lundi 15 février 2010

la semaine avant la St Valentin

Lundi,
réveil comme d'habitude avec déjà pleins de sujets dans la tête à "traîter", du professionnel et du sportif.
journée de travail prenante avec une réunion très intéressante où il est question de géolocalisation de randonneurs, de trailers; c'est bien car c'est à la fois dans ma sphère professionnelle avec des logiciels, du matériel de transmission, des protocoles et ... je ne vous en dis pas plus, cela fait plaisir de discuter en même temps de course à pied, de sport, de randonnée avec un autre passionné. En temps voulu, lui-même communiquera sur ses beaux projets liés à sa passion, notre passion.
Le soir réunion-diner-débat DCF35 cela m'a fait une journée très longue.
Mardi,
réveil somme toute tardif, il est 6 heures et je dois me préparer pour aller animer un cours à St Malo, j'ai une heure de route en gros. Comme j'ai de l'avance, je jette un oeil à mes courriels, ... de la routine ... de nombreux messages, je commence à en traiter quelques uns, oups je ne vois pas le temps passer et je vais être en retard. En effet, je quitte le parking avec 8' de retard par rapport à mon planning prévisionnel. Pas mauvais le bougre, j'arrive dans la salle de classe avec exactement 8 minutes de retard, il est 8h08. ouh la la, je n'aime pas ça, j'ai des dizaines de visages qui me scrutent, c'est bête mais c'est un classique, il vaut mieux être en avance pour voir arriver les élèves ou les "séminaristes" un par un, c'est plus facile à encaisser.
La journée se passe bien car d'entrée je leur ai mis la pression, ils sont en fin de cycle et ils vont partir en stage alors qu'ils commencent à avoir une attitude professionnelle et non pas scolaire. Dans les études on peut se contenter de la moyenne pour obtenir son diplôme mais dans la vie réelle il faut viser le zéro défaut et dans les télécoms, la sécurité c'est pire il faut absolument chasser les bugs, faire que le réseau, l'informatique tourne à 100% et 100% du temps. Donc il faut obtenir 20/20, un 19 cela pourrait signifier d'être "viré". C'est dur la réalité du travail.
Ma journée de mardi à St malo m'a bien usé, j'ai du mal sur la route de retour à me convaincre qu'il ne faut pas m'arrêter pour une petite sieste. J'ai bien fait de tenir bon parce que j'arrive encore avec du retard aux Champs Libres, le rdv était à 18h30 pour réunir le club, la JA Melesse. C'est un moment privilégié où j'ai réussi à réunir mes amis sportifs, il y a essentiellement les membres de la section Athlétisme course à pied et du tennis de table, du basket, du roller et ma famille, beaucoup d'enfants sont là et c'est bien sympathique. Nous sommes invités par Michel Cabaret nous avons droit à une merveilleuse heure de voyage dans les étoiles, dans l'espace et même au delà de notre galaxie. C'est un immense bonheur de pouvoir se rendre compte que l'univers est grandiose, nous sommes peu de chose et pourtant nous sommes heureux chacun à notre place et chacun à vouloir à son niveau construire sa vie, sa famille, son réseau d'amitié, ses réseaux de partage. Dans le monde associatif, il y a beaucoup qui donnent de leur énergie, ils ne cherchent pas à recevoir mais cela se fait naturellement. Souvent on s'aperçoit que la somme de ce qui est donné est inférieur à la somme de ce qui est reçu. Les égoïstes, les égocentristes, les consommateurs, ne s'aperçoivent pas que globalement et individuellement ils sont perdants, surtout question plaisir. Mardi soir après avoir vu les visages émerveillés des enfants, des amis à la sortie du planétarium, avec ma famille nous sommes allés diner tranquillement et nous étions contents.
Mercredi,
St malo bis répétita, la journée est moins longue, les étudiants semblent contents que ce soit plus court mais aussi parce que les deux jours passés ensemble étaient quand même instructifs et sympathiques. De mon point de vue, cela a été positif, j'ai un avis plus optimiste sur leurs devenirs.
Mercredi soir, nous avons eu une réunion pour l'organisation du relais de nuit du 13 mars à Melesse, Christian et Raymond connaissant leur affaire par coeur, cela a été très vite réglé, nous avons savouré un gateau, et nous avons papoté de courses, de cross, d'anciens etc ... C'était un vrai plaisir pour les deux jeunes thierry et moi, nous avons appris tant d'anecdotes sur trente ans de club.

