vendredi 18 mars 2011

vers le marathon à - 15 semaines

Comme tous les vendredis, TV Rennes 35 nous offre la chronique "vers le marathon"
Ce soir c'est le Professeur Rochcongar qui est intervewé et ensuite nous avons un focus sur Mama Ethiopia, Emebet Gebre-Ab en est la présidente cette association, je la soutiens de tout mon coeur.

Merci Emilien Bernard pour ces images et ces messages.

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dimanche 6 mars 2011

elles sont allés à Solulta et à Entoto au dessus d'Addis Abeba


Le 2 janvier, j’écrivais à propos de chaussures de course, « elles sont restées à Vung Tau ». Avec maman accompagnés de quelques uns de ses enfants et ses petits enfants, nous avons quitté physiquement papa. C’est dans ces moments forts que l’on prend un recul sur la vie qu’on a eu ensemble et celle qu’on aura séparé.

Ce voyage au Vietnam date de 6 mois, de l’été à l’hiver, c’est mentalement que j’ai été très secoué par la fatigue due à mes diverses activités professionnelles et associatives. Comme je le sous-entendais, je ne voulais plus que ce soit mon environnement qui me guide par le bout du nez, mais je voulais que mes choix soient dictés par du sens. Les voyages en avion sont parfois longs, ils procurent des moments d’introspection et engendrent de la fatigue physique.

C'est quand je suis très fatigué que je suis le plus sensible, un rien me fait pleurer.

Les décalages horaires ont aussi des incidences fortes et au moment où j’écris ces lignes, l’effet de mon dernier voyage est bien là. Déjà je me réveillais tôt le matin, depuis mon retour malgré une nuit blanche en avion, je suis décalé de deux heures et j'en profite pour écrire ce papier dans le calme.

Voici donc la transition vers mon tout récent voyage en Ethiopie.

Ces nouvelles chaussures et ce maillot verts m’ont accompagné dans le grand rift de l’est africain.
Ce cliché est une publicité pour la Marathon Vert Cap Malo Rennes parce qu’il le vaut bien !
Sans celui-ci, ce que j’ai vécu n’aurait jamais été possible.

Un peu d’histoire :

Début juin, Daniel Jeulin le président de l’association sportive organisatrice du marathon me contacte et m’invite à discuter de mon éventuelle entrée dans l’aventure. Comme de nombreuses personnes qui ne le connaissent pas, je ne vois qu’un business man. Très rapidement je m’aperçois que le projet est cohérent, qu’il est fédérateur, que le sport, le développement durable et l’humanitaire avec Mama Ethiopia donne du sens à cette future très belle histoire. Nous nous quittons une première fois en nous promettant : « nous allons faire des grandes choses ensemble ».

Quelques jours après, par téléphone, j’apprends la très bonne nouvelle, Emebet Gebré-Ab, qu’on appelle babeth ou Mama, Daniel Jeulin et Jean-Pierre Bigrel on rencontré Haile Gebre Selassié. Alors que tout le monde en France semble dire que le marathon vert raconte des histoires, Hailé donne son accord pour être le parrain et confirme qu’il sera en personne à Rennes pour le WE du 25 et 26 juin.

Les mois passent, les heures passées en réunion s’accumulent, la structuration, la répartition des tâches sont difficiles et il faut de la motivation pour travailler alors qu'on a l'impression de ne pas assez avancer.

Alors que nous sommes à plusieurs mois de l’événement nous ne sommes qu’à deux dizaines à l’organisation et nous savons qu’il faudra des centaines de bénévoles à terme, peut-être 800 voire 1000.

Il y a toujours des soucis, des doutes et Daniel paraît être celui que ses collaborateurs décrivent : « il a une idée par seconde » et toujours optimiste.

Début janvier, juste après avoir eu mon grand coup de blues qui m’a amené à décider que je ne subirai plus mais que je ferai ce que je veux faire et ce que j’ai à faire, dans une réunion avec Daniel, je lui dit que quoiqu’il arrive je veux aller en Ethiopie le plus vite possible pour « comprendre ce que je fais avec le Marathon Vert et Mama Ethiopia ».

