lundi 12 avril 2010

marathon de Paris ... des chronos et des larmes

Un jour après, mes jambes ont l'air correctes, je n'irai faire un footing que demain et je remet à plus tard ma montée sur le tatami, il faut quand même faire preuve de temps en temps d'un peu de modération.
Pourtant.
Quand on aime.
On en redemande.

Un tout petit condensé de ce que j'ai vécu samedi et dimanche.

Samedi:
TGV Rennes-Paris, ça commence moyennement, TGV plein à ras bord, "place selon disponibilité" départ avec 25' de retard et tout le trajet sur strapontin, cela aurait pu être pire, des vacanciers étaient assis par terre dans le couloir.
Arrivée à Montparnasse, le ciel est bleu, le moral est excellent, Bus direct pour aller chez Karim.
C'est la fête, j'arrive pile dans ce qui était prévu ! plus fort que la SNCF. C'est la totale, apéro, amuses-bouches, équivalents de tapas, même si ce n'est pas espagnol, c'est juste à côté c'est portugais, sympathique à souhait, je connaissais l'établissement depuis pas mal de temps. Les boissons sont variées et les discussions aussi. Le temps passe très vite et les diverses boissons coulent depuis les bouteilles jusque dans les verres sans qu'on s'aperçoivent que cela se vide sans crier gare.
Il est temps que je parte, j'ai passé cette après midi comme le temps d'un éclair.
Taxi entre le 17ème nord et la porte de Versailles, là j'en profite pour un petit roupillon.
RDV stand du marathon de Vienne, je retrouve olivier, christophe et jérôme qui fait la promotion du beau marathon qui passe à côté de chez lui car il est voisin du château de Schoenbrunn. Il ne faut pas trop griller d'énergie dans le village marathon alors je me limite à seulement, le stand FFA où je papote avec des entraîneurs de course hors stade et le stand du marathon de Vannes qui me tient à coeur parce que ce n'est pas que de la course qui nous unit.
Qui dit marathon de Paris dit grand coureur et serrage de main de gens qui connaissent machin qui connait bidule. Quand même dans la foule il y a des "voisins" momo serbouhti d'endurance 72 pote de chauchau et de sohbi et un vrai breton Fabrice Jaouen.
Il est urgent de quitter ce grand hall d'exposition d'autant que les autres copains du club, Laurent et Cédric ont décidé d'aller faire leur footing plutôt que de piétiner là, on s'est téléphoné et donné rdv sur le parcours le lendemain.

Repas où je suis attendu par mes amis de www.courir-avec.fr, j'ai pris le soin de boire une bouteille de St Yorre et ma foi je ne vais boire qu'un seul verre de vin et pas trop manger car le passage chez Karim a été gargantuesque.

Brève discussion avant d'aller se coucher, il y a du lourd dans les fauteils, des cent-bornards, d'ailleurs nous nous préparons à faire Millau avec joëlette, il y a l'ancien qui nous héberge qui nous raconte les MDS avec dunes d'espoir et les enfants, le chargement, les roues qui passaient juste dans le sable ...

Dimanche 11 avril, rdv pour monter les joëlettes, pour prendre ensemble un pdj et se répartir en deux équipes.
J'apprendrais plus tard que ce n'était pas du tout le même rythme pour les deux joëlettes.

Nous partons vers la ligne de départ, c'est sympa car en chemin on s'aperçit qu'il y a encore et encore d'autres joëlettes. Nous avons un laisser passer pour entrer dans la zone où on côtoie les élites et les champions en fauteuils. Il y a vraiment beaucoup de monde, nous sommes très serrés mais déjà heureux de participer à cette fête. Oui c'est la première fois que je m'y sens à une fête. Les autres fois j'étais dans les sas derrière et je voulais claquer un chrono.

Ce dimanche ce ne sera que du plaisir sans pression le seul objectif pour notre équipe est d'amener Nicolas sans perdre un seul équipier, tout le monde ira au bout.

Les fauteuils partent ce sont vraiment des bolides, les handisports debout suivent et nous partons du coup 7 minutes avant l'élite.

Rue de rivoli, entre le 2ème et le 3ème kilo le groupe des champions nous double, c'est simple, ma joëlette est la dernière et nous devons être à un peu plus de 11km/h, les kényans, éthiopiens, les theuri et munyuntu sont à 20 km/h.

