se voit dans les rapports allure/fréquence cardiaque à l'entraînement. Il y a quelques années alors que des marathoniens que je suivais battaient leurs records en moins 2h30, j'étais fier de de faire progresser des plus de quatre heures à presque 3h45. Aujourd'hui avec la vie professionnelle de plus en plus prenante, des excellents coureurs amateurs ont arrêté la recherche du chrono et d'autres continuent à courir avec cependant d'autres objectifs que de battre des records. Certains et certaines me font confiance pour les accompagner dans leurs préparations de trails longs ou ultras, et là, la FC et la dénivelée sont des informations essentielles que nous analysons après les entraînements pour réajuster les séances et après les courses pour toujours progresser.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-6011617651583354902014-05-28T15:20:00.000+02:002014-05-29T08:08:59.322+02:00C6 - Courir Cool ou en Compétition avec les Conseils de Coach Charlie<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Les mois sont passés très vite. Ce blog a quelque peu été délaissé. Certains nostalgiques m'ont confié qu'ils ont relu tous les articles. C'est agréable de se savoir lu et apprendre que son écriture plait. D'ailleurs, c'est parce que j'ai passé des journées entières à écrire un roman que j'ai oublié de venir ici, sur ce blog. Mes journées se partageaient entre l'écriture et l'encadrement de séances sur les stades et aussi à distance via les courriels et les lectures de courbe de Fréquence Cardiaque sur Logiciel Polar ou Garmin.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mes dernières activités liées à la course à pied ont été centrées sur les athlètes que j'entraîne. Le principe est toujours le même, chacun a un plan personnalisé. Chaque coureur a des objectifs qui lui sont propres et sa pratique doit être adaptée à ses capacités du moment et ses autres contraintes. Sa vie familiale et professionnelle sont d'autres aspects qui doivent être mis en avant en priorité.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Entraîner, suivre l'évolution des personnes, c'est passionnant, c'est varié, cela concerne des coureurs de toutes distances et avec toutes sortes de parcours.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Une de mes très belles récentes expériences a été de conseiller une jeune maman qui voulait reprendre le sport après la naissance de son bout d'chou. Elle avait de la peine à courir à 9km/h et ce, pendant très peu de temps. Sur mon conseil, elle a été très patiente et en quelques semaines, elle a progressé avec du plaisir et de la satisfaction. Au début, elle ne faisait que des intervalles de quelques minutes de course avec des passages par la marche et au bout de quelques séances elle a réussi à courir plus de 30 minutes. Nous étions heureux car elle avait remporté un défi.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il y a aussi les coureurs qui aiment la compétition et qui cherchent à se surpasser. Certains sont jeunes et débutent et progressent très vite, certains ont l'age d'être grand-père et préparent des 10km ou des courses natures avec le seul but de terminer avec toujours le sourire. Des coureuses mènent de front leur métier, l'éducation de leurs enfants et même certaines ont la joie d'avoir des petits enfants et continuent à s'entraîner pour courir un marathon ou un trail.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-DLXyIv8XSZg/U4bN3w43d6I/AAAAAAAAPsk/MckNLbhylHg/s1600/img_MaisonNeuve1_LR.png" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-DLXyIv8XSZg/U4bN3w43d6I/AAAAAAAAPsk/MckNLbhylHg/s1600/img_MaisonNeuve1_LR.png" height="213" width="320" /></a>Vous avez envie de courir cool sur stade, sur route, sur chemin, une demi-heure, une heure et beaucoup plus si l'envie de boucler une compétition vous démange.Vous désirez des conseils, un suivi pour adapter les séances en fonction de vos possibilités, un plan d'entraînement personnalisé, contactez moi. charlie.lehoangan@gmail.com<br />
<br />
Dès à présent, sachez que plusieurs dates en septembre et octobre vous sont proposées pour des stages de 2 ou 3 jours avec hébergement, la photo vous donne un avant-goût de la sérénité du lieu. </div>
</div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-29335781751295943322013-10-04T10:52:00.000+02:002013-10-04T10:52:29.082+02:00Ludo, Karim, Anne-Cé et tant d'autres aux 100kms de Millau<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div lang="fr-FR" style="margin-left: 3cm; page-break-after: avoid; text-align: justify;">
<i><b>Quand
on a couru un 100km, on devient cent-bornard. Commencer par le 100km
de Millau, c’est s’assurer qu’on sera acclamé dans le parc de
la victoire deux fois. Ca donne envie de recommencer. C’est dans le
marathon que se perd la course et c’est peut-être dans la montée
de Tiergues que Millau se gagne</b></i></div>
<div lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, sans-serif;"><b>Massy,
dimanche 29 septembre 2013</b>,</span></div>
<div lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Depuis ce matin, nous avons quitté
notre chalet sur la colline bordant les rives du Tarn et nous avons
roulé vers le nord. Mon compagnon de route m’a laissé en fin
d'après-midi à la gare de Massy. Cela beau être un
dimanche, le hall est bondé, je me vois arriver et me comparer à
ces autres voyageurs, certains en kaki, d’autres en jeans et
vêtements passe-partout ont quand même un ou deux sacs aux
couleurs militaires alors que moi je suis avec un gros sac que je
porte dans le dos alors que mon sac à dos qui contient mon
ordinateur est porté sur le ventre. A comparer nos postures, il n’y
a guère de différence, à regarder nos chevelures, ils ont la coupe
avec des cheveux très courts, les miens diffèrent par leur longueur
et surtout par cette expression qui évite de me classifier chez les
vieux, cheveux poivre et sel. Qu’importe, ils sont jeunes, ils sont
dans la force de l’age et moi j’aime me considérer comme sage et
heureux. Quel magnifique week-end ! Le hall est bien trop
bruyant pour que je m’installe mentalement confortablement et me
délecte de quelques chapitres d’un livre que je viens d’entamer.
En fait, il y a très longtemps j’avais arrêté la lecture en
plein milieu de l’œuvre la plus connue de Gabriel Garcia Marquez,
il s’est passé trop de décennies pour que je reprenne où j’en
étais et j’ai décidé, la patience plus grande m’ayant été
accordée de recommencer et de me délecter à l’avance de
retrouver ce village où des générations se succèdent et écrivent
leur histoire avec ou sans un grand H. Mon train est annoncé avec
quinze minutes de retard, le temps, la référence au passé et au
futur m’appellent sans cesse à considérer l’instant présent et
le savourer au lieu de faire des plans et d’espérer ou de me
lamenter en me disant qu’il y a eu dans le passé de bons moments,
cela ne m’empêche jamais de penser à celle que j’aime. En tous
cas, la rêverie dans cet endroit qui n’a rien de chaleureux, me
fait presque oublier qu’il me faut atteindre le bon quai car si je
ratais ce TGV ce ne serait plus quinze minutes de retard que j’aurais
mais sans doute la certitude d’une soirée, voire d’une nuit de
galère pour remonter à Paris, trouver une place dans le dernier
train ou pire attendre le premier du matin entre Montparnasse et
Rennes. Une petite fille regarde vers moi, j’en suis étonné, elle
parle à peine et se déplace comme un château branlant, elle est
adorable, une femme qui doit être sa tante s’adresse à celle qui
doit être la mère en lui disant que la petite est en train de
partir se promener. Le regard de la petite est en fait dirigé
derrière moi et elle se met à accélérer dans ma direction, me
contourne, elle essaie d’attraper un pigeon entré dans le hall
pour s’abriter d’une pluie torrentielle. La pluie et l’orage
nous ont réveillés dans la nuit de samedi à dimanche et
heureusement nous étions rentrés. Nous, c’est Karim, sa femme
Céline, Antoine un ami du couple et moi. Karim, mon coureur, celui
que je pourrais appeler mon poulain nous a gratifiés d’une course
magnifique, je ne retiendrais que celle-ci avec le cortège de
plaisirs, de bonheur, de manifestation d’admiration du public, des
autres coureurs et de leurs supporters.</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Oups, alors que j’avais plus d’une
heure à tuer, je vais finir par être obligé de courir pour trouver
le bon quai. Bon ok, un dernier coup d’œil aux divers réseaux
sociaux. Que vois-je ? ce dimanche à Berlin, un marathonien
kényan, Wilson Kipsang, a établi un nouveau record du monde. Bien,
me dis-je, après Hailé en 2007, puis Hailé en 2008, il y a eu
Pascal Makau en 2011, donc quatre fois à Berlin en six ans, ça
devient presque banal et de la non information. Ce n’est pas
sympathique pour ce coureur ; à une autre époque Wilson
aurait suscité l’admiration de beaucoup de passionnés de course à
pied, moi-même j’ai été un grand fan de Haïlé pour tous ses
titres olympiques et mondiaux pour tous ses records sur piste puis
sur marathon.
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Le marathon de Berlin sort de ma
tête, je retourne à la réalité, je suis dans une gare et je vais
prendre mon TGV pour rentrer à la maison. De toutes façons, je me
déplace doucement parce que je n’ai pas les moyens ni l’envie
d’aller plus vite, j’ai mes deux sacs, le dorsal et le ventral et
encore une fois, je me remets à me dissocier de l’environnement.
Mon pied droit ne me fait pas mal, je rêve que bientôt je pourrais
recourir un simple footing et de temps en temps je pourrais aussi
courir avec mes athlètes pendant leur échauffement, eux seront au
ralenti, moi, je serai à fond mais heureux de tout simplement
partager la dernière discussion, les dernières nouvelles qui nous
passent par la tête. Pour le moment, je suis lent, l’annonce de
mon TGV est réitérée, il partira du quai numéro trois avec quinze
minutes de retard. Ce n’est rien. Hier le retard de mon poulain par
rapport à celui devant lui n’était que de dix minutes, par
contre s’il voulait monter sur le podium, il était à vingt trois
minutes. C’est beaucoup et c’est peu. Quand on rate un train la
moindre minute c’est gênant, certains prennent cela comme une
catastrophe, là sur les 100kms de Millau, vingt trois minutes c’est
beaucoup et c’est peu quand on sait que le dernier qui aura pris la
pluie d’orage aura bouclé le parcours en à peu près 24 heures
soit 16 heures de plus que mon poulain. La différence énorme tient
en ce que moi qui ait accompagné à vélo, j’ai passé une belle
journée de course et nous avons fêté cela dans la soirée et nous
avons dormi comme des bienheureux dans un bon lit. Les coureurs
noctambules n’ont même pas vu les étoiles , le ciel était
couvert toute la journée et la nuit les nuages ont déchargé tout
ce qu’ils avaient en eau. A mes athlètes qui viennent de réaliser
une belle performance, je dis toujours de savourer de ne pas passer à
autre chose précipitamment; toute la préparation et sa
concrétisation dans une belle course méritent qu’on s’attarde,
qu’on se repose, qu’on se bichonne, qu’on prenne plaisir et le
futur avec des nouveaux projets ou objectifs attendront.
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Le train arrive, stoppe, je dois me
bouger et m’approcher de la porte de ma voiture et grimper, ensuite
poser mon gros sac et garder avec moi celui de l’ordinateur. Quel
bonheur que de s’asseoir, se placer confortablement et déconnecter
les appareils portables, il y a des voyages lointains en avion avec
des heures sans le réseau et il y a ces multiples déplacements
entre Paris et Rennes qui donnent cette merveilleuse occasion de
voyager plusieurs fois, une fois sur les rails, c’est la rame qui
bouge et une fois dans sa tête, c’est l’esprit qui parcourt des
lignes droites, prend des virages et fait des boucles qui paraissent
impossible.</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Ferme tes yeux, savoure !</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Qu’est-ce que j’aime ces 100kms
de Millau, qu’est-ce que j’ai aimé ce week-end, j’y ai vécu
des successions de petits plaisirs, j’ai rencontré des
connaissances dans le monde de l’ultra. Un club virtuel s’est
monté il y a plusieurs années, il s’est concrétisé sous la
forme d’un forum sur Internet et nous échangeons chacun à son
rythme, nous nous voyons sur les courses d’ultra. La dénomination
est “ Au Delà Du Marathon ” ce qui donne
l’acronyme ADDM. Comme dans la vie de tous les jours, il y a toutes
sortes de tempéraments et toutes sortes de caractères, des coureurs
adorables et des provocateurs juste irritants ou bien affreusement
détestables. Il y a des coureurs et des entraîneurs d’excellent
niveau, ce ne sont pas ceux-là qui contribuent le plus à la
cacophonie, au règne du “ n’importe peut prétendre
détenir la vérité vraie ”. Certains n’écrivent
pratiquement jamais, d’autres passent leur temps à faire la liste
exhaustive de tout ce qu’ils ont ingéré et pas toujours digérés,
ce sont aussi bien des kilomètres, des dénivelées ou bien des
nutriments solides ou liquides divers et variés. Ce sont un peu mes
amis, enfin plus que les amis des réseaux sociaux, j’ai du plaisir
à les rencontrer et boire un coup en vrai, pas de façon virtuelle à
travers un clavier ou via des émoticônes.
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Ce dimanche 29 septembre, c’était
le record du monde du marathon mais pour nous le 28 et le 29 c’était
la fête. Il y avait le jeune cent-bornard qui n’a eu comme cadeau
pour sa cinquième place qu’une simple serviette éponge et tous,
du premier au dernier auront cette seule récompense matérielle, sur
les marathons internationaux, il y a une grille de prix qui peut
apporter à un champion plusieurs centaines de milliers d’euros et
même un ou deux millions de dollars; sur la belle classique
Millavoise qui nécessite des mois d’entraînements, le premier ne
gagne rien et la première la même chose agrémenté d’un bouquet
de fleurs. Tous ont gagné le plaisir de l’avoir courue une fois ou
plusieurs fois, souvent ils décident de revenir.</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Quand Karim que depuis son enfance,
certains appellent Hakim, m’avait demandé de l’amener sur
cent-bornes, je lui avais conseillé de choisir Millau car si jamais
il n’en ferait qu’un ce serait celui que beaucoup trouvent
magique.</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Hakim est un coureur de caractère,
il sait ce qu’il veut, il se fixe des objectifs, il ne veut avoir
aucun regret, il fait ce qu’il croit être le mieux pour réussir.
Depuis sept années, Il m’a choisi comme coach et entraîneur, il
me questionne et il donne son avis ; quand après
argumentation, il comprend ce que veut son entraîneur, il est
content quand est intègrée sa façon de voir telle ou telle séance.
Ensuite Karim est intégralement concentré sur la réalisation de
chacune des séances de qualité qui sont planifiées. Il fait ce qui
a été décidé par le coach.
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Hakim était concentré les jours
avant la course et il en était malade, la veille après le retrait
de son dossard après avoir mangé toujours le même repas fait de
pâtes qu’il a cuites lui-même pour être sûr qu’elles sont Al
Dente mais Al Dente de chez Hakim, après avoir bu de l’eau plate
et de l’eau gazeuse, pas n’importe laquelle, celle qui est la
plus chargée en minéraux, Hakim avait été dérangé et s’était
réveillé dans la nuit et avait même réussi, après un de ses
nombreux passages aux toilettes à se tromper de chambre, il s’en
est fallu de peu qu’il se couche dans mon lit où celui d’Antoine.
Antoine et moi sommes ses accompagnateurs vélo et Karim prend sur
lui pour ne pas être désagréable avec nous, comme nous sommes en
quelque sorte ses modérateurs, Céline la femme de Karim, elle, bien
entendue est la première des supportrices et c’est donc un
pléonasme, Céline supporte Hakim et ce, depuis de nombreuses
années.
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Le départ des 100kms de Millau est
donné au parc de la victoire. Ce samedi matin, avec Antoine, nous y
sommes allés tranquillement sur nos VTT, Céline et Hakim y sont
allés en voiture, bien longtemps avant l’heure de départ pour ne
pas stresser. Raté, Hakim est plus stressé que jamais. Pendant que
je serre des mains, que je fais la bise à de nombreuses personnes
bien souriantes et décontractées venues de partout et beaucoup de
Bretagne, Hakim se met en quête de toilettes.
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Pour ne pas lui ajouter de la
pression, je ne lui dis rien, je ne sais s’il faut dire n’importe
quoi, lui raconter une blague pour le décontracter ou bien se taire.
Après le coup de pistolet, plus rien n’aura d’importance à part
ses sensations, et la sérénité s’installera ou bien je lui
vrillerais la tête et pendant qu’il fera sa plus belle foulée
déroulante et économique, je le saoulerai et il ne pourra même
plus réfléchir.
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Je signale à Hakim que nous partons
avec les autres accompagnateurs bretons que j’ai rencontrés pour
le point de ralliement vélos-coureurs à Aguessac à 6km au nord sur
la rive droite du Tarn.
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
L’année dernière, sur place,
j’étais resté très longtemps et cette année j’ai décidé d’y
aller tout doucement. C’est tellement lent que je ne fais même pas
d’effort alors je m’arrête pour mettre un coupe-vent, il fait un
peu frisquet et il y a un petit vent. La météo a annoncé des
grosses rafales pour l’après midi, sans doute que les chronos ne
seront pas bons.
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
L’attente, cette année, s’est
transformée en discussion entre coaches. Au début, je discutais
avec Manu Fontaine qui attendait sa femme Anne-Cécile, Bruno Heubi
nous a rejoints. Cette rencontre nous rappelait que nous étions à
Millau sept ans auparavant. Bruno avait gagné l’édition de 2005
et il avait organisé et recruté une équipe de meneurs d’allure,
c’était une première sur 100km. Nous nous rappelions cette
édition très pluvieuse, Manu a dit : “ 15kms secs
et 85 kms sous l’eau ”. Sur cette édition, j’avais
changé mes vêtements, mes chaussettes et mes chaussures qui
faisaient sploc ploche au marathon à Millau, j’étais ressorti sec
et ne l’étais resté que quelques secondes. Même scénario au
soixante et onzième kilomètre et même punition, sploc ploche avant
Saint Affrique, puis épongeage dans la salle, changement intégral
pour le plaisir d’être sec, quelques minutes sans sploc et puis
avant même la sortie de la ville, avant la montée vers Tiergues à
nouveau complètement trempé.
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Ce samedi, le ciel est gris, la
température clémente, nous ne savons pas si Anne-Cécile en a fait
trop ou non, on se dit que Ludo Dilmi est favori mais Hervé Seitz
qui a fait troisième l’année dernière est aussi un prétendant à
la victoire.
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Le marathon et le 100kms démarrent
en même temps, les premiers coureurs qui se pointent au bout de la
ligne droite sont les marathoniens, très peu de temps après, nous
distinguons les premiers cent-bornards avec leurs dossards qui ont
une bande réfléchissante parce que beaucoup arriveront dans la
nuit. Normalement dans ce groupe de tête, il y a peu de chance qu’il
y en ait qui arrivent la nuit, je reconnais Ludo, je lui fais un
signe et tout en courant tranquillement, il est dans le deuxième
groupe, il me fait la remarque qu’il pensait me voir comme coureur,
je lui explique que cela fait des mois que je suis blessé et que
j’aurais adoré recourir ce 100kms.</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
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<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Passent devant mes amis entraîneurs
et moi, des marathoniens et des cent-bornards, pas plus de deux
poignées et enfin mon athlète. A voir sa tête, il est clair qu’il
n’est plus stressé, il est dans sa course, il me dit “
ça va ”.</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
C’est le Karim rasséréné que je
retrouve, celui avec lequel nous discutons de temps en temps de
musique, des chanteurs et chanteuses qui lui font du bien. Sur mon
vélo, je dois bien entendu me freiner pour rester dans l’allure du
groupe de Karim. Par habitude, je demande sa fréquence cardiaque et
j’ai l’assurance que c’est bien. Cela correspond à ce que nous
connaissons de ces débuts de séance spécifique, je vais me
positionner à la borne des 10kms pour toper sur ma montre au passage
du groupe. Il y a une borne tous les 5 kms. Cela avance
régulièrement, sans à-coup. Rapide calcul, le temps de
ré-enfourcher mon vélo et de rejoindre les coureurs et j’annonce
l’allure, le calcul était vite fait parce que le temps de passage
correspondait aussi à une valeur constatée à l’entraînement.
Toutes les valeurs moyennes d’allure et les fourchettes de
fréquence cardiaque sont connues par cœur. Comme dans la musique,
un bon 100km est couru au bon tempo. Dans le cadre d’un parcours
complètement plat, il n’y a pratiquement qu’une seule allure du
début jusqu’à la fin qui tient compte quand même de la fatigue
avec pour objectif pour un champion d’être le plus stable
possible, le plus longtemps possible. Dans le cas de Millau, Hakim
aurait eu des doutes, c’était par exemple la première fois, il y
a un an. Cette fois-ci, la partition, il la connaît bien, on ne peut
jamais dire parfaitement, il va l’interpréter du mieux possible.
Le travail quotidien du cent-bornard, c’est comme les gammes du
musicien, Hakim a répété pendant des mois. La grande course qui
lui a servi de répétition générale, il l’a consciencieusement
réalisée, un départ dans le rythme puis la liberté d’aller à
l’allure qu’il sentait. Millau peut être couru par des maniaques
de l’arithmétique, Millau ne peut-être magique que si l’on est
un artiste. Karim, parce qu’il a parcouru des centaines de
kilomètres a fini par adopter la foulée qui sied à la musique de
la première boucle. Millau doit être une oeuvre symphonique, cette
symphonie aveyronnaise sera en trois mouvements.
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<br />
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En dehors de la course, nous avons en
commun, Karim et moi, actuellement des soucis professionnels, avec
des journées de travail sans passion et nous les subissons. Nous
apprécions tous les deux Joan Baez, sa guitare et sa voix nous
sortent momentanément de ce quotidien maussade. Pendant la
préparation, j’ai souvent pris ma guitare le soir et je chantais
la chanson Well Met, Well Met que Karim m’avait suggérée. La
guitare est restée à Rennes, une autre fois je lui chanterai des
chansons apaisantes ou bien du blues. Dans mes souvenirs de mon plus
beau 100km, j’étais serein et c’était Mozart qui
m’accompagnait. C’était un 100k plat et un concerto pour piano
et orchestre se jouait dans ma tête.
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<br />
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Nous ne sommes qu’au début de
Millau, Karim a l’air bien, autour de lui, il y a presque foule,
avec des coureurs et des accompagnateurs. Voilà que je me dis que si
j’étais à sa place, je m’énerverais. De fait, d’autres
coureurs ont des postures qui ne me plaisent pas en tant
qu’entraîneur, qu’elles ne soient pas belles, pas équilibrées,
le buste et les épaules trop en avant, qu’ils soient bas, que les
bras semblent raides, ce n’est gênant que pour l’esthète qui
aime voir les foulées des plus grands demi-fondeurs mais que la
respiration soit forte ou la pose de talon suggérant des coups de
pilonneuse, cela nuit au premier mouvement de notre symphonie. Au
milieu du groupe, Karim déroule sa foulée, la pose est légère, il
est bien droit, c’est bien le tempo Adagio, ou bien Ruhig que
Karim germaniste comprend mieux. La maman de Karim est professeur
d’allemand. “ Ruhig ” cela m’évoque paisible.
Cela me plait. Le long du Tarn, ce ne sont que successions de faux
plats, nous allons changer de rive, nous allions vers les gorges sur
la rive droite et nous empruntons le pont pour attendre Le Rozier.
C’est un bel endroit, Karim est dans sa bulle, il ne regarde pas.
Connaissant bien ce passage, je préfère donner une consigne sachant
que de toutes façons, Karim écoutera ses sensations et ne sortira
pas du plan de course ou plus poétiquement il continuera la
partition en Adagio ou bien Lento, soit Langsam en allemand, que je
traduis en tranquille. Le Rozier était une incursion dans la Lozère,
nous abordons Peyrelau en repassant dans l’Aveyron, mais le plus
important, je vais descendre tous les rapports du vélo parce que la
pente est la plus forte de toutes les pentes de la première boucle.
“ Karim, tu sais que sur la patate qui est la première
vraie patate de Millau, et qui est ici, tu as le droit de prendre
quelques pulses mais ne vas pas trop haut car ça ne sert à rien, on
va garder du jus pour la deuxième boucle ” Comme prévu,
Karim monte plus vite à pied que moi alors que je pédale du mieux
que je peux. Encore une fois, je constate quand les coureurs me
doublent que certains manquent de retenue, leur souffle haché
reflète l’intensité de leur effort, c’est trop, trop tôt. Dans
le Village, je rattrape le groupe de mon athlète et écoute les
différents commentaires. A chaque fois c’est du même acabit. “
Sur le profil de la course ils n’avaient pas mis cette côte, elle
est dure et pourtant … Si mais c’était tout petit ”
Parce que je connais la suite, je rigole sous cape, Karim se permet
: “ c’est rien par rapport à Creissels”. Quand
Karim dit Creissels il pense à la montée au viaduc qui démarre à
Raujolle. En effet, à Peyrelau, la pente est forte mais ce n’est
que le temps d’un lacet de quelques centaines de mètres. Plus tard
… dans à peu près deux heures, cela va durer plus longtemps et
cela va faire mal au moral. Jusqu' à Millau, j'ai décidé de
regarder l'allure et je recommence tous les cinq kilomètres le
pointage. Malgré les bosses, l'allure générale est stable, un
rapide calcul me donne un temps de passage au marathon en un peu plus
de trois heures, cela confirme que nous ne sommes pas loin de le tête
du 100km et aussi dans le même tempo que les bons marathoniens. Les
postes de ravitaillement sont passés sans aucune pause, Antoine se
charge de passer les bidons d’eaux pétillantes ou non, salées ou
sucrées ou neutre et Karim est toujours dans le tempo. D'autres
coureurs procèdent par à coups et je ne me permet pas de leur faire
des commentaires, je glisse quand même quelques mots à Antoine pour
qu'il saisisse, si ce n'est déjà fait, l'importance de
l'accompagnateur, modérateur au début de la course. Pour avoir des
nouvelles de la tête de course, j'accélère et profite de la
descente qui se situe au trentième kilomètre et qui ira jusqu'à
Millau-Plage en dessous de notre chalet. Alors que je rejoins Ludo
qui est seul à l'entrée du village de Paulhe, je lui demande s'il a
un suiveur. Ludo me dit qu'il en a et il me remercie. Sur le coup je
ne comprends pas pourquoi il me remercie, après quand je continue ma
descente à fond, je me poste à la prochaine borne, pose mon vélo
et prends les temps de passage. En étant à l'arrêt, je constate
qu'il y a du vent contre. Il n'est pas encore très fort mais il
n'est pas l'ami du chronomètre. Comme j'ai vu passer la tête de
course, je connais maintenant la position de Karim. Pour ne pas
l'influencer je ne donne pas son classement provisoire et le rassure
toujours lui annonçant que son allure est stable. Antoine qui
connaît mon pronostic sur le passage au marathon s'inquiète un peu
car il compare à ce qui s'est passé au précédent 100km où il
était le seul accompagnateur à vélo. Il est rassuré quand je lui
confie que ce qui compte c'est que du point de vue cardiaque tout est
impeccable, après les montées, le cœur redescend rapidement dans
les descentes ce qui montre qu'il n'y a pas eu dépassement de seuil,
pas de passage dans la zone rouge. Karim discute avec un coureur qui
l'accompagne depuis pratiquement le début et tous deux parle du vent
qui est contre. Nous faisons tous la réflexion, qu'il sera dans le
dos sur la fin du 100km même si nous savons que l'addition est plus
grande que la soustraction. La performance chronométrique ne sera
pas au rendez vous, il faut aussi se faire plaisir en se battant
contre soi-même, la place devient plus importante pour la
compétition en elle-même. Le retour sur Millau est tranquille, seul
le passage à côté du chenil de la SPA met nos oreilles à
contribution. Les coureurs se sont tus depuis un moment, les suiveurs
étaient du coup respectueux du silence, les aboiements des chiens
semblent avoir réveillé les langues de chacun. Nous croisons des
joggeuses et c'est la blague éculée “ hé les filles, la
course c'est dans l'autre sens, vous vous trompez ”. Entre
les ravitaillements et entre les villages il n'y a pratiquement
personne, on ne voit que les compétiteurs et leurs accompagnateurs.