Mon très fort sentiment est que j’ai besoin de voir là où sera l’orphelinat, j’ai besoin de voir où j’irai entraîner des coureurs, j’ai besoin de respirer l’air sur ce plateau du grand rift de l’est africain, en fait j’ai besoin de savoir si je peux aller passer du temps parmi les Ethiopiens et peut-être ai-je besoin de savoir si je vais avoir du plaisir à vivre parmi eux quelques semaines par an.

Daniel est formidable, il s’engage dans des projets où il n’a pas toutes les compétences, toutes les connaissances sur le, mais comme il y croit, il fonce et provoque la chance, pour cela, il rencontre et cherche à rencontrer toujours plus de monde et quand il croit qu’il a trouvé une personne qui a non seulement les qualités mais aussi les valeurs, il écoute, il implique la personne et « booste » l’aventure.

Chez certains businessmen, c’est l’argent c’est la puissance financière qui donne le pouvoir.
Encore faut-il examiner quel pouvoir cela donne.

Il y a le pouvoir d’acheter.

Peut-on acheter la sagesse, peut-on acheter le respect, peut-on tirer des larmes sincères ?

Arrêtons là, ces lieux communs et revenons à ce que j’ai vécu grâce à Daniel qui a choisi de m’écouter et de m’emmener en Ethiopie.

Nous étions donc un groupe à prendre l’avion ensemble à Roissy le dimanche 27 février.
Daniel, Babeth, deux membres de TV Rennes 35, Stéphane Besnier directeur et journaliste, Emilien Bernard journaliste et cameraman et moi. Depuis Rennes nous avons apporté des valises quasiment vides car à l’aéroport nous les avons remplies de cadeaux collectés par Mama Ethiopia, cela fait un bon quintal.

L’avion nous a emmenés à Addis Abeba en 7 heures. A l’arrivée, nous avons réglé nos montres avec 2 heures de plus par rapport à Paris.

Sachez qu’Addis est à 2300m d’altitude, cela me rappelle que lors de la course du Canigou, j’avais vécu un moment très difficile, le départ est à Vernet à 600m, arrivé sur le plateau à 2200m j’étais asphyxié et avait du mal à mettre un pied devant l’autre, le pic culmine à 2800m et c’est en étant à côté du drapeau catalan que j’avais recouvert le sourire, donc j'appréhende d'être si haut.

Nous avons passé une journée à Addis pas spécialement passionnante, je retiendrais que Stéphane a eu des moments difficiles à cause de la montée d’escaliers plusieurs fois dans des batiments administratifs alors que l’oxygène manque et que ses genoux sont douloureux de façon chronique (c’est un ancien footballeur).

Quand même, au moment où le soleil se couchait, nous sommes allés voir des coureurs à Djalmeda où une semaine avant avait lieu le championnat d’Ethiopie de cross. C’est un endroit que j’avais déjà vu en image dans un magazine de course à pied qui aime le cross qui aime l’Ethiopie.

Un jeune coureur, quand je lui ai demandé combien de fois il s’entraînait par semaine, m’a répondu 3 fois. En anglais : « training 3 times a week » Je l’ai fait répéter en disant non pas par jour mais par semaine. Et c’est bien ça qu’il a répété : « 3 times a week ».

Avec quelques jours de recul et après avoir discuté et surtout écouté Hailé, j’ai compris une chose essentielle dans leur vision de notre sport.

C’est plus facile en anglais : « training and running » plus tard vous écouterez l’interview d’Haile et il y aura en plus la différence entre « compete and run »

Les coureurs Ethiopiens que j’ai côtoyés ne parlent de training que pour les séances dures, celles où ils se font mal.

« train hard, compete easier »
s’entraîner dur pour une compétition plus facile.

Le soir nous avons dîné d’une injeera dans une salle où se produisait un groupe avec musiciens et danseurs folkloriques. Moment bien sympathique mais il ne fallait pas traîner pour aller dormir et recouvrer un peu du sommeil perdu dans l'avion.

