lundi 19 septembre 2011

merci Françoise, merci au marathon relais de la vie

Grâce au relais marathon pour la vie, grâce aux copains et copines qui ont couru à côté de moi et grâce à Françoise qui m'a accompagné sur son vélo, j'ai terminé la semaine très très heureux.

http://www.marathondelavie.org/
allez voir et vous comprendrez pourquoi il nous arrive de courir avec le même T-shirt, sans dossard, sans chrono et toujours avec le sourire, sauf quand on est dans le dur et qu'on regarde ses pieds.

Qu'est-ce que c'est bien de se rappeler qu'on doit savourer une sortie, seul ou en groupe.

Seul, on se rappelle que c'est du bonheur que de bouger, de respirer, d'écouter le monde autour de soi, les oiseaux, le ressac si on est à côté de la mer et on peut aussi écouter son propre corps, sa respiration, les contacts avec le sol. Pour les adddicts à l'Ipod, je vous demande d'essayer de laisser la musique à la maison et écoutez autour de vous.

En groupe, ce dimanche, c'était une belle sortie sur des chemins non loin de Rennes où j'ai alterné sourires et tête des mauvais jours. Au début, c'était facile et je jouais avec des accélérations avec JeanLou et Thierry. Ensuite, j'étais suffisamment entâmé pour "méditer".

Pour Thierry, c'était beaucoup trop lent et il a accéléré pour se mettre dans une allure plus naturelle et agréable.

Jean-Lou et moi avons couru ensemble la moitié du parcours, c'est à dire à peu près un semi, Françoise à Vélo nous a rejoints à St-Jacques.

La photo d'elle a été prise par notre amie Martine sur la fin alors qu'il crachinait un tout petit peu. La plupart du temps nous avons eu une météo très agréable, du ciel bleu au début avec une température pas trop chaude.

J'ai croisé des coureurs qui ont en juin souffert sur un marathon, les organisateurs n'avaient pas mis la clim et cela avait durci la course.

Le relais marathon de 45kms environ est découpé en 4 tronçons, le troisième était en partie sur des chemins avec des passages difficiles pour le vélo et avec des petites grimpettes qui demandaient pas mal d'énergie. C'est là que j'avoue avoir eu des moments sans sourire, oui c'était dur mais quelle que soit la météo, une marathon devient dur dans la deuxième moitié ou plus tard dans le dernier tiers.

Au dernier passage de relais aux environs du 33ème ou 34ème kilomètre, toute une équipe de l'association Courir à st Grégoire dont je suis membre était là et nous avons terminé ensemble. Courir à St Grégoire comme tous les ans a doublé les "engagements" des coureurs (8 euros versés par le coureur et l'asso mettait aussi 8 euros).

Que ce soit en association ou en club, il y a toujours des coureurs qui ne se posent pas de question quand il s'agit de courir solidairement.

Mes amis courent, pour la place, pour l'équipe quand ce sont les cross, ils courent pour un chrono pour mesurer leur progression, pour le plaisir d'aller vite, pour mesurer l'efficacité de leur entraînement, ils courent pour profiter de beaux paysages en course nature, ils courent pour se dépasser dans l'ultra, ils courent pour accompagner des enfants dans les joëlettes, pour être heureux avec eux, ils courent pour donner un coup de main pour une cause qu'ils considèrent juste, cela peut être un simple tour de 5km sur le relais de nuit, encore pour ne équipe de copains, ce peut être sur plusieurs jours comme sur les ultra-trails, ils courent avec le sourire pour la photo !

Quand je suis dans le dur, je pense à des proches à qui on prescrit de la chimie en injection pour attaquer le cancer, je sais que c'est dur et je sais que c'est une sacrée bagarre et on ne doit pas penser à abandonner. Tout le corps lutte et souffre, on peut avoir la nausée, on peut penser que ça dure très et trop longtemps, on peut avoir des pensées négatives. Les amis sont là pour nous encourager.

Ce dimanche, je n'ai jamais souffert, je ne souffre pas en course, j'endure, je répète à ceux qui s'entraînent et qui courent longtemps: ce n'est que de l'endurance et cela nous fait du bien. Sur la fin, souvent on a envie d'arrêter, Moi je pense toujours et encore à ceux qui ne courent pas, ou ne courent plus. D'autres personnes ne mettent pas de dossard, se battent pour rester debout, plus tard certains re-trottineront et viendront courir le marathon relais pour la vie.


les photos sont de Françoise Gréhal et Martine Quelleuc

vendredi 16 septembre 2011

pause

Je ne m'en lasse pas de ce chemin côtier en partant de Cancale, en passant par la pointe du Grouin, en continuant vers les nombreuses plages dont celle de l'anse Du Guesclin.
A ma dernière sortie, nous étions trois rando-traileurs, nous avions chacun notre forme du moment, nos envies, nos obligations, nos vies bien différentes mais nous avons en commun la chance de pouvoir savourer ces instants de course entrecoupés de pauses. Il y a des petites pauses pour recharger la poche à eau, il y a aussi celle où on reprend son souffle parce qu'on s'est laissé griser par une accélération débutée dans une belle descente et continuée dans des pentes, il y a aussi la pause pour sortir le pique-nique. Dans quelques semaines, je ferai une très belle rando-sportive, il y aura des pauses, je me suis interdit d'emporter un appareil photo, je me suis promis de passer les barrières horaires. Là, pas loin de l'île Du Guesclin, pas de chronomètre, pas de dossard et seulement, la beauté du site, les amis et ces oiseaux qui me rappelent des rêves où je vole, cela méritait une photo.