De temps à autres, des motos nous dépassent, derrière le pilote on
devine un officiel. Il y en a un que je verrai sans doute toute la
journée, il fait aussi le pointage des premiers de la course à
plusieurs endroits. Dans la tête de Karim, j'imagine “
céline, j'arrive ”. Nous approchons de Millau-Plage,
c'est plat, c'est dégagé et je devine que la femme de mon athlète
s'est postée là pour l'encourager. C'est toujours sympathique de
voir les visages radieux de ceux que nous connaissons. Cela fait
trois heures que la course est partie et il reste soixante kilomètres
à parcourir. Karim est costaud dans sa tête, souvent quand on passe
à côté de son logement, on a envie de s'arrêter et d'aller se
coucher. Pas mal d'histoires d'abandons sur marathon se passent quand
le dernier tiers du parcours est proche de l'hôtel ou du camping de
l'athlète.
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<br />
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Le parcours est plat, il emprunte la
piste cyclable le long des nombreux campings de Millau-Plage.
Aurélien est le coureur à côté de Karim que j'ai fini par
découvrir en parlant non seulement course, cross et trail mais aussi
judo, son accompagnateur est professeur de judo. C'est amusant car en
me comptant cela donne quatre judokas et aussi quatre Berrichons.
Aurélien est dans un club de course de Déols qui jouxte
Châteauroux, et bien moi, je suis Castelroussin de naissance et
c'est enfant que je me suis retrouvé en région parisienne et breton
seulement depuis presque trente ans. Karim et Aurélien aborde le
pont au dessus du Tarn pour rejoindre le centre de Millau. Encore une
consigne annoncée bien fort “ Karim, ne change rien , ne
fais pas monter les pulses, il y a un faux plat qui dure jusqu'au
parc de la victoire et jusqu'au marathon, tu ne prends aucune pulse,
c'est après, tu le sais, dans la montée de Creissels que là ton
cœur va grimper. ” A ce moment Karim et Aurélien sont
sixième au classement. Karim baisse la tête, je ne vois que le
dessus de sa casquette fétiche, lui seul a le droit de dire pourquoi
et pour qui, il la porte. Karim reste concentré et ne réagit pas
quand de nombreux coureurs se mettent à accélérer et le doublent.
Il est normal que les marathoniens qui sont à un kilomètre et demi
de leur fin de course jettent tout ce qui leur reste d'énergie. Par
contre, je ne comprendrais jamais, et je l'ai vu tant de fois, quand
le marathon approche, des cent-bornards accélèrent et sur la ligne
topent leurs chronomètres. C'est ainsi, il se passe des choses “
stupides ” mais certains n’y changeront rien.
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<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Karim et Aurélien passent
pratiquement ensemble au marathon, ils sont douze et treizième. Sur
la première boucle j'avais prédit que beaucoup de ceux qui étaient
devant Karim allaient chuter au classement général, c'était facile
parce que déjà l'année dernière j'en avais vu qui avaient craqué
dans la deuxième boucle et pris plus d’une heure. Si on ne
considère que la vitesse, on peut constater des moyennes qui
chutent, si l'on se place au niveau des battements du cœur, c'est
une autre histoire.
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<br />
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Quand on travaille sur une œuvre
musicale, le tempo est indiqué et pour avoir une référence, on
prend un métronome et il nous donne les battements par minute, c'est
de façon mathématique le moyen de placer correctement les tempos
adagio, lento et autres presto ou prestissimo (Sehr Schnell), cela
peut dépasser les 180 pulsations par minute. La symphonie de Karim
va passer au deuxième mouvement. La fréquence de la foulée va
osciller, le rythme cardiaque aussi. Le prochain pointage se fera à
St Affrique, ce tronçon nous promet toutes sortes de tempo et nous
croyons que la course va commencer réellement sur les deux grosses
bosses. Il y a Creissels, une descente vers Raujolle, la montée vers
le viaduc, plus tard, la montée vers Tiergues. Raujolle puis la
terrible montée, mes cuisses s'en souviennent c'est là que coureur
ou cycliste j'ai connu le plus grand découragement. Pourtant il y a
le viaduc au dessus, on lève la tête, il est beau, il paraît
inaccessible, on a mal, on s'arrête, on reprend son souffle et on
repart parce qu'on n'a pas le choix. J'avais pris de l'avance car je
savais que mon ascension serait bien plus lente que celle de Karim.
Avant même la moitié de la montée, je crois que ce n'est plus
Karim qui me rejoint, c'est Hakim. Il est dans le doute, il me double
en trottinant et un peu plus haut il s'arrête et marche. Il doit se
maudire. La pente est réellement forte, je n'arrive pas à pédaler
longtemps, je fractionne. Quand je marche, je regarde plus haut et je
vois Hakim qui alterne trot et marche. C'est bien, car malgré sa
relative lenteur, personne ne l'a doublé. Dans la deuxième boucle,
je ne prendrais plus les temps sur les bornes, parce que cela ne veut
plus rien dire à cause des dénivelées positives et négatives et
aussi tout simplement parce que je ne serai que rarement avec Karim
sur les bornes. Il me faudra prendre de l'avance dans les descentes
pour arriver en bas des montées plus tôt et ne me faire doubler
qu'au milieu. C'est la théorie, en fait ce sera, à fond, à fond
toujours à fond et avec Antoine qui est plus fort que moi malgré
son vélo chargé, nous ne serons synchro qu'à Tiergues. Nous avons
pris trois gouttes et c'est tout. Le vent est monté en intensité.
Nous avons eu des nuages toute la matinée. Après avoir passé sous
le viaduc, j'ai mis longtemps avant de rattraper mon cent-bornard. Ce
sera sans doute la dernière fois que je lui demanderais :
“ quelle est ta FC ? ” Ce qui me rassure
c'est qu'elle est retombée à la valeur du début de la première
boucle, je sais que je le saoule à lui demander sa Fréquence
Cardiaque, l'année dernière il m'avait envoyer paître après St
Georges de Lurançon. Comme il a beaucoup d'expérience maintenant il
sait où se situe l'intensité d'effort supportable longtemps.
Peut-être qu'une prochaine fois, il pourra mettre la montre en
fonction enregistrement et coller un sparadrap pour ne pas pouvoir
lire les valeurs de Fréquence Cardiaque. Ca ne lui sert plus à
rien, ça ne servira qu'au coach qui analysera après coup les points
forts et les points faibles et déterminera une nouvelle stratégie
d'entraînement et de course. Après réflexion, c'est le coach qui a
besoin d'être rassuré, bon, c'est fait. Le coach se dit qu’il est
temps de penser à lui, il n'a rien mangé depuis la veille puisqu'au
réveil, il n'a ingéré qu'un café noir. Tout le contraire de ce
qu'on préconise en diététique.
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<br />
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Le deuxième mouvement de la
symphonie qui pourrait être la septième de Beethoven en terme
d'émotion va se jouer souvent avec Karim se retrouvant avec Hakim.
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<br />
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Pour ma part, je fonce au
ravitaillement à St Georges. Entrant dans la salle, je m'aperçois
que les tables sont bien installées avec les petits toasts, les
fruits secs, les petits sandwiches au pâté, jambon, crême de
Roquefort. Personne avant moi n'a l'air de s'être servi. Une
charmante bénévole me demande si je connais ce ravitaillement en me
désignant à sa gauche les rangées de verres emplies des
différentes boissons, il y a de l'eau plate, différentes eaux
pétillantes plus ou moins salées , il y a même de la bière et le
fameux soda de couleur noire. Un rapide calcul et je lui dit que
c'est la quatrième fois que je passe dans cette salle puisque je
suis à ma quatrième présence, puis après hésitation je lui dit
qu'en comptant l'aller et le retour, cela fait huit fois que je suis
entré dans cette salle. Je me suis trompé car en fait je ne suis
qu'à l'aller alors j'ai trop vite multiplié par deux. Il y a des
détails dont je me souviens et je ne les raconterai pas car ils sont
liés à des problèmes connus de cent-bornards qui à force d'avoir
peur de ne pas assez s'hydrater finissent par avoir le ventre en
vrac. A la sortie de la salle, j'enfourche mon vélo et je dois
m'activer pour rejoindre Antoine et Karim. Dans le faux plat montant
avant d'attendre St Rome de Cernon, Karim est redevenu serein, sa
foulée est fluide et il reprend des coureurs qui étaient devant à
Millau. Il n'y a plus beaucoup de cent-bornards devant. Pendant
longtemps le coureur est seul ou avec son accompagnateur, on n'entend
la musique toute en finesse libérée par les poses de pieds légères.
Tous les ans à peu près entre les deux villes, je retrouve le
ravitaillement rock and roll. Même si Karim est beaucoup plus jeune
que moi, il est plutôt fan de Rock Progressif de la fin des années
soiaxante, une de ses références est Atom Heart Mother des Pink
Floyd. C'est dingue, quand l'album est sorti il n'était pas né.
Cette pensée est débile, puisque quand Mozart vivait moi non plus
je n’étais pas né, en fait les artistes sont éternels, les
entraîneurs sont éphémères, les athlètes en changent souvent.
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Dans la montée vers Tiergues au
coeur de la forêt, il y a de belles courbes et très vite Karim va
être seul et il va sans doute doubler des moins bons grimpeurs que
lui. Pour ma part, je m'accroche et me fait doubler par quelques
cent-bornards qui ont des mines bien entamées.</div>
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<br />
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Enfin, c'est la fin de mon deuxième
calvaire, j'approche du ravitaillement de Tiergues, qu'est-ce que je
me sentais seul dans la montée et là il va y avoir du monde, des
bénévoles, des officiels, des journalistes. Nous définissons avec
Antoine une tactique pour la suite. Il descendra, pas moi et je
garderai les sacoches bien chargées avec les bidons de boisson et
ça fait un poids conséquent. En restant sur place, je peux discuter
avec un officiel qui a fait des pointages. Toujours à faire mes
calculs, j'imagine le prochain passage du premier cent-bornard et
j'espère que Karim ne sera pas trop loin derrière, je l'imagine en
dixième position, je demande si ils ont son pointage en bas à St
Affrique. C'est négatif. La voiture chrono est enfin visible après
le rond point en dessous du ravitaillement, celui qui mène la course
est derrière. Quand je vois que c'est le T-Shirt jaune de Ludo, je
suis très content. Quand Ludo est à quelques mètres il me crie mon
prénom et me dit avec enthousiasme : “qu'est-ce que je suis
content de te voir là ”. Je lui réponds moi aussi je suis
content, très content. Il doit être content car de voir ma bobine
ça doit le sortir de la monotonie de la montée depuis St Affrique
et il est content aussi parce qu'il a grimpé l'avant dernière
grosse bosse, il ne lui restera qu'un peu moins de vingt cinq
kilomètres et une seule énorme difficulté, la montée vers le
Viaduc. C'est vrai ça me fait plaisir de voir Ludo pratiquement
vainqueur, je l'avais déjà vu gagner le titre national à Theillay.
A peine deux minutes après arrive Hervé mais il n'a pas la même
tête radieuse, il a l’air très fatigué. Rien n'est joué. Le
temps passe vite parce que déjà dans l'entame de la descente plus
d'une quinzaine de coureurs sont passés dont Aurélien, l’autre
berrichon qui était dans la première boucle, le compagnon de route
de Karim. Aurélien est tellement fatigué qu'il dit que ça va être
très dur de terminer et il plonge sa tête dans la bassine réservée
à l'épongeage. Son accompagnateur me regarde avec l'air de dire
qu'il est aussi mal qu'Aurélien mentalement. Je conseille à
Aurélien de ménager sa foulée dans la descente, le piège est de
s’emballer d’aller vite en descente et ainsi de beaucoup taper,
on le paye ensuite dans la remontée très durement. Très peu de
temps après arrive à vélo, Manu, il me dit que ça va bien pour
Anne-Cécile, elle est largement en tête. Tiens la même année, sur
la même course que Ludo, Anne-Cécile a aussi été championne de
France de 100km, c’était à Theillay, le parcours était plus plat
et elle y a établi son record personnel. Anne-Cécile arrive, je lui
envoie un bisou quand elle est à quelques dizaines de mètres. Elle
se détourne de la trajectoire optimale et droite et vient me taper
dans la main, elle est égale à elle même toujours souriante. Les
trois poursuivantes auront au moins une demi-heure de retard. Claude
alias Rouffi, un entraîneur que j'ai rencontré sur des championnats
et que je sais faire partie de l'encadrement des formateurs à la
fédération vient discuter avec moi des athlètes en tête de
course, il ne suit personne en particulier mais s'intéresse bien
entendu à ceux qui sont ou qui pourraient intégrer l'équipe de
France. Comme je vois passer le cinquième au classement, je lui dis
que j'attends mon athlète qui est en quelque sorte un débutant, il
ne s’est passé qu’une seule année depuis son premier
cent-bornes. Il me suffit de me retourner pour voir arriver le
sixième et pour m'apercevoir que c'est Hakim. Il ne s’est passé
qu’une minute. Donc je me mets à courir à côté de lui pour
atteindre mon vélo qui était cinquante mètre plus haut. Le vélo
était chargé, il était plus judicieux de le laisser plus haut
dans la montée. Il y a du monde, les bénévoles s'y mettent aussi
pour applaudir et encourager, on entend : “
bravo champion ” et même “ vive le Berry ”.
Hakim demande quand sera la descente, il en a marre et s’impatiente.
De fait il y a une succession de faux-plats avant d'arriver dans la
vraie descente, celle qui comporte deux virages en épingle. Karim
sans accélérer a doublé le coureur qui était devant et moins
rapide en montée. Karim est alors bien et conseille à ceux qui
montent de prendre l'extérieur des virages. Les coureurs ne
comprennent pas pourquoi il faut aller à l'extérieur car cela fait
plus de distance, Karim leur explique que la pente est moins forte,
lui-même dans la descente prend les extérieurs pour ménager ses
cuisses. Rouffi nous rattrape à vélo et me signale qu'un autre
coureur revient et il est à cent mètres. Poliment, je lui dis que
Karim s'en fout, il va faire sa descente à son rythme et ne se
préoccupe pas des autres. Tous deux sur nos vélos, nous freinons et
examinons la foulée. Claude me dit : “ ton gars
descend bien ”. A vrai dire, je n'y suis pour rien, je n'ai
pas pu en plusieurs années encadrer Karim au stade que très
rarement et il s'est débrouillé pour faire ses gammes et ses
exercices de descente. Bon quand même, mon ego est flatté quand on
dit du bien d'un de mes athlètes. Karim s'est construit par
lui-même, il est très doué et il m'a rencontré sur un stade à
Paris et nous avons progressé ensemble. Cela fait maintenant sept
ans que nous nous connaissons. Il avait couru son premier marathon en
se bricolant un plan tout seul, un an après avec mon aide, il avait
explosé tous ses chronos sur toutes les distances. Résident à
Paris, sur les cinq années qui ont suivi, il a battu son record
personnel sur chaque marathon et il a fait une pause le temps de se
réinstaller dans le Berry avant de reprendre l’entraînement pour
opter pour le 100 kms.</div>
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Karim est bien, il dit à voix haute
: “ Céline, j'arrive ”
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<br />
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C'est le troisième mouvement de
notre symphonie. A la fin de la descente, effectivement Céline est
là et prend des photos de son magnifique champion de mari. Tous ceux
qu'on a croisé dans la descente avaient l'air admiratif, certains
criaient le classique “ bravo champion ” Karim
avait arrêté de dire merci. Nous venions de passer la marque
quatre-vingts, Karim était serein, pourtant des signes de crampes
apparaissaient, les signaux pouvaient être qualifiés de faible. Sur
le faux plat descendant nous avons pris le vent de face, Karim a dit
: “ c'est pas juste, à l'aller il était dans l'autre
sens, il a tourné et il est toujours en face ”. Ceux qui ne
sont pas là pourront toujours dire que les chronos sont moyens, ils
n'avaient qu'à être là et constater et lutter contre.
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<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Ce qui est magique à Millau, c'est
le retour, il y a en gros un bon millier de coureurs qui te croisent.
Les encouragements sont mutuels, il nous reste bientôt un petit
quinze kilomètres soit un bon footing pour Karim et pour eux, encore
un très très gros marathon. Sur le retour, je ne m'arrêterai à
aucun ravitaillement, je me posterai en avance sur Karim et lui
donnerai les bidons. C'est dommage pour les bénévoles mais c'est
ainsi qu'on évite de trop perdre du temps dans les salles à St Rome
et St Georges. Dix kilomètres avant l'arrivée, Karim et moi savons
qu'il y a la grosse difficulté, celle qui nous amène au viaduc.
Même scénario consenti avec Antoine, je pars en avance, je pédale
comme un fou, je constate que je ne verrai jamais les quatre premiers
de la course, Karim ne pourra jamais les rattraper. Il n'y a que moi
qu'il dépasse dans la montée, je suis de plus en plus à la peine,
ce n'est plus le souffle qui me freine ce sont mes jambes qui sont
bien fatiguées. Karim a trouvé une tactique efficace, il me dit
assez tôt quel bidon il veut, eau plate, gazeuse ou soda noir, je
vais lui tendre un peu plus loin, il prend son temps pour boire tout
en trottinant et il dépose le bidon plus loin pour que je le
récupère. Mes souvenirs sur la montée jusqu'au viaduc sont
tellement négatifs que je préfère abréger et précipiter mon
récit dans la descente vers Raujolle.
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<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Quand je rejoins Karim, je lui dis
qu'il ne reste qu'une demie heure, il a une crampe, il en aura
plusieurs qui reviendront de plus en plus souvent. Antoine et moi lui
disons qu'il ne faut pas s'arrêter, il faut marcher puis il faut
trottiner puis quand ça va mieux il faut courir. “ aïe, je
vous jure je ne le fais pas exprès. ” On pourrait rire du
fait qu'il s'excuse bêtement, on se retient, dans ma tête :
“ nom de Dieu il a déjà couru presque quatre vingt quinze
kilomètres, ça vaut le respect ! ”. Avant d'arriver
au ravitaillement à Creissels nous convenons que cela ne sert à
rien de faire un écart et de nous arrêter, le poste est un peu en
retrait de la route. Quand nous passons à côté, les bénévoles
applaudissent et nous disons “ merci les bénévoles et
excusez nous de ne pas nous arrêter ”. Quand Karim a de
nouveau une méchante crampe il s'arrête, je n'aime pas dire des
mots désagréables alors tout ce que je trouve à dire : “
Karim, je n'ai rien bu depuis longtemps, c'est l'heure de l'apéro,
j'en ai marre d'attendre plus en traînera plus ça va durer et je
veux boire un coup donc on y va, on marche, on trotte, on court et
dans moins d'un quart d'heure on y est, il y a le gars pas loin, le
sixième qui va te passer ”. Karim ne ressemble plus à
Hakim, il déclare : “ s'il me dépasse c'est qu'il
l'a mérité sa place !”. En fait, Hakim s'est réveillé et
nous courons à une très belle allure. Nous tapons dans la main de
Tonio, un copain du forum ADDM qui entame la deuxième boucle. Comme
il m'a rendu service, je lui promet une bière. Nous approchons du
pont et là avec Antoine nous assurons la sécurité de notre
coureur, moi devant à faire des signes pour que les voitures
arrivant en face ralentissent et nous laissent un couloir d'au moins
un mètre et Antoine se met sur le côté comme protection. Nous
anticipons les ronds-points et les carrefours en demandant de loin
aux commissaires de course quelle est la bonne trajectoire, s'il faut
passer devant, à droite ou à gauche des voitures neutralisées.
Place du Mandarous, le public est debout ou bien assis aux terrasses
des brasseries, les applaudissements sont des cadeaux que personne ne
peut refuser. Nous vivons un moment grandiose, la marque 99 est bien
apparente, elle est en blanc, je la connais par coeur et c'est
l'euphorie. Pas besoin de chronomètre pour voir que Karim va très
vite, il n'avait jamais eu l'intention de se faire doubler. Encore un
rond point, le passage à niveau, le dernier rond-point, le portail
du parc de la victoire est grand ouvert. Les vélos s'effacent et
passent sur le côté gauche, Hakim sprinte, Céline est là en haut
de l'allée des platanes, Karim stoppe, il a encore une méchante
crampe, tous ceux qui sont là crient avec Antoine et moi : “
encore quelques mètres, allez , allez”</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Bon, c'est fini, je suis heureux,
c'est tout.
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Non ce n’est pas tout, c’était
le dernier mouvement d’une symphonie que ne me laisse pas indemne,
je ne dirai pas que quelque chose est mort (moi en tant que coureur)
et que j’ai assisté à une naissance. Si, il y a eu naissance,
cette symphonie devrait s’appeler Maïeutique, c’est dans la
douleur qu’est né un excellent cent-bornard, on ne peut plus le
considérer comme un bizut. Je ne sais pas qui était la sage-femme,
c’est peut-être cette course mythique, son parcours, son public
ses supporters qui font qu’on en est sur un nuage quand on la
termine, qu’on soit premier ou dernier, que ce soit la première
fois ou qu’elle soit devenue un pèlerinage.
