lundi 6 avril 2009

fortunes diverses

il y a ceux qui sont nés avec des qualités de coureur et ceux qui n'étaient pas spécialement privilégiés de ce côté. il y a ceux qui s'entrainent dur et ceux qui s'entretiennent avec des footings. il en résulte des chronos divers mais pas toujours ressentis comme juste. C'est le sport c'est la vie. Il y a ceux qui endurent et ceux qui explosent.
voici quelques informations qui me sont arrivées la plupart du temps par téléphone ou courriel.
Alain Desnoé au 10km de Chavagne (35) 43'25 avec un négative split, j'aimerais bien être aussi rapide que lui ! promis, je vais m'entrainer et cela devrait se faire, dans quelques mois.
Thierry Collen et Bruno Rageau au marathon de Cheverny, m'ont annoncé être un peu déçus, thierry 3h00' et quelques dizaines de secondes, record perso battu mais loin des 4'09 au km prévus, bruno R racontera plus tard comment il s'est plusieurs fois mis à accélérer et au final a terminé loin des 3h15 qui étaient accessibles.
Jean-marie Dibalszky a juste fait un semi de préparation et son vrai objectif est le marathon de Marseille dans 3 semaines, la courbe de son semi devrait être très instructif quand à sa gestion des premiers kilos, car c'est au début une répétition générale pour ne pas partir comme une balle et finir par exploser entre le 25ème et le 35ème.
Momo a explosé, je l'ai constaté en regardant les chronos sur le site du marathon de Paris.

Et je terminerai par ceux qui sont satisfaits voire très contents de leur dimanche 5 avril.

Olivier Bersot a amélioré de 2 minutes son record personnel au marathon de Cheverny et doit être aux environs de 2h57.

Karim Atiki que je voyais à 32'59" aux 10km d'Aubergenville a quand même claqué 33'01". Bravo

C'est pas mal, d'organiser sa saison comme lui: cross l'hiver, semi et 10km au printemps, marathon à l'automne. Quand il ne fait qu'un seul marathon dans la saison, il le prépare sérieusement.

Quand on approche des 2h30, avec un entrainement très dur, le gain se mesure à quelques secondes au kilo. Est-ce que ça vaut la peine de s'entrainer entre 4 et 14 fois par semaine pour gagner des secondes? travailler dur pour marathoner dur ou feignasser ?

12 commentaires:

Unknown a dit…

C'est la vie de l'entraineur, des espoirs, des succès, des bonnes surprises mais aussi des déceptions.

Je m'en veux d'avoir gâché une belle préparation et un beau chrono à portée de main pour quelques minutes d'euphorie. J'étais pourtant prévenu, nous en avions parlé, la veille encore avec Thierry...
C'est la vie, peut-être aurais-je craqué quand même, peut-être pas. Toute la magie du marathon est là : toute erreur se paye, rien n'est jamais acquis.

Rendez-vous dans quelques mois pour un nouveau record... ou une nouvelle leçon d'humilité

Sadok a dit…

Les performances des coureurs sont effectivement diverses et variées et il faut se garder de tout jugement hâtif.

Il serait certainement possible de lier travailler dur et performance et d’autre part « feignasser » et contre performance.

Mais en réalité, comme tu le sais, ce n’est pas aussi simple. Sinon, on serait tous à travailler dur pour enchaîner les performances.

La qualité de la planification, de la préparation et de leur mise en oeuvre est certes prépondérante.

II faut aussi tenir compte des qualités intrinsèques de chaque coureur et de ses contraintes de temps.

Il faut aussi que l’athlète puisse assimiler physiquement et moralement l’entraînement en termes de volume et d’intensité.

Parfois le corps ou la tête font de la résistance, ce qui peut se traduire par des symptômes et des fortunes diverses : fatigue, blessures, euphorie, fébrilité, chute de la motivation, etc.

Tu m’as parlé dernièrement de physiologie et de préparation mentale.

Il serait intéressant de les décortiquer et de les analyser distinctement.