La nuit fût courte, nous avions rendez vous avec les coureurs pour aller à l’entraînement. C'est Edith une fille de Babeth qui a usé et abusé de son téléphone pour inviter les coureurs.
Dans les pays chauds, il faut s’entraîner avant le lever du soleil, là comme nous sommes allés sur un haut plateau appelé Solulta, l’altitude fait que la température est agréable.
Réveillé à 5 heures, je me demande si je vais réussir à tenir le coup à 2800m.

La car ramasse à plusieurs endroits des gars et quelques filles. Ils et elles sont très timides et pour engager la discussion, je demande s’ils font des 10K, leurs chronos, certains ne font pas de route et ne font que les cross, il y a quand même des survêtements Ethiopia ce qui veut dire qu’il font partie de l’équipe nationale.
Pour les marathoniens, j’apprends qu’ils font 3 semis et 2 marathons par an. Leurs chronos sont très très bons.

Quand nous démarrons la séance, le soleil est levé et tous gardent leur survêtement, je suis le seul à être en shorty et avec une veste de running.

L’entraînement sur le plateau les endurcit, je confirme que le manque d’oxygène rend difficile l’entraînement.
Avant la fin de l’échauffement je suis bien chaud, j’abandonne la veste et je fais les accélérations avec eux.
C’est du grand délire, ce qui est une accélération souple pour eux ressemble à du sprint pour moi c'est à dire plus de 20km/h.
Suivent des éducatifs des montées de genoux par exemples et aussi des mouvements de bras que je ne pratique pas en running seulement en judo.
Ils font quelques étirements, adducteurs, quadris, mollets, ischios et plusieurs groupes de coureurs se constituent, il y aura des parcours différents dans le cœur de séance.
Comme je ne veux et ne peux pas suivre les groupes en nature, je décide de faire la séance sur la route, c’est simple, ils se mettent à une borne kilomètrique et font 15 bornes … à fond.
Ma stratégie est simple, le temps qu’ils enlèvent leur survêtement, qu’ils donnent les consignes, qu’ils indiquent où ils remonteront dans le car, je pars et j’aurai donc plusieurs minutes d’avance.
Voilà pourquoi je fais du bitûme alors que j’aurais pu faire ma séance en nature … et me perdre.

C’est sympathique car je croise d’autres coureurs toujours souriants et des enfants qui disent bonjour.

La route comporte des faux-plats voire des côtes et des descentes alors je comprends que le parcours du marathon vert sera « facile » pour eux. Nous sommes à 2800m d’altitude alors que Cap Malo est à 98m, l’arrivée à Rennes est à 27m.
A un moment, quelques coureurs me doublent ainsi que le car dans lequel Emilien filme, Stéphane et Daniel prennent des photos et m’encouragent, pendant quelques dizaines de mètres je me mets au même train qu’un fille et travaille ma foulée, c’est euphorisant

L’air de rien je fais une séance d’une heure et demi.

Je rejoins un groupe qui n’a fait que 10km et nous pouvons discuter c’est toujours un plaisir de parler entraînement, parcours, courses, jeunesse, inexpérience pays visités.

Le car revient et nous récupérons un à un les différents groupes à divers endroits.
Nous n’avons pas le temps de retourner à l’hotel car babeth a rendez vous avec Hailé.
Nous prenons un petit déjeuner dans un café « la parisienne », alors que je décide d’aller à la douche, un téléphone sonne, on nous avertit qu’Haile descends nous dire bonjour.
C’est un grand honneur pour moi de lui serrer la main et de constater qu’il est toujours aussi souriant, il s’installe à côté de nous, Daniel me demande de me tenir juste à côté de lui pour que je puisse tenir la conversation en anglais.