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
La symphonie Maïeutique et son
dernier mouvement étaient cahotiques, je l’ai aimée et j’attends
d’autres interprétations.</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
<br />
</div>
<div class="western" lang="fr-FR" style="text-align: justify;">
Cette année Ludovic, en passant la
ligne en vainqueur arborait un magnifique sourire et montrait un
poing rageur, il tenait enfin cette victoire, Hervé, le deuxième
avait en prime les pieds en sang, ses chaussures ont changé de
couleur, Anne-Cécile, vainqueure, souriait et pour ceux qui la
voient souvent, c’est son habitude, car malgré tous ses titres de
championne nationale et mondiale elle a toujours gardé cette
simplicité et elle respire la bonne humeur du premier au dernier
kilomètre. Anne-cécile première féminine a terminé quinzième au
scratch c’est à dire le classement tout confondu, jeunes, vieux,
hommes ou femmes. Karim, avec sa cinquième place est arrivé
pratiquement entre Anne-Cé et Ludo.</div>
</div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-80087714623237977362013-05-01T11:51:00.001+02:002013-05-01T11:51:58.670+02:00Karim a couru à Belvès le 27 avril 2013 <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Mon ami Karim a couru plusieurs années avec le maillot de mon club la JA Melesse,</div>
<div style="text-align: justify;">
Il fait partie de ceux que j'ai encouragés à courir les cross l'hiver pour être fort au printemps sur le marathon, course qui nous a permis de nous connaître et qui nous a fait progresser tous les deux, Karim comme remarquable marathonien et moi comme son humble entraîneur.</div>
<div style="text-align: justify;">
Nous nous voyions sur Paris quand j'y bossais et Karim venaient aux championnats de cross en Ille et Vilaine et au Bretagne, le TGV a été pour nous deux bien pratique sur le ligne Montparnasse-Rennes.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le hasard fait que tous les deux sommes de Châteauroux, j'y suis né et n'y suis resté que mes premières années, Karim a trouvé un job dans son Berry natal alors il s'y est réinstallé. La course à pied a été mise entre parenthèse un bon bout de temps et comme Karim n'avait plus les sensations du temps où il courait le marathon en 2h36, il a fallu reprendre le cross pour retrouver de la vitesse et de la gnaque, nous avons convenu que les trop nombreuses heures en voiture pour faire Chateauroux-Rennes étaient néfastes, improductives et le championnat du monde de Bretagne de cross devenait trop cher, Karim a muté dans le club de sa ville, La Berrichonne et il a enfin pu participer aux cross à côté de chez lui.</div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai eu le plaisir de le préparer et le conseiller aux 100kms de Millau sans pression du chrono, j'ai eu le bonheur d'être là à côté de lui sur le vélo, il a fait une belle 26ème place en 9 heures. A Belvès, je n'étais pas là sur le vélo alors Karim a écrit un papier pour raconter sa course, je crois que ça vaut le coup de lire ce sacré compétiteur, c'est un bon cent-bornard ! Il signe à la ... d'un Z qui veut dire Zyend son nom d'artiste !</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Belvès 2013.<br />Je ne sais pas comment aborder le Compte Rendu de cette course. D'habitude, on fait ça dans l'ordre chronologique de la course. On parle du départ, des kilomètres qui défilent avec leurs difficultés respectives. Là, presque 72h après, j'arrive toujours pas à remettre les pièces du puzzle en place.<br />C'est la première fois que je me souviens d'une course en bribes désordonnées. Mais les sensations sont intactes.<br /><br />La préparation a débuté tout début novembre avec la saison de cross. Après Millau je tenais absolument à retrouver vitesse, du pied et une foulée digne de ce nom avant d'aborder la préparation à la mi-février.<br />Voilà, l'objectif était dans le viseur, restait plus qu'à être patient et sage. <br /><br />Première difficulté: arriver à Belvès en voiture sous des trompes d'eau ! Bonjour la météo. Mais bon, les dieux de l'athlétisme étaient avec nous. Mais moi et les divinités...nous dirons simplement que nous avons eu le cul bordés de nouilles. <br />Malgré tout, à mon habitude, j'ai déserté pasta-party pour rester dans ma petite bulle de savon avec ma Céline et Antoine mon suiveur vélo, le stress de la course au fond de la gorge.<br />Pour Antoine, ça sera sa première expérience de suiveur, et l'idée de vivre un 100 km de l'intérieur sans courir l'a beaucoup séduit <br /><br />Vite, très vite je me retrouve sur la ligne de départ, serein. Pas assez expérimenté pour prédire mon chrono, assez pour être presque sûr de faire mieux qu'à Millau.<br />Dans le sas, j'en profite pour échanger quelques mots avec JP et Alain Pagès qui auront eu l'extrême gentillesse de m'accrocher mon 2ème dossard dans le dos in extremis :)))<br />PAN ! C'est parti, un tour dans Belvès, un petit coucou à Vincent Gouzerch, et ça y est, on y est. J'y suis...je glisse. <br /><br />Je déroule naturellement, en situation de confort. On descend une vilaine pente qu'il faudra remonter, mais ça c'est une autre histoire. <br />Mon prochain objectif c'est d'intercepter mon suiveur au point de jonction. Ca fuse de tous les côtés, les Européens, les anonymes, des open, ceux et celles que je reverrai très certainement plus tard <br />Et les autres qui resteront définitivement devant moi <br /><br />Je retrouve Antoine mon suiveur, et l'aventure commence vraiment.<br />J'ai envie de raconter plein de trucs, mais je ne sais pas par où commencer. J'étais bien, je regardais le paysage, les champs et les terres en culture. Un château par-ci par-là, quelques coups d'œil au chrono et au cardio. <br /><br />Alors que les kms défilaient je pensais à la texture de la terre de la région qui me semblait fine et d'une belle couleur différente de ma région où elle est plutôt lourde et laborieuse à travailler. Bon on s'occupe l'esprit comme on peut. Moi j'aime bien.<br /><br />J'ai un peu mal aux lombaires...je m'en veux car avec le soleil des jours précédents, pas pu m'empêcher de bosser dans le jardin, rentrer du fumier, bêcher, moto-biner, biner, sarcler...Tout ça se paye <br />Mais ça n'est pas très douloureux et au fur et à mesure de la course ça s'est estompé. <br /><br />Clac, 20 bornes sont déjà passées. Antoine me passe les ravitos que je lui indique dans la zone dédiée. Lui aussi appréhende un peu son rôle de nounou et guette le moindre changement d'allure, d'humeur, de foulée. Je l'ai prévenu l'avant veille, y aura des moments où je serai dans le creux de la vague. <br /><br />Tout ça est passé vite jusqu'au 50ème. J'ai été étonné par-contre de croiser très tôt (aux alentours du 40/45ème) des coureurs européens, certains marchaient déjà. J'ai aussi compris que le parcours était délicat et compliqué à gérer. <br />Les raidillons après le 35ème je crois, mine de rien, commencent doucement leur travail de sape pour laisser place à des descentes compliquées avant de prochaines bosses tout aussi casse-pattes.<br />Passage au marathon en un peu plus de 3h10...cela me ramène 8 ans en arrière où je m'étais entraîné dur pour faire mon premier marathon en 3h15 <br /><br />On arrive au 50ème, grosse ambiance, je suis toujours bien alors qu'au même km à Millau en 2012, j'étais déjà dans un creux de vague <br /><br />La seconde partie, quand on regarde le profil, on se dit qu'elle est globalement plus roulante que la 1ère. Ben en fait, Non. La fatigue faisant j'ai trouvé cette seconde partie vraiment compliquée. <br />A partir du 55ème, j'ai commencé à glisser doucement dans le creux de la vague sur laquelle je surfais. Point de fatigue, point de problèmes gastriques ou autre, non, juste un mal de cuisse terrible. Quelle frustration <br /><br />Première erreur, je comprends que j'ai largement sous-estimé la difficulté du parcours et si j'avais su, j'aurai intégré des sorties en terrain beaucoup plus vallonné. Bon ben voilà, faut apprendre !<br />L'allure baisse très légèrement. Les souvenirs sont flous. Je me souviens juste d'une longue traversée dans le dur du 60ème au 78ème. Ponctuée de colères, de coup de gueule sur moi même et de menaces de grève !<br /><br />Outre la souffrance physique, des petits détails me montent au crâne, le moindre cliquetis sur le vélo du suiveur me vrille les tympans, bref tout m'énerve. Mais je m'efforce de prendre sur moi et de ne pas japper après mon suiveur, là aussi j'ai retenu mes leçons, pas vrai Charlie ? <br /><br />Et puis Paf, j'ai compris. Ca y est, une leçon de plus apprise. Je ne peux pas mener un 100km comme un marathon dont la durée de course fait qu'on peut se permettre de se mettre dans le rouge écarlate pour tenir l'allure. Je me rends à l'évidence. <br /><br />Maintenant, faut terminer la course en positivant. Je positive, je dis à Antoine qu'à partir de maintenant, au km 80, plus d'arrêt, on termine en courant, on rentre ensemble doucement tranquille, pas yallah yallah, juste doucement tranquille. Bon on est quand même entre 4'50 et 5'10 au km. Ca avance quoi.<br /><br />Antoine est rassuré, j'ai bien senti que ces derniers km il ne savait pas trop comment m'aider. Je l'avais prévenu l'avant veille: "...dans les moments difficiles, reste en retrait et laisse moi gérer...et surtout ne me propose jamais de lever le pied !.." <br />J'ai discuté de cela avec lui après, et je comprends que c'est difficile pour le suiveur de laisser, impuissant, le coureur baigner dans son jus.<br /><br />Clac, la locomotive est repartie. Et vous me croirez peut-être pas, mais je ne me suis réellement pas arrêté (à une exception près autour du 99ème km... )<br />Il s'est mis à pleuvoir, et j'ai retourné ma casquette en mode cross. C'est de bon augure.<br /><br />La suite, c'est que du bonheur, une sensation de douce euphorie mêlée à de la souffrance amère. Faut serrer quand même les dents, mais bon on était sur le chemin du retour. Puis très vite Fontgauffier et la montée pas si terrible que ça comparée aux difficultés du parcours...<br /><br />500m avant l'arrivée, je me souviens d'une petite vieille à sa fenêtre qui m'encourage. Je lui dis que j'en ai raz le cul et que j'ai envie de m'arrêter pour boire une bière. <br />Elle ne l'entendait pas de cette oreille: Ah non ! Pas maintenant, tu continues, dernier virage et après c'est la ligne d'arrivée. <br />Bon. Je fais partie de ces gens qui écoutent (encore), les anciens (je sais c'est devenu ringard comme concept) et qui s'exécutent sans trop discuter quand ça chauffe. <br /><br />Bon ça a l'air simple comme ça, mais j'étais mal en point, je passe la ligne d'arrivée au bord de la syncope, direction la tente de masseurs.<br /><br />Au delà de la douleur physique, parce que j'ai quand même mal partout, je suis réellement content et ému d'avoir passé la barre des 8h. Je l'envisageais, mais compte tenu du parcours j'avais émis des réserves légitimes.<br />Je suis aussi satisfait de ne pas avoir commis les mêmes erreurs qu'à Millau et content d'avoir encore appris sur cette distance. J'aborderai mon prochain 100 km avec beaucoup plus de confiance je pense.<br /><br />Le prochain ça sera sur du plat, qu'on se le dise. Je m'attaquerai peut-être au record de l'Indre :)<br /><br />Je salue également mes copains du club de La Berrichonne Athlétisme qui ont fini respectivement en 9h25 et 9h29 nous permettant de finir en Bronze, 3ème par Equipe.<br /><br />Et naturellement, je pense fortement à tous les coureurs qui ont aussi eu la chance de courir et de passer la ligne d'arrivée.<br /><br />Z.</i><br /></div>
</div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-83828178252251876502013-04-22T17:18:00.001+02:002013-04-22T17:29:31.160+02:00Dans mon car il y avait<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Mon car est parti de Rennes un vendredi
après midi, j'étais au travail sur Paris alors nous nous sommes
donné rendez vous à Lille, nous y avons diné et nous avons
embarqué pour Rotterdam.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
A un moment donné, les inscriptions sur
les panneaux n'étaient plus compréhensible par nous autres, simples
francophones. Nous avons longé des villes qui méritent des détours
comme par exemple Bruges, ce sera une autre fois, nous sommes arrivés à notre auberge
tard dans la nuit ou bien trop tôt le matin, dans le foyer, il y
avait du monde et la pompe était encore en action, il fallait même
changer un fût.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Après une nuit où ceux qui n'avaient pas de boule Quiès ont été gênés, nous avons déjeûné et dirigés vers le village marathon. Nous avons traîné un peu aux divers stands du salon
exposition où nous avons récupéré nos dossards et posé pour une photo de groupe.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-TymHLKtSYKw/UXVQ9xG_iyI/AAAAAAAAN9Y/mEeSwhdnnUA/s1600/rott-groupe.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="424" src="http://4.bp.blogspot.com/-TymHLKtSYKw/UXVQ9xG_iyI/AAAAAAAAN9Y/mEeSwhdnnUA/s640/rott-groupe.JPG" width="640" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
L'après midi,
certains ont fait la sieste et à leur réveil, les camarades de
chambrée avaient été très discrets, très silencieux et étaient
partis, qui pour une promenade en bateau sur la Meuse, qui pour une
escapade dans un parc, dans les rues et le long des quais. </div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-RcHqPmX9Txw/UXVSRL9bS7I/AAAAAAAAN9g/i63f94Hg-JU/s1600/erasmus.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="http://2.bp.blogspot.com/-RcHqPmX9Txw/UXVSRL9bS7I/AAAAAAAAN9g/i63f94Hg-JU/s640/erasmus.JPG" width="640" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Chacun
s'est choisi un restaurant de pâtes ou bien des habitués des
courses se sont préparé eux même leur pasta-party avec la cuisson
bien maîtrisée Al Dente.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Le marathon n'a été une formalité
pour personne même s'il y a eu différentes réactions à la montée
subite de température. Nous nous étions tous entraînés plusieurs
semaines en hiver, le printemps n'avait pas voulu pointé le bout de
son nez avant … le matin même de la course.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Nous étions plusieurs dizaines à
courir le marathon et une dizaine sur le 10km.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
De toute la troupe de marathoniens, je
suis arrivé le premier à l'auberge et j'ai eu le plaisir a être le
premier servi en boisson pétillante de récupération et directement
au format "pinte". Les autres étaient étonnés de me voir si tôt, je
leur disais que j'ai couru en 2h25 avec précision que mon marathon
ne faisait que 26 km et non pas 26 miles ou 42 kms.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Quand tout le monde a pris sa douche,
ingurgité des pintes, nous avons rejoint notre
car.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Nous avons entamé notre retour vers
Rennes, chacun a pris le micro pour raconter sa longue histoire d'une
très longue course d'endurance.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il y avait
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
le plus jeune du groupe, pas encore 15
ans, qui a couru son premier 10 kms,
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il y avait</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
le plus agé qui a largement dépassé
la soixantaine, les initiés à la course à pied en France parle de
V3 et bientôt V4, notre vétéran a couru son premier marathon,
qu' importe son temps, c'est une performance qu'il n'oubliera jamais,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il y avait</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
un autre jeune vétéran, jeune coureur
de quelques années, qui a couru son premier marathon et a doublé
des anciens qui ont eu leurs heures de gloire il y a quelques années.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Dans mon car il y avait ainsi deux
néo-marathoniens.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
En plus de ceux-ci, il y avait des
néo-dixbornards, des jeunes venus avec leurs papas qui étaient si
fiers, presque aussi fiers que l'entraîneure de ces jeunes. Il y
avait une nouvelle qui s'est essayée à courir comme son copain.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Dans mon car,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
il y avait</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
des visages béats,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
des visages de marathoniens qui se
croyaient quelques temps déçus par leur performance.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il y avait des garçons qui ont été
plusieurs fois champions de France par équipe.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il y avait des vétérans qui ne vont
plus aussi vite qu'avant,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
qu'importe la vitesse indiquée par un
GPS, ou calculée en divisant son chrono final par 42,195.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Certains allaient vite, idont un avec un chrono à Rotterdam en 2h21 et maintenant,
s'ils regardent la montre sont déçus, pas tous.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il y avait un gars qui était dans le car à
l'aller, il a couru en 2h35'52 son nouveau record personnel, donc très content, derrière lui, il y avait notre
copain qui a fait 6 minutes de plus que son record personnel à Paris, autre lieu, autre temps. </div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il y
avait à la fin du peloton, une fille qui avait couru en 3h46 et là
en 4h07 heureuse, une autre en 3h08 et là en 3h17, déçue, des arc-boutés juste au
dessus des 3 heures et là au delà des 4h15 satisfait d'avoir accompagné; </div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
à la finale, on
ne sait jamais quelle est sa plus belle course car on se dit que la
prochaine peut être encore plus belle. Il y avait des chercheurs de chrono et il
y avait ceux qui sont heureux de courir tout simplement parce qu'ils ne peuvent plus performer.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il y avait dans mon car,
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
des visages heureux parce que si
eux-mêmes n'avaient pas ressenti la merveilleuse sensation d'être
au dessus du bitûme, d'avoir un pied qui touche à peine le sol, de
trouver des moments de plénitude où le temps n'existe plus, les
adversaires ne sont plus que des partenaires pour accomplir sa plus
belle course en se surpassant, ces visages heureux étaient
magnifiques parce qu'ils partageaient le bonheur des autres.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Dans mon car, il y avait,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
une, deux ou trois personnes qui
avaient eu des coups durs ces derniers temps, soit l'expérience
d'une perte d'emploi, soit celle de la perte d'un parent, d'un ami,
d'un mari, d'un amant et le passé n'était pas assez loin pour
atténuer les peines, les soucis matériels, la souffrance des
moments de manque, mais dans le car il y avait suffisamment de
simplicité pour savourer notre bonheur, que le temps s'était
suspendu.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Dans mon car il y avait,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
des marathoniens qui s'en voulaient de
ne pas avoir réalisé le chrono préparé avec leur coach et alors,
… leurs coaches eux-mêmes avaient été en deça de ce que
promettaient leurs propres préparations.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Dans mon car, le coaches s'en fichaient
des chronos.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Dans mon car il y avait tellement de
bonheur.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
C'était le temps d'un week-end, le car
a déposé tout ce petit monde le lundi matin avant l'aube.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Nous avons pour certains repris le
travail quelques heures après.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Je me souviens de ce temps suspendu,
comme j'aimerais me retrouver dans mon car de Rotterdam !<br />
<br />
ah oui ! j'avais oublié ...<br />
Dans mon car, il y avait des buveurs de bière des buveurs d'eau, des omnivores, des adeptes de régimes bizarres, des ouvriers, des manuels, des intellectuels, des chefs d'entreprise, des chefs, des sous-fifres, des agnostiques, des athées, des croyants, des sensibles du côté du coeur, des attachés du côté du foie et je suis sûr que chacun a envie de retourner dans mon car.<br />
</div>
</div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-69239240379602503082013-04-17T17:05:00.003+02:002013-04-17T17:05:56.167+02:00Stratosphère, julien mon fils cet autre moi, rêve de marathon<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Dans la stratosphère,<br />le poète dit qu'il n'a plus les pieds sur terre, qu'il s'éloigne car il est léger il est aérien il vole au dessus de tout il a une vision magnifique, il est dans les nuages; le jeune qui veut comprendre et appréhender la "vraie" vie, celle qui est faite d'eau des rivières et des océans, de terre avec ses minéraux, le feu des volcans, l'air du vent, et qui veut classer, mesurer, peut dire que c'est haut c'est entre 8,5 et 20 kms d'altitude.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Moi je suis tantôt un scientifique et tantôt un amoureux de l'art alors j'aime parler de nuages, de rêve, de survol de lieux tellement beaux qu'ils doivent être imaginaires.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Sur terre, nous sommes le 17 avril 2013, mon fils Julien est né il y a juste 25 ans, il aurait pu être mathématicien plutôt tourné vers la géométrie puisque tout petit, il "voyait", l'arithmétique, les additions et les multiplications n'étaient que des symboles et il "voyait le résultat dans ses yeux", par exemple, à peine connaissait-il les chiffres qu'il avait dans ses yeux des dés à jouer et il voyait trois dés avec sur la face 3 points et savait que cela faisait 9.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Mon fils julien a ce prénom car Babeth sa maman l'avait en quelque sorte choisi dès son enfance, elle avait un "baigneur" qu'elle avait prénommé ainsi; de mon côté quand j'ai été convaincu à la lecture du monde selon Garp de john Irving qu'un jour je devrais écrire, j'ai commencé un roman dont le personnage essentiel vivait dans son appartement envahi par des livres et lui aussi s'appelait Julien.</div>
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Julien, c'est moi il y a longtemps, être sensible, chercheur, exigeant, plein de contradictions et voulant changer le monde.</div>
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<br />Aujourd'hui mon fils, sans le savoir m'a fait lire beaucoup d'auteurs et m'a indirectement offert de nombreux moments de plaisir à découvrir des textes précieux issus de l'antiquité et aussi des plus récents, des penseurs du siècle des lumières et des contemporains.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Le temps est tellement élastique, Julien a un quart de siècle, moi j'en ai plus du double mais j'ai la possibilité de voyager dans le temps. Il y a des livres fantastiques qui nous replongent dans l'histoire et nous montre qu'aujourd'hui nous devons nous nourrir de gens formidables qui ont agi il y a longtemps et qui ont laissé leur trace parce que nous pouvons vivre avec des valeurs éternelles et pourtant fragiles.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Le dernier roman qui m'a fait pleurer de bonheur est le troisième volet de la trilogie d'Eytan de David S. Khara, il y a le projet Bleiberg, le projet Shiro et le dernier le projet Morgenstern. C'est tout simplement, une mise en place des personnages (bleiberg, pourtant captivant), puis ceux-ci sont en action (shiro) et enfin, sans commune mesure avec les deux premières histoires, une montée surprenante vers un pur plaisir de retrouver des valeurs de l'humain, de la famille (un père adoptif, un fils adoptif, et d'autres oncles ou neveux ou fils adoptifs ou père adoptifs, pour comprendre lisez le projet Morgentern et les deux autres livres (hi hi hi)).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Si stratosphère a été le mot que m'a inspiré mon dernier week-end de course à pied, je ferais une parenthèse pour aider à comprendre comment je suis arrivé dans les nuages, le film de Christopher Nolan est aussi une de mes inspirations, quand David S. Khara déclare qu'il écrit des livres à l'image des livres qu'il aime ou aurait aimé lire, je dis que le scénario d'Inception, j'aurais aimé l'écrire, c'est ce que je pensais à sa sortie en salle et encore quand il a été diffusé à la télévision.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Ceux qui ont vu le film me comprendront et pour ceux qui sont obligé de le voir après avoir lu ce papier, voici le principe: Grâce à un produit chimique plusieurs personnes partagent un même rêve, la réalité c'est qu'il y a des rêves imbriqués, nous rêvons et dans notre rêve nous sommes dans un autre rêve, le temps est exponentiel, par exemple dans un rêve imbriqué il se passe plusieurs heures alors que dans le rêve au niveau inférieur, il ne s'est passé que quelques minutes, pour illustrer cela, une fois à moto, je me suis endormi à l'entrée d'un virage au moment où je penchais, à la sortie je me suis réveillé et dans mon rêve il s'était passé toute une histoire abracadabrante; une autre fois je rêvais que je fumais et j'étais furieux car ce n'est pas bon pour la santé et pas bon pour la course à pied que je pratique, dans un soulagement qui se concrétisait dans ma poitrine un poil douloureuse, je me réveillais et me disais que c'était un cauchemar et que j'étais heureux au réveil de constater que je ne fumais pas, il faisait beau, il y avait une belle lumière plutôt bleue dans la cuisine, le plus drôle c'est que je commençais ma journée et j'étais très bien dans ma peau jusqu'à ce que tout s'arrête puisque je me réveillais dans ma vraie chambre et que j'étais dans le noir car babeth est réveillée par la lumière du jour, et je me disais que la cuisine dans laquelle j'étais ne ressemblait en rien à la mienne à Rennes qui est toujours à l'ombre côté nord.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Avec David S. Khara, je voyage dans le temps entre la deuxième guerre mondiale et aujourd'hui, avec Christopher Nolan, je voyage dans des rêves imbriqués, avec mon club d'athlétisme j'ai voyagé géographiquement entre Lille, Rotterdam et Rennes. Après une semaine de travail à Paris, vendredi, j'ai pris le TGV et j'ai rejoint mes amis à Villeneuve d'Ascq car le car faisait une pause et ensemble nous sommes allés à Rotterdam et sommes revenus à Rennes Lundi matin.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />En ce moment, je dois être dans un premier niveau de rêve, tout est idyllique. Dans mon rêve, il y a Babeth qui tous les jours m'apporte du bonheur, de la complicité, de la sérénité, en toute simplicité, je suis bien. Dans notre rêve commun, nous sommes d'abord tous les deux et puis nous fondons une famille très soudée, il y a nos deux filles et nos deux garçons, Camille l'ainée, dont je suis fier parce qu'elle pense aux autres elle est médecin pour la santé de ceux qui croisent sa route, elle n'est pas chirurgien esthétique ou négociateur pour produit pharmaceutique, elle soigne le corps et sans doute quelquefois elle soigne les bobos de la tête, mon garçon Pierre est l'exemple même de celui qui ne se prend pas la tête, on lui demande quelque chose, souvent cela n'a aucune incidence désagréable ou tout du moins il ne voit rien de négatif alors il dit:"d'accord", il y a Marie qui dès qu'elle le peut, cherche à faire un petit truc qui nous fera plaisir et puis il y a Julien, le philosophe, celui qui aime la sagesse et pourtant il sait, nous savons, qu'il n'est pas sage. Aimer la sagesse n'est pas la garantie qu'on soit sage. Aimer l'art ne veut pas dire que l'on soit artiste. Aimer les livres ne veut pas dire qu'on soit écrivain. Comme David S. Khara, j'aimerai écrire un livre que j'aimerais lire. Il y a du futur et du futur conditionnel. Il y a un présent qui paradoxalement n'est un cadeau que pour peu de personne à tel point que quand je ressens de la joie comme un immense cadeau, je me dis que c'est irréel que c'est un rêve, ne me pincez pas svp.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Dans mon rêve il y a babeth, les enfants et les amis; certains amis sont des coureurs, d'autres des philosophes qui s'ignorent.</div>
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<br />Il y a eu un rêve imbriqué, dans ce rêve à Rotterdam, il paraît que ça n'a duré qu'un Week-End, Dans mon sommeil de moto qui n'a duré qu'un seconde, le rêve semblait durer longtemps. Dans inception, il y a un rapport de 20 entre les niveaux, une seconde dans la vie cela donne 160 000 secondes au niveau 4 en gros 2 jours. autrement dit, une année c'est quelques minutes.</div>
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<br />A me remémorer Rotterdam, il y a eu tellement de joie que certains croient avoir vécu une éternité.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Pourtant, nous nous sommes déplacés pour un marathon ou un 10km. En athlétisme, la mesure est plus que symbolique, on parle de record en terme de temps couru, de record en terme de distance sautée ou de distance parcourue par un engin, ou de hauteur atteinte avec ou sans perche, dans notre spécialité la course de fond, nous enregistrons, donc "we record in english" un temps pour le marathon, en heures minutes et secondes. Le marathon c'est officiellement 42,195 kms ou 26,224 miles. Pour chacun des marathoniens du club, l'objectif n'est pas le record du monde en 2h03'38 de pascal Makau à Berlin, c'est de faire un marathon de rêve. Le rêve de chacun est différent, nous partageons quand nous faisons ce genre de déplacement de club l'espace, le lieu, le temps mais n'avons pas le même rêve.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Un athlète qui n'a jamais parcouru la distance mythique ne veut que terminer et si possible dans un bon état. </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Un jeune marathonien qui s'est entraîné dur veut performer et sans doute battre son record personnel. Un vieux marathonien se motive pour faire le mieux possible. Un marathonien philosophe, veut enlever pour un temps son côté rationnel, il ne veut pas dissocier l'esprit et le corps, il veut ressentir la course parfaite et sans doute pleurer à l'arrivée comme lors de la première fois.</div>
