mardi 30 juin 2009

en partance ... pour le grand raid








La vie est tellement agréable quand elle est faite de rencontres et si possible de celles qui laissent des souvenirs sinon des impressions de mélange de futilité et d’instant d’éternité. Un moment, j’ai compris que l’écriture me permettait d’avoir l’illusion que je pourrais devenir éternel ou du moins qu’après une histoire qui est finie, il en reste des traces sur le papier ou sur support magnétique.

Quand j’ai décidé d’écrire à propos de ce que j’ai vécu au grand Raid du Golfe du Morbihan, je me suis posé quelques questions, par exemple qu’est-ce qui reste quelques heures après, du positif, du négatif, quel titre vais-je donner à mon papier qui se doit d’être assez long si jamais il y avait matière à « philosopher ».

Pour le positif et le négatif, il y a matière, donc à ma question « vais-je en mettre une tartine ? » je commence à répondre, ce n’est pas parce qu’il y a un peu de frustration à ne pas avoir été au bout du Raid qu’il faut mettre de l’emphase sur les aspects négatifs, en effet juste après le Raid j’ai un peu discuté avec mon ami trailer Christophe Cochet et il m’avait prévenu que ce n’était pas un trail mais un Raid et il en faut pour tout le monde et là en l’occurrence, même si ce n’est pas ce que je préfère sur l’ultra, il y avait pas mal de bitûme et certains aiment çà, c’est leur droit et certains excellent par exemple sur 24 heures où cela peut être 24 heures sur asphalte. Pour terminer sur le négatif, c’est clair, le bitûme m’a chauffé les pieds et je vais vite oublier. D’ailleurs mes muscles ont déjà oublié, tout à l’heure, je quittais l’appartement, je descendais l’escalier avec une valise chargée et mon sac à dos : Même pas mal, incroyable mes quadris n’ont pas travaillé, en effet, c’était plat ! Du côté musculation, je ne retiendrais qu’un manque de gainage car j’ai ressenti un léger mal de dos.

Pour la question du titre, j’ai trouvé !, j’ai eu un flash vendredi quelques heures avant la course, Joëlle avec qui je co-voiturais m’a offert une boisson qui m’était nouvelle et j’ai dû mettre à peine quelques secondes pour retrouver ce que cela m’évoquait, les goûts et les odeurs ont la fantastique caractéristique de nous faire replonger dans le passé, là en l’occurrence, cette boisson parfumée aux agrumes était pétillante et m’a fait revivre ma tendre enfance où je me délectais d’une confiserie avec une espèce d’enveloppe en « ostie » rose et qui contenait une poudre qui pétillait sur la langue. C’est mon âge un peu avancé qui me pousse à l’introversion et à « régresser » jusqu’à des ages très reculés et ça me plait. Donc quand je pense à partance et quand je pense à enfance, cela me rappelle une chanson de Julien Clerc qui débute ainsi : « depuis l’enfance, je suis en partance … partir, partir, … »

Cette fin de semaine je n’étais pas bien loin de mes bases rennaises, j’étais dans la golfe du Morbihan. Du vendredi soir au début de dimanche, j’étais sur les routes et les chemins.

Là maintenant, je suis à bord du TGV. Dois-je me plaindre ? Comme dit souvent mon ami patrice Dubois : « que nenni ». C’est encore une belle occasion que j’ai savourée de croiser le chemin de personnes à qui j’ai juste dit bonjour en quelques occasions, il y a aussi des personne s avec qui j’échange quelques mots sur des forums sur Internet et il y a l’opportunité de passer quelques instants à converser plus longuement, plus profondément et il en ressort que je me trouve à la fois grandi et à la fois plus humble. Il y a des êtres humains qui ne produisent pas une grande littérature et ne font pas des articles à la mode et il y a des coureurs qui vont au delà de la simple question sportive de la course à pied et qui savent retranscrire sur leur blog leur passion, ils permettent à des anonymes de trouver des motivations pour emprunter un chemin, puis ils le quittent et deviennent des humbles mais très grands coureurs ou très grandes coureures.