Oui, c’est avec beaucoup de plaisir que je lui raconte que j’étais à Berlin quand il a battu la deuxième fois le record du monde, j’ai parlé de mes amis de la JA Melesse qui ont fait un tir groupé : Franki en 2h36, Laurent en 2h37 et Karim en 2h38. Il me demande ce que j’ai fait, alors timidement je lui dit que j’étais très très loin derrière et il me dit « only two hours ».
Pour me trouver des excuses, je lui confie que je suis agé, il me dit « vétéran » et je mets en avant les superbes coureurs de mon club qui ont cinquante ans et qui courent toujours autour de 2h30. Je pense bien entendu à André alias Dédé Sicot et Patrick Helleux qui ont déjà claqué respectivement 2h20 et 2h21. Haile me montre que ça lui fait plaisir car cela lui laisse des années « à performer ».
Sincèrement, quand je parle de course à pied, je préfère de loin parler des autres plutôt que de mes propres chronos qui ne veulent rien dire et c’est là que mon club la JA Melesse est une fierté.

Quand Haile va venir à Rennes, je serai fier de lui présenter les coureurs et aussi celui qui m’a permis d’être ce que je suis un entraîneur, c’est Christian Delerue, le président d’honneur de la JA Melesse qui a construit ce club et qui a montré la voie à beaucoups de coureurs et entraîneurs.

Quand on y réfléchit bien, toutes ces heures que j’ai données au club, à mes athlètes, toute cette énergie que je donne bénévolement se sont en quelque sorte transformées en ce bonheur que j’ai vécu tout récemment.

Un jeune coureur éthiopien, un jeune coureur breton ne court pas pour être champion du monde, il court parce qu’il aime ça. Un coureur plus agé qui ne performe pas spécialement ou qui ne peut plus être compétitif devient entraîneur pas par contrainte pas pour avoir un poulain qui deviendra champion mais seulement parce qu’il aime partager, transmettre, faire progresser, progresser lui-même.

Je suis devenu entraîneur, je suis devenu président de club, cela m’a mis en difficulté parce qu’il faut trouver un équilibre entre vie familiale, vie professionnelle, vie de dirigeant, vie d’entraîneur et vie de « runner ».

Running and compete, Haile a dit qu’il devra un jour arrêter la compétition, il ne faut pas confondre Running et Compete, il continuera toujours le running comme un gars de 92 ans qu’il connaît.
Le message est grand : « running c’est naturel c’est la vie, compete c’est autre chose, ça a un temps, un jour ses records seront tous battus »

Je reçois beaucoup de messages d’amis, il me disent que je mérite le bonheur d’avoir parlé et couru avec Hailé. C’est grâce à ce que j’ai fait, grâce à mon implication dans la course à pied, grâce à ce que j’ai donné que j’ai en retour la confiance de ceux qui me connaissent et la sympathie de personnes qui découvrent au fur et à mesure que nous avançons dans l’aventure quel être humain il y a caché chez un dirigeant, un organisateur, un coureur, un champion, un business man, un journaliste, une Mama.

Merci Daniel, Merci Haile, Merci Babeth, Merci à tous ceux qui m’ont offert ces moments inoubliables.

vendredi 4 mars 2011

Une matinée peu ordinaire à Addis Abeba

5h45 emebet Gebre et charlie prêts pour aller courir , le soleil s'est levé et les coureurs ont fini leur échauffement, certains s'élancent sur le bitûme pour faire du train avec des bornes kilomètriques pour se repérer. Le car nous sert à la fois de véhicule pour aller d'Addis à 2300m d'altitude jusqu'à Solulta à 2800m un des lieux d'entraînements et aussi de studio pour la télévision. S'entraîner dur avec moins d'oxygène pour faire ds marathons en pensant que c'est plus facile ...
Déjeuner en Ville avec passage éclair d'Hailé !!! deux jours après Hailé fait une déclaration dans notre car-studio !




mardi 22 février 2011

la page est tournée 24' -> 24h -> 48h et plus

Voilà, ce dimanche à Melesse, c'était le cross pompiers. Cela a permis à quelques copains du club qui sont pompiers de s'entraîner en vue du championnat de France à Marmande.