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<br />Un marathonien qui a déjà couru des dizaines et des dizaines de marathons, sait qu'il ne sait pas s'il a déjà couru son plus beau marathon ou s'il peut encore vivre un marathon de rêve, son rêve de marathon.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Nous sommes 3 jours après ce marathon de Rotterdam, il y avait un car rempli de coureurs de mon club, il y avait ceux qui constituent le bureau, c'est à dire ceux qui sont plus souvent à réfléchir, à travailler pour que vive notre association, il y avait ceux qui entraînent les jeunes et les moins jeunes, il y avait des accompagnateurs, la famille de coureurs. Mon pur bonheur est de les avoir tous vus heureux, heureux du travail bien fait que ce soit en organisation comme dans la course elle même.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Tous souriants voire béats, c'est sans doute que nous étions dans la stratosphère ou au moins dans un de mes rêves imbriqués et partagés.</div>
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<br />Des après marathons, j'en ai vécus plusieurs dizaines, je n'ai jamais été seul, quelquefois nous étions deux, par exemple avec dédé, le monsieur de la JA Melesse qui a encore le record du club 2h20 à Nantes et quinze jours après 2h21 à Rotterdam, il a le droit d'en être fier et cela ne l'empêche pas d'être un des plus travailleurs et bénévole dès que l'occasion se présente. Quelquefois nous étions une petite poignée comme à Berlin ou les costauds ont fait un tir groupé franki en 2h36, lolo en 2h37 et Karim en 2h38. Une fois, j'ai accompagné Nadine qui arrivée au club faisait 4h13 et avec de la patience et l'entraînement a réussi 3h46 au marathon de Vannes. </div>
<div style="text-align: justify;">
Bon, comme il y en a eu des dizaines je pourrais citer en m'excusant pour les autres les marathons courus avec les enfants dans la joëlette et là le chrono n'avait aucune importance.<br />Il y a des bonheurs qui n'ont pas besoin de chiffre, de mesures, c'est de l'athlètisme, de la course et ce sont surtout des rêves partagés.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Le marathon fait officiellement 26 miles, pour ma part, je n'ai trottiné que 26 kms, il y a donc erreur sur la distance mais ce que je retiens c'est que toute la préparation m'a permis d'aller à l'entraînement avec moi comme centre d'intérêt, je me suis astreint à des séances semblables à mes athlètes. pour plagier je ne sais qui, qu'importe la destination, vive le chemin. Une préparation peut durer toute une année, ou bien 8 semaines, en tous cas, chaque sortie est un moment de bonheur. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br />A chaque départ de course je redeviens un débutant, il faut garder un peu de peur de l'inconnu, une part de surprise, il faut sourire ou rire des imprévus et j'aime à constater qu'à Rotterdam, j'ai fait une erreur de débutant, j'aurais dû mettre une casquette pour me protéger du soleil, ce sacré soleil qui a fait tellement défaut pendant tous ces longs mois d'hiver.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Donc je n'ai parcouru que la première boucle à Rotterdam, et j'entendais souvent charlie Hop, qui veut sans doute dire vas y charlie, ou go go charlie go. Mais j'avais la sensation que ma tête était dans une bouilloire.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Cette fois ce n'était pas de la musique tranquille dans ma tête comme Mozart aux 100kms de Chavagne en 2007, mais c'était bien sympathique malgré le fait que je me sentais fiévreux.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Passé au vestiaires, je suis allé aux douches et ce n'était pas comme en 2001 des douches collectives et mixtes, c'était un bloc avec plein de douches individuelles, c'était la solitude du coureur de fond. </div>
<div style="text-align: justify;">
Je me suis empressé de rentrer à l'auberge et j'ai, dès mon arrivée, commandé une première pinte. Au fur et à mesure de l'arrivée des copains étonnés de me voir là avant eux, je disais que j'avais fait 2h25 en précisant que mon marathon n'avait fait que 26kms.<br />Chacun a raconté rapidement son histoire autour d'un verre. Ca n'a pas été un rêve pour beaucoup le temps de la course puisqu'il y a eu de la chaleur subite et du vent fort par moment. <br />Le public a été pour beaucoup pour le sourire arboré par les coureurs malgré quelques déceptions.<br />Nous avons embarqué dans le car en fin d'après midi, une fois réhydratés, douchés et très rapidement, chacun a pris le micro pour raconter et donner ses impressions, comme j'étais à l'avant je voyais les mines réjouies.<br />L'émotion était grande et continue, j'ai savouré pendant des heures les différentes discussions qui parlaient de ce beau voyage en commun. <br />Par moment, je repense à Inception, pour descendre d'un niveau, il y a une chute d'ascenseur, une explosion, un véhicule qui tombe dans une rivière, pour ma part, je sais qu'au premier niveau il y a le bonheur avec ma famille, l'anniversaire de julien qui est le moi d'il y a longtemps et il y a mes amis mais dans une fraction de seconde, je pourrais rester au rêve du niveau du dessus parce que c'est incontestablement la stratosphère.<br />Qu'on se rassure, je ne me drogue pas avec la chimie présente dans Inception, je cours et c'est du bonheur.<br /></div>
</div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-44923320085860427932013-02-22T16:20:00.000+01:002013-02-22T16:20:03.662+01:00heureux<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-9z_UF0ZGudA/USeKAzKzpgI/AAAAAAAANo4/4x3XwgxoTVA/s1600/040.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="http://2.bp.blogspot.com/-9z_UF0ZGudA/USeKAzKzpgI/AAAAAAAANo4/4x3XwgxoTVA/s320/040.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><h2>
Tout simplement heureux, rien à ajouter à part aller voir <a href="http://courir-avec.fr/">courir-avec.fr</a></h2>
</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-GoSRdrWjh1o/USeKFULcUFI/AAAAAAAANpA/jM6_mS9yGjg/s1600/DSC08559.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="http://1.bp.blogspot.com/-GoSRdrWjh1o/USeKFULcUFI/AAAAAAAANpA/jM6_mS9yGjg/s640/DSC08559.JPG" width="640" /></a></div>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-hC911YntdDU/USeKL6jYkAI/AAAAAAAANpI/7mS2-uS0je0/s1600/DSC08576.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="http://3.bp.blogspot.com/-hC911YntdDU/USeKL6jYkAI/AAAAAAAANpI/7mS2-uS0je0/s320/DSC08576.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ajouter une légende</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-0c-4qewoRUc/USeKbatmbqI/AAAAAAAANpQ/HUl4mLD4m60/s1600/DSC08665.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://2.bp.blogspot.com/-0c-4qewoRUc/USeKbatmbqI/AAAAAAAANpQ/HUl4mLD4m60/s320/DSC08665.JPG" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-2JLMQoELJZI/USeKljt3CsI/AAAAAAAANpY/f2phgJ0gLcY/s1600/DSC08659.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="http://1.bp.blogspot.com/-2JLMQoELJZI/USeKljt3CsI/AAAAAAAANpY/f2phgJ0gLcY/s640/DSC08659.JPG" width="640" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-f7XZEVTXKF0/USeKzYZ2TuI/AAAAAAAANpg/kQXs5FrGVII/s1600/DSC08628.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://1.bp.blogspot.com/-f7XZEVTXKF0/USeKzYZ2TuI/AAAAAAAANpg/kQXs5FrGVII/s320/DSC08628.JPG" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-umcfrzM5zTk/USeK9tOl4jI/AAAAAAAANpo/NRG1imCsi6o/s1600/DSC08596.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="http://3.bp.blogspot.com/-umcfrzM5zTk/USeK9tOl4jI/AAAAAAAANpo/NRG1imCsi6o/s640/DSC08596.JPG" width="640" /></a></div>
Merci à tous les membres parents et coureurs pour les photos qui sont sur <a href="http://courir-avec.fr/">courir-avec.fr</a> ! </div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-85280119337923289562013-02-15T21:21:00.000+01:002013-02-15T21:21:10.595+01:00Aujourd'hui je n'ai pas couru<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Vendredi 15 février, c’est le soir et j’ai envie d’écrire, d’écrire pour moi et pour qui voudra passer un moment à voyager avec moi. C’est confus, par moment, j’ai des grandes émotions et écrire me permet de baisser la pression en moi et par moment cela vole dans tous les sens.<br />Vendredi, fin de semaine, je voulais courir encore, comme tous le jours et aujourd’hui exceptionnellement je me suis mis à méditer au lever et je n’avais plus le temps, il me fallait me préparer, je devais rejoindre des amies pour aller soutenir une amie qui elle aussi courait beaucoup dans un passé récent. Avec ses enfants, sa famille et des proches elle a dit adieu à celui qui encore peu, alors qu’il souffrait, lui disait : « tu es belle, je t’aime ». Il est parti. Sans être réellement là, il lui dira encore ses mots d’amour. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Aujourd’hui je n’ai pas couru et ce soir je n’irai pas. Il y a quelques jours j’écrivais à un de mes athlètes qui démarre un plan marathon, il redoutait une séance ce week end qu’il n’avait pas encore vue en début de plan, je lui écrivais : « chaque jour, je suis heureux, chaque jour est un cadeau, chaque jour je cours sans me projeter au lendemain ou au sur lendemain ou plus tard . Si après la séance du jour je suis trop fatigué alors je me reposerais, je ne redoute pas les séances à venir». </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Oui, chaque jour est un cadeau et les raisons petites ou grandes d’être heureux sont multiples, variées, de tous ordres. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le WE dernier j’ai vécu des moments indescriptibles de bonheur, il y avait la rudesse du trail dans la boue et la difficulté d’avancer avec la joëlette dans les montées, les descentes les passages au-dessus et en dessous des troncs d’arbres couchés ou cassés. Pendant l’effort, seule la coordination, la motivation la solidarité des coureurs de l’association permettait d’avancer. Seul pendant le Noz Trail c’est à dire la course de nuit, un esprit faible dans un corps moyen aurait complètement craqué et sombré dans le découragement, les glissades, les chûtes étaient nombreuses. En équipe avec comme force mentale l’enfant dans la joëlette, et là c’était noëmie, nous étions très lents, certes, mais nous avancions sans nous poser de questions. Quand je "traile" seul je gamberge, quand je suis autour de la joëlette je n'ai plus aucun état d'âme. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le lendemain, malgré des jambes lourdes et des bras bien fatigués car peu entraînés à travailler en force longtemps, nous n’avons pas rechigné à nous remettre sur les sentiers, c’était beaucoup moins difficile et nous voyions sur quoi nous patinions. Cela a duré le double de temps, c’est sûr qu’après plusieurs heures de course et de portage les organismes étaient marqués et les relais se faisaient de plus en plus rares. Comme cela fait plusieurs années maintenant que l’équipage dont je faisais partie a roulé poussé tiré dans le sable, la boue, les escaliers du côté de Plourhan, Binic, St Quay Portrieux, nous étions quelques vieux et fiers de l’être à temporiser en début de course pour assurer sur la fin quand beaucoup de coureurs sont usés. Parmi les vieux de "courir avec" il y a le jeune Simon qui, à n’en point douter est très endurant et est capable de « rouler » vite des heures, sur la fin, il avançait bien en tirant la joëlette.<br />Manu, notre force mentale ce dimanche est une locale, Jean-michel et Isabelle son papa et sa maman nous ont concocté ce rassemblement, enfants parents et coureurs. Isabelle qui était interrogée lors du repas d’après course, alors que tous nous étions heureux, béats d’être ensemble après l’effort, a dit tout simplement:" nous sommes une famille." J’étais à côté et je me disais: "oui je suis heureux de faire partie de cette famille", nous sommes heureux de nous retrouver. Manu, Noëmie, Maryline, Louis et d’autres ont l’espace d’un WE plus de tontons et tatas. Quand je retrouve cette famille j’ai la larme à l’œil, tant pis si on me dit que j’ai la larme facile, mais c’est le plein d’émotion qui fait cela. Dans cette famille qui s’appelle "Courir avec", je m’aperçois que c’est la sérénité qui règne surtout après les courses quand les papas et les mamans voient leurs enfants heureux d’avoir « couru », ces mêmes parents savent maintenant contrairement à la première fois que c’est nous les coureurs qui remercions les enfants pour le bonheur qu’ils nous ont donné alors maintenant nous savourons ensemble ce que Comte Sponville appelle la communion, c'est un partage, c'est une union. Tout le monde a besoin de donner et recevoir l’amour. Quand c’est avec nos frères et sœurs c’est la fratrie une partie de la famille et pourtant il peut y avoir rivalité et jalousie entre frères et sœurs. Dans notre famille « courir avec » quand j’ai couru samedi et dimanche j’étais très très fatigué et je n’enviais personne et je me sentais dans une famille sereine avec chacun et tous sur la même longueur d’onde, l’envie d’être simplement heureux ensemble. <br />Toute la semaine a été pour moi sur un nuage, dès lundi soir, je suis allé au judo et j’ai pratiqué sereinement, en souplesse avec l’envie de me mettre au service de la salle, j’ai, je crois, aidé des ceintures blanches et de couleur à saisir des mouvements au sol comme debout en randori (petits combats d’entraînement), c'éatit un peu de redistribution du plein d'énergie mentale que j'avais emmagasiné. Mardi j’ai fait une séance au stade bien tranquille avec mes amis du club et les jours suivants j’ai bien savouré les footings à allures variées.<br />Jeudi, journée de bi-quotidien, midi gayeulles et soir avec les filles en préparation de la Rennaise, c’était la saint valentin, ma valentine sait comme je l’aime, ce jour là et tous les autres aussi et nous sommes heureux. Il ne faut pas oublier de dire à ses enfants comme on les aime. On peut aussi dire à ceux qui nous sont chers cette très belle expression : « merci d’exister » ça ne surprend personne et ça veut dire qu'on les aime.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />Aujourd’hui, je n’ai pas couru, depuis que je sais que notre ami est décédé, j’ai dans la tête et parfois je fredonne l’air du mouvement Allegretto de la 7ème symphonie de Beethoven. Toute cette journée, depuis mon réveil jusqu’à ce soir, cet air est là et me bouleverse. C’est sans doute parce que cela me colle aussi bien quand je cours que quand je médite parce que la mort est venue emporter quelqu’un. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce soir, je voudrais que lors de mes funérailles, on ne me voit pas allongé dans la boîte, je voudrais le temps de la cérémonie d’adieu que la boîte soit fermée et qu’on mette des photos de moi en train de courir, de sourire, en judogi, à écouter de la musique, JS Bach un morceau de piano interprété par Glen Gould, Mozart le concerto n°23 ou le requiem, Beethoven. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J’aime la vie, j’aime bouger, j’aime manger, boire courir, je n’ai pas couru ça m’a manqué mais j’avais envie de soutenir mon amie qui a vu son amour s'en aller. <br /></div>
</div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-2004519103045500552013-01-30T08:42:00.001+01:002013-01-30T09:11:07.864+01:00cadeaux d'anniversaire<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Cela commence à faire quelques années en vétéran 2 que je cours, pour les non-initiés, vétéran 2 c'est moins de 60 ans mais plus de 50 quand même.</div>
<div style="text-align: justify;">
Au championnat départemental, à l'échauffement, Armand Tandé me disait que des coureurs de notre course pourraient être ses enfants, c'était son 26ème championnat en vétéran. Comme me disent mes amis coureurs, les vrais de vrais continuent à courir tant qu'ils le peuvent.</div>
<div style="text-align: justify;">
Lundi, c'était mon anniversaire, <b>Que de cadeaux reçus !</b></div>
<div style="text-align: justify;">
Le soir, sur le tatami, ça a été le festival de chûtes, j'ai eu le bonheur de combattre comme quand je me préparais pour engranger des points pour obtenir mon 1er Dan, je ne suis pas si vieux que ça. Précision: les chutes c'est bien moi qui les ai encaissées. Arrivé à la maison, comme actuellement je revisite souvent les oeuvres de Mozart, babeth m'a offert 2 CD, des concertos pour violon interprétés par Yéhudi Menuhin. Oui, j'aime Mozart, ses concertos pour piano et orchestre, son Réquiem. Trois DVD clin d'oeil m'ont été offerts par Babeth et Marie, "the Lady" de Luc Besson qui est un beau film sur l'icône des asiatiques Aung San Su Kyi, "le Prénom" avec un certain Patrick Bruel qui est à peine plus jeune que moi de quelques mois et "My name is Khan" un film de Bollywood que nous avions commencé à visionner au Vietnam en 2010 sans jamais avoir vu la fin.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-uY-kgyOspj4/UQeaov2EYsI/AAAAAAAANf8/txQfSlEeIoY/s1600/IMG_4591-bruno.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="425" src="http://4.bp.blogspot.com/-uY-kgyOspj4/UQeaov2EYsI/AAAAAAAANf8/txQfSlEeIoY/s640/IMG_4591-bruno.JPG" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Dimanche, ça a été un grand coup de folie, j'ai pris le dossard de Lolo qui n'était pas en forme après une grippe, comme il était qualifié équipe, n'importe quel vétéran licencié du club pouvait le remplacer. Comme il n'y avait pas de volontaire alors j'ai pris le dossard, je l'ai épinglé sur mon maillot, j'ai fait mon footing de reconnaissance du parcours, j'ai posé pour la photo et pris le départ. </div>
<div style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-77_6UOPilyI/UQeau45aqZI/AAAAAAAANgE/yQYnKhvqPmc/s1600/IMG_4613-bruno.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="426" src="http://2.bp.blogspot.com/-77_6UOPilyI/UQeau45aqZI/AAAAAAAANgE/yQYnKhvqPmc/s640/IMG_4613-bruno.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">dans les premières boucles je m'accrochais à un autre crossman</td></tr>
</tbody></table>
C'est de la folie, les premiers sont sans doute à plus de 20 km/h. Derrière même avec l'envie de faire un départ prudent, nous sommes aspirés, normal, nous ne sommes pas venus pour faire un footing. Le soir quand je regarde la courbe enregistrée par ma montre, je constate que très rapidement je suis très haut en pulses et je dois être sur la zone départ en pente descendante à 16 km/h, ensuite je vais me retrouver entre 14 et 13 km/h. Quand vous regardez les copains vous voyez que personne n'est facile.</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-OtBXZKWdO3c/UQek3W18tmI/AAAAAAAANh0/pjdzG946_zY/s1600/IMGP1765-francoise.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="424" src="http://3.bp.blogspot.com/-OtBXZKWdO3c/UQek3W18tmI/AAAAAAAANh0/pjdzG946_zY/s640/IMGP1765-francoise.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jean-René Vallerie</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-qhx2Gn0vtCw/UQek70CAQ9I/AAAAAAAANh8/8sZ7kPB_18U/s1600/IMGP1746-FG.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="424" src="http://2.bp.blogspot.com/-qhx2Gn0vtCw/UQek70CAQ9I/AAAAAAAANh8/8sZ7kPB_18U/s640/IMGP1746-FG.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Franck Poirier</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-eqXm4TK3cKg/UQefP-KDVwI/AAAAAAAANgo/e_ty-yb5IOk/s1600/IMG_4652-bruno.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="426" src="http://2.bp.blogspot.com/-eqXm4TK3cKg/UQefP-KDVwI/AAAAAAAANgo/e_ty-yb5IOk/s640/IMG_4652-bruno.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jean-Daniel Lemercier et Alain Martin</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-d2UXSImfZMI/UQefV324AyI/AAAAAAAANgw/jDcoEoIMwGM/s1600/IMGP1751-francoise.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="424" src="http://1.bp.blogspot.com/-d2UXSImfZMI/UQefV324AyI/AAAAAAAANgw/jDcoEoIMwGM/s640/IMGP1751-francoise.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Momo, Michel Le Mercier coureur et entraîneur</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Pour les vétérans il y avait une petite boucle, une moyenne boucle et 3 grandes boucles. Dans la grande boucle, sur la fin, avant de passer devant le château, il y avait une sacrée montée, là j'étais seul au monde, plus personne en vue devant et plus personne derrière car à chaque fois que j'ai doublé c'est que le coureur abandonnait. Incroyable, à peine au bout de 20 minutes de course j'avais envie de marcher dans la montée alors j'ai tout donné pour être dans mon championnat du monde de Bretagne et j'ai couru à fond, sur la courbe ça a bien montré que j'ai grimpé à 178 pulses par minute mais seulement à 10km/h. </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-kX3-Qwusil0/UQeff5DtIgI/AAAAAAAANg4/6ON4nG7Bxvc/s1600/IMGP1745.JPG-Francoise.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="460" src="http://2.bp.blogspot.com/-kX3-Qwusil0/UQeff5DtIgI/AAAAAAAANg4/6ON4nG7Bxvc/s640/IMGP1745.JPG-Francoise.JPG" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Après la grimpette, je me suis retrouvé à côté des tentes, j'étais au bout du rouleau et j'ai mis le clignotant. Je sais que mon ami Momo n'aime pas me voir abandonner, il me connaît depuis longtemps c'était lui mon accompagnateur sur mon premier 100 bornes où j'étais fort et à mon dernier ou il m'a vu mettre le clignotant au 50ème. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-wv5S6jk6eJA/UQefEsxhoHI/AAAAAAAANgY/icafRULZuDU/s1600/IMG_0014.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-wv5S6jk6eJA/UQefEsxhoHI/AAAAAAAANgY/icafRULZuDU/s320/IMG_0014.JPG" width="254" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr>
</tbody></table>
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-mXhUbqo7zyE/UQefI0eQP7I/AAAAAAAANgg/Jgl9IwRb_W8/s1600/IMG_0015.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-mXhUbqo7zyE/UQefI0eQP7I/AAAAAAAANgg/Jgl9IwRb_W8/s320/IMG_0015.JPG" width="249" /></a>Il a eu beaucoup de mal sur ce cross et longtemps de retour à la tente, Momo a médité. Vétéran, cela signifie que l'on commence la régression. Depuis pas mal d'années, je me dis que j'ai régressé en tant que coureur mais je ne cesse de chercher et progresser en tant qu'entraîneur.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-YuNjXnJ71Ac/UQeia58Sz4I/AAAAAAAANhM/vsDq5TEhIVY/s1600/IMGP1755-FG.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="424" src="http://1.bp.blogspot.com/-YuNjXnJ71Ac/UQeia58Sz4I/AAAAAAAANhM/vsDq5TEhIVY/s640/IMGP1755-FG.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">André Sicot autre V2</td></tr>
</tbody></table>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-zXBVVFVZL-w/UQjMkFS3tKI/AAAAAAAANiY/nHdLADoGKfM/s1600/IMGP1771-fg.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="424" src="http://4.bp.blogspot.com/-zXBVVFVZL-w/UQjMkFS3tKI/AAAAAAAANiY/nHdLADoGKfM/s640/IMGP1771-fg.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Thierry Collen coureur et entraîneur</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-nhOmi2KRKu4/UQeieqhFBUI/AAAAAAAANhU/sCw_ZtdJb74/s1600/IMGP1762.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="424" src="http://2.bp.blogspot.com/-nhOmi2KRKu4/UQeieqhFBUI/AAAAAAAANhU/sCw_ZtdJb74/s640/IMGP1762.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Olivier Le Moigne</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-Qwcdlq80JsI/UQejt-ZARII/AAAAAAAANhg/UjnUA-3PMME/s1600/IMG_0082.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="426" src="http://3.bp.blogspot.com/-Qwcdlq80JsI/UQejt-ZARII/AAAAAAAANhg/UjnUA-3PMME/s640/IMG_0082.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Bruno Rageau coureur et entraîneur qui ne sera vétéran que l'année prochaine</td></tr>
</tbody></table>
Aujourd'hui, mon corps se rappelle le cumul Cross avorté le dimanche et Judo le lendemain.<br />
<br />
Puisqu'il y a des moments où l'on fait des bilans, ça me fait plaisir de mettre en avant ce qui a été source de bonheur. Ma maman m'a écrit un courriel qui m'a rappelé comme elle m'aime et m'a souhaité autant de bonheur qu'elle a eu avec Papa. Il y a eu les coups de fil de mes enfants qui n'habitent plus à la maison, la grande est quand même très loin dans le sud, il y a les messages toujours sympathiques des amis et connaissances et il y a eu ce championnat à Plouay où il a fait beau, les courses se sont enchaînées et j'ai adoré cette journée. C'est bizarre de mettre sur le même plan un évènement sportif et les proches, l'humain et le sport sont-ils des valeurs à mettre en relation, devons nous aborder le débat sur l'élitisme, le dépassement de soi, la confrontation, l'humain, le faible le fort?. Ce dimanche m'a rappelé qu'il y a mes amis avec qui nous dirigeons, gérons et organisons tout ce qui a trait au club. Nous partageons les obligations administratives, c'est le moins amusant mais il faut bien que quelqu'un le fasse, nous le faisons avec abnégation, nous prenons des décisions et il y a toujours quelqu'un qui est là pour nous critiquer gentiment, violemment ou méchamment mais nous continuons à préparer les petits voyages du club au cross et les grands voyages comme pour aller sur un marathon. Avant cela, nous nous réunissons entre entraîneurs et nous discutons et partageons nos idées pour établir les préparations des athlètes qu'ils soient performants ou non. Un marathon en 4 heures ou en 2h30 se prépare au moins pour ne pas terminer fracassé, un crossman dernier ou sur le podium au Bretagne a fait pas mal de séances depuis décembre pour être au mieux.<br />
Enfin, à l'instar de Comte-Sponville, après avoir redit: "j'ai le bonheur d'avoir l'amour de ma famille merci à maman, à Babeth et mes enfants de me le témoigner", c'est à mes amis entraîneurs très très proches que j'adresse ce: " Momo, Bruno et Thierry depuis plusieurs années et à mes anniversaires votre amitié est un cadeau, Merci d'exister!"<br />
<br />
<i>Il me faut remercier Françoise Gréhal qui est venue supporter tout le club à Plouay, certaines photos sont d'elle d'autres de Bruno Rageau. </i></div>
</div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-25705171709546427472013-01-12T12:35:00.000+01:002013-01-12T12:35:50.508+01:002013 toujours le plaisir de courir et de partager<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
J'ai fermé les yeux, j'ai revu mes moments de course, les sourires, les cris de joie, le partage d'émotions et c'est cela qui m'a fait avancer dans cette année 2012. Les cross en Bretagne et au France, Le Glazik autour de la joelette avec manu et d'autres enfants de Courir Avec, au marathon de Nantes avec les mêmes, la sortie de mon club la JA Melesse à Cheverny, une semaine de trail dans les Pyrénées avec jean-lou, un petit bout du GRP fin août avec Thierry, Le 100km de Millau à accompagner Karim, le France de 24 heures à Vierzon avec plein de potes d'ADDM et quelques mètres parcourus avec certains d'entre eux, voilà qui me donnent envie de prendre une très grande résolution pour 2013:<br />
<br />
NE RIEN CHANGER<br />
<br />
voilà ma grande résolution car j'aurai encore et toujours le plaisir de courir quelquefois seul pour mes méditations, mon introspection ma volonté d'appliquer ce qui était inscrit au fronton du temple de Delphes: "connais toi toi même et tu connaîtras ...."<br />
<br />
et<br />
<br />
quand je cours en groupe, à l'entraînement ou en compétition, c'est bien pour aussi me situer, me battre avec moi-même mon pire ennemi et pour partager avec les coureurs des moments de convivialité.<br />
<br />
Le championnat de cross d'Ille et Vilaine sera encore pour tous les coureurs du club un énorme moment de course à pied.<br />
<br />
Plus tard, pour ne rien changer, ce sera le glazik avec l'association Courir-Avec et ensuite préparation du marathon de Rotterdam ou nous sommes déjà pratiquement 40 dans le car avec des marathoniens, des dix-bornards.<br />
<br />
Allez je nous souhaite une très belle année de plaisir de courir et de partager.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-JVPtm85rufI/UPFFLmRS-KI/AAAAAAAANWM/SsW1u9Vb66U/s1600/arrivee-nantes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="180" src="http://3.bp.blogspot.com/-JVPtm85rufI/UPFFLmRS-KI/AAAAAAAANWM/SsW1u9Vb66U/s320/arrivee-nantes.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-vYABFWEd-JU/UPFE_FyD2WI/AAAAAAAANWE/FxFIDKyxc_I/s1600/IMG_0510-1p6.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" src="http://1.bp.blogspot.com/-vYABFWEd-JU/UPFE_FyD2WI/AAAAAAAANWE/FxFIDKyxc_I/s320/IMG_0510-1p6.jpg" width="320" /></a><a href="http://3.bp.blogspot.com/-LuZfb9Iwr_A/UPFFTsXNLMI/AAAAAAAANWU/wVBgw-gzs6Y/s1600/IMG_9086.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-LuZfb9Iwr_A/UPFFTsXNLMI/AAAAAAAANWU/wVBgw-gzs6Y/s320/IMG_9086.JPG" width="213" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-F-Y9tkYIkTw/UPFFfVQJbQI/AAAAAAAANWc/ZnjkWQECjZE/s1600/DSC00929-15-10.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="http://3.bp.blogspot.com/-F-Y9tkYIkTw/UPFFfVQJbQI/AAAAAAAANWc/ZnjkWQECjZE/s320/DSC00929-15-10.jpg" width="320" /></a></div>
<br /></div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-73258617993200412752012-10-11T13:01:00.000+02:002012-10-11T13:01:05.064+02:00pourquoi cours tu un ultra ?<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ces deux week-ends ont été riches en divers aspects, j’ai encore
appris et je vais me questionner encore longtemps sans doute, sur le
plan des rapports humains surtout, sur la connaissance des
possibilités de chacun, sur la compétition en général, sur
l’humilité des coureurs d'ultra, sur la simplicité des circadiens.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
D'abord, remettons dans l'ordre des
souvenirs et des émotions qui sont loin de la raison et qui amènent
à la confusion, parce que l'émotion me submerge.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Si on osait me poser la question :
« pourquoi cours tu ? » voici ce que je pourrais
rétorquer : « pourquoi respires tu, pourquoi manges tu ,
pourquoi bois tu ? » . Si j'avais un peu de temps avant
d'écrire l'article que je vous inflige actuellement, je pourrais
lire et essayer de comprendre les philosophes sur lesquels s'appuie
le livre Courir de Guillaume Le Blanc; mon corps et mon esprit
sont-ils bien distincts d'après Descartes. Les circadiens, c'est à
dire ceux qui font des tours d'horloge sont pour certains contre la
raison puisqu'ils sont des ultra-coureurs, des coureurs qui ont
dépassé les bornes, d'autres sont cartésiens en référence à
cogito ergo sum, c'est leur esprit qui commande à leur corps et cela
avec méticulosité allant jusqu'à doser ce qu'ils ingèrent en
liquides et en solides avec contrôle permanent de leur masse
corporelle grâce à un pèse-personne portatif. Le coureur n'est pas
du tout un imitateur des philosophes grecs qui marchaient, en tous
cas le coureur d'ultras n'est pas épicurien recherchant l'ataraxie,
l'absence de souffrance. Courir très longtemps ça fait souvent mal.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Pour ma part, je ne me considère pas
comme ultra-coureur autre terme pas du tout utilisé mais synonyme,
outre-coureur, il y a sans doute un dédain des outre-mangeurs ceux
qui mangent trop et une vénération des outre-coureurs, mais il doit
y avoir une confusion, il y a outre-coureur c'est à dire