En tous cas, ces deux facteurs sont indissociables l’un de l’autre. On ne saurait considérer physiologie sans préparation mentale et vice et versa.

Il est déterminant que le corps et l’esprit soient en phase et dispo pour encaisser les séances, en termes de volume et d’intensité, en maintenant un certain niveau de peps, de niac, de plaisir et d’enthousiasme.

Nous ne sommes pas des machines capables de ronronner tout le temps au même régime.

Je pense que le corps et l’esprit ont des cycles de durée et d’intensité diverses qui sont propres à chacun et qu’il faudrait savoir jauger, appréhender et intégrer.

Le top serait d’harmoniser ces cycles avec les échéances du coureur mais ce n’est pas toujours évident.

Franki par exemple, après les fêtes de fin d’année, commence chaque fois en bas de cycle et monte ensuite en puissance durant la saison de cross pour se retrouver au top au printemps.

Pour en revenir à mon triste cas, simplement à titre d’illustration, j’ai commis ces dernières semaines toute une série d’erreurs pourtant basiques :

- à 8 semaines du MDP, alors que j’avais d’excellentes jambes, j’ai fait un week-end lourd et traumatisant avec le 15km et le 33km de Glazig qui m’avait fatigué comme un marathon ;

- j’ai enchaîné, par une prépa spécifique marathon, alors qu’un mollet était resté fatigué et que je n’ai pas voulu l’écouter ;

- à 4 semaines du MDP, j’ai fait le traditionnel semi de préparation et le mollet fatigué s’est rappelé à moi entraînant un arrêt de 2 semaines (1er coup au moral) ;

- en faisant de la manutention, à la maison, je me suis déplacé aussitôt une vertèbre entraînant un nouvel arrêt et l’abandon de la préparation au MDP (2ème coup au moral) ;

- pour ne pas trop perdre, la reprise de la CAP s’est faite, par la suite, sans véritable respect de la règle de progressivité, ce qui a de nouveau provoqué un arrêt (3ème coup au moral et chute brutale de la motivation).

Le corps a donc dit niet mais la tête a fini aussi par se décourager d’où la nécessité de faire un break salutaire, pour tout remettre en phase, afin d’envisager une reprise réelle, sérieuse, solide et durable.

Il faut trouver des raisons pour rebondir. Je relativise en me disant que je n’ai eu que des problèmes anodins de contracture et d’élongation alors que, dans notre entourage, certains sont confrontés à des problèmes tendineux beaucoup plus sérieux.

J’en retire plus que jamais des enseignements basiques que j’avais pourtant déjà en tête :

- Respecter son corps par une meilleure hygiène de vie ;

- Respecter son corps par une meilleure gestion de l’entraînement en termes de volume et d’intensité et éviter le surentraînement ;

- Respecter son corps par une meilleure gestion de la récupération (le repos étant partie intégrante de l’entraînement) ;

- Respecter son corps par un meilleur respect de la règle de progressivité lors d’une reprise après blessure ;

- Respecter son corps en variant les activités pour ne pas toujours solliciter les mêmes groupes musculaires, etc.

Et la liste n’est pas exhaustive…

Bonne récupération aux marathoniens et rendez-vous sur d’autres objectifs.

Momo a dit…

Et oui le momo a encore explosé.
Ca en devient une habitude.

Les raisons possibles :

- la crève depuis dimanche dernier
m'obligeant à prendre des médocs.

- mon poids de 3kgs supérieur à celui de 2006 et 2007. Et non, le chocolat, le saucisson et le reste n'aident pas à la performance.

- le fait d'être coach . Pourquoi ? On pourrait en débattre longtemps mais je laisse du jus à aider les autres et je m'oublie quelque peu. C'est comme ça!!! Hier j'étais heureux de voir mes ouailles au retour raconter leur course, leurs chronos ...... mais le compétiteur qui sommeille en moi doit être très déçu.