S’il fallait aller à l’essentiel, et c’est ce que cherchent des internautes, des trucs et des astuces pour leur propre pratique, alors je serais de ceux qui ne vont pas dans le sens du grand marché de l’Internet, on y vient, on picore, on consomme « gratuitement » on repart avec ses propres convictions. Le « on » commence sérieusement à me mettre hors de moi. Le « Je » est peut-être égocentrique quand c’est pour se la « péter » mais le « Je » me fait plaisir quand c’est un « Je » sincère : « Je suis aux anges, je suis ravi, je suis repu, j’aime, j’ai apprécié, je suis disponible, je suis à votre service, que puis-je vous servir ».
Ils ou elles ? .

Voilà l’essentiel de ce que je retiendrai : Joëlle, Vincent, Franck, David, Dominique, Sébastien, les bénévoles, Jean Lou, Patrice.

Un petit mot sur chacun :

Joëlle Janez, que je connaissais par le biais du forum breton. Nous avons passé pas mal de temps et j’ai été ravi de cotoyer sa simplicité et en quelque sorte nous sommes cousins car elle est à moitié vietnamienne et moi je le suis de sang mais très très peu culturellement. Elle m’a confié que mon Club véhiculait une image élitiste alors nous allons rectifier cela, je ne suis pas pour que nous ayons des résultats en baisse mais je tiens à ce que le plaisir d’être ensemble avec les amis du club prédomine. Il suffit d’aller sur notre blog pour voir que champions et modestes coureurs sont heureux de participer ensemble à des courses et aux regroupements qui les entourent.
Vincent Toumazou, c’est simple pour connaître un peu vincent allez sur son site, il y a quelques années j’étais passé voir sa prose et cela m’a conduit naturellement à Millau. Aujourd’hui, je peux dire qu’il est axé sur un gros projet, il va s’aligner sur la Badwater. Vendredi nous nous sommes rencontrés 3 ans après Millau 2006 où la photo de son épouse a marqué les esprits , cette photo montre vincent sous des trombes d’eau. Nous avons parlé et ce que je retiendrai surtout c’est ce qu’il a dit, « il y a des indices de performance », mais tout le monde n’est pas obligé d’avoir comme seul but d’être « devant » d’être champion du monde, pour nous qui sommes peut-être catalogués philosophes de la course à pied, nous pourrions être en recherche « d’indice d’épanouissement », mais voilà, c’est à peu près clair pour moi, il ne peut y avoir d’indice d’épanouissement. Est-ce comme dans le monde académique, il y a les sciences dures et les sciences molles, y aurait-il des coureurs à objectifs durs et d’autres à objectifs mous ? ne créons pas de castes, il y a les coureurs obnubilés par la mesure, le chrono, la place au scratch et les coureurs qui sont dans le peloton et qui … s’en foutent, il importe surtout qu’ils ne soient pas cassé laminés à la fin d’une course pour savourer le plaisir.

Franck Pinard, un garçon qui ne se prend pas la tête et qui doit être respecté car quand il s’est aligné sur des grosses épreuves, ils les a toujours respectées et il a termine entre autres, la course ce week-end mais aussi le marathon des sables. Pour l’anecdote, dans la première partie du Raid nous nous somme croisés et à Larmor Baden, je lui ai demandé s’il n’en avait pas marre de m’enrhumer. Il m’a demandé : « enrhumé à Berlin ? » En effet, cet automne il m’a doublé vers le 15ème, en me chambrant car c’est comme çà qu’on communique et finalement, cela fait quelques années maintenant qu’on déconne quand on se rencontre et ça me fait du bien de ne pas être tout le temps sérieux.

David Daveau, Pompier22, il est pompier volontaire dans les côtes d’Amor, il m’avait contacté pour l’entraînement et je l’avais dirigé vers Alain Colin un ami entraineur de mon club. Comme c’est souvent le cas, un garçon qui fait des gardes et qui reste entraîné à sauver des vies ne peut pas être un égoïste. David et Dominique Philippot alias Basilio courent le grand Raid avec des kilomètres qui sont soutenus par des individuels. Ils collectent des fonds pour coureurs de rêves.

Sébastien Pioche est un garçon avec qui j’ai partagé les kilomètres les moins faciles, il m’a vu quand j’étais en train de dormir sur le bas côté dans l’après midi de samedi et lui s’est arrêté dormir à Sarzeau par contre à mon réveil il était reparti et j’ai constaté dans les résultats qu’il a terminé le grand Raid. Qui sait un jour nous nous rencontrerons à nouveau.