ultra-coureur et coureur d'ultras. Il y a beaucoup et trop voire beaucoup trop mais les limites sont personnelles. En Ethiopie il y des des gens qui mangent peu et il y a des gens qui courent beaucoup, tout le temps mais je ne crois pas qu'ils courent trop.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Un sigle que je dois vous expliquer: ADDM Au Delà Du Marathon, c'est au départ un forum de coureurs d'ultra et ensuite c'est devenu la désignation de ceux qui fréquentent ce <a href="http://forum.brunoheubi.com/" target="_blank">forum </a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-u-IH44LTB1Q/UHWHMUxA1lI/AAAAAAAAM8Y/Xb2I03DIeV4/s1600/DSC00920.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="http://2.bp.blogspot.com/-u-IH44LTB1Q/UHWHMUxA1lI/AAAAAAAAM8Y/Xb2I03DIeV4/s640/DSC00920.JPG" width="640" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Karim à Millau est devenu coureur
d'ultra. Pour karim ça a commencé par le mythique 100km de Millau
tellement bien relaté par des passionnés de course à pied que le
lecteur-marathonien se pose très rapidement la question : « vais-je
devenir centbornnard ? ou plutôt quand vais-je faire Millau ?» .</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b>Premier weekend,</b> pour le premier décor, nous avons un
parcours dans l'Aveyron qui remonte au nord dans les gorges du Tarn,
passe sous le merveilleux Viaduc autorise une halte, courte ou longue
suivant la fatigue à St Affrique et revient au point de départ, les
acteurs sont parmi des milliers de bipèdes, un futur centbornard et
son accompagnateur à vélo, votre aimable conteur, pas compteur. Le
parcours est une boucle qui s'étale sur une cinquantaine de
kilomètres, doit-on avoir une réflexion et un ressenti sur
l'espace, la distance ou le temps? vu du coureur la distance est fixe
et pourtant la durée aidant, c'est surprenant comme pour l'un c'est
loin l'arrivée, cela semble insurmontable et pour l'autre c'est bientôt fini. Le temps est
élastique. Quand le temps est en plus à la pluie, le temps dure longtemps.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-Wh5kypkB1zU/UHWHn-bvl1I/AAAAAAAAM8g/MGfW2iHwClc/s1600/DSC00935.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="http://2.bp.blogspot.com/-Wh5kypkB1zU/UHWHn-bvl1I/AAAAAAAAM8g/MGfW2iHwClc/s640/DSC00935.JPG" width="640" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
À 85 km on a parcouru plus de deux
marathons, il ne reste que … c'est quand même interminable et le
presque cent-bornard peut se poser la question d'arrêter. À Millau,
c'est bien car quoi qu'il arrive, c'est un endroit au milieu de tout
ou bien de nulle part, alors il faut rentrer coûte que coûte. Celui qui repart de St Affrique terminera son 100km.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Karim est parti prudemment, en
regardant sa fréquence cardiaque, il était inquiet, les pulsations
étaient bien au dessus de celles de l'entraînement et il courait
moins vite. D'habitude, je ne suis pas à côté d'un athlète que
j'entraîne et l'enregistrement de sa courbe de FC me sert après la
course à voir ce qui s'est passé. En tant qu' accompagnateur à
vélo, je l'ai réconforté en lui disant que la météo était sans doute responsable de sa FC anormale, j'ai apprécié d'avoir surtout en visuel, la foulée et la
posture du coureur c'est cela qui me renseigne le plus, la respiration était tranquille, l'allure quand même inconfortable dans sa lenteur relative. </div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les
commentaires à chaud de Karim peuvent être surprenants et les réponses aux
questions aussi. Pendant la course j'ai été étonné de réflexions
de Karim. En fait ce n'était pas des réflexions mais des phrases
qui sortaient de sa bouche qui n'avaient aucun sens, d'ailleurs
certaines étaient tellement « débiles » que je les ai
sorties de ma mémoire. Ceci illustre le fait que le coureur
d'ultra est , à partir d'un moment, en grande fatigue et son cerveau est
réellement hors service. Je suis sûr qu'il a pratiquement le même corps mais je m'interroge sur son esprit. </div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le vélo que j'utilisais était lourd et
j'avais beaucoup de mal à grimper les côtes, la vraie première
bosse est celle de Creyssels en dessous du viaduc et je l'ai montée
en marchant à côté du vélo. Après avoir rejoint Karim, j'ai bien
entendu pris dans le panier soit de l'eau, soit une pâte de fruit
pour la tendre afin qu'il ravitaille sans passer par les salles, c'est quand même un des rôles du suiveur que de ravitailler et donc de rester à côté du coureur. À
un moment, sans s'en apercevoir, Karim m'a demandé de « dégager »
et je me suis mis en arrière. Karim est un garçon charmant en
général, quand il a décidé d'être dur avec quelqu'un, il ne se
gêne pas pour utiliser des mots désagréables bien incisifs, là avec des mots très simples, il m'a momentanément blessé. Ma première leçon
a été qu'il faut pardonner à quelqu'un qui court un ultra et qui
est limite de passer outre-coureur.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Qu'est-ce que l'outre-mesure, qu'est-ce que le kilomètre de trop,
qu'est-ce qui fait passer d'un état équilibré à la bigorexie, dit
autrement y a t'il un ou des indicateurs à la surfatigue due à la
course à pied. J'aime à penser qu'avec une méthode de réflexion,
nous pouvons dans tous les domaines détecter la bigorexie,
l'outrance maladive, l'addiction à la pratique sportive, dans notre cas la course à pied.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La difficulté pour moi-même est que
je passe pas mal de temps à regarder, écouter analyser les
entraînements de mes athlètes sans pour cela avoir un regard
extérieur objectif sur ma propre pratique. Une des conséquences de mon
auto-gérance en terme de course à pied est que je finis par être
« bipolaire », il y a le côté toujours plus, toujours
plus long, toujours plus dur, toujours plus loin dans l'envie de me
surpasser puis quand l'objectif a été réussi c'est devenu rare ou raté, sans grosse déception,
il y a le côté, "je m'en fiche", sans objectif et je me
dis que je ne ferai plus rien, ne rien faire pour moi c'est juste faire des footings. Il est aussi aisé de se cacher
derrière son âge. Il n'y a pas d'age pour philosopher, il n'y a pas
que ceux qui ne peuvent plus qui ne cherchent plus la performance et
vous balance: « moi je cours pour le plaisir », il y
a des jeunes qui aiment la sagesse sans pour autant être sage et il
y a ceux qui courent "pour le plaisir", en réalité quelquefois sans plaisir et toujours sans
performance. Mais a t-on besoin de performance ? On a besoin d'indicateur si on veut progresser, cela vaut pour l'entraîneur et pour l'athlète. Attention, on peut progresser sportivement au sens distance ou chronomètre ou résultat et aussi optionnellement progresser dans la beauté du geste, dans la justesse du mouvement et pour certains on peut progresser dans la façon de communiquer son art, la façon de se construire humainement et pas comme un cyborg, c'est à dire un homme augmenté tendant vers une machine.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Mon ami Karim a été assez compétitif, il s'entraînait dur et avait couru Berlin 2008 en 2h38 ravi et Berlin 2009 en
2h36 déçu et cela a été son dernier chrono «correct », il faut dire qu'il y a des barêmes qui
donnent un niveau à une performance; à l'époque l'objectif était
de 2h32 car c'est pour un garçon un classement N2 National 2, depuis
cela a changé pour être N2 il faut courir le marathon en 2h20'00. </div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Eh
oui, c'est comme cela qu'un compétiteur se voit, il se voit à l'aune de
ses performances, de son chrono ou de sa distance ou bien de ses places lors des compétitions. Cela m'interroge et à force d'assister à des
championnats, j'avoue que je ne sais plus quels objectifs donner à
mes athlètes, objectif relatif ou objectif personnel.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La compétition est d'après moi noble
s'il s'agit pour l'athlète de donner le meilleur de lui-même et
c'est personnellement qu'il doit avoir ses repères. S'il entre dans
une logique de battre l'autre, c'est un combat, c'est "la guerre" et
j'entends souvent les termes: « atomise, massacre, sois
un killer et j'en passe ».</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Karim, quel que soit son langage ne
fait jamais référence aux autres compétiteurs, à Millau il s'est
battu contre lui-même, il a découvert un autre monde. Millau est-il
un passage initiatique ? En tous cas pour Karim, c'est là que
j'ai eu la chance de le voir passer une porte, la patience aidant, il
devra d'abord savourer et encore se remémorer cette merveilleuse
allée dans le parc de la victoire précédée par des kilomètres à
la bonne allure, avec les meilleures sensations entre Creyssels et
Millau. Une course réussie ne tient pas au chronomètre mais au pur
bonheur de courir pendant un moment en étant léger dans sa foulée,
dans ses jambes et dans sa tête, il n'y a plus de distinction entre
le corps et l'esprit et il n'y a même plus de Viaduc, de bitûme, le
coureur ne se déplace pas sur un parcours, l'accompagnateur n'est
plus à côté, il n'y a plus Millau d'un côté et le coureur de
l'autre, il y a le bonheur, il est indescriptible il se vit. </div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Quand ensuite, les jours
deviennent « normaux » s'installe le « cent-bornes
blues » il ne faut pas sombrer dans la frustration, on reprend une pelote magique, il faut
tirer sur un bout de laine et au bout, il y a les moments de
bonheur qui sont persistants. Toujours je demande aux athlètes de ne
pas programmer une nouvelle course, il ne faut pas galvauder un
moment très très fort en le faisant disparaître derrière un
nouvel objectif. Une victoire sur soi-même est précieuse, je me la
garde en moi, je la ressors pour le plaisir de la revivre. C'est comme mes enfants, certains ne sont plus physiquement à la maison si j'en ai envie, je ressors une autre pelote magique, moi je ne sais pas tricoter, je tire sur un bout de laine, je souris. Millau est magique je l'ai vécu aussi c'était presque hier.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b>De la persistance à vouloir courir
quels que soient les ages</b></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il n'y a pas d'age pour philosopher, aimer la sagesse il
n'y a pas d'age pour aimer courir; un très grand marathonien m'a dit
un jour: "plus tard mes records seront battus, personne ne se
rappellera que j'étais le plus rapide et je continuerai à courir
tant que je pourrais. J'ai un ami très agé qui court toujours"</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b>De la relativité de la vitesse</b></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Un ami ancien international de marathon
à peine plus jeune que moi m'a dit: « charlie, nous ne
courons plus aussi vite qu'il y a des années mais ce qui compte
c'est de toujours avoir le même plaisir de courir avec les mêmes
sensations »<br />
<br />
<b>Deuxième week-end</b>, deuxième décor et
deuxième équipe. Ci-dessous, je pose avec mon ami Titi, vétéran 2 sur le papier, coach lui-même et pourtant j'ai l'impression qu'il a les certitudes et les doutes d'un cadet quand il me parle.<br />
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-Wu7wKYr4GRQ/UHZspQy253I/AAAAAAAAM_Y/HtE46jrQfuk/s1600/20121006_vierzon-4tiers_PhotoRedukto.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="http://3.bp.blogspot.com/-Wu7wKYr4GRQ/UHZspQy253I/AAAAAAAAM_Y/HtE46jrQfuk/s640/20121006_vierzon-4tiers_PhotoRedukto.jpg" width="425" /></a></div>
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Quand on passe du marathon au cent
bornes puis aux 24 heures, de fait on est plus vieux, de fait on
court moins vite par contre si on veut bien écouter, regarder,
respirer, sentir, toucher alors on a les mêmes sensations, on peut
courir vite à 16km/h et aussi à 10km/h. Mon dernier kilomètre à
Chavagne en 2007, je me sentais comme au sprint d'un cross, à
Vierzon ce dimanche juste avant 11h, c'était aussi grisant de courir
vite après 24 heures sur le circuit.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les photos qui suivent sont offertes par claude Marchand, cloclo sur le forum ADDM</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Tout s'est passé sur une boucle de
1028 mètres, tout s'est passé en 24 heures et il y a eu énormément
de kilomètres parcourus et surtout énormément de partage et
d'émotions.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Pour ne pas vous induire en horreur, pardon en erreur, je vous signale que j'ai couru un ultra ce weekend, un 24 heures est bien un ultra, mais je n'ai pas été ultra-coureur et je n'ai pas couru 24 heures.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-WVjyFHRfAsQ/UHWVo8aUc1I/AAAAAAAAM8w/rmY0iFniaXk/s1600/DSC_5230.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="212" src="http://1.bp.blogspot.com/-WVjyFHRfAsQ/UHWVo8aUc1I/AAAAAAAAM8w/rmY0iFniaXk/s320/DSC_5230.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Détail, j'ai pris le départ de la course le 6 octobre à 11h00 et j'ai couru le matin du 7 octobre jusqu'au coup de pistolet final à 11h00, donc j'étais bien là 24 heures mais il y a eu des très très longues pauses ce qui n'a pas été le cas pour les champions et championnes qui ont tourné tout le temps des 24 heures.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-ylydD4K7S-4/UHWWbgfODaI/AAAAAAAAM-w/RGd_0a2VVm0/s1600/DSC_5230-det.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-ylydD4K7S-4/UHWWbgfODaI/AAAAAAAAM-w/RGd_0a2VVm0/s1600/DSC_5230-det.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-kFHOCNQluBI/UHWVp1h-0FI/AAAAAAAAM84/aXL7Dp6FOWE/s1600/DSC_5314.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-kFHOCNQluBI/UHWVp1h-0FI/AAAAAAAAM84/aXL7Dp6FOWE/s320/DSC_5314.jpg" width="213" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Thierry Dehais alias Titi, s'était entraîné très dur! Avec sa victoire au 24 heures de Rennes, il nourrissait une grande ambition, la marque IB International B c'est 240 kms et IA c'est 250kms. C'est à la fin de la foire qu'on compte les ... C'est à la fin des 24 heures qu'on sait combien on a fait de kilomètres, la règle est simple, prendre le départ, courir et éventuellement marcher pour faire des tours et des tours, être là à la fin et ... c'est tout. Certains partent vite et finissent au ralenti, d'autres sont très réguliers et perdent très peu de vitesse à tel point que les autres ont l'impression de voir passer des avions. <br />
Ma venue à Vierzon avait comme raison première assister Titi, prendre le départ avec lui, vérifier qu'il était sur le bon tempo avec le bon mental, le soutenir le temps qu'il fallait pour qu'il entre dans sa course serein et concentré ensuite sur la dernière heure, j'envisageais de tourner à la vitesse visée autour de 10km/h si possible.<br />
Maud son épouse était au ravitaillement perso. Quand j'ai topé des temps intermédiaires et que j'ai vu que ses pulses étaient correctes bien qu'il constatait 10 de plus que la normale à la même allure, j'ai ralenti pour ne pas entrer dans le dur. J'étais complètement mouillé tellement je transpirais, j'ai utilisé 3 tenues différentes et elles étaient trempées, c'était désagréable à souhait.<br />
L'ambiance en circadie est fantastique, dès que nous repérons des prénoms sur les dossards nous encourageons avec des allez jean-yves, allez stéphane allez fred allez stéphanie, en fait ce sont des dizaines de prénoms que nous apprenons très vite.</div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-YNIEp7dJa6Q/UHWVyDJEuFI/AAAAAAAAM94/2PV-HzCW5C8/s1600/DSC_5547.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="424" src="http://3.bp.blogspot.com/-YNIEp7dJa6Q/UHWVyDJEuFI/AAAAAAAAM94/2PV-HzCW5C8/s640/DSC_5547.jpg" width="640" /></a> cloclo ci-dessus a alimenté le forum avec ses photos alors ça me donnait du baume au coeur. Merci pour ces clichés qui nous rappelleront encore longtemps ce moment de partage, de bonne humeur et de connivence.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/--SimESc8GXY/UHWVrAViFfI/AAAAAAAAM88/N23Seo9364w/s1600/DSC_5374.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="424" src="http://4.bp.blogspot.com/--SimESc8GXY/UHWVrAViFfI/AAAAAAAAM88/N23Seo9364w/s640/DSC_5374.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le temps est bien élastique car avec toutes les rencontres possibles et le tempo qui est suffisamment lent pour papoter, j'ai sympathisé avec Jean-pierre Tixier qui est dans le club où Karim est muté, après cinq années à progresser ensemble au sein de la JA Melesse, il continuera sous les couleurs de la Berrichonne de Châteauroux, la ville où il a presque toujours vécu et où moi-même je suis né. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-asVPZElP0oc/UHWVt8u6umI/AAAAAAAAM9U/reZj4ZfhnEA/s1600/DSC_5487.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-asVPZElP0oc/UHWVt8u6umI/AAAAAAAAM9U/reZj4ZfhnEA/s320/DSC_5487.jpg" width="212" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Karim est passé à Vierzon qui est en fait dans le département voisin du sien. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Maurice Morard est une vielle connaissance rencontré sur ADDM mais aussi à Chavagnes en paillers en 2007 et à Barcelone, il avait l'ambition de monter sur le podium V3, les plus de 60 ans, et il a réussi pour le plaisir de tous ceux qui le connaissent. Titi est juste derrière Maurice sur la photo, ils ne sont pas à la même allure mais leurs regards montrent une concentration semblable. De temps en temps je faisais 500m pour contrôler l'allure de Titi, le système de comptage de l'organisation ne pouvait afficher sur écran les kilomètres parcourus. Titi était sans cesse dans le doute et ne savait pas combien il avait fait. Tout était possible car il tournait à 5'30 au kilo soit 10,9 km/h.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-hPCML8twAFQ/UHWVr7nHHMI/AAAAAAAAM9E/VM4im1hTZz0/s1600/DSC_5379.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="426" src="http://4.bp.blogspot.com/-hPCML8twAFQ/UHWVr7nHHMI/AAAAAAAAM9E/VM4im1hTZz0/s640/DSC_5379.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La pluie s'est invitée en fin d'après midi, comme j'étais venu sans objectif, vers 20 heures soit 9 heures de course j'ai fait une très très longue pause. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-Nzx6oQW3XZE/UHWVsjlfXMI/AAAAAAAAM9M/Aksf0W6bVhA/s1600/DSC_5396.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="212" src="http://1.bp.blogspot.com/-Nzx6oQW3XZE/UHWVsjlfXMI/AAAAAAAAM9M/Aksf0W6bVhA/s320/DSC_5396.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
Dans la nuit quand je suis allé prendre des nouvelles de Titi, il avait très mal au ventre et avait déjà vomi 2 fois. Il est allé se coucher, j'avais l'espoir qu'il repartirait après un peu de repos. Ca n'a pas été le cas, j'étais très déçu pour lui et ma philosophie de la vie, du respect des autres m'interdit de forcer un athlète à courir dans la douleur et m'interdit de hurler sur un coureur quel qu'il soit. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-KoC6bQngBgE/UHWVv4cSe1I/AAAAAAAAM9o/EpRExiy57Lo/s1600/DSC_5535.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="424" src="http://4.bp.blogspot.com/-KoC6bQngBgE/UHWVv4cSe1I/AAAAAAAAM9o/EpRExiy57Lo/s640/DSC_5535.jpg" width="640" /></a> </div>
<div style="text-align: justify;">
Dans la nuit je suis allé plaisanter avec Pierre-andré et Noël qui alimentaient le suivi du 24 heures sur le site ADDM. Quelquefois j'avais envie de recourir mais je trouvais toujours une excuse pour ne pas sortir de la salle, il faut dire qu'on rigolait bien et quand les ADDM passaient devant la table c'était très sympa de les encourger. Manu tenait toujours les compteurs à jour et ravitaillait les gars et Chantal.</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Quand le jour s'annonçait, je me suis dit que c'était l'heure de mon footing matinal alors en continuant de plaisanter, j'ai mis mon coupe-vent car il crachinait et j'ai fait des tours tantôt avec un garçon tantôt avec une fille. Je me suis bien mis en évidence à côté de Chantal au ravitaillement pour la photo. En fait, j'étais lucide mais presque sur un nuage tellement j'étais bien. </div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-ptvb-iydTMI/UHWVu7JrqYI/AAAAAAAAM9g/MNLae28nfQ4/s1600/DSC_5533.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="http://2.bp.blogspot.com/-ptvb-iydTMI/UHWVu7JrqYI/AAAAAAAAM9g/MNLae28nfQ4/s640/DSC_5533.jpg" width="424" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Quand je m'arrêtais je demandais si quelqu'un avait besoin d'un coup de main et hop, je courais un ou deux tours pour que celui ou celle qui est dans le dur se mette en confort et ne gère pas le tempo car c'est moi qui le donnait quand je pouvais. Les façons de courir de chacun sont différentes. Certains coureurs ne sont pas en photos ci-dessous mais ils m'ont donné du plaisir à accepter que je courre à côté d'eux. Certains s'en souviennent d'autres pas, le temps d'une course nous avons été très proches, j'en aurais presque le circadien-blues.</div>
<br />
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-fVZKYnTFanM/UHWV0UfgBiI/AAAAAAAAM-E/o-61edSB28w/s1600/DSC_5555.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="http://1.bp.blogspot.com/-fVZKYnTFanM/UHWV0UfgBiI/AAAAAAAAM-E/o-61edSB28w/s640/DSC_5555.jpg" width="426" /></a><br />
<div style="text-align: justify;">
Par exemple Renaud me demandait une allure et en fait il était capable d'aller plus vite alors je me suis mis à côté et essayer de voir qu'est-ce qui serait le mieux pour lui. Une allure lente est certes une assurance de ne pas se cramer mais trop lente et elle n'est plus rentable et contrariée. Aux dernières heures quand on sait qu'on a raté son objectif premier, il est peut-être bien de se mettre dans l'allure la plus fluide, c'est à dire celle qui vient naturellement.</div>
<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-vMlf7tDyr9Q/UHWV2FbRTwI/AAAAAAAAM-Y/K0lst1_3-tg/s1600/DSC_5566.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="http://3.bp.blogspot.com/-vMlf7tDyr9Q/UHWV2FbRTwI/AAAAAAAAM-Y/K0lst1_3-tg/s640/DSC_5566.jpg" width="424" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Stéphanie qui a fait une superbe marque a été très régulière puisque j'ai tourné un peu à différentes heures à côté d'elle, elle était quasiment tout le temps à 7'30 au kilo, sans jamais marcher, nulle part, même pas dans la bosse. Je suis admiratif de cette régularité.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-YqXeYD_d_no/UHWV3iudojI/AAAAAAAAM-c/e41UJIP1-Jc/s1600/DSC_5570.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="http://1.bp.blogspot.com/-YqXeYD_d_no/UHWV3iudojI/AAAAAAAAM-c/e41UJIP1-Jc/s640/DSC_5570.jpg" width="426" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Chantal, difficile de la manquer, elle a toujours ce sourire, du début à la fin, on ne sait pas quand elle est dans le dur, elle dit que la course commence après la douzième heure, la moyenne sur deux tours donnait la même chose que stéphanie puisque c'était du 15', cependant elle courait en 6'40, marchait dans la petite bosse vers les 650m et aussi vers les 450m.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-iT4v4jEGMuE/UHWpt6C_LCI/AAAAAAAAM_E/zOc1A-_1sb4/s1600/DSC_5506.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="http://2.bp.blogspot.com/-iT4v4jEGMuE/UHWpt6C_LCI/AAAAAAAAM_E/zOc1A-_1sb4/s640/DSC_5506.jpg" width="426" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Dans la dernière heure, fred a recouru à côté de sa soeur et son mari david, le tempo était bon, le classement ne pouvait plus changer, les écarts étaient faits, stéphanie avait 198km et finira avec 206km, j'ai quitté son groupe et j'ai attendu Chantal en sachant qu'elle pouvait faire 200km en ne traînant pas (191km pointé à 23 heures mais sans doute 1km de plus pour passage juste après l'heure. Nous avons ensemble fait des derniers tours de folie, j'ai eu un coup de moins bien, j'ai accéléré pour prendre de l'avance et ravitailler, là Chantal m'a doublé pendant que je mangeais et je n'ai pas pu la rattraper, il ne restait qu'un tour et je l'ai attendue pour le sprint final, nous allions tellement vite que nous avons quasiment fait un tour de plus, sa marque finale est à 201 km 600. </div>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Alors, à la question: "pourquoi cours tu un ultra ?" je réponds, je cours un ultra parce que je croyais être sage et ne plus le faire, j'ai couru à Vierzon dans un premier temps pour être présent et soutenir mon ami Titi, j'ai soutenu Karim qui courait son premier ultra à Millau. Je suis quelquefois entraîneur, quelquefois coureur, quelquefois marcheur, je ne suis pas un coach cassant, j'aime la vie, j'aime courir, j'aime le partage, j'ai aimé faire une boucle avec christian Dilmi sous le regard de ludovic, je n'ai pas couru 24 heures, j'ai participé aux 24 heures de Vierzon et c'était grandiose humainement, j'ai progressé peut-être philosophiquement, j'aime la sagesse et je ne suis pas sage, même sans courir on peut partager avec des circadiens tout en simplicité et le final avec Chantal était inoubliable.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-89984777050219484932012-10-03T07:53:00.002+02:002012-10-03T07:59:19.943+02:00Karim, Millau 2012, premier 100km<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Notre ami Karim est connu aussi comme Zyend sur le forum ADDM Au Delà Du Marathon, c'est un endroit où à trop traîner, on devient un jour ou l'autre aspiré par l'ultra et Karim, Hakim, Zyend a fini par craquer, a demandé plusieurs fois à son coach de préparer et courir un 100km. Pour essayer, je trouve que Millau est pas mal vu qu'avec son profil ses généreuses montées et descentes il est impossible de battre des records alors on peut se focaliser sur autre chose que le chrono et savourer. Je me suis permis de recopier son CR qui me paraît bien court comparé aux 9 heures passées de Millau à Millau en passant par Le Rozier dans les gorges du Tarn et St Affrique.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Millau 2012. Premier 100 km. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>C'est le premier "gros" objectif que j'ai préparé depuis mes aventures sur Marathon.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je me retrouve sur la ligne de départ après un entrainement en plein cagnard 6j sur 7.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>J'ai
envie de faire un truc bien mais pour moi c'est l'inconnu, et faut le
dire, bien qu'affûté je ne suis pas un poids plume non plus... <img alt=":siffle:" src="http://forum.brunoheubi.com/images/smilies/sm057.gif" title="siffle" /></i> </div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Cette
course, c'était que du bonheur, avec des bons moments, d'autres moins
faciles, certains très difficiles avouons-le. J'étais préparé à tout,
même la météo je m'étais préparé à ce qu'il fasse un temps de chiotte.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je m'étais donc préparé à vraiment tout, sauf à en baver du 30ème au 50ème km. <img alt=":boulet:" src="http://forum.brunoheubi.com/images/smilies/sm065.gif" title="boulet" /></i> </div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Le
départ donné, je sens que le stress est là et le cardio monte déjà haut
dans les tours. C'est mon 1er 100km, alors je me calme et je pars
prudemment. La 1ère partie commence bien, Charlie me suit et me rassure
sur ma foulée.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je papotte avec un jeune qui fait aussi son 1er 100km
qu'il veut finir en 10/11h...je lui dis qu'il est en avance mais il me
double et part bille en tête. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Un autre gars tout en noir accompagné
de sa nana avance au même rythme que moi, une foulée dure qui tape
sévère du talon "plac plac plac"...je me dis qu'il va avoir drôlement
mal aux jambes plus tard.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Il vise aussi 10h-11h, alors qu'il est sur des bases à 8h45/09h00, sagesse quand tu nous tiens <img alt=":chinois:" src="http://forum.brunoheubi.com/images/smilies/sm016.gif" title="chinois" /></i> </div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Les km défilent, mais y a un truc qui cloche, j'arrive au 30ème pas frais. En clair, j'ai mal aux cannes.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je
ne comprends pas, j'ai jamais eu ces sensations à l'entrainement. J'ai
mal dans le haut des cuisses, j'ai mal sur l'intérieur du genou, côté
souffle ce n'est pas fluide.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-kDYw2xxK5wM/UGvRFQFJahI/AAAAAAAAM7w/l6cUpXzrMGI/s1600/DSC00929-15-10.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="425" src="http://1.bp.blogspot.com/-kDYw2xxK5wM/UGvRFQFJahI/AAAAAAAAM7w/l6cUpXzrMGI/s640/DSC00929-15-10.jpg" width="640" /></a><i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je panique. On arrive sur Millau
pour boucler le Marathon, je sens que Charlie perçoit mon malaise, il y a
un truc qui cloche. Plus tard, je comprendrai que mon excès de prudence
m'a poussé à lever le pied, adopter une allure trop lente qui n'a
jamais été travaillée à l'entrainement.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>On arrive près du Parc de
la Victoire, le bruit me casse la tête...Un petit bisou à ma chérie
mais j'ai du mal à repartir. Je m'arrête au ravito quelques secondes le
temps de boire un peu de gazeux. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Mon camarade de course tout en
noir me dit que maintenant il continue à 10 km/h, j'ai envie de lui dire
que c'est trop tard pour lui, qu'il a déjà bouffé tout son carburant,
mais c'est pas mes oignons et moi même j'en mène pas large...</i></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-M5UNK8BE6kU/UGvRgLxjnzI/AAAAAAAAM74/11AFMiluLzs/s1600/DSC00933-16-9.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="360" src="http://2.bp.blogspot.com/-M5UNK8BE6kU/UGvRgLxjnzI/AAAAAAAAM74/11AFMiluLzs/s640/DSC00933-16-9.jpg" width="640" /></a><i>Toutefois
il explosera en plein vol plus tard et finira hélas à 6.5km/h <img alt=":pleurer:" src="http://forum.brunoheubi.com/images/smilies/smile_pleurer.gif" title="pleur" /></i> </div>
<div style="text-align: justify;">
<i>C'est laborieux de repartir, mais enfin on sort de Millau et l'ambiance est plus calme. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Vite fait on arrive au pied de la 1ère côte. Je commence à la grimper tout doucement, mais elle fait mal. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je
m'autorise à marcher à grandes enjambées alors que je me fais doubler à
droite et à gauche, je sens que ça m'échappe. J'hésite à aller plus
loin.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>On passe le 50ème, je m'efforce de sourire au photographe.