Bilan de milieu de semaine, je n'ai pas eu le temps de courir une seule fois j'ai eu trois journées du style 5h30-6h00 jusque 23h00-minuit.

Jeudi,
au programme une formation à la société et je dois être là ddu début à la fin.
bon alors, réveil 5h30, je vais aller faire un footing à la frontale. c'est bien ma veine, il neige. Tant pis, j'y vais mollo, les appuis sont incertains mais c'est très agréable de fouler une neige vierge. Je rentre après seulement un mini-footing mais il m'a fait beaucoup de bien car mes jambes finissaient par être "dures" de ne pas courir.
jeudi soir ma première soirée à ne rien faire, du bonheur.

Vendredi,
visite d'une société avec une nouvelle technologie et un nouveau marché potentiellement énorme.
Le midi déjeûner avec des amis de mon club DCF35 nous sommes tous un peu sur la même ligne, on est la tête dans le guidon et on a même envie de rester chez soi pour se reposer un peu la tête et puis on se dit que c'est bien d'aller discuter et partager.
Déjeûner gagnant puisque même si c'est avec mon étiquette professionnelle que je me présente, c'est efficace à la fois personnellement et professionnellement, car échanger sur nos problématiques homologues cela donnent souvent de pistes pour de futures résolutions.
l'après-midi, réunion avec un confrère, celle-ci était informelle, sympathique mais nécessaire pour des projets communs à venir.
Voilà une belle semaine de travail où je n'ai quasiment pas vu le temps passer.
En fait, j'étais, l'air de rien usé dans ma tête et mes jambes n'ont tourné qu'une seule fois et c'est trop peu pour justement évacuer un trop plein de travail cérébral.

le Week-End est arrivé.
samedi, réveil comme tous les autres jours un peu avant 6 heures, je me remet à traiter les mails. Sincèrement, cela me gave, il y en a trop. Grace à l'accès webmail, j'ai aussi la possibilité de "chat". Cela m'enlève du travail de rédaction de courriels. Coup de bol, thierry mon ami entraîneur est aussi connecté. Avant d'aller à l'entraînement on a une discussion sur la vie du club, nous commençons à régler le WE d'après pour le déplacement et l'hébergement à Evreux où se tiendra la demi-finale du championnat de France de cross. L'air de rien, ça me bouffe aussi de l'énergie à envoyer des courriels, à donner des coups de fils pour savoir qui se désiste qui remplace, etc ...
Heureusement il y a la course à pied. Babeth bosse ce samedi matin, je la dépose à son travail et je me dirige vers Melesse. C'est sympa de voir arriver les grands et les petits coureurs du club. La voiture de dédé est là mais il a dû partir faire un long footing en attendant. J'avais prévenu qu'il me fallait me préserver pour être en forme pour un gros WE sportif qui se profilait. Pris par la fougue des autres, j'ai fait pratiquement toute la séance. Classique: échauffement, éducatifs, travail de pied, travail de foulée, vma courte et vma moyenne. Imbécile que je suis, j'ai fait une vraie séance au lieu de juste la montrer.
Retour à la maison, après un déjeûner léger j'ai fait une sieste.
A peine réveillé, il m'a fallu me dépêcher, j'ai rendez vous au terminus du métro à la poterie avec des nouveaux qui se sont inscrits pour courir avec Dunes d'Espoir.
Eh Oui, c'est cela le gros truc de ce WE, courir avec les enfants grâce à l'association Dunes d'Espoir.

