jeudi 27 décembre 2007

le temps perdu ne se rattrape plus

C'est la merveilleuse Barbara qui m'a inspiré ce matin quand je suis allé faire un footing de récupération/ regénération suite à la séance de côtes d'hier.

Cette séance très coûteuse musculairement et énergétiquement me le rappelle dans mon corps, il y a des courbatures qui montrent que certains muscles ne sont pas sollicités dans la période "route". Dans la préparation cross, en plus des mouvements dans l'axe, il y a des appuis latéraux qui font travailler les adducteurs et le côté extérieur des cuisses.

En ce moment j'ai des athlètes qui sont en vacances et ils peuvent, veulent et font plus de séances que d'habitude. Il faut quand même rester dans des limites raisonables à l'augmentation des séances par semaine et 4 fois la semaine ce n'est pas pareil que une fois une semaine et sept fois la suivante.
4+4 c'est différent de 1+7 et différent de 2+6.
En principe c'est la régularité qui paie.

A mon avis ne rien faire pendant des semaines et puis faire énormément de séances pour se donner bonne conscience ou bien en faisant tous les jours, on va progresser et claquer un chrono à sa prochaine compétition ne peut amener qu'à ... méditer les paroles de Barbara

... , Dis, au moins le sais-tu,
Que tout le temps qui passe,
Ne se rattrape guère, Que tout le temps perdu,

Ne se rattrape plus !

si vous voulez voir et entendre Barbara : une vidéo de la chanson

En ces périodes de fêtes, pensez qu'il n'y a pas que la course à pied, le temps file, 2007 va bientôt se terminer, il y a des choses qu'on doit faire avant de se dire,

Que tout le temps qui passe,
Ne se rattrape guère, Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus !

Pour le régime minimum question course :
lundi repos
mardi côtes
mercredi repos
jeudi footing
vendredi repos
samedi séance spé cross ou vma longue ou spé 10km
dimanche sortie moyenne ou longue de temps en temps

Le minimum c'est assurer la régénération, si vous faites plus de 4 séances, il faudrait peut-être songer à vous faire conseiller à moins bien sûr que vous soyez vous-même expert en planification.
Plus on sollicite son corps, plus on est exigeant et plus on s'approche du haut niveau et plus on risque la blessure.

Bonne fin d'année, gardez vous en bonne santé.

lundi 17 décembre 2007

du cross et bientôt du cross

bruno m'a mis 2 minutes, alors qu'avant j'étais plus rapide!










thierry a collé aux pointes de dominique (un copain de promo d'entraineur)
c'est simple ils me mettent 5 minutes



















hier malgré le froid, j'ai mis débardeur, short et chaussures à pointes.
pour résumer : du bonheur.

nous nous sommes retrouvés il y avait des juniors, un espoir, des séniors, des vétérans 1, 2 et 3 et chapeau à notre crossman local Claude ROBIC seul V4.

tant que je m'alignerai sur les cross, je ne serai pas si "vieux".

Bon c'est vrai je suis à la fin du peloton, mais je m'en fous, hier les juniors, l'espoir m'ont doublé, ils m'ont mis un tour et pas loin de m'en mettre deux. Johnny a été conquis par le cross, je l'ai encouragé quand il m'a mis un tour. Il sait qu'il sera encore plus fort sur 10km, semi et marathon.

quand j'ai vu les admirables foulées des supers crossmen, j'étais admiratif, quand mes séniors me mettent plusieurs minutes dans la vue, je me dis au moins ils progressent eux et c'est un peu grace à moi.

Ils me chambrent mais comme ça se termine avec du vin chaud, cela contribue à me faire aimer ces compétitions où on donne tout ce qu'on a et après tout le monde est content.

merci à Muriel C. pour les photos.

le prochain cross, ce sera le championnat départemental le 13 janvier 2008 et après ce sera le régional si on se qualifie !

qu'est-ce qu'on sera fort après quand on sera sur la route !