J'attends impatiemment la côte de Tiergues mais Charlie me dit qu'il y a
encore pas mal de km avant.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Le faux plat jusqu'à St Rome est usant,
il y a 3 coureurs devant moi, à peine 50m, mais ils me paraissent loin
les bougres. Le temps se gâte et je suis à 2 doigts de craquer.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>D'un
seul coup, BLAM, il se met à flotter et c'est peut-être la meilleure
chose qui me soit arrivé. Certains coureurs s'affolent un peu et
s'évertuent à sortir k-way, coupe-vent, écharpes et essuie-glaces</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je
remets ma casquette à l'endroit et part en tête en relançant l'allure.
Je passe en mode crossman, dur au mal, avançant sans discontinuer.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je décide de ne plus m'inquiéter pour le cardio, et si je pète en vol, ben ça fera un chouette feu d'artifice.</i></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-fyQqB_iSg10/UGvQ5FSPkHI/AAAAAAAAM7g/-fjwdifZDXM/s1600/DSC00935-16-10.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="360" src="http://4.bp.blogspot.com/-fyQqB_iSg10/UGvQ5FSPkHI/AAAAAAAAM7g/-fjwdifZDXM/s640/DSC00935-16-10.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>ENFIN
! Tiergues se présente, Charlie me dit:" ça y est, ça commence, je te
retrouve dans la descente vers St-Affrique" (St-Aff pour les intimes).</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>J'avale
la côte comme un Ti-punch, c'est à dire d'un trait, en savourant et en
exultant. Sans marcher et en prenant soin de prendre les lacets bien à
l'extérieur, déjà je remonte des coureurs mal en point.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>La
descente vers Saint-Affrique est raide, bien raide. Charlie me rattrape
en vélo et j'avale un coup de flotte et une pâte de fruits. J'y vais à
bonne allure et m'assure à ce que mon talon touche le moins possible le
sol (merci la PPS). Ca le fait, mais la plante des pieds en prends plein
la gueule. En plus ça fait chouic-chouic à cause de la flotte.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Arrivé
à St-Affrique, je repars illico après m'être fait pointer. Je n'ai
qu'une hâte, me retrouver à Tiergues et revenir à la maison.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je remonte la côte avec la même détermination, la tête dans le guidon, pas question de faiblir. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je
remonte une bonne quinzaine de coureurs. J'échange quelques mots avec
V. Toumazou, dont les billets sur Millau m'ont vraiment fait rêver, et
continue de plus belle.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Arrivé à Tiergues, ce n'est que du bonheur.
Je m'autorise à penser que la course c'est "in the pocket". Et là je
redescends, sans réduire l'allure. Juste en faisant attention à bien
dérouler.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Quelques débuts de crampes bordel m'obligent de temps à
temps à ralentir l'allure quelques mètres en tendant bien la jambe
droite...je reste vigilant mais je ne panique pas.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Physiquement,
je suis heureux comme tout. J'ai mal nulle part, plus de bobos aux
jambes, plus de bobos à la tête, la pluie, les bosses, c'est que du
bonheur...on dirait un cross sans la boue, bref, je rentre chez moi.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je
m'attends à voir le panneau 85km, mais j'en suis en fait qu'au 80ème.
Je redoutais un peu cette partie, Charlie m'avait prévenu que ça serait
long du 80èm e au 90ème.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Mais je laisse filer, croise tous les
coureurs qui m'encouragent, je les encouragerai (presque) toutes et tous
sans exception...Ainsi que les suiveurs et suiveuses pour qui ça n'a
pas dû être toujours simples.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Vite, très vite le 90ème km
s'annonce. Ça sera juste, très juste pour passer sous les 9h, mais je ne
cherche pas à faire le con maintenant. J'appréhende beaucoup le retour à
Creisseils, heureusement Charlie me rattrape enfin. Parce que même si
j'ai mal nulle part, je commence à être fatigué nerveusement.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je gère encore quelques crampes en écourtant la foulée et en marchant à grandes enjambées bien étirées.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Charlie
m'annonce encore 5km, c'est le moment. Je déroule, c'est presque plat,
je retrouve ma vraie foulée de l'entrainement, en-effet, ça n'a rien à
voir avec le début de la course. Je n'arrive plus à repérer les flèches
jaunes, la circulation n'est pas super bien gérée lorsque je passe,
c'est Charlie qui m'ouvre la route.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Km 99, c'est dans la poche,
Charlie qui me gueule dessus, me dit de profiter, de savourer, de
mémoriser cette allure, l'entrée sur le Parc de la Victoire, l'arrivée
en faux plat.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Km 100.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Finished.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>26ème.</i></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<i>09h01.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Enfin, j'ai vraiment mal aux cannes.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je
suis partagé sur la gestion de ma première partie. Partir trop
prudemment, trop lentement m'a causé quelques soucis. J'ai appris un
autre truc aussi, avec des pâtes de fruits, du coca de la saint-yorre et
de l'eau plate, ben ça passe tranquille sans problèmes gastriques.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>C'était
une aventure sportive et humaine vraiment exceptionnelle. Pour moi ce
n'est pas une course mythique qu'il faut faire une fois et la mettre sur
son CV, c'est avant tout une épreuve exigeante que j'aurai plaisir à
refaire tant pour la performance que pour les sensations. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>En bon crossman/marathonien je me suis vraiment bien éclaté !</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Z.</i><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-J8N0F0H8rIU/UGvUHvJgy0I/AAAAAAAAM8I/h1WwaDx-PMA/s1600/polar-karim-millau.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-J8N0F0H8rIU/UGvUHvJgy0I/AAAAAAAAM8I/h1WwaDx-PMA/s640/polar-karim-millau.jpg" width="640" /></a></div>
</div>
</div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-17076437703478586802012-09-13T16:56:00.002+02:002012-09-13T16:56:45.604+02:00officiel : georges devient charlie et continue à entraîner<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Mai 68, Mai 1981, des mois de rupture,
Mai 2012, il y a eu des changements dans ma vie, pas une révolution,
cependant une étape mémorable.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il faut revenir avant ma naissance, mon
grand père paternel, vietnamien, s'appelle Lê Van Tram, mon papa
lui Lê Hoang An. Papa se marie avec une quarteronne, c'est à dire
que son grand-père paternel est Français, il s'est marié à une
vietnamienne, et mon grand-père s'est marié à une vietnamienne, la
maman de ma maman.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Qui suis-je ? En plus d'être octoron,
un huitième français et sept-huitième vietnamien, je suis français
de nationalité. Papa est devenu français à son mariage. En 1956,
deux ans après Dien Bien Phu, pour les français en Indochine cela
devenait très compliqué, Papa et Maman ont décidé de venir à la
métropole. La francisation du nom a eu deux conséquences sur l'état
civil. Lê étant trop court, papa a fait changer en Le Hoang An puis
Le Hoangan, son premier prénom était André, son deuxième Georges
et tous ses proches le prénommaient Georges. Pour je ne sais quelle
raison, papa a décidé que ses enfants se prénommeraient tous
Georges. Maman, elle, trouvait plus pratique de nous appeler chacun
différemment et c'est ainsi qu'elle m'appelait Charlie. C'est
vraiment très tard que j'ai appris que mon prénom officiel d'état
civil était Georges environ à l'age de 11 ans.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Papa souriait toujours quand je lui
racontais mes mésaventures administratives. Quand l'été 2010 au
Vietnam avec quelques frères nous avons répandu ses cendres, une
page a été tournée. Il m'a fallu un an pour me décider à
entreprendre les démarches pour demander à changer mon état civil.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ce 21 mai 2012, je reçois un courriel
avec une copie du délibéré envoyée par le greffe du tribunal.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
C'est officiel, Charlie est mon premier
prénom et cela va être inscrit au registre d'état civil à
Châteauroux, là où je suis né un jour de passage de Charles De
Gaulle il y a 53 ans.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il y a la vie qui s'écoule, il y a
possibilité de s'installer dans le confort et il y a des parcours
chaotiques, il y a des aventures, des voyages inattendus, des prises
de risque. Il y a chez moi toujours l'envie de progresser, de
construire, de parfaire. En ce mois de Mai il y a eu une nouvelle
façon d'envisager le futur. Cette période de grande réflexion me
met dans l'inconfort, juste l'opposé de la routine qui pouvait
s'installer.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les éléments fondamentaux sont
d'abord ma famille, avec Babeth mon épouse, nous sommes toujours
attentifs et vigilants sur le cheminement, la construction,
l'éducation de nos enfants mais ils sont grands maintenant ou tout
du moins les trois premiers, Camille 26 ans interne en médecine
générale, Julien 24 ans menuisier ex compagnon du devoir et maintenant
apprenti philosophe, Pierre 21 ans élève ingénieur, il reste Marie
16 ans lycéenne.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Après ma famille, il y a celle de papa
et maman, on ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas ses frères
et soeurs, ils sont là, ils sont dans nos pensées et s'ils nous
appellent nous sommes prêts à les aider s'ils en ont besoin.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il y a mes amis, ceux que j'ai choisis
et vice-versa. En ce mois de Mai, j'ai encore eu l'occasion de
savourer pleinement des moments simples de bonheur avec ceux qui
partagent quelques kilomètres de course et qui sourient, rigolent
franchement autour d'un repas.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Je ne connais pas la solitude du
coureur de fond, je suis un outre-coureur, je partage avec des
infra-joggeurs et au delà de mes passions sportives il y a ma quête
de progression dans la vie, la vie tout court pas un assemblage de ma
vie familiale avec ma vie professionnelle avec ma vie de sportif avec
ma vie de « professeur ».
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
A partir de maintenant je vois les
choses autour de moi sous un autre éclairage. Quand j'ai rencontré
des personnages qui n'étaient pas sincères avec les autres, qui se
mentaient à eux mêmes, qui jouaient à une comédie et qui
cherchaient sans cesse la scène et les projecteurs, j'ai eu un rejet
qui s'est installé et a grandi, cela approchait même la nausée.
Depuis, il m'importe surtout d'agir dans ce qui m'apparaît aller
dans le sens de l'amélioration de chacun et de tous, il ne s'agit
pas de me fondre et disparaître comme individu mais plutôt en
associant mes forces, mon énergie à mes frères et amis avoir plus
d'impact. Un philosophe qui vit en ermite n'arrivera qu'à se
convaincre lui-même du bien-fondé de sa philosophie et son groupe
sera réduit à une personne, l'humanité entière continuera son
chemin sans apport de la méditation de ce philosophe.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Quand j'entraîne des athlètes, j'ai
un groupe assez important avec quelques dizaines de membres, quand
des athlètes que j'entraîne deviennent à leur tour entraîneur,
mon groupe additionné aux groupes de mes athlètes-entraîneurs est
beaucoup plus grand. Quand ma sagesse est partagée, je reçois et je
donne, le “Je” deviens nous; nous contribuons chacun à notre
progression personnelle et collective.</div>
</div>
charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-63876120209219036092012-05-01T14:17:00.001+02:002012-05-01T14:18:38.734+02:00Week End du 28 et 29 avril<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Samedi 28 avril 2h00 du matin, réveil, la nuit a été très courte et il faut se préparer pour le BUT c'est à dire le Bretagne Ultra Trail.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le sac que je récupèrerai à Plouay est quasiment prêt, il faut juste que
j'y mette la crème anti-frottement après en avoir mis aux endroits "critiques".</div>
<div style="text-align: justify;">
Ma tenue est bien lourde car mon objectif est d'avoir l'équipement obligatoire sur les très longs trails en montagne avec des vêtements pour résister au froid, il ne me manque qu'une polaire fine et un collant trois-quart qui descend sous le genou. Passage en revue de ce que j'emporte, deux bâtons télescopiques, des gants, une casquette, la veste en Gore-Tex, deux lampes à LED, une au front et une au ventre, mes lunettes de vue, un sous-vêtement manches longues HH, un boxer en lycra, un shorty qui sera remplacé par un trois-quart, des tubes de compression qui me servent surtout de protège mollets contre les griffures ou les orties, chaussettes techniques, chaussures de trail et mon sac qui contient la poche à eau, le sifflet, le téléphone, de la nourriture, de quoi strapper, un gobelet plastique, la couverture de survie, les piles de rechange, le roadbook. Il y a bien des choses qui ne serviront pas mais je dois m'habituer à avoir ce poids "inutile" aujourd'hui et obligatoire un autre jour.</div>
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3h00 avec Thierry Traub, nous montons dans le car qui fera le trajet Le Pouldu vers Le lieu du Départ. Le car part un quart plus tard et met plus d'une heure pour nous déposer. Nous posons nos sacs qui iront à Plouay et nous entrons dans un bistrot où nous est offert une boisson chaude. Mon thé est à peine entamé qu'il me faut sortir pour écouter le directeur de course qui donne des indications sur le trail.</div>
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<b>5h00, Pas de coup de pétard pour le départ, c'est juste un message du type : "bon vous pouvez y aller, bonne course"</b>. Cela part vite, j'ai froid et je suis content d'être bien protégé avec ma veste. Thierry me donne un peu plus tard notre allure nous sommes en fin de peloton et pourtant je trouve que cela va très vite. Je ne suis pas essoufflé, je contrôle ma FC qui est basse, c'est à dire conforme à mes sorties très très lente. Mes footings se font souvent au début à FC 135 et au bout d'une heure à FC 145, là je suis en dessous de 120 ce qui est la FC travaillée par Thierry Dehais qui devraît être sa FC de 24 heures pour une allure de 5'10 au début puis 5'25 en croisière si les conditions météo sont normales.</div>
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Tout va bien, je suis le peloton et n'ai pas besoin de chercher les rubalises ou les flèches fluorescentes d'indication de changement de direction.</div>
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-YWH_tDzMC4k/T5-szzx9GLI/AAAAAAAAM1Y/vk5SKDFN61A/s1600/BUT.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="312" src="http://2.bp.blogspot.com/-YWH_tDzMC4k/T5-szzx9GLI/AAAAAAAAM1Y/vk5SKDFN61A/s640/BUT.jpg" width="640" /></a>A un moment j'ai vraiment trop chaud alors je m'arrête, il faut enlever le scratche des dragonnes des bâtons, les poser, ôter la veste en gore-tex, dézipper ma veste-sac, ranger la veste dans la veste-sac (dézip et rezip), remettre la veste-sac, zip, ... ne pas s'embrouiller, refermer le sac, zip, remettre la veste-sac, zip, reprendre les bâtons, re-scratcher les dragonnes, oups, c'est bizarre les scratches ne vont pas, j'ai échangé la droite et la gauche, j'intervertis et je re-scratche, c'est bon je repars. </div>
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Manque de bol, je suis dans le noir, il n'y a plus personne alors il me faut chercher les rubalises. A un moment je vois une flèche fluo, je tourne et me retrouve dans les branchages, je reviens sur mes pas, j'essaie de tourner plus loin et pareil. Comme j'entends des coureurs arriver je leur demande le chemin, j'ai du bol ce sont les serre-files alors ils me montrent le chemin. </div>
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Il y a des portions très roulantes et très simples (pas à se demander si je me suis perdu) alors je me permet d'accélérer et ainsi recoller à d'autres trailers, je ne suis plus avec les serre-files.</div>
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Le jour va se lever et je sais déjà que ce trail breton mérite le nom de trail, la dénivelée n'est pas un mythe, il y a des successions de montées et descentes dans les bois et la dénivelée de plus de 2000m annoncée n'est pas une erreur de calcul j'ai déjà l'impression que plus que les montées, les descentes me fatiguent les cuisses.</div>
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Pour ne pas être rattrapé par les serre-files, dès que c'est possible je cours dans les faux-plats aussi bien montants que descendants, sur les pentes plus raides, j'utilise les bâtons sans jamais changer leur longueur. Une seule fois dans la course j'aurai le nez dans la pente et raccourcirai les bâtons.</div>
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Tout se passe bien et comme tous les coureurs je me rapetisse pour passer à l'intérieur d'une des maisons du village de l'An Mil où il reste un odeur de feu de bois, un peu plus loin c'est le premier ravitaillement en eau, je contrôle ma poche, avec 1 litre au départ, il reste la moitié, je bois 20cl dans mon gobelet et après un rapide calcul, j'ai parcouru 18,7 km il y a 7,9 kms pour atteindre le prochain ravito, alors je n'ai pas besoin de recharger et je repars mais le dernier de la course lui ne s'est arrêté que quelques secondes et m'a dépassé, je suis donc le dernier. </div>
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Avant Bubry j'ai redoublé et je me suis encore perdu un moment, et me suis fait redoublé et il s'est fait redoublé. L'ultra comporte c'est vrai beaucoup de répétitions et c'est difficile de ne pas faire de récit lourd en terme littéraire, autant on peut faire un poème très court et très dynamique sur une course dans un stade, autant il faut bien s'attendre à décourager un lecteur intéressé par le récit d'une épreuve d'endurance. Notons qu'il n'est pas encore question de souffrance.</div>
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Bubry est atteint malgré quelques errements, pendant que j'enfourne des tranches de saucisson avec des Tucs, je consulte le roadbook et constate que je suis à l'aise au niveau des barrières horaires, en fait il n'y en a qu'à Plouay et c'est dans 25,4 kms alors que je viens d'en parcourir 26,6 et pauses comprises je n'ai pas mis 4 heures, il me reste 5 heures pour arriver, c'est quand même bien si j'arrivais avec plus d'une heure d'avance. </div>
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Encore un bout d'emmenthal et du saucisson, encore une fois je repars ... le dernier et plus tard un groupe de coureurs du coin me rattraperont et discuteront à tour de rôle avec moi. D'ailleurs à un moment comme ils trottent tranquillement et que je n'arrive plus à suivre, je constate une fringale et je mange deux barres après plusieurs minutes à marcher l'énergie revient et je repars à trottiner et je les distance quand ils s'arrêtent pour discuter avec des bénévoles.</div>
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A un moment, le coureur qui me précédait revient vers moi, il s'est aperçu qu'il s'est trompé et m'encourage à rebrousser chemin car il n'a pas vu de rubalise depuis longtemps, nous marchons prudemment en revenant sur nos pas et nous finissons par découvrir l'endroit où il fallait tourner. Merci de m'avoir éviter de faire des centaines de mètres en plus.</div>
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Le groupe des serre-files est d'accord avec nous, c'est bien le bon chemin.</div>
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Comme j'arrive à trouver une allure correcte sur les parties roulantes je ne suis plus dernier et me sens bien et pense que mon camarade de course est lui de plus en plus mal quand je me retourne et ne le vois plus. A un moment je ne comprend plus très bien, je me fais doubler par d'autres trailers et leur dit que je croyais être avant dernier. Ils me disent qu'en fait ils se sont perdus et ont fait des kilomètres en plus. </div>
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Midi, Le 24 heures de Rennes est à son début, cela fait deux heures que Titi est en course alors que je mange un sandwiche préparé à la maison avec une thoïonnade "Délices du Lubéron", un autre trailer qui s'est perdu me dépasse. Cela ne fait que 7 heures de course et je ne commence quand même pas à délirer, c'est un peu tôt, en général c'est dans la deuxième nuit de veille que j'hallucine. Bon le gars est bien réel et il me souhaite un bon sandwich, en fait j'avais testé les Délices du Lubéron, c'est extrêmement bon voire Ultra bon.</div>
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Nous ne sommes pas loin à priori de Plouay. Il y a des fois où j'aimerais avoir un GPS juste pour savoir mais je sais que de toutes façons ça ne me fait pas avancer plus vite et qu'il faut de toutes façons ne pas traîner et aller le plus vite possible sans se crâmer.</div>
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Alors que je trouve que c'est interminable, je rattrape le trailer "perdu-retrouvé" et il me dit qu'il n'a jamais été aussi mal en course avec des mauvaises sensations et qu'il s'arrête à Plouay, là dessus, un crachin s'invite et ajoute une dose de blues alors je me retape une séance "scratch bâtons, zip veste-sac, zip-sac, sortie veste gore-tex, zip sac, zip veste-sac, zip veste gore-tex, scratches et course.</div>
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Le bitume dans Plouay n'est pas si désagréable car c'est quand même l'annonce de la grosse pause.</div>
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J'arrive dans les temps prévus, je récupère mon sac, je me sèche, je me change, haut manches longues sec, du bonheur, ré-application de crème anti-frottement, échange pour un boxer en lycra sec, du bonheur, shorty sec, massage des quadris avec de l'huile à l'arnica, soupe, sourires des bénévoles tout ça s'est bien l'ambiance de l'ultra-trail et je m'y attarde, je prends deux bols de soupe, deux sandwiches jambon beurre, je re-consulte le roadbook, on me demande si je repars et je confirme alors ils ont l'air de m'attendre tout en me disant de ne pas me précipiter. </div>
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Le prochain ravito en eau est à 20,7kms alors je charge ma poche avec 1,5 litres et en comptant ce que j'ai mangé en barre, je m'aperçois qu'il y bien assez dans mon sac. (barres de pâte d'amande et barres de pâte de fruit).</div>
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Quand je quitte le ravito de Plouay, mes muscles sont complètement raides, c'est dur de trottiner. Deux coureurs de l'organisation me rattrapent et ils enlèvent les rubalises, heureusement qu'ils sont là car à un moment je manque de me tromper de direction. Ensuite ils vont passer en revue toutes sortes de sujets de discussion, cela passe par de la course à pied, du bricolage, des nouvelles des amis, ils me donnent des informations sur les endroits qu'on traverse et c'est tantôt très agréable et tantôt j'aimerais être seul pour ne plus rien entendre et m'échapper mentalement comme je le fais quand je suis dans le dur.</div>
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<b>Là, grâce ou à cause à mes quadris je commence à me dire que cela ressemble à de la souffrance</b>.</div>
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En effet, après une heure où il m'a fallu attendre que mes muscles ne soient plus raides, je trouve un rythme de croisière et je trottine là où c'est possible et je marche dans les montées aidé de mes bâtons.</div>
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A un moment, nous passons sur l'autre rive du Scorff au moulin du Stang, est écrit sur un panneau "bienvenue en Pen ar Bed", je m'arrête et m'assois sur un rocher et consulte le roadbook, je suis dépité, je constate qu'il me reste 40 minutes pour attendre les rochers du Diables le prochain point d'élimination et il est à 10 kms alors qu'un rapide calcul me donne à peine du 6,5 km/h depuis Plouay. </div>
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Mes compagnons qui débalisent, s'appellent Didier et André, le BUT demande en gros 150 bénévoles qui viennent des différentes organisations des courses du challenge armor-argoat. Didier qui lui est en récupération d'un raid en Egypte est bien lucide et me dit que je me trompe carrément de 2 heures. </div>
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<b>En fait il me reste 2 heures et 40 minutes avant la barrière des 18 heures.</b></div>
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Charlie n'avait pas d'hallucination mais au bout de 60 kms et 10 heures de course subissait une grosse fatigue avec incapacité de calculer correctement. Détail qui intéressera les utilisateurs de cardiofréquencemètre, pendant longtemps la ceinture émetteur était tombée au niveau du nombril et les indications étaient bien sûr complètement fausses. Après réajustement de la ceinture, la seule constatation était que les pulses ne montaient pas car le vrai frein était la fatigue musculaire. Les quadriceps étaient "détruits".</div>
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Le long du Scorff, c'était un peu boueux et cela glisse mais comparé à ce que j'avais vécu dans la forêt de Bélouve en Octobre c'est de la blague, en plus je me rattrape avec les bâtons, pas une seule fois je ne mettrai mon nez ou mes fesses dans la boue. </div>