Pour ma part, ça a été un immense plaisir de rechausser les pointes. La veille, le samedi, à l'entraînement ça glissait beaucoup sur la pelouse et il y avait des flaques d'eau. Dimanche matin j'ai mis du 18 et du 15, mais arrivé sur place, j'ai fait une reconnaissance et j'ai décidé de raccourcir et d'opter pour du 12. En fait ça allait très bien.

Pour me faire plaisir je suis parti au carton et quand j'ai vu que j'étais au même niveau que jean-pierre Vaugon un très bon crossman V2, j'ai ralenti, malgré cela j'étais déjà très haut en pulses. Au bout de seulement 1'45 j'étais à FC 170, en appliquant la règle 220 - l'age, mon max est de 168. Après 3'15 j'étais à FC 176, la fameuse règle doit s'appliquer à des crosmen sur console WII. Ensuite j'ai continué à maintenir mon effort et j'avais une respiration très très forte, ça ramonait dur et je me suis vu osciller entre la FC 176 et 180 tout le temps. Voilà, mon dernier cross de la saison est passé, j'ai eu beaucoup de plaisir à être à fond cela a duré 24 minutes.

Pour l'anecdote, Jean-pierre Vaugon a gagné en V2 et christian Delerue bien que V3 m'a enrhumé dans le dernier tour. bravo à eux et aussi à mon neveu luc jamin qui gagne en junior.

Déjà d'autres copains du club, bien qu'invités ont préféré aller courir un 10km sur route. en quelques dizaines de minutes. Il ne reste plus que Thierry comme crossman qui va courir à la finale du championnat de France à Paray Le Monial dimanche qui vient.

Pratiquement tout le monde est tourné vers la route et comme le club est truffé de marathoniens, les préparations ont démarré pour Paris, d'autres vont s'aligner à Sénart, d'autres au Mont st Michel, il y en a même qui vont courir à domicile, au marathon vert Cap Malo Rennes.

Il paraît que quelques Ethiopiens vont courir très très vite, pour briller devant Haïlé Gebresselassié, en tous cas en plus de 2 heures quand même. Bien que j'ai quelques marathons, à mon agenda, ce ne sera pas avec des objectifs chrono, je vais me faire plaisir avec des enfants en joëlettes, cela va me faire des sorties longues de préparation. Mon année est définitivement programmée pour de l'ultra. C'est dingue de penser que je vais aligner des milliers de kms à allure lente à des FC souvent autour de 135 pulses. De temps en temps, je vais quand même faire de la VMA sinon, je ne serai plus un diesel mais une brouette.

La page est tournée pour mes athlètes et pour moi même, plus de départ au carton, plus de FC de folie; mais quand même, pourquoi pas un peu de 30-30, des 200, des 500, des 600, à l'entraînement et quelques 10kms pour s'arracher, en tous cas pour faire tourner le moteur à haut régime un peu ....

ci-dessous, bien qu'en descente j'étais limite asphyxié, j'ouvrais grand la bouche pour capter un maximum d'air.

mercredi 16 février 2011

thierry un crossman heureux au Pré France

Mon ami thierry est allé à la demi-finale du championnat de France de cross, cela s'appelle quelquefois le pré france et autrefois les inters car c'est la rencontre entre plusieurs régions d'athlétisme.
La Bretagne, la Haute Normandie et la basse Normandie se rencontraient à Graignes.
Côté qualification, en sénior et en vétéran Homme, par équipe il faut arriver dans les 5 premières, en individuel c'est très difficile car il faut être parmi les 30 premiers qui ne sont pas qualifiés équipe.
Autant dire que les places sont chères et c'est pourquoi c'est toujours très motivant de courir les cross et de viser le France quand on n'est pas un champion.
Les champions eux, assurent leur qualif, c'est à dire qu'ils se placent dans les premiers s'ils ne sont pas en équipe et puis visent le podium voire le titre en finale.

