mardi 1 décembre 2009

mon marathon de La Rochelle avec mes amis du club




Merci à mes amis avec qui j’ai passé encore une fois un beau week end d’amitié. Je suis toujours heureux de partager la simplicité de dédé, lolo et cédric. Dédé et lolo ont couru un moment pour viser moins de 2h32, ils ont vu que c’était plié quand face au vent et en faux plat montant ils perdaient 20 secondes au kilo. Cédric a sagement mis le clignotant et s’est définitivement garé pour ne pas risquer la blessure car à Reims il avait déjà tout donné et il avait constaté qu’il n’avait pas une super envie de se faire mal. Dédé a laisssé filer sur la fin et termine en 2H45, c’est rare. Lolo a décidé de ne pas être trop loin du chrono de l’année dernière et il fait 2h38.
Ils savaient que je n’arriverais pas à faire la qualif V2 car c’était trop gros par rapport à ma valeur actuelle mais n’ont rien dit car c’est une règle chez les compétiteurs, on ne contredit pas les ambitions des autres, si on n’est pas d’accord, on se tait car si un miracle pouvait arriver il ne faut pas mettre le doute dans la tête d’un ami.
Toi aussi benoît, tu savais que je visais un truc « impossible » tu n’as rien dit, tu m’as attendu au 10ème kilo comme convenu, j’avais déjà 2 minutes de retard, un, à cause de ma mauvaise position dans le sas et de deux parce que je ne pouvais garder mon allure face au vent. Pareil je passais de 4’40 à 5’.
Merci coach benoît pour ce marathon.
Ce dernier dimanche de novembre, alors que j’avais mal alors que tout mon corps me demandait d’arrêter, tu as été un coach tenace, efficace intransigeant, encourageant, à la limite chiant tellement à chaque instant tu me disais : « ne lâche pas, ne laisse pas tomber, arrête de filer les groupes … »
Souvent on dit à un athlète que c’est la tête qui commande sinon le marathon te punit; là c’était tellement vrai à La Rochelle. Chacun a perçu à sa façon ce marathon. Certains ont battu leur record personnel et ont déclaré que les conditions étaient bonnes ou tout du moins pas si mauvaises. Pour moi, ça a été plutôt galère mais quand même supportable alors que mes jambes étaient toujours à la limite des crampes, cela se promenait depuis le mollets jusqu’au adducteurs en passant pas les quadris. C’est bien la première fois que j’ai des crampes aux adducteurs après un marathon.
Toute cette année j’ai vécu des courses plutôt négatives et le summum a été fin octobre la diagonale avortée.
Merci benoît de m’avoir sans cesse persuadé que je devais aller au bout, en fait j’ai appliqué le conseil : « Débranche le cerveau , et ta voix m’hypnotisait». Quand cela n’allait vraiment plus quand l’allure ne cessait de chuter, je ne topais plus les kilos et toi benoît tu constatais les dégâts, au début tu annonçais l’écart puis à la fin tu savais qu’il valait mieux ne plus commenter les chronos. Avant le semi la flamme bleue des 3h30 nous a encore redoublé, quand vers la fin celle des 3h45 a filé, cela faisait longtemps que je regardais à terre et pourtant tu me disais sois beau, redresse toi. Quand j’étais vexé de me faire dépasser et re-dépasser que j’accélérais pour risquer d’exploser définitivement, tu me calmais et me disais que je pouvais ranger mon orgueil et le ressortir à la fin mais qu’il fallait assurer et terminer. Nous l’avons terminé ce drôle de marathon entièrement en courant, c’était la moindre des choses même à 6’ 35 au kilo. Nom de D… qu’est-ce que ça me fait mal de ne plus pouvoir courir vite. Mais au moins je n’ai pas abandonné et c’est grâce à toi mister coach benoît, tu ne voulais pas que je vive encore un échec que je continue à tourner dans cette spirale infernale de la succession d’abandons. C’est aussi cela un club, un jour le coach redevient tout petit tout faible et les copains sont là pour le supporter. Coach-supporter-athlète nous avons tous les rôles. Dimanche j’ai été un gentil athlète coaché par un ferme coach Benoît. Merci benoît .Merci à mes nombreux supporters.

9 commentaires:

Sadok a dit…

Un marathon fini en galère, mais fini quand même, reste toujours une chouette expérience sportive et humaine de surcroît en compagnie de coach Benoît. J’ai vu que tu avais couru avec des manchons de contention. Etait-ce la raison de tes crampes aux quadri et aux adducteurs ? J’avais aussi porté des manchons booster à Reims et j’avais eu des cuisses dures comme du bois à partir du km32, comme jamais je n’avais eu auparavant. Sur le net, on dit que les manchons de contention peuvent provoquer un effet de garrot et des cuisses dures ? Alors peut-être que ceci explique cela ? En tous cas bonne récup et RDV au Bretagne de cross.