- Et en dernier je dirais aussi le manque de confiance. Pour réussir sur marathon il faut être sur de soi à 100%. C'est ce que nous donne le coach, la confiance ; la certitude de réussir. M'entrainant seul, personne pour donner un coup de baton, personne pour valider les progrès, pour féliciter .....
En fait il manque peut être tout simplement un coach.
Ceci est un appel !!!! Charlieeeeeeeee , il faut aider Momo ......

Pour terminer, je suis heureux pour Franki, terriblement déçu pour Thirry qui je sais ne veut pas se contenter de sa perf. Ca passera Thierry, persévère .

Bruno quand à toi, il te faut apprendre encore la sagesse, mais le potentiel est là alors .....

Unknown a dit…

Ah Momo, comme ton message me parle.
Je retrouve 3 explications que je peux reprendre à mon compte :

* le poids : +4 Kg pour moi

* le fait d'être entraineur : j'ai souvent fait mes footings en animant des séances de vma. Je combine mon entrainement et celui de mes coureurs, mais je pense que le footing est moins efficace. Je laisse aussi de l'énergie à me démener pour mes coureurs. Mais je me nourris aussi de leur enthousiasme alors... pas de regrets

* le manque de confiance moi aussi. C'est vrai que c'est reposant de laisser un entraineur avoir confiance pour soi. Je l'ai d'ailleurs senti avant, j'ai sollicité Charlie 2-3 semaines avant le marathon

Allez Momo, accroche-toi !!
Appuies-toi sur les copains. Nous partageons énormément avec Thierry, on accapare moins Charlie et on se soutient mutuellement.
On espère bien que tu seras avec nous à Reims pour enfin concrétiser

Momo a dit…

Oh je vais m'accrocher Bruno, j'aime trop ça.
Mais je suis compétiteur, quand cette gniaque là disparaitra, alors j'irai aves les potes Charlie, Patrice et Jean Lou sur le long. Je sais que je finirai là, je l'ai toujours voulu.
Charlie m'en a dissuadé, bien lui en a pris.

Pour revenir au manque de confiance, c'est un élément très important en sport et particulièrment sur le marathon.
Parti de tellement loin il y a 4 ou 5 ans, Charlie a réussi à me transmettre le petit truc qui faisait que l'on se sent le plus fort.
J'ai souvenir avoir fièrement annoncé en 2006 à Noyal Pty que je ferais 1h24 à Sargé et moins de 3h à Cheverny. En fait c'est Charlie qui parlait mais comme tout se passait si bien, j'avais confiance en moi. Et les chronos sont tombés. Sans le vent à Cheverny, la barre je la cassais, sûr !!!!

Quand je vois la progression de Karim, d'Oliv, il faut bien qu'ils aient confiance au coach sinon point de salut.

Alors Bruno, on va récupérer tranquillement et se remettre au boulot, il n'ay a que ça qui paie !!! A bientôt

Anonyme a dit…

Salut les gars.
Vos commentaires résument à merveille toute la difficulté de ce p....n de marathon.En quelques secondes on passe de l'euphorie à la grosse claque et puis cela finit toujours par passer avec le sérieux,le travail et le plaisir qui va avec tout cela.
Soyons fiers,dans le bon sens du terme, de ce que nous faisons et profitons de la chance qui nous est donnée de pouvoir le faire.
Bonne récup à tous et à bientôt!
ceef.

cedric a dit…

salut les copains,
felicitation a tous et bonne recup
il est vrai qu'il est important de pouvoir se reposer sur quelqu'un pendant une preparation marathon,de pouvoir parler de ses sensations et des coups de bloozes
je ne suis que coureur et ce n'est pas toujours facile de se motiver ou d'avoir confiance en soi,alors je vous dit bravo ,thierry momo bruno car entraineur et coureur a la fois,chapeau
vivement le pique nique que l'on reparle de tout cela de vive voix

Sadok a dit…

Quand on a le moral en vrac, il faut laisser du temps au temps pour se restructurer.

En général, le compétiteur trouve toujours des ressources pour remonter la pente. Il lui faut alors reconsidérer ses objectifs qu’ils soient à court, moyen et long terme pour veiller à ce que l’ensemble soit cohérent et raisonnable. Qui va piano va sano e lontano.