Je me retourne sans cesse et je vois arriver vincent rousseau, plus loin ce sera mes deux copains de clubs que je guettais, d'abord laurent deshayes puis cédric faucon.

Voilà, je suis content car je sais qu'après il va y avoir pas mal de gens que je connais mais avec la foule ce ne sera pas possible de les voir.

Quand même, à la Bastille mon ami thierry traub avec un maillot breton me dit bonjour, on se verra sans bientôt pour nous raconter nos marathons.

Bien sûr il y a eu des coups de mou, de temps en temps, on perd un peu de patience. Aux ravitaillement je ne supportais plus de me faire bousculer. Je ne comrenais pas que les gars essaient de gratter une fraction de seconde et veulent juste prendre la bouteille d'eau et repartir à fond. Ok, ils n'étaient pas très lucides et déjà la fatigue leur avait ôté la politesse. C'est un sujet de discussion que j'ai avec marc geinoz qui vient de faire un gros truc dans l'antartique et qui me dit qu'il faut de tout, des petits marathons et des grands. Après mon énervement je me rends compte qu'il est plus philosophe que moi sur ce coup. Il doit me rester des "vieilles histoires que je n'ai pas réglées" sur ce marathon où j'ai connu des déceptions, des crampes, mais aussi du bonheur, j'y ai fait des chronos qui resteront marqués en moi et des expériences "magiques".
Après avoir quitté les quais après avoir passé la maison de la radio, je pensais que nous allions souffrir car il faut bien grimper pour arriver à la porte d'auteuil. Même pas eu mal. Les autres fois alors que je n'avais que mon corps à hisser jusque vers Roland Garros, j'avais connu des crampes dans ces faux plats. Là je me demandais comment l'organisation avait raboté le parcours. Le long du périphérique avant d'arriver au lac, pareil je m'attendais à ce qu'on ait un grand coup à donner et c'était incroyable, toute l'équipe avançait sans sourciller.
Nous nous sommes arrêtés prendre du ravito salé offert par le marathon de Vannes et mon ami rené avait un micro, il a donc encuragé nicolas, c'est toujours ça de pris pour lui et je sais qu'il aime, tous les hip hip hip, tous les houras.
Il y a un endroit dans le bois de boulogne justement après le stand de Vannes où bizarrement cela devient dur pour tout le monde. Là on en voit pas mal qui se mettent à marcher. Là j'avais eu ma plus grosse défaillance dans le dernier marathon où j'avais tout donné.
Ce dimanche avec nico, c'est là que j'ai retrouvé la pêche et ce jusqu'au bout.
Les kilos s'enquillaient tranquilement, nous avons décidé de ne pas nous arrêté au 40ème et nous avons terminé comme des avions ... euh à 9km/h qui m'a dit le garmin. N'empêche, nous nous sommes arrêtés avant la ligne et nicolas a fait les derniers pas avec les amis pour le supporter. Oui nous sommes des supporters, nous courrons et nicolas nous a communiqué son bonheur d'être dans la fête, si vous visionné notre arrivée, je ne sais pas si vous pouvez imaginez notre émotion. A chaque fois cela me fait quelque chose ... ensemble, on a gagné ... des embrassades, des larmes.

Tous les copains de courir-avec, nous avons pique niqué, j'ai apprécié les huitres de loire atlantique alors que j'ai mes habitudes du côté de Cancale, j'ai aussi gouté le muscadet, de toutes façons il n'y a pas de vin de côté de chez moi.

J'ai reçu les résultats des poulains:

Olivier a explosé son record 2h53, cédric pareil 2h35, laurent pareil 2h33, vous chercherez les secondes si ça vous dit en tous cas pour moi je sais que gratter des minutes pour eux c'est énorme.

Le coach est très très heureux pour les athlètes.

Le modeste coureur qui a fait avancer nicolas dans la joëlette a vécu un immense bonheur ce dimanche matin.

Déjà au trail d'Arzon c'était grand alors une semaine après remettre ça ... il faut raison garder, je vais calmer un peu la course à pied. Je reprends l'entraînement et tin tin tin ... Acigné sans, Guerlédan sans, Millau avec

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