Les bénévoles, à chaque ravitaillement ils nous bichonnaient, ils venaient à notre table nous demander si nous avions envie soit d’une soupe, soit d’une boisson, soit un plat de coquillette avec du jambon, de l’emmenthal, du saucisson, une bière sans alcool. La nourriture était copieuse et ceux qui nous servaient étaient adorables limites admiratifs de notre performance alors que nous n’avions rien fait ou presque.

Jean Lou Mathieu et Patrice Dubois, mes amis avec qui j’ai partagé des voyages, des courses sur route et des trails, nous somme complices, nous voyons bien quand un de nous est ratatiné, quand il a le « pêchon » quand il se refait la cerise. Punaise, qu’est-ce que j’étais content quand dans la deuxième nuit nous nous sommes retrouvés avant Sarzeau, sans eux, je crois que je ne serais pas arrivé à la salle de ravitaillement, car j’avais une furieuse avant de me coucher et dormir. En tous cas, c’était un événement, tous deux ont bouclé les 88 km et cela constitue, un indice de performance, c’est la première fois qu’ils faisaient autant de distance. En peu de temps, ils ont passé la barrière psychologique du marathon, Moncontour c’était 46km, Guerlédan un petit 57 km et là le raid du golfe du Morbihan.

Les pressés auront abandonné la lecture, les patients pourront dire enfin, c’est le début de l’histoire.

Tout a commencé quand j’envisageais d’aller à la Réunion pour le grand Raid plus connu sous le vocable « la diagonale des fous ». Pourtant après le Noz trail et le glazik, j’avais décidé de ne pas y aller car l’enchaînement samedi-dimanche m’avait vraiment « laminé , ratatiné». Daniel, mon ami ultra-trailer m’a bien eu et m’a lancé un « Tite B… » alors que nous étions à une réunion de gens certes conviviaux mais néanmoins en costume et cravatés. La soirée s’est terminée tard, malgré cela rentré chez moi, je me suis inscrit en ligne sans attendre un revirement de décision.

Il me restait à planifier mon entraînement. Une si grande course, en distance et en dénivelée se respecte, c’est suffisamment dur qu’il ne faut pas y aller avec une préparation insuffisante. Mon problème principal est que la dernière fois où je me suis engagée sur un ultra, c’était le Mercantour en 2006 et j’avais abandonné, malgré un volume important, je ne m’étais pas préparé à affronter la nuit et j’avais rendu mon dossard avant d’attaquer la nuit.

Pour la Réunion, je m’étais donné en plus du volume, deux grands axes à travailler, le spécifique montagne et la gestion de deux nuits consécutives. Pour la montagne ce n’est pas réglé, je vais passer une semaine dans les Alpes et je vais continuer à travailler le renforcement des groupes musculaires impliqués dans ce type d’épreuve, comme en Bretagne je n’ai pas beaucoup de dénivelée, j’irais quand même dans deux endroits avec des côtes, Guerlédan et les sentiers côtiers du côté de Cancale.

Ceci nous amène au pourquoi du grand Raid du golfe du Morbihan, le profil ne comporte pas de dénivelée significative, pour preuve, malgré 145 km de chemin et route avec un peu de faux-plats je n’ai aucune trace au niveau des quadriceps. Par contre, le fait de partir à 17h00 me garantissait que j’affronterais deux nuits. Ce qui fût presque le cas, la nuit du vendredi au samedi et seulement de samedi à Dimanche vers 1 heure du matin.

Ce qui est le plus grand enseignement de ce grand Raid c’est que quand je suis fatigué, je suis incapable de lutter contre le sommeil et d’avancer correctement un pied devant l’autre. Un simple fossé devient une invitation à m'allonger ...

Cela commence par la fin, en effet avec Joëlle, nous garons la voiture à deux pas de l’arrivée, nous nous renseignons sur la navette, et constatons que nous avons le temps d’aller manger des pâtes et même de faire une mini-sieste sous les arbres sur la pelouse à côté du port du Crouesty.