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En quittant les bords de la rivière, c'est très souvent en montée. Il ne reste que quelques kilomètres quand nous arrivons au village de Saint Eloi. Là il y a une portion roulante avec bitume mais le coeur n'y est plus, je n'arrive même plus à trottiner. Encore des considérations arithmétique et c'est simple, la barrière de la course est calculée avec une moyenne de finale de 6,2 km/h, pour l'heure si je ne fais que du 3km/h car je n'avance plus qu'en marchant, cela ne le fera pas. C'est fini dans ma tête, c'est fini dans mes jambes, je dis à mes compagnons que c'est décidé, j'arrête, bien sûr je passerai au prochain contrôle mais pas au suivant qui est 10km après mais seulement à 1 heure c'est à dire 19h00. Maintenant que j'y repense, j'ai dû faire des erreurs de calcul. De toutes façons, je n'avance plus qu'en marche très lente.</div>
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Didier et André se concertent, ils téléphonent aux bénévoles aux Rochers du Diable pour avertir qu'un serre-file peut partir chercher celui qui est maintenant le dernier de la course.</div>
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André qui est un amoureux de cette Bretagne de l'argoat me dit que nous allons voir un endroit magnifique et que cela vaut le coup de faire un dernier effort pour le savourer. Bien sûr je lui fais confiance et même si j'y vais en marchant nous y arriverons bien et il n'y a plus question de délai.</div>
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Merci encore André et Didier de votre gentillesse d'avoir partagé mes derniers kilomètres et de m'avoir raconté votre Bretagne de l'intérieur. Merci pour m'avoir proposé de descendre voir les Rochers du Diable.</div>
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Samedi Après Midi, tout doucement, j'ai commencé la récupération et j'ai regardé ce que faisait Titi sur le 24 heures.</div>
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J'ai eu un moment de déception mais cela a été très court, avec mes amis jeanlou et patrice qui a terminé le BUT version courte (62 kms quand même et des bosses aussi) nous avons attendu Thierry qui terminait dans la nuit. Il a parcouru les 115kms et les plus de 2000D+ et 2000D- en 19h30.</div>
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Le BUT est magnifique, il se respecte et se mérite. A vari dire, j'ai manqué de respect en ne préparant pas assez le côté spécifique trail long et je ne le méritais pas.</div>
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Pour terminer ce Week End avec une note sympathique, à mon réveil dimanche, j'ai constaté que Titi tenait le coup et était en tête de la course. Les graphiques ci-dessous correspondent aux classements de ceux qui seront sur le podium, Christophe Laborie, Jean-François Haruis et Titi Dehais et aux allures heure par heure. Titi a lui aussi eu des pannes de cardiofréquencemètre, il en a essayé deux et ce qui compte c'est qu'il a bien mémorisé les allures et il n'est pas parti comme un fou et comme il avait des soucis au départ, il n'a stabilisé qu'après deux heures de course. Son allure a baissé, mais comparé à tous les autres partis devant lui cela a été moindre et cela lui a permis de gagner et de faire une belle marque de 228km pour son premier 24 heures. Sachez que ce sont ses jambes qui ont tourné mais <a href="http://milleetunsourires.over-blog.fr/article-un-coureur-au-grand-coeur-103748256.html" target="_blank">dans son coeur, il y avait le petit Célestin (association mille et un sourires)</a>.</div>
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-bqHNyZuQid4/T5-ikUfAl2I/AAAAAAAAM1M/KJiwPWmYS8w/s1600/24+heures.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="464" src="http://3.bp.blogspot.com/-bqHNyZuQid4/T5-ikUfAl2I/AAAAAAAAM1M/KJiwPWmYS8w/s640/24+heures.jpg" width="640" /></a></div>
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</div>charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-61851840930418995992012-04-05T18:23:00.017+02:002012-04-06T08:10:23.100+02:00Mon club à Cheverny<a href="http://1.bp.blogspot.com/-sfEQxN2gbIU/T33ZvVjgN1I/AAAAAAAAM00/03qbF0PZGWY/s1600/IMGP5111.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 268px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-sfEQxN2gbIU/T33ZvVjgN1I/AAAAAAAAM00/03qbF0PZGWY/s400/IMGP5111.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5727973708348274514" border="0" /></a>Yoann Adam, heureux, un nouveau marathonien au club.<br /><br /><br /><br /><br />Une phrase écrite par un de mes amis entraîneurs que je partage intégralement et je pense que nous sommes beaucoup comme cela heureux tout simplement: "<span style="font-weight: bold; font-style: italic;">Quel week-end, quelle</span><span style="font-weight: bold; font-style: italic;"> ambiance ! Je suis drôlement fier </span><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">de mon club!</span>"<br /><div style="text-align: justify;"><br />Nous sommes partis de Rennes et alentours samedi matin pour arriver à Blois pour le pique-nique.<a href="http://2.bp.blogspot.com/-vqXiL3MvzBU/T33I_Z4JvXI/AAAAAAAAMxo/NJ2oJDApLW0/s1600/IMG_1681.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 267px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-vqXiL3MvzBU/T33I_Z4JvXI/AAAAAAAAMxo/NJ2oJDApLW0/s400/IMG_1681.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5727955292688858482" border="0" /></a><a href="http://4.bp.blogspot.com/-eyKJxgvbMwY/T33I_k_y_dI/AAAAAAAAMxw/oOdGUFOFuvk/s1600/IMGP5049.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 268px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-eyKJxgvbMwY/T33I_k_y_dI/AAAAAAAAMxw/oOdGUFOFuvk/s400/IMGP5049.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5727955295673712082" border="0" /></a><br /><br />Il y a les inséparables de l'entraînement du<a href="http://4.bp.blogspot.com/-zd0bfe-FmyE/T33K4yBd8fI/AAAAAAAAMyM/h7kS--SeP4A/s1600/IMGP5060.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 268px; height: 400px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-zd0bfe-FmyE/T33K4yBd8fI/AAAAAAAAMyM/h7kS--SeP4A/s400/IMGP5060.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5727957377934553586" border="0" /></a> samedi matin. Il y a une très belle délégation de filles ! la proportion dans les courses varie de 10 à 15%, sur ce déplacement nous avons quasiment la parité.<br /><a href="http://3.bp.blogspot.com/-fzdrl9PW0_o/T33K4qq5pKI/AAAAAAAAMyA/JZlLjPm6Gc0/s1600/IMGP5051.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 268px; height: 400px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-fzdrl9PW0_o/T33K4qq5pKI/AAAAAAAAMyA/JZlLjPm6Gc0/s400/IMGP5051.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5727957375960851618" border="0" /></a><br />Après le déjeuner, quelques uns sont allés à Cheverny visiter son château, les autres le château de Blois.<br /><br /><a href="http://2.bp.blogspot.com/-EySL0ZAcdqU/T33K5cZhwsI/AAAAAAAAMyY/MlxE5bDKnio/s1600/IMGP5064.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 268px; height: 400px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-EySL0ZAcdqU/T33K5cZhwsI/AAAAAAAAMyY/MlxE5bDKnio/s400/IMGP5064.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5727957389309756098" border="0" /></a>A la fin de la visite, je trône pour la dernière fois. Le Président-Roi du club que j'étais avait autour de lui des membres du bureau que<a href="http://1.bp.blogspot.com/-Qnpjvekj9uI/T33RXELd8-I/AAAAAAAAMys/LgSDhw_KJxE/s1600/IMG_1717.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 267px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-Qnpjvekj9uI/T33RXELd8-I/AAAAAAAAMys/LgSDhw_KJxE/s400/IMG_1717.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5727964495274177506" border="0" /></a> je dois appeler maintenant des félons. Ils simulent leur loyauté ce samedi après-midi mais le soir ce sera le coup de grâce. Qu'importe, une nouvelle vie m'attend, enfin je suis libre de courir, d'entraîner et ne plus être obligé de gouverner ce petit monde qui ne demande que des courses, des jeux, du pain et à boire.<br /><br />En fait, ils ont tous raison, nous faisons partie d'un club d'athlétisme où les enfants courent, sautent et lancent et les adultes courent, courent dans la boue, courent sur bitûme et courent sur les chemins.<br /><br />Ce samedi soir, d'abord nous avons fait un petit footing d'une demie heure avec christophe Treuil nous a rejoints. Christophe vit pour l'instant en région parisienne et n'avait jamais rencontré les membres du club. Il participe au Marathon des Sables et rencontrera notre ami andré Sicot un multi-récidiviste sur le MDS et surtout un des anciens du club.<br /><br />Ensuite, notre groupe s'est rendu à l'orangerie du château de Cheverny pour la formidable pasta-party du marathon.<br /><br />Là c'est simple, l'ambiance a été superbe, les gars et les filles se sont senties très à l'aise, complètement libres de dire ce qu'ils voulaient. Ils appréciaient le repas, les pâtes étaient Al Dente. Tout le monde était aux anges.<br /><br />Quand christian Hurson a pris le micro, il a accueilli tous les marathoniens comme il se doit et a passé la parole à Cécile la présidente du club et de l'organisation du marathon.<br /><br />La sentence est tombée: tous les gars ont déclaré que cécile était la nouvelle présidente de notre club.<br />Quand je vous avais écris plus haut que les félons étaient là ! à mes pieds à Blois et prompts à me dégager à Cheverny !<br />Jean-marie et catherine Dibalszki étaient avec nous à la pasta, tous deux connaissaient déjà quelques membres du club qu'ils avaient rencontrés à mon anniversaire à Noyal-Pontivy.<br /><br />A notre table, il y avait les filles qui étaient au club bien avant mon arrivée comme Françoise et Jocelyne et des nouvelles têtes comme Bénédicte deux années, je crois et Estelle là depuis la rentré de septembre.<br /><br /><a href="http://4.bp.blogspot.com/-Yzv9JxZ5GNM/T33SbP7gRqI/AAAAAAAAMzE/o1EbQlqHREE/s1600/IMGP5084.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 268px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-Yzv9JxZ5GNM/T33SbP7gRqI/AAAAAAAAMzE/o1EbQlqHREE/s400/IMGP5084.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5727965666659550882" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />La soirée a été joyeuse, nous avons rejoint notre hébergement.<br /><br /><br /><a href="http://1.bp.blogspot.com/-lNt3C2PFAPo/T33Zul6bb-I/AAAAAAAAM0Q/Q7E-X2_7znQ/s1600/IMG_1741.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 267px; height: 400px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-lNt3C2PFAPo/T33Zul6bb-I/AAAAAAAAM0Q/Q7E-X2_7znQ/s400/IMG_1741.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5727973695559528418" border="0" /></a>Bien sûr ceux qui vont courir le marathon dimanche ont préparé leurs bouteilles pour le ravitaillement <a href="http://4.bp.blogspot.com/-tPC2iGIc3PE/T33Sa_5xj2I/AAAAAAAAMy8/gJrI2XQPkPw/s1600/IMG_1694.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 267px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-tPC2iGIc3PE/T33Sa_5xj2I/AAAAAAAAMy8/gJrI2XQPkPw/s400/IMG_1694.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5727965662357327714" border="0" /></a>personnel.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><a href="http://3.bp.blogspot.com/-cnqSgYkMfcw/T33Zu3zc7oI/AAAAAAAAM0Y/wWVleYEv6cE/s1600/IMG_1744.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 267px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-cnqSgYkMfcw/T33Zu3zc7oI/AAAAAAAAM0Y/wWVleYEv6cE/s400/IMG_1744.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5727973700362104450" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />Réveil et petit déjeuner à 6h00 pétantes, Rituel immuable pour avoir 3 heures avant le départ du marathon.<br />C'est l'occasion pour certaines de s'afficher avec leur nouveau maillot et leur dossard épinglé. C'est surtout l'occasion de souder des groupes, là c'est naturellement le groupe des filles et les entraîneurs et entraîneures espèrent que cela va faire des belles équipes pour les cross l'hiver prochain.<br /><br /><br /><a href="http://1.bp.blogspot.com/-iHeOnORavwc/T33Vfk7fvCI/AAAAAAAAMzc/XrLxcSiU3WE/s1600/IMGP5091.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 268px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-iHeOnORavwc/T33Vfk7fvCI/AAAAAAAAMzc/XrLxcSiU3WE/s400/IMGP5091.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5727969039551020066" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><a href="http://1.bp.blogspot.com/-Nr7GuCxkCfw/T33VffUgPSI/AAAAAAAAMzU/Lob5HYmpCFs/s1600/IMGP5088.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 268px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-Nr7GuCxkCfw/T33VffUgPSI/AAAAAAAAMzU/Lob5HYmpCFs/s400/IMGP5088.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5727969038045297954" border="0" /></a><a href="http://3.bp.blogspot.com/-GSpolLqlG7k/T33Xuymk8yI/AAAAAAAAM0E/14AZ4qgTdxg/s1600/IMG_1779.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 267px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-GSpolLqlG7k/T33Xuymk8yI/AAAAAAAAM0E/14AZ4qgTdxg/s400/IMG_1779.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5727971499942671138" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />Les photos des courses sont un peu partout comme celles prises par l'équipe d'Yves-Marie Quemener consultables sur <a href="http://www.yvesmariequemener.fr/">son site</a><br /><br />Celles des coureurs de la JA Melesse ont été recopiées sur le blog du club jamelesse.blogspot.com<br /><br />Après le marathon et les duo-marathons nous avons posé pour la postérité et nous sommes allés nous restaurer, sans aucun doute il y a des coureurs qui sont contents, ils ont eu de la course, du pain, des rigolades et à boire ... tout ce que demande le peuple.<br /><br /><br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Ah que je suis, nous sommes fiers de ce club, je suis extrèmement content qu'il y ait toute une équipe qui aime organiser ce genre de Week End et tous les coureurs qui savent savourer ces moments de bonheur</span>.<br /><a href="http://3.bp.blogspot.com/-YYIk8DQ8aF8/T33WC8LM7RI/AAAAAAAAMzs/rtibTkiHnGQ/s1600/IMG_1766.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 267px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-YYIk8DQ8aF8/T33WC8LM7RI/AAAAAAAAMzs/rtibTkiHnGQ/s400/IMG_1766.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5727969647086333202" border="0" /></a></div>charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-28038380135587864392012-03-05T18:35:00.003+01:002012-03-06T09:26:14.527+01:00championnat national vétéran<div style="text-align: justify;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-b6jmaaO6M9Y/T1T50RHyh0I/AAAAAAAAMxY/vJ2VyFbhRrk/s1600/charlie-athlete.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 268px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-b6jmaaO6M9Y/T1T50RHyh0I/AAAAAAAAMxY/vJ2VyFbhRrk/s400/charlie-athlete.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5716468503384590146" border="0" /></a>Juste quelques mots: Le bonheur d'avoir été de la fête, en tant qu'entraîneur je suis invité aux championnats de France d'athlétisme mais en tant que V2H, c'est à dire M50 en français vétéran 2 homme et Male de plus de 50 ans, j'ai droit de courir le championnat des vétérans 2.<br />Ce n'est pas pareil car il n'y a pas de tours de qualification comme chez les jeunes et jeunes V1H (départemental, régional, demi-finale ). Alors j'ai couru 9790m en 46'39 et fini 143ème sur 156 V2. La courbe de FC montre qu'à plus de cinquante ans, mon coeur peut monter à la FC 183 sur le sprint final.<br />J'ai écrit un papier sur le blog de mon club avec quelques photos prises par thierry collen et françoise gréhal. Oui, j'ai passé un très beau dimanche à la Roche sur Yon ! <a href="http://jamelesse.blogspot.com">lien vers le blog du club JA Melesse athlétisme</a><br /><a href="http://2.bp.blogspot.com/-MhRRO2tl-PU/T1T50dGWwWI/AAAAAAAAMxM/NUOhi2q4FHU/s1600/france%2BV2.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 197px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-MhRRO2tl-PU/T1T50dGWwWI/AAAAAAAAMxM/NUOhi2q4FHU/s400/france%2BV2.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5716468506599801186" border="0" /></a><br /></div>charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-12235804500903747972012-02-06T16:26:00.005+01:002012-02-06T19:54:23.083+01:00Week End Courir Avec au trail du Glazig<div style="text-align: justify;">Après le samedi 4 et le dimanche 5 février passé à Plourhan à proximité de la baie de St Brieuc, je me suis retrouvé touché, dans ma chair et dans mon cœur.<br />Mon footing de récupération du lundi a fait ressortir des petits bobos au dos, aux fessiers et aux ischios. Les bobos sont la trace des trails de samedi et dimanche avec des portages quand c'était sur des rochers ou des passages avec marches ou barrières.<br />Mes moments de réflexion dans le calme m’ont rappelé que j’ai été moralement secoué. Par moment j’avais les larmes aux yeux, peut-être suis-je très (trop) sensible, les émotions fussent elles de peine ou de joie me tire la larme quand elles sont fortes et samedi les retrouvailles avec la famille Lorant m’a fait énormément plaisir, il y avait Isabelle et jean-Michel la maman et le papa, Louhane la petite sœur et Emmanuelle, dite Manu qui était toute excitée car elle savait qu’elle allait revivre des beaux moments de course, nous en avons déjà pas mal aux compteurs, des trails et même le 100km de Millau. Toute la famille m’a bien montré que le plaisir de se retrouver était réciproque. Manu ne parle pas mais son franc sourire suffit pour communiquer. Elle a fait une mine malheureuse quand elle m’a vu pleurer et je lui ai retourné un large sourire pour qu’elle comprenne que j’étais heureux, très heureux. C’est difficile d’avoir peur de faire passer un mauvais message. C’est rare que les gens pleurent de bonheur et c’est encore plus rare que les enfants le voient, manu n'a dû retenir que mon large sourire même avec les yeux humides.<br /><br />Cela fait 3 ans que j’ai rencontré ces coureurs autour des enfants dans les joëlettes, c’était au même trail du glazig édition de 2009. Au départ, je m’intéressais simplement au programme offrant le Noz Trail le samedi soir à la frontale et le Grand trail le lendemain, cela me faisait une belle séance d'entraînement trail sur de la fatigue. En visitant le site Internet du Glazig, je découvrais une belle vidéo des Dunes d’Espoir et je prenais contact pour éventuellement donner de mon énergie à faire avancer la joëlette et l’enfant. Comme vous vous en doutez, j’ai beaucoup aimé car j’ai continué dès que mon agenda me le permettait à courir pour Dunes, ce fût quelques marathons en jaune avec des coureurs venant de partout, Région Parisienne, Alsace, Nord etc … et puis quand l’association s’est montée dans la région Nantaise, naturellement comme Rennes et Nantes ne sont séparés que de 100km et faisant partie de la Bretagne historique, j’ai adhéré à « courir avec » en 2010, j'ai couru avec les deux associations par exemple le trail d'Arzon en orange et le trail du bout du monde en jaune, j'ai invité des amis dans les deux cas.<br /><br />C’est quand nous pouvons passer un peu plus de temps que le temps d’une course que c’est très sympathique, nous l’apprécions tous. Les obligations, le rythme fou de nos vies nous empêchent de nous retrouver plus souvent. C'est mon regret.<br /><br />Samedi, nous avons couru dans la soirée, dans le noir, armés de nos frontales et j’ai trouvé que cela est passé très très vite. Manu était ravie quand il y avait des bosses et que cela bougeait dans tous les sens. Nous ne sommes restés qu’une toute petite heure en course et c’est évident que le froid était bien là et plus longtemps, cela nous aurait tous congelés, surtout les enfants Manu et Anaïs dans l'autre joëlette.<br /><br />Pendant le repas du soir, Patricia qui prépare un documentaire sur la vie des enfants, des coureurs et des parents autour des courses en joëlette a posé pas mal de questions pour s’imprégner avant de faire un tournage qui aura comme point d’orgue le voyage d’une semaine en Tunisie avec un très beau groupe de l’association.<br />Parce que je ne sais que très peu de choses sur la vie, les sentiments des parents, des frères et sœurs des enfants handicapés, j’ai été toute ouïe quand la maman d’Anaïs parlait. Il ya des moments difficiles car dans certains cas, des compagnies, des sociétés, des organisations n'y mettent pas de la bonne volonté et au lieu de rager, quand je serai témoin de ce genre de situation, je serai dans l'action et pas dans la simple protestation. Plus tard dans le WE, j’ai bien vu les échanges entre les mamans de Manu et d'Anaïs et je trouvais cela vraiment encourageant. L’association, les coureurs ne sont pas seulement là pour donner le bonheur aux enfants de courir mais je tiens à faire savoir à d’autres parents que c’est l’occasion d’accepter pendant quelques heures que l’enfant ait sa propre vie, sa fierté de courir de belles courses ; les coureurs reçoivent en retour un plaisir incommensurable, quelquefois des personnes un sens à leur vie, quelquefois, ils savent ce qu’ils sont mais ne savent plus pourquoi ils courent. On peut courir sans penser, on peut courir sans savoir pourquoi, on peut penser que c’est un acte simple de la vie, on peut penser que vivre bien c’est être dans l’action au lieu d’être dans l’espoir, quand je "cours avec", je ne me pose plus de question, je suis dans la vraie vie, "j'avance", je sais que les enfants et tous les coureurs autour sont tout simplement heureux. Il n’y a pas d’ego, le groupe avance, le groupe est heureux.<br />Pendant ce temps, il y a des parents qui courent et vivent la course de l’intérieur et il y a des parents qui sont en attente par intervalle, ils nous voient aux points de relais quand nous changeons d’ « équipage », c’est un nouvel occupant dans le siège et c’est aussi le nouveau cœur, nous ne sommes que les jambes. Les parents voient leur enfant partir pour quelques minutes ou quelques heures, tout à l’heure, la ligne d’arrivée franchie nous serons à nouveau tous rassemblés.<br />Dimanche c’était l’anniversaire de Louis, son installation dans la joëlette a duré un bon quart d’heure nous nous sommes refroidis mais nous avons pu chanter « joyeux anniversaire » et cela lui a bien plu. Bon le redémarrage m'a été assez difficile, les cuisses et les mollets étaient durs. Il y a des parents qui n’osent pas laisser partir leur petit dans la joëlette, je sais maintenant que c’est difficile, c’est le contraire d’une situation de confort de l’esprit, le normalité rassure, l’extraordinaire donne des craintes, pour les parents rester tout le temps avec leur enfant c'est plus simple. Avoir un peu de temps entre parents et imaginer que la vie peut être un tout petit peu différente, voilà ce que j’ai envie de proposer aux parents, "permettez nous d’avoir du bonheur partagé avec votre enfant, permettez vous de rencontrer d’autres parents qui ont fait le saut une fois et qui maintenant ont le plaisir de voir tout un monde heureux ne serait-ce que le temps d’une après midi ou d’un week end."<br /><br />Amis coureurs, si vous rencontrez des papas et des mamans d’enfants qui ne peuvent pas courir, encouragez les à visiter les sites Dunes d’espoir et Courir avec. S’ils sont Rennais alors ils peuvent me contacter, je les guiderai avec plaisir.<br /><br />sites http://www.courir-avec.fr/ et http://dunespoir.free.fr/<br /><br /><br /></div>charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-4387898094250770462012-01-24T09:38:00.008+01:002012-01-24T10:33:22.582+01:00cross et pointes de cross, des petits désagréments, des petits bonheurs<a href="http://2.bp.blogspot.com/-U-KSXWiYDBs/Tx56zXQ01nI/AAAAAAAAMwI/BD_6nG6fn3A/s1600/IMG_7659.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 267px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-U-KSXWiYDBs/Tx56zXQ01nI/AAAAAAAAMwI/BD_6nG6fn3A/s400/IMG_7659.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5701129201134130802" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;">Dimanche 22 janvier à La Mézière, suite au cyclo-cross du samedi, Agile Talon a organisé la première édition du cross pour les coureurs à pied ou plutôt à pointes.<br /><br />C'est un superbe parcours qui nous a été offert, avec des petites bosses, des virages en U, des belles buttes à grimper et descendre, une rivière à sauter.<br />Les filles ont couru avant les garçons, Françoise a été très attentive sur les successions de petites bosses avec sortie en virage dans des ornières boueuses.<a href="http://4.bp.blogspot.com/-T5Mq3W2NWxs/Tx5w_LYnwSI/AAAAAAAAMvk/FfSNEAN64QE/s1600/IMG_7617.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 267px;" src="http://4.bp.blogspot.com/-T5Mq3W2NWxs/Tx5w_LYnwSI/AAAAAAAAMvk/FfSNEAN64QE/s400/IMG_7617.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5701118408987754786" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />Peut-être que le plus heureux de notre bande était thierry Collen parti comme une balle et premier à la fin de la descente du départ.<br /><br />Comme souvent dans les cross, il y a plusieurs courses, celle pour le podium pour les très rapides et celles entre copains.<br /><a href="http://2.bp.blogspot.com/-DRZEX7clzWY/Tx5wimrrVMI/AAAAAAAAMvY/y6Kh0jI9rQg/s1600/IMG_7645.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 267px;" src="http://2.bp.blogspot.com/-DRZEX7clzWY/Tx5wimrrVMI/AAAAAAAAMvY/y6Kh0jI9rQg/s400/IMG_7645.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5701117918099231938" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><a href="http://1.bp.blogspot.com/-0kn04m7sIEU/Tx5xdDpsSEI/AAAAAAAAMv8/1JdGvMl1GuQ/s1600/IMG_7702.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 267px;" src="http://1.bp.blogspot.com/-0kn04m7sIEU/Tx5xdDpsSEI/AAAAAAAAMv8/1JdGvMl1GuQ/s400/IMG_7702.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5701118922307946562" border="0" /></a><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />Du côté du podium, Olivier un nouveau au club a terminé 3ème, s'il y avait eu 500m de plus il paraît qu'il aurait battu Thierry qui a fini à une belle deuxième place, cela a donc fait deux crossmen de la JA Melesse derrière stéphane Gautier de l'US St Gilles le club.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />Du côté de ma course, de mon championnat de mon jardin, c'était Jeanlou l'homme à battre. Il n'y a pas eu de réelle bataille donc pas de vraie victoire et pas de petit bonheur de l'avoir eu!