lundi 27 octobre 2014

Nadine au marathon d'Amsterdam

Nadine m'a envoyé son compte-rendu, elle m'a autorisé à le mettre ici sur mon blog. Elle a ajouté qu'elle avait la chance de pouvoir recourir un marathon et c'est du bonheur.

voici:


Amsterdam marathon le 19 octobre 2014 


Lundi 13 octobre, nous sommes à J-6 du marathon. Les 10 derniers jours ont été semés de douleurs ayant nécessité un passage chez l’ostéopathe il y a une semaine pour me remettre d’équerre, le bassin décalé mais aussi quelques vertèbres déplacées. Le lendemain la sortie longue s’est faite courbaturée et je suis encore gênée mais d’ici dimanche tout devrait être rentré dans l’ordre...

Dimanche 19 octobre, J0 :
Après une nuit d’insomniaque, le lever est matinal. Le petit déjeuner pris, nous partons dès 8 h 15 rejoindre le stade, lieu de départ du marathon situé à une trentaine de minutes à pied de l’hôtel Van Gogh où nous séjournons. Nous arrivons devant le stade Françoise, Bénédicte et moi, c’est la foule, nous piétinons pendant de longues minutes avant de pouvoir avancer.

Nous accédons enfin à l’enceinte du stade olympique et nous nous plaçons à la fin du sas rose, celui des 3 h - 3 h 30. Ce n’est pas notre sas puisque nous espérons entre 3 h 45 et 4 h 15 mais le suivant est surpleuplé et nous ne voulons pas slalomer les premiers km. Il était temps que nous arrivions car le départ ne va pas tarder, la FC est basse c’est plutôt bon signe.

A 9 h 30, le départ est donné et nous voyons l’élite partir sur l’écran géant, c’est un autre monde... De très longues minutes s’ensuivent, une dizaine avant que nous ne puissions nous aussi franchir la ligne de départ. Je souhaite bonne course à mes amies du club et nous voici parties, j’aime ces départs de marathon, je suis confiante et pressée d’en découdre après ces 8 semaines d’entrainement où les sensations ont été bonnes, un semi couru sous les 1 h 50 où j’étais vraiment très bien, et surtout pas de grosse fatigue comme lors de certaines préparations.


Le premier kilomètre se passe en 5’05 un peu trop rapide, il faut que je lève le pied. Je me sens bien, pas de douleur particulière c’est rassurant. Nous passons vers le 5 ème sous le Rijksmuseum, ce superbe bâtiment qui abrite un musée et je reçois les encouragements de Jocelyne, Patricia et Marina les semi-marathoniennes du club qui ont encore quelques heures devant elles avant de pouvoir s’élancer vers leur défi. Un peu plus loin ce sera les compagnes de certains coureurs qui encouragent au passage. Jusqu’au 10 ème km, je m’installe à FC confortable 149 et je suis aux alentours de 5’25 au km, je suis à l’aise à cette allure. A un moment le parcours fait un aller retour sur une portion de
route et je peux encourager les autres coureurs du club que je croise, encouragements à double sens, c’est toujours sympa de voir des têtes que l’on connaît. J’aperçois Françoise qui me suit de près mais je ne vois pas Bénédicte et pense qu’elle est devant moi car plus forte.


La route se poursuit tranquillement jusqu’au 15ème toujours la même FC, nous arrivons le long de l’Amstel, partie réputée un peu plus difficile en dehors de la ville. Le vent s’est levé et j’essaye dès que possible de me placer derrière un coureur plus grand, c’est au moins un avantage d’être petite... Les animations musicales se succèdent et heureusement car je trouve le temps long, je ne vois toujours pas le pont qui permettra d’enjamber l’Amstel pour rejoindre l’autre rive et repartir vers la ville. Je m’hydrate régulièrement, j’ai prévu cette fois
ma boisson de l’effort que je souhaite tester pour de plus longues distances mais également pour éviter de terminer une nouvelle fois un marathon en hypoglycémie. Enfin j’arrive à ce fameux pont avec, sur l’autre rive l’arche du semi marathon que je passe en 1 h 55 soit 3 mn de plus qu’à Annecy en avril dernier, ce n’est pas mirobolant mais c’était prévu comme ça, je me rassure, les jambes vont bien et je me sens globalement en forme.
J’avais prévu de faire monter les pulses après le semi pour passer à FC 153, ma FC marathon celle que j’ai le plus travaillé sur les séances de spécifique. L’allure ne s’améliore pas beaucoup puisque je suis aux alentours de 5’20.