jeudi 13 décembre 2007

le plaisir de s'entrainer différemment

Ces derniers temps pour cause de déplacements et de contraintes professionnelles, je ne pouvais m'entrainer que le soir donc il faisait nuit.
De temps en temps c'est bien de courir dans le noir et d'avoir des sensations différentes car les sens en eveil ne sont pas les mêmes, cela me rappelle des courses qui commencent très tôt le matin comme les ultra-trails ou les 100km.
Mais là, cela faisait un paquet de temps où j'en avait marre des misères qui m'arrivaient dans le noir: dans un parc, je me suis cassé la figure dans une séance de côtes dans une descente de récupération, sur le canal du midi, j'ai failli me faire percuter par des vélos qui arrivaient à fond même pas éclairés et sous les ponts c'était vraiment juste.
Mardi, enfin j'ai fait un footing le midi avec surtout du papotage et du papotage, du bonheur partagé.
Mercredi, quelque chose de très rare m'est arrivé, j'ai fait une séance VMA piloté par Bruno Rageau fraichement sorti du stage d'entraineur niveau 1 en Bretagne.
Pour que ce soit très sympathique et constructif, j'ai joué le jeu, c'est à dire que j'ai écouté les consignes et je les ai appliqués comme je pouvais.
En résumé, ce fût une belle séance avec le contenu décidé et conduit par Bruno, cela m'a reposé puisque je n'avais qu'à courir.
voilà le contenu : 20' de footing autour des étangs de Cesson, PPS dans le stade, le soleil était de la partie alors la température était agréable, pas un seul nuage, le moral était excellent, talons-fesses, jambes tendues, genous poitrines, skipping, pas de sioux, course rétro, accélérations et puis nous avons fait des 30-30, c'est bruno qui donnait les tops et qui disait quand se retourner pour attaquer la répétition suivante avec décompte 5, 3,2,1, top
nous avons fait des étirements et voilà. Merci bruno !

du bonheur, c'est bien de se laisser entrainer !

mercredi 12 décembre 2007

Une course de 10km qui fait plaisir

En tant que coach, je ne peux pas toujours être là sur les compétitions de mes athlètes. Cependant quand il y a des joies à partager, un coup de téléphone, un récit envoyé par courriel et le tour est joué.
Pour pas mal de coureurs, la motivation est grande seulement pour les marathons, pour certains athlètes, faire une belle performance chronomètrique sur un 10km c'est quand même du bonheur. Ce Week End en Bretagne nous avons eu la première tempête avec des vents très forts sur la mer mais aussi dans les terres.

Samedi 8 décembre il y avait une course de 10km à Louvigné du désert, johnny m'a envoyé le récit suivant:

"Je suis arrivé samedi aprés midi vers 13heures 30 à Louvigné pour prendre la navette qui nous
enméne au départ de la course. Inutile de te dire que le temps était exécrable, et additioné
d'un vent à tomber par terre.
Un premier arrêt de car au 5km a failli tourner au drame, car au moment de partir nous sommes
restés enlisés; pas moyen de repartir. C'était le comble ! Le chauffeur était un peu paniqué!
Les coureurs sont des gens solidaires, tout le monde est venu donner main forte pour pousser
le car embourbé; premiére victoire car nous avons réussi à enlever l'engin de ce mauvais pas,
ouf!
Nous sommes arrivés à 14heures au départ. Juste le temps de prendre le dossard et de nous mettre à
l'oeuvre pour l'échauffement.
Pour commencer, je me suis vêtu chaudement : bas, manches longues, gants, bonnet, et la veste
en gore-tex pour éviter de mouiller. Avec l'équipe, les copains, nous sommes partis pour un footing de 20'
puis quelques exercices préparartion musculaire éducatifs accélérations pour finir. Une fois bien chaud, nous nous sommes
préparés pour le départ. Je me suis mis en short et débardeur du club, muni aussi de gants et d'un
bonnet sec. Ensuite, j' ai pris soin de bien masser mes jambes avec du musclor orange.
J' ai bu une bonne gorgée d'eau avec un demi tube "coup de fouet" , avec montre bien au
poignet.
J'ai rejoint le point de départ comme toute cette foule de coureurs; nous étions quand même
prés de 420 coureurs.
J' ai pu apercevoir les principaux rivaux au moment du footing, je sais que la partie ne sera pas
facile. Que du beau monde! Viel, Gobbé, Helleux, Jourdan,.....
Le coup de pétard retentit , la course est lancée, je décide de partir relativement vite dans ce
premier kilo pentû (côte de 8 à 10%) Nous passons le premier kilo en 3'04, je suis relativement
à l'aise. Je décide de maintenir cette allure, et là je crée une cassure de 15-20 métres avec mes
principaux rivaux. Le temps passe vite car au troisiéme kilo je passe en 3'25 tout seul.
Les conditions sont trés difficiles car il pleut à torrent et le vent est trois-quart défavorable ou de côté.
La voie boueuse est remplie de grandes flaques d' eau qu' on ne peut éviter. Arrive le 5iéme kilo, toujours seul, mais
je sais qu'ils ne sont pas bien loin! Je ne me retourne pas, de toutes facons je ne me retourne jamais car
pour moi c' est du temps perdu! Au 6iéme ça devient dur pour moi, car je roule depuis le début
tout seul et de plus je déteste ce temps. Au 7iéme je sens que je faiblis et que je vais me faire rejoindre par un ou plusieurs coureurs .
Au 8iéme la jonction se réalise; c'est deux coureurs en ma
compagnie; Viel et Gobbé ,deux anciens gagnants de cette course. Gobbé pique une accélération
pour tenter de s'échapper. Je résiste et je me permet même d'en faire autant. Il craque et perd
50 mètres à l' arrivée du 9iéme. Nous ne sommes plus que deux, Viel et moi. Je sais qu'une montée
nous attend ;Elle fait 300m à 12%; je me sens prêt à l'affronter et à donner tout ce que j'ai dans mes
jambes et les poumons. Je décide de piquer une grosse accélération pour essayer de semer
frédérique Viel . Arrivé au bout de cette côte j' ai pris 10 mètres; il me reste la grande descente,
un virage à droite et une montée de 150 m avec un vent pleine face. Je fait la descente à fond
mais malgré tout frédo est à mes fesses.Nous entamons côte à côte le virage et nous entamons
cette montée. Le vent est terrible nous n'arrivons pas nous départager alors nous décidons
ensemble de finir la course main dans la main. Victoire partagé à deux! C'est super!
Le chrono n' est pas si vilain que ça car il est de 32'37''.
J'ai vécu un beau final avec gars super! Aujourd'hui dimanche j'ai fait un footing régé de 45' .
tout s'est bien passé . Pas de douleur musculaire, pas de fatigue physique et mentale. "

samedi 8 décembre 2007

karim au marathon de Florence

du karim:


J - Quelques Jours:
J'y vais ou j'y vais pas ? Nan j'y vais pas je reste auprès de mon père...mais si vas-y !
Bon ben j'y vais...mon sac est prêt, t'as appelé le taxi ?
Oui il passe à 6h15 ? 6h15 ??? Tu sais que l'avion est à 10h15 bordel ! Oui mais c'est les grèves, assure.
Damned ! Arrivé à Charles de Gaulles à 6h40...super tes grèves...Quelle riche idée !
T'as vu la gueule de l'avion ? Il date de Mathusalem, j'y vais pas.
Eh oh tu me les casses, tu montes et tu fais pas chier !
Oui mais j'ai peur ! Pfff...et dire que ça court un marathon...il est beau l'athlète...
Voilà, pour resituer le contexte quoi.

Hop on arrive à Florence, Italie, pays des Spaghettis. Parait que faut faire gaffe à sa montre, s'agirait pas qu'on me fauche mon cardio avant le marathon hein.
Arrivés à l'hotel, je déballe mes affaires, j'ai la dalle c'est l'heure des pâtes. Pas le temps de chercher un resto, je sors le matos et je me fais cuire les miennes Al Dente - 1min.
Je retiens la leçon d'Amsterdam 2006 (merci Forrest pour le tuyau. Après j'accompagne Céline au resto.