Momo, Bruno et Thierry ont analysé leur marathon avec lucidité et humilité.

Il faut savoir analyser ses erreurs, les mémoriser et les utiliser pour progresser.

On pourra alors positiver ces erreurs en se disant, par exemple, que le fait de perdre les kilos superflus permettra à la fois d’économiser de l’énergie et de gagner un temps précieux au prochain marathon.

Sur le plan mental, dans toute la mesure du possible, il faut éviter de s’entraîner seul. Il est important d’échanger, de partager et de se confier à quelqu’un.

Il faut aussi éviter de se disperser. Coacher d’autres athlètes, tout en s’entraînant personnellement, est effectivement énergétivore mais comment faire ?

Il est important de rester concentré sur son objectif en faisant abstraction du reste (les soucis extra sportifs en général). La concentration est primordiale.

Il faut aussi éviter de se laisser envahir par le doute, par l’émotion ou par le stress et la nervosité, car ils influent aussi sur la performance, que ce soit à l’entraînement ou en compétition. La confiance en soi est primordiale.

Souvent de petits détails, même anodins, peuvent faire toute la différence mais c’est tout un art et tout un programme. C’est un puits sans fond. C’est l’école de la vie et de la course à pied.…

En tous cas, le coaching sportif intègre naturellement le coaching mental.

charlie le hoangan a dit…

Continuons à regarder ce qui a pu empêcher de concrétiser des entrainements de qualité.
Quand on dit qu'il faut varier, il faut non seulement apporter de la diversité dans les séances pour que l'athlète ne s'ennuie pas mais aussi savoir qu'un plan qui a marché pour un gars ne marchera peut-être pas pour un autre. Souvent, à s'auto-entrainer on n'est pas critique sur son propre entrainement. La trame générale d'un plan est une succession de montée en charge pour adapter le corps et l'entraineur doit faire attention à ne pas faire basculer dans la sur-fatigue. Comme le dit sadok, il y a en plus de la gestion de la partie physiologique la nécessité de beaucoup s'interroger sur la fatigue mentale, ce qui est à mettre en relation avec la confiance en soi, la confiance du coach, la confiance accordée au coach. Que c'est compliqué quand momo, thierry et bruno n'ont qu'eux mêmes comme coach. Ceci permet de continuer la reflexion sur l'enchainement des compétitions, sur le maintien de la motivation, tout au long de l'année. Pour un athlète "normal" c'est à dire un gars qui n'est pas dédé, il n'y a qu'une ou deux compétitions où l'envie de tout donner est là.
Je ne suis plus marathonien et je ne m'entraine plus pour le marathon mais je suis sûr que mes amis entraineurs vont revenir vers moi et j'aurai encore le plaisir de coacher des gars qui en veulent ... beaucoup, ... peut-être trop ?

depuis le 1er avril c'est fou ce que les commentaires me font plaisir !

Momo a dit…

En tout cas ce débat sur la nécessité d'avoir un coach ou pas que l'on soit coach ou pas prend tout son sens.

Je me souviens en avoir déjà débattu de haute voix avec Charlie.
J'étais persuadé que l'on ne pouvait pas s'auto entrainer. Ca peut peut être le faire sur du court terme mais à moyen et long terme, la critique ne se fait plus.

D'alleurs, je ne me suis pas fait un plan depuis quand moi ?? Tout est fait à l'instinct, à l'à peu près avec de très belles séances et d'autres très mauvaises.
Le marathon ne supporte pas l'à peu près ...... ou juste pour se promener. Je ne conçois pas 5 sorties semaine juste pour me promener.

Quand à en vouloir de trop Charlie, l'avenir nous le dira !!!

Anonyme a dit…

felicitation thierry
on va feter ca le 26 avril a acigne

fantomas a dit…

bonjour, et felicitations à tous pour vos marathons,et la reussite au examens d'entraineurs.
a+.