Aujourd'hui mon corps s'en rappelle très très fort, je suis fracassé, concassé, dès que j'aurai les liens vers les photos prises dimanche, je pourrais tenter de faire un récit. Ce sera peut-être impossible à retranscrire les émotions que j'ai eues.
Pour résumer, Rennes-Plouhran, voyage en voiture et découverte de nouveaux amis entrant à Dues d'espoir, Fabrice et Evelyne. 19h00 Noz Trail, une équipe soudée autour d'un enfant en joëlette, des passages difficiles dans le noir, une course qui vous fatigue qui semble longue. Très peu alimenté avant, j'ai subi une fringale. Les bains de pieds dans l'eau glacée m'a valu des crampes. C'était quand même très dur mais cela valait le coup. Samedi soir au gite nous avons eu une mini-soirée car il fallait quand même se refaire une santé en dormant. Nous avons eu droit en gros à 23h30 jusqu'à 6h pour dormir. Il paraît que j'étais dans une chambre de ronfleurs. Je n'ai rien entendu eux non plus. Nous étions tellement fatigués que notre sommeil devait être profond.
La matinée de dimanche nous avons eu droit à une météo clémente mais le parcours était vraiment exigeant. Sur le 22 km que nous avons parcouru, il y a eu des passages où la joellette ne passait que parce qu'on portait à bout de bras tendus en l'air. Certains escaliers étroits ne permettaient pas de tourner sans les portages.
Donc on peut dire que nous étions occis, laminés, presque sur les genous à l'arrivée mais Marouane est descendu et a parcouru les derniers mètres avec une joie communicative. Comme à chaque fois, je craque et m'effondre en larmes de bonheur. Tous les équipiers autour de la joëlette se congratulent, on s'enlace, on se félicite, on savoure le travail fait en équipe, chacun a fait ce qu'il pouvait, chacun a tiré ou poussé ou les deux, chacun a eu des moments de moins bien, il s'est mis en retrait a un peu récupéré et est revenu prendre des relais. Chacun a donné et chacun est heureux de connaître ce que nul autre peut connaître à sa place à moins d'être dans l'équipe. Oui c'est cela qui nous plaît, faire quelques chose de grand, en équipe avec l'enfant qui vibre avec toute l'équipe.
Vous devez comprendre qu'il y a des moments où on a envie que le temps s'arrête, on a tellement de plaisir après avoir partagé des moments d'efforts en équipe. Personnellement j'ai connu quelques courses avec un sentiment d'avoir fait le maximum et le sentiment d'avoir réussi quelque chose de grand et j'avais aussi dans ces moments des sentiments mélangés de fierté, de satisfaction, d'instant d'éternité, paradoxalement de modestie, d'humilité. Hier, même si c'était quelque chose de déjà vécu plusieurs fois avec Dunes, cela m'a fait pleurer de bonheur plusieurs fois, assez longtemps après l'arrivée. A d'autres qui n'ont pas l'habitude, je leur dis, lâchez vous n'ayez pas peur d'être vous même, laissez vous aller, quand les gamins vous sautent au coup et vous montrent combien ils sont heureux, ne leur cachez pas que vous avez reçu beaucoup plus que vous avez donné. Voilà un exemple où la somme de ce qui est donné est largement inférieure à ce que l'on reçoit. C'est cela la magie du partage du coeur, ce n'est pas de l'addition c'est de la multiplication.
Dimanche après midi, stéphane le compagnon d'evelyne nous a ramené à Rennes. J'ai encore fait une sieste crapuleuse car j'étais occis, laminé, vous connaissez les termes, cuit, rincé, lessivé et j'en passe.

Dimanche soir,
Ce n'est pas de la course à pied, c'est plus important que tout ce qui s'est passé dans cette semaine très riche, en mettant bien sûr Dunes d'Espoir au dessus du lot, babeth et moi avons diné ensemble, nous aimons ces moments où mes autres activités, professionnelles ou sportives ne nous séparent pas. Cela fait cliché, en effet au restaurant il n'y avait que des tables de deux et beaucoup ont commencé leur repas avec des coupes de pétillant. C'était la saint Valentin, ma valentine est quand même fière de ce que je fais, de ce que je suis et moi j'aime qu'elle comprenne que la vie est complexe mais que des moments simples contribuent à mon bonheur.

2 commentaires:

Oliv a dit…

ouf! quelle semaine! L'avantage c'est que tu as de belles choses à raconter: une montagne de contrastes qui demande certainement une extraordinaire maitrise de ses priorités.

COR a dit…

Belle semaine Charlie. J'ai terminé le trail avec quelques douleurs bien réparties, je n'ose imaginer les courbatures qui sont les vôtres au vu de la configuration du parcours. Bonne récup' en tout cas. Qu'appelles-tu "travail de pied" dans une séance d'entrainement? Est-il possible de modifier la façon dont on pose ses pieds pour être plus efficace même à mon age avancé (37)? Y'a t'il des façons de poser ses pieds selon le type de course (route, trail)?

Cdlmt

Cyril