Nous montons dans le car et là je salue Vincent, 3 ans après nous être rencontrés à Millau, nous discutons comme si nous ne nous étions pas quittés, la dernière image de lui c’est quand il est dans le sens Sainte Affrique Millau , nous nous croisons car je suis dans l’autre sens, il lui reste en gros 20km et moi 40 …

Arrivés à Vannes, c’est le temps du retrait du dossard. Là, cela commence … très très mal, une bénévole me demande une pièce d’identité, ben, c’est qu’elle est restée dans la voiture car quand je pars pour 2 jours, je prends que le strict minimum et je métais restreint qu’à ce qui est contrôlable, sifflet, poche à eau 1,5l, couverture de survie, portable où j’ai rentré les numéros PC course, PC abandon et PC médical. Je stresse énormément, on me redit que je dois fournir une pièce d’identité, je montre ma mauvaise humeur en disant, ok c’est dans le règlement et maintenant je n’ai plus qu’à rentrer chez moi sans courir le raid puisqu’il n’est pas possible de retourenr au crouesty et de revenir. Au bout d’un énervement d’un responsable qui me demande rester correct avec les bénévoles … je me met dans un coin et je fulmine. Joëlle me dit que je ne suis pas seul dans ce cas et que d’autres ont eu leur dossard, je réessaye toujours stressé et je vous passe les détails avec des phrases très simples mais qui enfoncent le clou me précisant que je suis « inexcusable » ; enfin j’ai mon dossard, je vais poser mes trois sacs, pour les grands ravitaillements où je pourrais changer de sous vêtements et de maillot éventuellement prendre mes ravitos perso qui me donneront du plaisir.

Nous rentrons à nouveau dans le car pour aller au départ.

A Locmariaquer, des centaines de raideurs affluent, nous tuons le temps en bavardant, le départ est décalé d’une demi-heure car sur la route ça coince et des raideurs sont coincés dans le trafic, c’est vrai que c’est une presqu’ile et il n’y a qu’une route principale.

Quelques instants avant le départ, nous nous recueillons pendant la minute de silence pour un trailer médecin de Vannes décédé au Mercantour, c’est toujours émouvant de penser à quelqu’un passionné comme nous qui est parti.

C’est parti, nous passons le double tapis de course avec la puce à la cheville, à peine deux mètres trottinées et je retire la puce et je la met à mon poignet, il paraît qu’on risque de passer par des endroits avec de l’eau jusqu’aux chevilles alors la consigne a été donnée de porter sur le poignet droit. Nous somme très nombreux à d’emblée adopter une allure très lente, j’entends david parler à dominique, il lui confie que nous sommes bien calés à 8 km/heure, cela paraît lent mais si on rêve de tenir cela jusqu’au bout c’est l’assurance d’être très bien placé au scratch. Arrêtons de réver, il y a certes l’allure de course mais il faudra compter sur les arrêts et aussi les passages à marcher, donc l’allure va inexorablement chûter, sauf pour ceux qui visent le podium, car eux vont à peine plus vite mais aux ne s’arrêtent pratiquement pas. Faites un rapide calcul, 20 ravitaillements avec 15 minutes d’arrêts et cela donne 5 heures de pause au total. En arrondissant à 180 km, à 10 km/h cela donne 18 heures, rajouter 5 heures cela donne 23 heures, maintenant descendez seulement à 5’ de moyenne d’arrêt et cela donne 1h40 soit un total de 19h40 soit un peu plus de 9km/h. C’est aussi cela l’ultra, vouloir gagner c’est additionner ou plutôt soustraire des minutes par ci et par là comme ne remplir qu’à 1 litre au lieu de 2 litres et cela donne 1kg de diffrénce à ne pas porter, cela peut donner ne serait-ce que 5 secondes au kilo, multiplié par 180 et cela fait 900 secondes soit 15 minutes etc, etc …

De toutes façons, je suis heureux quel que sera mon chrono car je renoue avec l’envie de participer à une compétition, celle-ci je l’ai respectée avec pour preuve mon stress. Pour l’anecdote, j’ai emporté avecmoi un tensiomètre-bracelet, j’ai pris ma TA Tension Artérielle avant le départ (SYS DIA en mmHG): 155 - 94 c’est beaucoup car au repos je suis en général à 120 75 comme ce dimanche soir où j’ai mesuré 117 – 75.