Thierry m'a envoyé un message bien sympathique suite à sa course de dimanche, le voici:

salut Charlie,

ci joint mes courbes de la semaine passée.
Je n'ai fait que des footings car je ne me sentais pas trop en méga forme depuis la grosse séance du WE dernier.
J'ai commencé à me sentir mieux samedi matin mais avec une petite peur au ventre qui montait tout doucement.

Quel accueil samedi soir chez nos amis normands de la JA Melesse !!! La soirée s'est déroulée dans un petit restaurant avec des pâtes et pizza pour tous, des profiteroles au chocolat pour certains et de l'eau pour d'autres.
Dimanche matin, toute l'équipe des vétérans de la JA melesse s'est retrouvée avec joie, JD, Laurent, Dédé, RV et Michel.
Après une très bonne nuit chez nos amis de la Normandie, c'est avec la boule au ventre que nous avons découvert le parcours du cross de Graignes.
Laurent, en fin connaisseur nous a fait une reconnaissance d'enfer : Un très bon parcours, un peu humide et gras par endroit, du sable compact, de l'herbe , des chemins, du devers, un long faut plat montant, une belle bosse et un paquet de virages. C'est simple à retenir : 2 petites, 2 moyennes, 2 grandes !
Le public a répondu présent , le cadre est extra et nous avons même la vidéo en direct. Cependant, la météo est KK, une petite pluie s'est invitée, la température avoisine les 3°C et il faut compter avec de belles rafales de vent.

J'ai la gniac et je me prépare à refaire une belle course, bien gérée, du début à la fin. pan ! je pars très vite comme à Quintin, peut-être dans les 20 premiers. Laurent est devant, en tête sur 50 m , j'ai du mal à le suivre. Je lève le pied après environ 200 mètres de course folle et de bagarre aux coudes à coudes. Dès la fin de la 1ère petite boucle, le peloton commence à s'étirer enfin et nous retrouvons un peu d'aise sur ce parcours pas très large. La 2ème petite boucle est vite avalée mais purée certaines portions commencent déjà à se détériorer sévère, ça colle ou ça dérape à point !

J'ai rejoint Laurent, nous attaquons maintenant 2 moyennes boucles, on est classé dans les 35ème. Manu Cerisel nous a également rejoint ainsi que Pascal Boussaud qui filera 30 mètres devant d'un seul coup d'un seul ! Dans la 2ème moyenne boucle, je relance et je prend la relève de Laurent. C'est risqué mais c'est maintenant qu'il faut envoyer car ça revient dur de derrière, les places filent. Au dire des spectateurs, on est classé 45.

Les encouragements sont nombreux. Les copains de la manche se sont placés un peu partout sur le parcours, j'entends et reconnais également un copain de l'ADN, des voisins d'Acigné. ça fait chaud au coeur d'entendre hurler le nom de Melesse, surtout qu'à cet instant, avant d'attaquer les 2 dernières grandes boucles, le mental va coincer un peu. Je me sens ralentir, coincer, baisser les armes, je paye mon départ trop rapide. Un spectateur me hurle de relever la tête et mes genoux, je ne sais pas même qui c'est . Bruno tu es là ? Mes genoux ? impossible, mais ma tête penchée vers l'avant à chercher des crevettes , là le gars n'a pas tort. Il ne me faut pas grand chose pour retrouver la gniac, d'autant plus la grande boucle est assez roulante. Je me relance et je me régale presque; de 50ème, je repasse 46. Maintenant, il faut tenir mon rang. On attaque enfin la dernière partie du cross, une 2ème grande boucle. J'entend mes potes, Sullivan, Julien et son amie qui n'ont pratiquement plus de voix à tant crier pour nous encourager. Plus loin , Alain Pubert, en grand coach court carrément à mes côtés pour me donner les ultimes encouragements avant ce dernier 800 m de folie. Reste 600 m , je me fais prendre une place; plus loin, je la reprend mais pas longtemps.
300 mètres avant l'arrivée, c'est quasi le carton pour moi, le dernier long faux plat montant m'a achevé. Mais bon sang, la qualification va peut être se jouer la maintenant. Je ne sais pas comment je peux relancer encore, je ne sais pas. Mais ça repart, 200 m , 100 m et je passe cette ligne en ayant gardé ma 47ème place. Je suis sonné, comme jamais, il me faut bien 1' pour retrouver mon calme et mes esprits.
Décidément, j'aime le cross country et encore plus avec mon club de la ja melesse.