cedric a dit…

bravo charlie pour avoir eu le courage de finir
benoit a ete super,d'une grande aide et grace a lui tu as reussi a aller jusqu'au bout de ce marathon
c'est ce que j'aime dans ce club,cet etat d'esprit
il y a toujours un copain pour emmener l'autre
dede avec laurent,eric avec patrick et benoit avec toi
bravo encore a tous

charlie le hoangan a dit…

Sadok a dit...
Un marathon fini en galère, mais fini quand même, reste toujours une chouette expérience sportive et humaine de surcroît en compagnie de coach Benoît.
le chouette, pas d'accord.
si c'était à refaire, non je ne le referais pas. d'abord ce qui est réellement le bonheur, c'est de partager mais se faire mal pour un nième marathon je ne vois qu'un seul interêt arrêter la spirale des abandons. A quoi ça peut bien servir de collectionner des marathons avec des chronos non satisfaisant quand on est compétiteur ? quand je cours avec les Dunes d'espoir, là oui , c'est le partage et il n'est pas question de chrono. Mais quand je crois naïvement que je suis encore capable de faire la qualif et que je termine à 32 minutes ... c'est un autre film. C'est pareil pour un gars qui est à 2 doigts de faire 2H30, qui pourtant fait quelques secondes de plus ... ça le fait chier, c'est comme celui qui termine juste à 1 seconde du record du monde puisque celui qui est devant est celui qui restera sur les tablettes, ça le fait chier.

Sadok a dit...
J’ai vu que tu avais couru avec des manchons de contention. Etait-ce la raison de tes crampes aux quadri et aux adducteurs ?
en fait, je n'ai pas eu de crampes pendant le marathon mais après, pendant la course c'était toujours limite. Le coup des manchons, c'était parce que ça tient chaud et c'est plus joli que des chaussettes de foot !
j'ai fait de nombreuses sorties avec et sans, des courses avec et sans, sur du long, du très long et je n'ai pas vu de différence sauf quand il y avait des ronces, avec les manchons mes mollets n'étaient pas griffés par les épines ...
un certain dr popesco sur ADDM a très bien argumenté sur les boosters.

Sadok a dit…

Le coureur est fatigué mais le compétiteur sera là tant qu’il y aura de la flamme.

Benoît a dit…

Je ne pensais pas que tu avais si bien enregistré chacun des encouragements ou conseils que j'ai pu t'adresser pendant la course.
Il est difficile de trouver la juste attitude quand le scénario écrit avant la course s'éloigne inéluctablement...
Comme je te l'ai écrit par ailleurs, j'admire ta combativité dans l'adversité, malgré la souffrance qui s'installait insidieusement, les relances au sortir des ravitaillements étaient toujours aussi rageuses et de plus en plus déraisonnables en fin de course ! Quel mental !

Anonyme a dit…

Salut charlie, je n'ai pas grand chose à rajouter , tout le monde a tout dit. Moi perso , je pense qu'il faut mieux en faire moins et bien le préparer , avoir un seul objectif est je pense un gage de plus grande réussite , on ne peut pas en être certain à 100% mais au moins , on a mit toutes les chances de son côté, je ne sais pas si tu seras d'accord mais c'est mon avis , il faut dire aussi que je suis incapable d'enchainer les compet , mon corps souffre !! Au sujet des boosters , je trouve qu'elles soulagent bien mes mollets et même si le bien être n'est que psychologique , c'est toujours bon à prendre. Bon récup charlie et bonne prépa pour les cross

Bruno C

charlie le hoangan a dit…

Bruno C,
pas compliquée ma réponse : je suis d'accord, trop de compétitions nuisent à la qualité de celles-ci, on ne peut être en super forme qu'une ou deux fois par an car cela nécessite une préparation qu'on ne peut encaisser que très peu de fois.
Pour les boosters, si ça marche psychologiquement et bien il ne faut pas s'en priver. Si cela ne fait rien à part cacher ses poils de jambe c'est déjà çà car ma femme ne veut pas que je m'épile !
Donc ma position : chacun fait ce qui lui semble être bien !
Vive les cross !

Karim a dit…

Moi aussi j'ai envie de te dire que malgré tout tu as vécu quand même une belle aventure. Mais quelque part, je partage ta frustration.
C'est toujours facile de dire aux autres "ouais mais bon, t'as quand même fait une belle course".
Quand on court pour s'arracher, pour établir un nouveau chrono...Quand on passe à côté, et ben ça fait chier, voire même royalement chier.
Car on ne s'aligne pas pour faire du tourisme en mode footing.

Dans ces cas là, on a qu'un envie, rentrer chez soi, oublier la course, jetter son dossard à la poubelle, ouvrir une bière, et regarder Michel Drucker sur France-2 en maudissant le marathon.

Vivement les cross, je te dis que ça moi.

Unknown a dit…

Tu le sais, nous respectons tous ton engagement et ton âme de compétiteur. Avec le temps qui passe tu mesureras combien Benoit a bien fait de te soutenir jusqu'au bout.
Pour l'heure, le battant qui est en toi est blessé et aucun mot de personne ne saura effacer ta déception. Et d'un sens c'est heureux que la déception reste parce qu'elle sera un formidable ressort pour des défis à venir.

Mais, parce qu'il y a un mais, dans ton malheur (avec un petit 'm', la course à pied est la plus importante des choses sans importances) tu as la chance de pouvoir compter sur tes copains coureurs. Autant les mots de réconfort sont inutiles, autant le partage des entrainements, des courses ou simplement d'un repas sont les meilleurs remèdes.
Nous savons tous ce que c'est qu'une claque sur un objectif, nous savons, nous avons tous notre pudeur et notre fierté. On ne te parlera pas de La Rochelle.
Quand tu viendras partager une séance de groupe en nature, un cross avec le club, tu seras comme tous les autres : on refera le monde à l'échauffement, on souffrira pendant et on sera heureux et fier après.
Allez Charlie, nous avons tant de bons moments à partager. C'est là le vrai remède !