J-1, je fais mon petit footing de decrassage tout seul comme une truffe devant un musée dont j'ai oublié le nom. Les Florentins semblent bien se foutre de moi en
italien...bah ils ont bien raison j'ai pas l'air fin...mais comme je suis dans un mauvais jour je tire la tronche. C'est comme ça j'suis pas parfait.
J-quelques H
Je prépare le p'tit dej pour demain...Damned ! A pas la machine à café !! J'ai fait : "Céline ma chérie ma douce j'ai pas de machine à café !!" Zut et flûte.
Céline, elle prend les ciseaux à ongles, un stylo, une bouteille en plastique, un filtre, elle dit: voilà !
C'est tout Céline ça, TV5-Monde, un paquet de Chips et Céline c'est MacGyver.

J-0, 5h45 - p'tit déj avalé. 7h je réveille Céline à petits coups de pompes dans le museau, debout ma chérie.
Dans ses si beaux yeux endormis je lis, de l'admiration ou du mépris, va savoir ?...Aller quoi, c'est pour mon père...grouille quand même hein.
J'ai besoin d'elle, Céline...c'est mon GPS, c'est mon www . ratp . fr à moi.
Ma Céline c'est son truc, un bol de Benco, un plan de Bus et hop c'est Google-Earth.

Vite vite on grimpe dans le bus bien bondé direction les navettes. Tu crois que je vais y arriver ? Mais oui...T'es sûre ? Mais oui...Je te saoule avec mes questions ? Aussi...
Arrivés sur place, je ne peux que constater l'efficacité de l'organisation, pas de bouchons, des camions, des sacs, des WC, des navettes, c'est bien huilé, ça passe tout seul.
Rencontre avec des camarades de course...on attend les retardataires pour la photo.

Bon allez, direct dans le sas histoire de s'echauffer. Je discute avec un gars qui vise un chrono dans mes cordes, bla bla bla pendant 15min avant de me rendre compte
qu'il s'agit en fait de Jeff34.
On fait un bout de chemin ensemble ? Cool ! Maintenant on est copain Jeff et moi.
PAN ! C'est parti...et ça bouchonne...flûte...En fait l'accès au SAS préférentiel se fait sans justificatif de performances, alors on se retrouve avec un mûr de coureurs plus lents qui ont voulu se faire plaisir. Je suis stupéfait, en colère, tout rouge, et passe le 1er kilo en 4'09...et vlan, 19" de paumées.

Calme calme calme...on continue...on m'avait prévenu que ça descendait bien...moi j'ai oublié mon Skate. J'essaye de prendre la foulée d'un petit groupe qui semble courir à notre allure. Deux allemands d'Augsburg semblent courir à notre rythme.
Guten Tag Kamarade ! Wie geht's ? Zu Fuss...
Bref en 2 temps 3 mouvements on passe le km 10 et gloups j'avale mon premier gel... Je suis pile poil dans les temps.
Très joli parcours, ouais mais bon, pas mal de relances à droite et à gauche, et des secondes par-ci par-là...eh oui j'en paume. Mince, je me retrouve tout seul derrière un Frankaoui sur une grande avenue, léger vent de face on doit être au 17ème je crois.
Attends moi copain ! Mais je ne peux pas le rattraper l'autre, il va trop vite. Gaffe à ne pas me griller.
Je jette un coup d'oeil derrière moi et Jeff n'est pas loin.

19ème km, Jeff revient sur moi, il ne m'avait pas quitté d'une semelle. Cool...on passera le semi ensemble en 1h21'03". On est pile dans les temps. J'arrive Papa, j'arrive... On a fait la moitié du boulot, je dis à Jeff.
Tout un tas de coureurs derrière moi me passent devant, 'faites quoi les mecs ? Qu'est-ce qui se passe ? Je ralentis ? non non...ils accélèrent..merci pour moi hein !
Mon peloton s'égraine petit à petit, ça pue c't'histoire...

25ème, il y a de nouvelle têtes devant moi, dont quelques coureurs qui doivent bien être V2 ou V1. Mais où sont les jeunes ?!?!
De retour en ville c'est la foule qui nous acclame et nous applaudit ! De trop bonnes sensations qui me font passer le 28ème km en 3'46...Pffffiouuu.
Là faut que je me calme. J'ai de bonnes sensations, les jambes tournent encore mais ça commence à tirer sur les mollets et les pavés Florentins me raisonnent jusque dans les gencives. Dur Dur !
Hop j'avale un autre gel avant le ravito pour le faire couler. Arrgh damned je me suis planté, on en est qu'au km 29. Bref moment de panique...relax...le spectacle ne fait que commencer.