La cerise sur le gâteau, c'est que j'ai la permission de Murielle d'aller au France. La logistique est en cours d'étude ....

A+ Charlie, et merci pour tout .

jeudi 3 février 2011

thierry un crossman heureux

Arriver 48ème au championnat de Bretagne de Cross, pour n'importe qui cela ne veut rien dire. Pour un Breton présent à Quintin le 30 janvier 2011, c'est déjà plus concret car le spectacle était magnifique, le soleil perçait de temps en temps, en hauteur le vent était glacial mais la perspective très belle.
Thierry Collet a gagné la course des vétérans, c'est le double champion car il avait gagné l'année dernière.
Thierry Collen n'a pas fait exprès d'avoir un prénom et un nom très proche du champion, il est arrivé derrière mais comme vous le verrez dans le message qu'il m'a adressé il a passé un très bon moment.
Pour les crossmen bretons, c'était notre "championnat du monde"

thierry a écrit:
que du bonheur cette journée !! purée, on peut être fier de nous tous car de réunir autant de copains au régional et même des copains qui ne courent pas, c'est super !
comme au départemental 3 semaines auparavant, j'ai adoré même si celui ci était bien moins plat ! J'ai pris un très bon départ, je l'avais bien bossé et c'est passé ! il faut dire que côté départ, je commence à être habitué avec Dédé et Lolo qui s'en donne à coeur joie. purée, je pensais pas que cela me procurerai autant de plaisir de côtoyer quelques secondes la tête de course.
après j'ai rapidement levé le pied pour trouver mon allure et me préparer à rentrer dans le match. tout a été très vite. la moyenne boucle est passée nickel, rien à dire, c'est costaud quand ça monte mais derrière, ça descend et il faut lâcher les gaz. la 1ère grande boucle est encore plus corsé, d'ailleurs, j'ai du mal à tenir mon rang; mais je m'accroche. Lolo est repassé devant moi, mais dans les montées, il n'est pas à son aise. J'essaye de ne pas trop le lâcher même si je me dis que je suis fou. Dans la 2ème GB, je finis par prendre le risque de le dépasser dans la 1ère patate. J'y crois bon sang, on va faire un bon truc, c'est à mon tour de l'aider. et je relance comme un dingue. Côté place, c'est le Yoyo à grande vitesse, je passe des gars , d'autres me repassent. rien à voir avec le départemental. Je n'arrive pas à garder ma place si durement gagnée et personne ne veut se faire doubler aujourd'hui. C'est déjà la dernière boucle, je sais que j'ai repris malgré tout quelques places, je dois être 45 ou 46 au dire des spectateurs. Malgré tout, je sens que je n'ai pas le jus pour continuer à en gratter, j'ai tout juste ce qu'il faut pour essayer de garder ma place. Dans la dernière patate, je coince mais le mental tient le coup, je suis toujours dans l'axe côté foulée, gestuelle et merde, c'est presque la fin. Encore un effort, j'arrive sur le plateau de départ, il reste juste quelques virages et c'est la longue descente vers l'arrivée.
Incroyable, je me refais presque la cerise (faut le dire vite) et j'allonge la foulée. Mais encore une fois , je reprend 2 gars et 3 ou 4 autres me reprennent , arrrr.
Je ne sais plus, mais je vise le top 50. Il est temps d'en finir, une 1ère légère crampe me titille le mollet droit, puis une 2ème. Je voudrais mesurer ma vitesse dans cette fin descente !!!! Dernière ligne droite, le finish est à bloc, pas dans le même état physique que le départ mais avec le même mental.
purée , j'adore le cross. merci coach pour la prépa que tu NOUS a concocté et merci à tous les copains pour tous les encouragements.