Tout est féérique, nous sommes au bord de la mer, nous savourons, l’allure est sereine, aucune indication de peinibilité, c’est le plaisir de courir à un rythme naturel.

Yves-Marie Quémeneur, un photographe que l'on rencontre sur les trails et diverses courses me dit : "c'est l'arroseur arrosé". Dans ma tête, je pense: "continue Yves-Marie, tes photos et tes viédos sont superbes, tu sais retranscrire ce qu'est la course, aussi bien celle des champions que celles des anonymes. Je me rapelle encore la vidéo du mont st michel et cela m'a tellement fait plaisir ... jusqu'aux larmes. " rapellez vous cette embrassade avec dédé, cédric et lolo !

Nous parcourons aussi des chemins entre les champs de maïs ou de blé.


Nous atteignons Auray et nous croisons des touristes profitant de terrasses avec vue sur des bateaux.

Les heures passent très très vite, au détour d'un chemin nous pouvons admirer les changements de couleurs tirant sur l'oranger qui proviennent du coucher de soleil. La nuit tombe alors que nous quittons le bono, nous attendrons assez tard pour sortir de nos sacs les lampes frontales mais sur les chemins côtiers cela devient difficile d'éviter les racines quand il n'y a plus de lumière.
Mon entraînement consistant à lever les pointes de pied et attaquer en douceur le sol par le talon en déroulant tout le pied est payant. Sur les sentiers côtiers les racines et les cailloux qui dépassent ne m'ont absolument jamais heurté mes orteils contrairement à Guerlédan où j'étais heureux d'avoir des chaussures de trail qui m'ont protégé, là sur les conseils d'amis ayant fait le semi-raid, j'ai opté pour des simples chaussures de route comme celle que je met pour u marathon. Le début de la nuit a été un pur bonheur, j'ai fait un bouta avec Joëlle, puis lors de prises de photos, elle est partie devant mais nous nous sommes retrouvés à Larmor-Baden pour un très bon repas avec des coquillettes, diu jambon du saucisson, de la soupe pommes de terres poireaux, Franck m'a même offert le partage d'une bière, une vraie. Ensuite, j'ai décidé d'aller à l'espace repos, on m'a proposé un lit et je me suis douché pour arriver propre sous la couette. A côté il y avait un gars sous perfusion car il n'arrivait pas à s'alimenter et il avait fait une hypoglycémie. Cet arrêt m'a "coûté" une heure et demie et dommage, je n'ai pas pu dormir, je suis reparti pas vraiment reposé. première leçon que je n'oublierai pas: apporter la prochaine fois un masque pour les yeux et des boules quiès pour les oreilles, en effet j'ai entendu pendant toute ma pause l'équipe médicale qui "sermonnaient" les coureurs.

La suite, très prochainement je l'espère car nous aborderons le passage dans la nuit avec disons le, assez peu de lucidité alors qu'entre 2 heures et 6 heures du matin cela a été des sentiments et des sensations bizarres, j'étais en quelque sorte sur une autre planète ou bien dans une autre dimension, je retiendrai la solidarité des raideurs dans ces moments à la limite dangereux.





3 commentaires:

Sadok a dit…

Pour employer quelques unes de tes expressions favorites, le Grand Raid du Morbihan restera « gravé dans le marbre » « dans la vraie vie » comme une grande aventure sportive et humaine.

Tu as eu une semaine de boulot harassante en tant que chef d’entreprise et tu ne t’es pas mis dans les meilleures dispositions pour engranger du sommeil et faire du jus.

J’envie ton enthousiasme, ton courage, ton recul et ton humilité.

Chapeau bas Charlie car tu sors grandi et heureux de constater que tu as renoué avec le plaisir de courir et de concourir.

Sydoky a dit…

Bonsoir Charlie, j'apprécie toujours autant tes CR. Il en faut vraiment du courage pour ce genre d'aventure et j'admire tous ceux et celles qui s'y engagent, moi qui n'ai encore jamais dépassé la distance du marathon, ni couru plus de 4h10 !
En tout cas bravo ! même si tu as dû abandonner, d'après tout ce que j'ai lu sur ce raid tu n'as pas été le seul. Bonne continuation !

Oliv a dit…

c'est vraiment un bhonneur que de te connaître Charlie.
p... quelle leçon !