J'aperçois Céline qui m'encourage et qui applaudit son champion. Ma Céline, mon énergie. C'est tout elle ça, un parapluie, un appareil photo, et hop c'est une Pom-Pom Girl.
Voilà finished la partie en ville, et j'attaque la partie la plus galère en dehors de la ville. Pour moi c'est le début de ma traversée du désert, mais quelqu'un m'a piqué mon chameau. Mon groupe a littéralement explosé en mille morceaux. Personne devant moi à moins de 150m, idem derrière. Le pire qui puisse m'arriver sur Marathon à ce moment précis de la course.
Une désagréable impression que la course part en sucette, je me retrouve tout seul, les cuisses commencent à méchamment se durcir, on est sur un faux-plat et un chouya de vent commence à me ralentir. Tout seul sans se cacher ça devient très difficile et je rêve de me servir un Ti-Punch.

Je remonte cadavre sur cadavre...pas un seul dans mon allure, je suis obligé de les laisser derrière moi. Je les dépasse tous et pourtant mon chrono m'indique que manifestement...je ralentis. Je suis complètement déconnecté, les jambes tournent toutes seules malgré tout, Papa, je me demande ce que je fous là.
Je ferme les yeux un très bref instant, pense, me remémore le passé, souris, continue, je cours quoi, ça passera.

35ème km, ravito, je vole, choppe la bouteille à la volée, avale mon gel, des personnes ici et là, je relance la machine, me recale dans l'allure de départ, serre les dents, dérouille les jambes, allonge la foulée, ça tire de partout. De bonnes âmes m'applaudissent, je les salue, en veux plus, plus fort les clap-clap, aller hop hop hop !! Grazie !!
36ème km, encore 2 km et Céline m'attend, après c'est peanuts.
Des coureurs, des cadavres, en veux-tu en voilà, toujours pas de compagnons de route, quel dommage.
Tiens ! Je remonte le Frankaoui qui était devant moi au 17ème. Dans mon rétro, je le vois, il n'est pas bien, remarque moi non plus, une tape sur l'épaule, accroche toi camarade, il me sourit, s'accroche à ma foulée.

38ème km, Céline t'es où ? regards furtifs à droite, à gauche, sous mes pompes ? Au coin de la rue qu'elle est ! Je passe devant, comme une fusée, Pour mon Père.
Et la foule enfin retrouvée...C'est moi le Roi là, merci à vous de m'acclamer. C'est bon pour mes jambes et c'est bon pour mon moral.

Le 40ème, bientôt le 40ème, je dégaine mon dernier gel Coup-De-Pied-Au-Cul, Rakteupeuh le bouchon par terre, c'est une grenade que j'vais gober.
Le chrono le chrono, où j'en suis bordel ?? 2h35'07...ouais c'est carrément jouable.
Les pavés bon sang ! Satanés pavés j'ai mal aux jambes, au dos, les têtons en sang, Vive Moi ! C'est l'arrivée, la grande classe, le tapis rouge qu'on m'a déroulé, mieux que pour Berlusconi. Je passe la ligne...enfin délivré, j'ouvre enfin les yeux, je souris, j'ai réussi. 2h43' et 34" à mon montre.

Pas finie la galère, je récupère la médaille, rends la puce, empoche 5€, quelle fortune, retrouve Jeff, discute, papote, échange impressions, le salue, au plaisir de te revoir.
Céline, enfin ma Céline, mon GPS, ma trousse à pharmacie, mon ambulance, ma Santa Maria Novella à moi, j'suis défoncé de partout.
Je m'asseois par terre, c'était peut-être pas une bonne idée ça , si si, j'en peux plus. Apparitions de crampes, courbatures, j'ai mal aux boyaux à en chialer, et écoperai d'ailleurs de 24h de crampes d'estomac pas agréables du tout.

Mon seul regret aura été de courir seul sur presque 6km, car là j'ai paumé du temps.
Mais je suis sacrément heureux, c'était une belle aventure sportive et humaine.

Pour moi, mon Marathon se finit là.

Demain je rentre, accompagner mon père finir le sien.

Karim