samedi 16 juin 2007

pauvreté - richesse, vision figée - adaptabilité

Pauvre, celui qui a peu de connaissance, pauvre, celui qui croit qu'il connait tout, il est rassuré, il ne connait qu'une façon de faire, qu'une façon de travailler, sa vie n'est que répétition, monotonie.
Riche, celui qui se dit pauvre constatant qu'il ne sait presque rien, il sait qu'il ne connaîtra jamais tout, il est de temps en temps angoissé d'affronter l'inconnu, il expérimente les multiples façons pour avancer, sa vie n'est que recherche, diversité, surprises, rencontres, découvertes ...
Pourquoi un coureur serait dans un moule ? pourquoi le même entrainement donnerait le même résultat ? pourquoi ne pas prendre le même plan d'entrainement pour des milliers de marathoniens et l'appliquer à mes dizaines d'athlètes ? Pourquoi je ne fais pas le même chrono sur mes séries de 200m tout au long de l'année ?

La diversité de mes amis coureurs impose de ne pas avoir de vision figée sur l'entrainement. Les séances qu'ils font doivent être adaptées à chacun. La façon de communiquer est aussi différente: l'un voudra que la terre entière sache ce qu'il a fait et ce qu'il ressent, l'autre sera mitigé à dévoiler ses doutes quand il voit qu'il n'est pas en forme. Certains ne me donnent plus signe de vie car la course est devenue moins prioritaire, ils ont leur responsabilité dans leur vie de famille, ils ont leurs soucis au travail. Toute cette diversité m'enrichit. Continuons à nous échanger des courriels personnels voire intimes en privé mais ouvrons nous à des commentaires publics. J'espère que l'ensemble des lecteurs de ce nouveau blog ne se résumera pas à mes seuls athlètes.

La saison des marathons est passée, malgré le fait que mon prochain cent-bornes est dans onze mois, j'y pense déjà, entre-temps, nous serons une bonne brochette à préparer le marathon d'automne, qui à Dunkerque, qui à Florence, qui à La Baule. J'ai quand même une certitude qui se décline dans plusieurs domaines: Pour trouver mon équilibre il me faut de la variété, pour garder mon muscle cardiaque en bonne santé, il faut qu'il tourne à différentes fréquences, pour courir vite longtemps, il me faut des périodes à dominante vitesse aérobie et des périodes de travail de vitesse spécifique, pour ce qui est de m'exprimer ce sera pareil, il y aura des articles très courts et de temps en temps des récits, espérons le, mémorables. Pour mes athlètes, s'ils le désirent, il y a des périodes où il faut qu'ils suivent un plan structuré et à d'autres moments, il peuvent oublier les repères, distance et chrono, on parle de courir à la sensation. Mais encore une fois, pour chacun c'est différent, certains naturellement arrivent à courir aux "bonnes" allures d'autres doivent faire des marques au sol ou bien ont l'oeil rivé sur la montre.

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