Après le 25 ème , cela commence à se corser, pas de douleur particulière si ce n’est ma sciatique qui me titille un peu mais ce n’est pas cela qui m’inquiète, plutôt une certaine lassitude qui m’envahit et au 27 ème je m’arrête pour marcher. Je sais, certains diront « on n’est pas marathonien si on marche », n’est-ce pas Bruno ?. Effectivement mais la tête n’y est pas, les jambes pourraient continuer mais... Je réussis cependant rapidement à redémarrer mais à ce moment là je me dis que c’est terminé pour un chrono correct, la tête ne suit plus. Je ne regarde plus ma montre, j’alterne course et marche parfois et vers le 35 ème alors que je marche à nouveau j’entends derrière moi « allez Nadine » c’est Bénédicte qui passe devant comme une fusée, très en forme. Je la pensais devant, elle me dit « suis-moi » et je lui réponds « je n’en peux plus » ! Malgré tout j’essaye de suivre son rythme d’enfer... Je tiens quelques minutes et je la vois s’éloigner pendant que je poursuis mon petit rythme. Quelques km plus
loin je retrouve un coureur du club, Jean Lou marcheur à ses heures perdues lui aussi et il me motive pour terminer ensemble ; nous récupérons à ce moment là Patrick en difficulté également et notre petit groupe de 3 s’en va du mieux que nous pouvons. Un coureur de Noyal nous rejoint, JL reconverti en coach entraîne le petit groupe et nous franchissons la ligne d’arrivée ensemble, le chrono affiche 4 h 16 depuis le top départ.


Je suis heureuse de franchir cette ligne et de partager la joie de terminer ce marathon avec d’autres coureurs du club. Le temps n’est pas celui espéré mais peu importe. Merci à JL et Patrick, je n’ai pas vu passer les derniers km. Je retrouve Bénédicte qui a terminé en 3 h 59 son premier marathon, elle est très forte et je suis heureuse pour elle.


Il y aura d’autres courses, des trails, des marathons autres que touristiques peut-être...
Pourquoi diront certains qui m’incitent à randonner plutôt qu’à courir à mon âge avancé ? Parce que j’aime courir sans être performante, depuis mes footings au lycée dans le bois du Goëlo avec Maryvonne Dupureur notre prof de sport que nous apprécions et qui avait des qualités humaines exceptionnelles. Sans doute ne suis-je pas une vraie compétitrice mais j’aime les défis, le dépassement de soi, ce sentiment de liberté que m’apporte la course.
La vie n’est pas un long fleuve tranquille mais je vis et la course à pied contribue à mon équilibre, elle m’a permis de traverser les moments difficiles, d’éviter le surpoids et de stopper la cigarette.


A J7, j’ai repris mes sorties dans la campagne Martipontaine, je n’ai pas de gêne particulière, j’ai couru un marathon qui s’est transformé en un long footing entrecoupé de marche et le sentiment de ne pas avoir été jusqu’au bout de mes possibilités du moment.
Je remercie Charlie pour son aide précieuse et ses conseils experts et avisés. Il y a une semaine je me disais c’est peut-être le dernier marathon, aujourd’hui je me dis : le prochain sera ?...
 

Ce fut un excellent week-end de partage et de découverte d’Amsterdam. Toutes mes félicitations aussi à Françoise qui termine son marathon malgré sa blessure mais aussi aux semi-marathoniennes Patricia, Marina et Jocelyne.

J’ai une pensée pour mes frères et ma sœur qui sont toujours présents, à qui je dois beaucoup et bien sûr mes enfants que j’aime et qui me sont chers.
A très bientôt pour de nouvelles aventures.


NLR

2 commentaires:

Momo a dit…

Coucou Nadine, ça a été un grand plaisir de te retrouver à Amsterdam.Je me souviens encore de ton premier marathon à Vannes où j'avais eu la chance de t'accompagner avec coach Charlie. Un grand moment pour toi et pour nous. J'admire les personnes qui comme toi savent pourquoi elles courent, se donnent des défis et vont au bout de l'histoire. Parfois les chronos sont là, parfois pas, mais reste toujours le plaisir de pratiquer un sport difficile.. Bravo et à bientôt --- Bonjour au passage au coach Charlie. Momo ... qui a retrouvé une envie de junior mais qui court comme un V1 ( vieux V1 même)....:)

rooge a dit…

Salut Charlie, Momo, Thierry et les autres,

Super : je vois que vous être toujours aussi passionnés.

Perso : une surcharge pondérale de quelques kilos qui fait que les sensations ne sont pas au rendez-vous mais je m'accroche, en courant 3 à 4 fois par semaine, en, attendant la motivation pour mieux brider mon appétit à table.

Amitiés

Sadok