<br /><br />Dès le départ, j'ai dit à jeanlou qui ne mettait pas de pointe que ça lui donnait une excuse pour se faire enrhumer. Ce qui était prédit arriva, sans pointes, les buttes étaient très difficiles à grimper. Petits désagréments, que j'ai eu: lors de la reconnaissance du parcours, j'ai constaté des bouts de moquette sur des passages en dur, alors j'ai opté pour 3 pointes de 12 à l'avant et 3 pointes de 9 usées à l'arrière, lors des grimpettes de buttes, je glissais et dans les virages je ripais vers l'extérieur. Mon sentiment était: " Charlie, trop nul, tu as mis trop court sur l'extérieur et sur l'avant, peut-être 12 à l'extérieur et du 15 à l'avant aurait été correct ?". De toutes façons au fur et à mesure des tours, Jeanlou était de plus en plus loin, donc c'est bien que les pointes étaient déjà un avantage.<br /><br />Lundi, footing de récupération au Gayeulles, en attendant les copains, j'ai un peu de temps alors je prends mes pointes pour les laver et l<a href="http://3.bp.blogspot.com/-tddh2SIx8Ps/Tx5xSCmC_4I/AAAAAAAAMvw/yEz-teR96rE/s1600/IMG_7665.JPG"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 267px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-tddh2SIx8Ps/Tx5xSCmC_4I/AAAAAAAAMvw/yEz-teR96rE/s400/IMG_7665.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5701118733045661570" border="0" /></a>es brosser car il y a ce qu'il faut pour les footeux. Là je me rends compte que ma chaussure de droite n'a plus qu'une seule pointe, je comprends pourquoi je croyais être trop court. Arrêt du nettoyage. Premier petit bonheur, mon ego était au mieux car de crossman nul j'étais passé à crossman pas de bol avec des chaussures à pointes en moins. Passage mental à un nouveau petit désagrément, mes chaussures à pointes sont neuves et c'est sans doute pas de bol, les supports sont cassés comme avec mes anciennes.<br /><br />Mardi matin, très tôt, je ne peux plus dormir, il est 5h, je me dis que je vais aller courir et je me retrouve avec mes belles chaussures à pointes ... avec des pointes qui manquent. Bon, je me mets à les nettoyer, à enlever toute la terre qui bouche les trous et là, ... petit bonheur je m'aperçois que les pas de vis sont bien là, je gratte avec une pic et je remets des pointes, elles tiennent. C'est un petit bonheur qui me donne la pêche pour la journée, j'irai courir ce midi même si j'ai un peu mal à mes ischios derrières les genoux. De toutes façons dès le vestiaire je raconterai mon histoire à mes copains. Dimanche, nous serons au Bretagne de cross à Quimper, ce sera encore du bonheur, Vive le cross !<br /><br /></div>charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-36904652009891726912011-12-22T17:39:00.005+01:002011-12-22T18:18:52.563+01:00ce qui nous différencie et ce qui nous rassemble<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://3.bp.blogspot.com/-m8sT94ACVq4/TvNd-nlTrFI/AAAAAAAAMtE/y4QW3LEMVg4/s1600/FC-iffendic-olm-clh.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 249px;" src="http://3.bp.blogspot.com/-m8sT94ACVq4/TvNd-nlTrFI/AAAAAAAAMtE/y4QW3LEMVg4/s400/FC-iffendic-olm-clh.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688994084657802322" border="0" /></a><br />Dix,<br />Dix pulses, Dix années, Dix minutes.<br /><br />Dimanche 18 décembre, Olivier et moi nous avons couru le même cross, nous faisions partie d'une belle délégation de notre club la JA Melesse, c'était bien sympathique, c'était organisé par l'EAPB. Arrivé sur le site, j'ai eu la joie de revoir de nombreux amis dans la course à pied, ceux de Noyal-Pontivy autour de Krysteel et Momo, les crossmen et crosswomen du département 35 qui font une répétition générale pour le prochain championnat départemental et mon ami Jean-Paul Couétil camarade des deux promotions d'entraîneurs hors stade pour les niveaux obtenus après nos stages à Andrezieux. Jean-paul ne courait pas car membre de l'EAPB mais m'a annoncé qu'il fera le départemental. Dans la course je me suis amusé à courir avec Hervé entraîneur de Guichen, j'espère qu'il sera en forme et pourra courir au départemental, cela me motivera en me remémorant nos courses en V1.<br /><br />les Dix !<br />Si vous regardez les courbes de FC superposées (celle d'Olivier en rouge, la mienne en orange), il y a bien Dix pulses d'écart. FC max 173 et 183. et globalement 10 pulses durant la course.<br />Nous avons bien une différence d'age de Dix années.<br />Sur cette course, il y a aussi Dix minutes d'écart sur les chronos.<br />Dix de plus pour moi à chaque fois. Les adeptes d'Astrand ne doivent rien y comprendre.<br /><br />Nous sommes réellement différents, d'ailleurs deux jours après la course, Olivier a fait une séance d'allures variées avec de l'allure marathon et de l'allure semi. Il était très bien avec de bonnes sensations et le coeur était à peine à 160 puis à 164. Après le footing de récupération du mercredi, ce jeudi il a attaqué une séance test dure avec 3x1500 et 3x500, les 1500 en vitesse stable et les 500 crescendo. Comme c'était sur stade, Olivier s'est installé dans le plaisir d'être régulier mais avec l'envie d'aller vite. C'est seulement en faisant le dernier 500 à 20km/h qu'il a atteint sa FC de "croisière" de cross.<br />Pendant ce temps, moi, le vieux, j'avais mal aux jambes. Mardi, je n'ai fait qu'un footing de 45' et ce jeudi je ne suis même pas allé m'entraîner alors que j'ai encore mal aux quadris.<br />L'air de rien, mes dix pulses de plus, mes dix années de plus et mes dix minutes d'effort intensif de plus m'ont bien atteint.<br />C'est bien cela qui sert d'illustration au fait que nous ne sommes pas fait pareil, nous allons à des vitesses différentes, nos coeurs ont des rythmes différents et nous ne récupérons pas de la même manière.<br />Dans le même temps d'autres coureurs que j'entraîne sont encore plus jeunes et vont quelquefois plus vite mais eux aussi rencontrent des difficultés quand ils s'entraînent moins et sont moins performants et récupèrent moins vite.<br />A la finale ce qui nous rassemble, c'est notre humilité de coureurs/compétiteurs du dimanche besogneux la semaine et quelquefois fatigués. Les fêtes arrivent, nous allons faire ripaille et le 8 janvier, une semaine seulement après le jour de l'an nous allons nous arracher les tripes dans la boue. Ce sera la fête du club avec les vétérans le matin encouragés par les enfants, les filles et les séniors, ensuite se suivront les différentes catégories, c'est en dernier que les As seront lâchés.<br />Pour ma part, j'aurai tout le mois de janvier pour récupérer et je serai spectateur au championnat de Bretagne, les autres continueront à s'entraîner pour briller qui à Quimper, qui à Brest et pourquoi pas La Roche sur Yon.<br /></div>charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4385098854250198597.post-72325262750133490312011-10-15T13:14:00.004+02:002011-10-22T07:07:27.441+02:00presque demie diagonale d'un coureur pas prêt à devenir fou<p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Réveil samedi 15 octobre 6 heures ici à La Réunion. </p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">La première chose que je fais, c'est la consultation de l'avancement de mon ami Thierry, tout va bien, quand je m'étais couché il était sorti de Cilaos, il était resté un peu plus de 2 heures, il a donc pris une douche et a dû se reposer un peu. Thierry est à Marla, il sera sans doute à la Redoute dans la journée nous pensions courir dans la nuit à Mafate et il va tout faire de jour, c'est bien pour les yeux et c'est tant pis pour le « chrono ». </p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Pour ma part, je me remets de ma journée difficile, j'ai mal à plusieurs endroits: mal au cou, comme un contracture, mal au dos, il a été de nombreuse fois vrillé, par exemple, le buste tourné à droite et la jambe droite glissant et partant à gauche vers l'arrière, les bras et les mains se retrouvant dans la boue ou pire sur des rochers qui m'ont blessé les doigts et m'ont laissé des bleus sur les quadris et les mollets, un autre « endroit » qui me laisse un goût amer, ce sont les quelques fois où les spectateurs me disaient gentiment: « allez georges, courage georges, bravo georges ». C'est un problème récurrent où mon état cicil ne colle pas avec mon prénom d'usage.<br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Des courriels et des sms d'amis sont arrivés en nombre sur mon mobile et mon compte de courriel. Avec ce papier, je vous réponds à tous sans oublier chacune des touches particulières liées à chacune de nos expériences vécues ensemble.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Il y a les coureurs avec qui je m'entraîne toute l'année et nous nous voyons plusieurs fois dans la semaine, il y a les traileurs avec qui je fais quelques sorties spécifiques en terrain comportant des passages techniques, Guerlédan ou la pointe du grouin, il y a mes amis entraîneurs qui savent ce qu'il y a dans ma tête de coach et qui me savent fort pour motiver les autres mais toujours « seul et faible» quand il s'agit de charlie l'athlète, il y a ceux qui étaient là en 2009 , les pas pressés quand j'ai eu plus que de la déception, un sentiment d'être le roi des imbéciles, celui qui ne lit pas le carnet de route et qui manque de respect à cette fameuse diagonale des fous. Quand on regarde les résultats 2009, qu'on tape mon nom, c'est juste mis, départ St Philippe Cap Méchant et abandon. Pour rappel, j'étais arrivé au pointage à la route du volcan vers 9h00 et avait été mis hors course parce que le pointage était terminé, l'informatique rangée, le ravitaillement était en train de fermer. Pour information, c'est un endroit qu'on peut atteindre en voiture, c'est sur le bord du cratère du piton de la Fournaise et la vue le matin de bonne heure est très belle.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">2011, tout avait très très bien commencé. </p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Nous étions deux amis à nous inscrire à cette diagonale et nos femmes qui n'aiment pas spécialement la course sont amies et se voient toutes les semaines elles s'appellent pour rire les femmes désespérées clin d'oeil à la série télé. Nos desesperate housewives ont bien géré notre voyage à la Réunion, c'est attablé devant la piscine d'un superbe hôtel choisie par elles que j'écris ce papier. Thierry vient de passer à trois roches, il a perdu 3 places depuis Marla et seulement une place en catégorie V2, 883ème au scratch et 130ème V2.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Revenons à ce séjour qui a très bien débuté, nous avons passé les premiers jours à St Pierre pour être assez proche du départ de la course, cela nous a permis de nous promener et faire des repérages, nous avons vu le stade à Cap Méchant, visité des coins sympathiques sur le sud de l'île, nous sommes montés au volcan mais la météo était mauvaise nous n'avons pas vu grand chose sauf le point de ravito du piton Textor avec la surprise de rencontrer Jacques un trailer de St Gilles, pas sur l'île de la Réunion, St Gilles, à l'ouest de Rennes. Le jour de la prise des dossards, nous avons fait un crochet, avons quitté la route des tamarins et avons profité d'une éclaircie très brêve pour contempler le cirque de Mafate depuis le piton Maïdo. En ce moment, thierry passe justement en dessous du Maïdo, la diagonale entre dans Mafate par le col du Taïbit, descends à Marla, passe à Trois Roches puis Roche Plate qui est juste en dessous du Maïdo, se dirige vers le nord ilet des orangers pour sortir par la rivière des galets en passant à deux bras.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">La météo sur le centre de l'île a été mauvaise, il a plu les 3 jours précédents la course, nous sommes restés sur les bas, côte sous le vent où il fait beau. Nous avons vu côté sud est au vent, les traces des différentes coulées de lave des éruptions de 2007, 2002 et de la fin du 20ème siècle.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Pour rester sur de belles images, je vous raconterai ma course sans respecter l'ordre chronologique.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Départ de Cap Méchant, cela se passe bien, il y a beaucoup de monde, Robert Chicaud, nous promet de la souffrance, la diagonale n'est pas une épreuve pour n'importe qui, il nous promet du froid à peine 2 degré sur le volcan mais pas de neige, il fait l'allusion à la boue à cause des pluies des derniers jours et nous promet un changement de parcours à cause des passages impraticables dans la forêt de Belouve après Mare à boue. Le coup de pistolet est donné, mon cardiofréquencemètre ne fonctionne pas, j'ai l'habitude, lors de départ, il y a trop d'émetteurs à proximité qui brouillent le système. J'entends des coureurs qui annoncent leur vitesse proche de 11km/h. Cela me va bien et me dit qu'ils vont se calmer et marcher dès que cela va grimper. Thierry me dit que c'est un peu rapide et je lui réponds qu'au moins nous n'aurons pas les randonneurs devant nous sur le sentier dans la pente à 28% où il y a deux ans, j'étais bloqué dans un véritable bouchon et ça n'avançait pas. Ma stratégie est de partir vite comme en cross et ensuite une fois placé, redescendre à ma vitesse de croisière. Ce qui devait arriver arriva, dans les champs de cannes à sucre les coureurs reviennent à leur niveau, pas mal se mettent à marcher, d'autres alternent marche et course lente. Plusieurs fois je crie « thierry » et comme je n'arrête pas de doubler, je crois que je l'ai perdu, quelques minutes avant d'arriver au pointage et ravitaillement, thierry me rattrape et me dit que nous étions très rapides, c'est vrai car nous constatons que nous avons mis moins de 2 heures à monter là, donc 1h00 avant le hors délai, le ravitaillement est très bref, juste le temps de picorer et recharger nos poches d'eau. Même à ce niveau je me mets à courir pour grapiller des places avant la grimpette. Nous faisons toute la première partie ensemble, je me mets dans les pas de mon prédécesseur et je suis toujours très concentré, je regarde de temps en temps l'altimètre, je sais que cette partie est très très longue, 1400m de dénivelée positive en un seul coup. Arrivé à 1400m d'altitude, je calcule que j'ai fait la moité de la montée et je décide de calmer le jeu. Les places sont faites. A la louche, j'ai assez de mou pour passer sans être inquiété par les barrières horaires. Thierry continue à ce rythme qui lui convient, moi je devais être en sur régime et l'altitude ne m'arrange pas. Enfin le groupe dans lequel je suis bien arrive à découvert, ce ne sont plus que des arbustes et ils ne protégent pas du vent. Robert Chicaud nous avait préduit 2 degrés, j'enlève mon T Shirt Trempé, je mets les manchons aux bras, le buff sur la tête et mon coupe-vent, je ne sentirai jamais le froid. Passage au ravito de foc foc, je ne charge pas la poche à eau, je mange tout ce que je trouve car je sais qu'en fin de nuit je risque une hypoglycémie, je bois du coca et du café avec du sucre et fonce, je ne reste que 5 minutes et repars vers le prochain pointage qui n'est qu'à 7 km donc à 1 heure au plus. Même si ne reste que ¾ d'heure sur ce tronçon, je m'endors debout quand je ne cours pas, à un moment je me réveille et m'aperçois que je suis loin du parcours alors j'accèlère pour ne pas m'endormir à nouveau. Enfin j'arrive sur le lieu de mon plus mauvais souvenir de course, je lève les bras, je savoure ce petit moment de bonheur, je passe au pointage avec un très large sourire car la fois précédente, c'est bien là que les bénévoles se demandaient qui « oserait » me retirer mon dossard. Je scrute toutes les personnes qui arborent un badge de l'organisation en espérant voir le chef de poste j'aimerais lui dire bonjour et lui rappeler l'anecdote malheureuse pour moi. Bon cette fois-ci , j'ai pointé à 4h12, il fait nuit et l'heure limite est à 7h45, j'ai plus de trois heures d'avance. Commence ici, le parcours que je n'ai jamais emprunté, direction piton textor via l'oratoire ste thérèse ancien point culminant de la course à 2400m, nous sommes déjà à 2320m donc ce sera des petites successions de montées et descentes.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Petit saut dans le temps, car pour moi le plus beau moment m'a tellement ému que j'en ai la gorge serrée et mes yeux se régalent du souvenir des images que je garde en moi, je l'avais dit, je n'ai pas pris d'appareil photo et puis si quelqu'un veut voir, qu'il se déplace car c'est incomparable d'être sur place et de voir des images sur papier ou sur écran.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Piton Textor, 2065m, descente vers le chalet des Pâtres, nous traversons la plaine des Caffres entre des champs où paissent des vaches, et surtout entre des barbelés pour délimiter leurs lieux de patûrage. Ces fils ne me dérangent pas plus que ça et délimitent un passage qui en temps normal permet de courir à plusieurs de front et pour moi de doubler les marcheurs, là c'est une autre histoire, la pluie et les premiers raideurs ont fait leur oeuvre, une trace en temps normal est devenue une ornière boueuse, les coureurs l'évitent et font de nouvelles traces sur les bords, malheureusement cela ressemble à une cuvette et comme je suis toujours chanceux, je glisse sur la boue et me casse la figure plusieurs fois. A l'approche du chalet nous sommes sur une sente zigzaguant le long d'une faille, je glisse encore et par peur de me retrouver dans une ravine, je me contracte et c'est une crampe qui me prend à la cuisse gauche. Les autres fois ce sera l'autre cuisse qui crampe.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">En fait alors que ce n'est pas si glissant, je fais quelques chutes avant de me faire apposer une pastille sur le dossard au chalet. Avant d'arriver à Mare à Boue, nous avons droit à une route qui me permet de faire de la marche rapide et je redouble tous ceux qui m'ont gentiment encouragé quand ils me passaient à cause de mes chutes et mes crampes. Avant Mare à Boue, il y a de très nombreuses familles qui viennent faire des ravitos sauvages, je comprends mieux pourquoi il y avait peu de sacs déposés la veille pour Cilaos et Deux Bras. En tous cas toutes ces familles nous encouragent tous et me donnent du bravo Georges. Pointage, heure limite 12h00 et il n'est que 9h05 soit pratiquement 3 heures d'avance. Là je prends un bon repas poulet pâtes, soupe vermicelles, je recharge la poche car on me dit qu'il y a de l'eau à 8km puis 21km, c'est à dire Hell Bourg.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">A peine sortie du ravitaillement, je me suis mis à courir et j'ai doublé des groupes de raideurs-marcheurs, très rapidement nous nous sommes trouvés à la même vitesse car nous avons eu droit à de la boue, il y avait des passages très dangereux car les rochers étaient recouverts de boue laissée par les chaussures de nos prédécesseurs. Nous ne comprenions pas car on nous avait promis d'éviter les sentiers avec la boue impraticable. Jamais je n'ai vu de ravitaillement en eau, j'ai terminé l'étape à sec, pas grave j'ai connu pire et là, c'était humide donc je n'ai pas eu la sensation de coup de chaud et soif. Dans la forêt de Bélouve, j'ai dû faire une dizaine de chutes avec souvent torsion du dos, j'avais l'impression de faire une révision du judo, chute latérale à droite, chute avant, chute arrière, latérale gauche. Un spectateur rencontré sur une portion de route m'a offert des gants de VTT en me disant que ça me servirait, c'était vrai car je me suis plusieurs fois raccroché à des branches d'arbre. Les pieds qui glissaient dans tous les sens, les chutes, les vrilles de mon dos, ça m'a épuisé et mon cou est encore tout contracturé. J'étais dans un groupe qui a presque unanimement abandonné. Certains disaient pourquoi sommes nous punis, nous n'avons rien fait de mal. A un moment, j'ai vu une fleur magnifique, j'ai constaté qu'il n'y avait personne qui regardait, nous avons passé au moins 4 heures à regarder où mettre nos pieds. Le sentier est complètement saccagé. L'ONF va surement interdire le passage l'année prochaine, les arbres ont été torturés par les raideurs déséquilibrés.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"> </p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Non loin du gîte de Bélouve, nous avons été rejoints par un groupe de raideurs qui a pris un raccourci par la route, en effet, une très grande partie des sentiers longeait la route forestière et cela nous aurait fait économiser beaucoup d'énergie. Cela paraissait interminable, là j'étais dans un état mental déplorable, mon téléphone n'arrêtait pas de sonner, c'est bête mais c'est normal que les proches s'inquiètent et m'appellent mais cela me sortait de la course et chaque fois il fallait que je trouve un endroit pour m'arrêter ce qui n'était pas facile. Dans une autre vie j'en aurais voulu à la terre entière, comme je sais que tout ce qui m'arrive, c'est moi qui l'ai voulu, je ne pense qu'à une chose: »de toutes façons, cela va bien finir par s'arrêter! » Dans la journée, même si beaucoup se sont plaints lors des entrevues télévisés, Robert Chicaud a déclaré très justement qu'un traileur se doit de courir en nature, par tous les temps et si des personnes n'aiment pas la boue alors ils n'ont pas la place sur cette course. « pas faux » je ne reviendrais surement pas car la prochaine fois ce serait peut-être la chaleur ou un autre prétexte météo qui me ferait abandonner. Sincèrement, je suis un coureur et je me demande si courir dans la boue en Bretagne lors des cross me procure pas un bonheur immense alors qu'ici à la Réunion, c'est démentiel, normal c'est la diagonale des fous.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Nous avons mis 8 heures pour faire Mare à Boue - Hell Bourg c'est à dire 21km avec des portions de route, nous avons accéléré pour ne pas arriver juste pour repartir. Hell Bourg soit en anglais le bled d'enfer ! </p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Dans la descente entre le gîte et le bourg qui était annoncé pour ¾ d'heure et j'en ai mis ½ heure de plus avec pour lièvre un Réunionnais, je me disais que je pourrais dormir un quart d'heure et repartir requinqué, j'étais épuisé et des copains de circonstance demandaient tout autour si c'était normal de ne plus avoir de jambes alors que nous n'étions mêmepas à la moitié. Fallait-il repartir, s'interrogeaient-ils. D'autres disaient qu'ils n'avaient plus de jus, ils avaient tout laissé dans la boue et ne pouvaient pas affronter la montée dans la nuit et pire la descente du bloc après le gîte du piton des neiges. Dans ma tête, « même pas mal et des dizaines de personnes me soutiennent depuis la métropole ». </p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Dans mon cas, arrivée à 17h22 en bas et montée vers le stade pour manger vite fait dons pas possibilité de dormir un quart d'heure. le poste fermait à 18h00, de nombreux raideurs ont abandonné là épuisés par la boue et bigrement remontés contre l'organisation et je suis parti avec un groupe pour tenter d'atteindre le gite de la Caverne Dufour (Piton des neiges) à 22h00 puis Cilaos à 0h30 soit une nuit dehors de 6h30 en grimpette (gîte à presque 2500m point culminant de la course) et descente vers Cilaos par le bloc sachant que tout était trempé.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">à 1400m d'altitude j'ai réalisé que je ne serai jamais dans les temps et ne pourrai pas dormir en nature car c'était humide et en haut il ferait proche de zéro degré, j'étais trop fatigué pour passer seul plusieurs heures en montagne. Les frontales s'éloignaient dans la nuit et je me retrouvais dans le noir. Beaucoup repartaient en sens inverse alors j'ai fait pareil. J'ai mis 2h15 pour descendre 400m de dénivelée négative!</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Dans la descente j'ai appelé l'organisation pour qu'il sache que j'étais hors course et ne m'attendent pas au prochain pointage. Plusieurs fois j'ai croisé des raideurs hors délai qui voulaient juste joindre Cilaos pour dormir abrité. Je suis arrivé à Hell bourg à presque 22h00. C'était la fin de ma petite galère et il n'y avait rien à manger. La navette qui ramenait les « abandons » venait de partir. Heureusement un compagnon d'infortune logeait non loin d'où dormaient les filles. Aujourd'hui Babeth me dit que j'ai maigri, dommage que je ne reste pas presque maigre pour les futures course où éventuellement j'irais plus vite, en très peu de temps, je vais me restaurer, récupérer, me reconstruire, en fait je vais me regoinfrer .</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Pour conclure, il se pourrait que je sois devenu trop sage et ne veut pas me mettre en danger, je n'aurai jamais le T Shirt «Diagonale des Fous, j'ai survécu », qu'importe le bonheur est là.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">En ce mois d'octobre 2011, j'ai vécu des moments forts, j'ai savouré des instants magiques.</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Quand je suis passé au ravitaillement de la route du volcan, il faisait nuit et déjà c'était un bonheur prémédité, en 2009 c'était à 9h00, la course partait à minuit, cela faisait 9 h de course dont 3h le jour, la vue des nuages en dessous était belle mais m'avait coûté cher, cette année, départ à 22h, je suis passé en pleine nuit à 5h20 soit 1h40plus rapide. C'est bête mais déjà j'étais comblé, heureux « béat », les larmes et la gorge serrée étaient bien présentes. Toute la partie avant le Piton Textor n'a été que du plaisir. Le moment le plus fabuleux a été dans les virages de la montée à l'oratoire Ste Thérèse, Le soleil s'est levé sur le piton en face, dans le creux on distinguait des centaines de raideurs, sur cette partie roulante, j'en avais doublé un paquet et quand je m'arrêtais pour savourer ce moment, certains me repassaient, je leur disais que c'était beau, magnifique, je pleurais de joie. Rien que cela valait le déplacement, c'est un moment d'éternité, c'est cela qui est gravé en moi, cette couleur douce, orangée qui m'apaise, c'est le bonheur d'être sur mes jambes, de grimper où je veux et contempler une montagne au dessus d'une vallée et dans le cas de la Réunion, la montagne est au dessus de l'océan, c'est fantastique, papa n'aura jamais connu cela et j'ai une pensée pour lui. Que la vie est belle, mes amis en course ou en randonnée, c'est comme vous voulez, regardez les paysages, dans une nuit de pleine lune, les plantes et les cailloux vous font imaginer toutes sortes de chose, quand une couleur orangée d'un lever de soleil apparaît c'est magique, c'est la fin de la nuit, la naissance d'un journée, c'est l'éternel recommencement, c'était là avant nous, ce sera là des millions d'années après nous. Que notre terre est belle!</p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;"> </div><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p>charlie le hoanganhttp://www.blogger.com/profile/07408004551220710354noreply@blogger.com10