mardi 2 décembre 2008

C'est l'hiver qui frappe à notre porte

Les jours sont courts, trop courts pour aller courir après le boulot. Le mieux c'est quand on peut "voler" une heure le midi pour quand même se recharger avec un peu de lumière.
Quand nos corps sont fatigués parce que c'est la vie qui impose des rythmes, des contraintes, je ne veux pas forcer les choses et ce qui compte c'est aller faire des footings pour se refaire le moral.
Plusieurs de mes athlètes ont couru ce dimanche 30 novembre.
Certains étaient sur un 10km sur route à Chantepie, mais comme il y avait de la pluie et de la neige fondue, par endroit c'était glissant et les appuis étaient loin d'être efficaces. Il y a eu des cas de grande satisfaction car malgré un parcours devenu non performant (mi-route-mi chemin), Patrick Bauchat a quasiment égalé son meilleur chrono ce qui augure d'un futur 10km performant, là il va se concentrer sur les cross, thierry Collen a frappé un grand coup et a réalisé un record perso en 36'34, karine Pradier est loin de son meilleur chrono mais tout en démarrant calmement, elle a gagné chez les filles.
D'autres avec des fortunes diverses ont couru au marathon de la Rochelle. Johnny Delépine qui était très bien préparé et qui semblait être en super forme a été contraint d'abandonner car le froid l'a complétement anéanti, avec des symptômes que je tairais car certains lecteurs sont peut-être en train de déjeûner, il rebondira au printemps. Anthony Davourie a battu son record personnel, il est passé de 2h49'53 à 2'46'13 soit plus de 3 minutes gagnées. A ce niveau, ce n'est pas facile. Le marathon n'est jamais facile et il faut se faire mal souvent à partir du 30-35ème. Quand j'ai regardé ses temps de passage, je me dis qu'il y a encore du boulot et comme il est encore jeune, il y aura encore des minutes à gagner ... surtout sur le final.
Pour cela il faudra, chercher les améliorations, sur le gainage, sur la diététique, sur la gestion de course ( ne pas s'enflammer et ne pas passer au semi trop vite).
En attendant, récupération ... récupération. (rien, vélo, piscine ou léger footing pendant 7 à 10 jours)
D'un autre côté, il peut toujours y avoir participation à des courses sans enjeu.
D'ailleurs ce WE, c'est le Téléthon, si vous êtes dans le coin du nord de Rennes, passez à Saint Grégoire, avec des copains nous faisons un relais sur 24 heures, vous pouvez très bien nous accompagner un peu, 1 heure, beaucoup 3 heures (en une ou plusieurs fois) mais toujours passionnément.
Ensuite l'hiver sera bien installé, ce sera de plus en plus dur d'aller chercher du soleil en courant.
En semaine on maintiendra les entrainements de groupe les mardi et jeudi midi et le samedi matin je ferai ce que j'aime énormément, des entrainements spécifiques cross avec une bonne partie de travail d'appuis qui servent aussi sur les trails. Le dimanche on continuera à se faire plaisir longtemps sur des sorties en nature. Les crossmen seront de toutes façons dans la gadoue et les traileurs pourront se taper des sentiers côtiers ou des chemins en sous-bois. Armor-Argoat, il y a pire comme alternative.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tu as dit, en évoquant les améliorations possibles des chronos sur marathon : « Pour cela il faudra chercher les améliorations, sur le gainage, sur la diététique, sur la gestion de course ».


Sur la diététique

Je note que cela fait 2 fois de suite que ton post évoque la diététique qui est un sujet très important.

On pourrait considérer la diététique d’un point de vue quantitatif pour se nourrir ni trop, ni trop peu et permettre à l’organisme de se recharger, de se réparer et de fournir l’énergie qu’on attend de lui et en proscrivant les grignotages inutiles entre les repas et le soir devant la télé. Je suis bien placé pour en parler.

On pourrait aussi considérer la diététique d’un point de vue qualitatif afin de varier suffisamment l’alimentation pour permettre à l’organisme de trouver tous les nutriments, vitamines et oligoéléments dont il a également besoin pour répondre aux sollicitations.

On a le sentiment parfois, que cette approche de la diététique et de l’alimentation devient intuitive, fusionnelle et naturelle surtout à l’approche des compétitions. L’organisme dit en quelque sorte ce dont il a besoin et ce qui lui semble superflu, voire contreproductif.

Il y a des aliments de tous les jours qui sont de faux amis. Je pense notamment aux fromages qui sont chargés de matières grasses, aux desserts sucrés, etc.

Une règle est de privilégier les sucres non sucrés (c'est-à-dire les sucres lents) et de limiter les sucres sucrés.

Bien entendu, la perte de poids influe sur les sensations et les performances en course à pied. Aussi, on pourrait être tentés de réduire son alimentation pour brûler toutes les graisses et pour ressembler aux athlètes qu’on voit à la télé.

Mais il ne faut pas que cette perte de poids devienne obsessionnelle et aboutisse à une sous alimentation jusqu’à se retrouver en situation de carence alimentaire, de manque d’énergie et de tonus dans une situation autre que celle recherchée à l’origine.

La sous alimentation pourrait occasionner des blessures qui devraient être alors interprétées comme des signaux envoyés par l’organisme.


Sur la gestion de course

Bien entendu, le marathon est la course d’un jour et la meilleure préparation possible ne saurait assurer d’obtenir systématiquement la meilleure performance possible selon que l’on est ou pas dans un bon jour, selon aussi les conditions de course.

A mon avis, la gestion de la course, durant un marathon, est tout un art, plus encore que dans toute autre course, car un marathon est une distance particulière qui nécessite de courir non pas en endurance mais à une allure soutenue et qui n’est pas si éloignée que ça de l’allure sur semi.

Il faudra tenir compte des erreurs passées pour éviter de les reproduire.

Il y a bien sûr des règles générales, qu’on a tous en tête, telles que :

- respecter les consignes du coach ;
- respecter le tableau de marche ;
- ne pas céder à l’euphorie en courant par moment plus vite que ce qui était prévu ;
- ne pas faire de changement de rythme brutal ;
- veiller à soigner sa foulée en courant de façon fluide ;
- ne pas paniquer en cas de moins bien ;
- veiller à s’alimenter et à s’hydrater comme prévu ;
- garder des forces en prévision du final ;
- modifier éventuellement sa foulée dans le final, en cas de moins bien, pour que la foulée devienne plus économique, tout en gardant une certaine efficacité, etc.

Ensuite, c’est dans le cadre de l’écoute des sensations et du rendement, pendant la course, que celle-ci doit être gérée, au fur et à mesure, dans le temps et dans l’espace.

Ce qui était vrai un jour peut ne pas l’être un autre jour, d’où la nécessité de s’écouter et d’improviser avec humilité.

J’ai une question fondamentale à te poser à ce sujet.

Faut-il courir le jour J :

- à la FC en respectant certaines zones de FC prédéterminées ;

- ou au chrono en surveillant régulièrement son tableau de marche ?


Sur le gainage

Les exercices de renforcement musculaire permettent de prévenir les blessures et d’améliorer le rendement.

La préparation de la saison de cross est aussi pour beaucoup l’occasion de faire un effort particulier sur la PPG.

Une bon gainage de la ceinture pelvienne et une bonne sangle abdominale sont aussi d’une grande aide durant les efforts longs et intenses comme au marathon.

Karine m’a dit qu’elle avait appris à courir les marathons avec ses abdominaux quand elle était dans le plus dur.

Ce serait bien de nous en dire plus à ce sujet.

Merci.