samedi 9 février 2008

rien que du bonheur

Une autre version de "faites ce que je dis pas ce que je fais": "quand j'applique ce que je conseille, rien que du bonheur".

Pour faire un truc rigolo, je vais prendre des exemples et cela sera présenté avec trois éléments.
Ce que je dis: les conseils de l'entraineur
Ce que j'ai fait: les conneries que je fais en tant que coureur qui se fout des conseils
La punition : le résultat qui était prévu par l'entraineur mais que le coureur ne croyait pas

Ce que je dis:
Sur une sortie longue, très longue en préparation marathon,
il faut s'hydrater et s'alimenter comme en compétition, cela permet de tester le futur ravitaillement.

Ce que j'ai fait :
je suis partie en me disant qu'il y avait Trois points d'eau donc pas de souci pour l'hydratation.

La punition:
au bout d'un heure et du deuxième ravito en eau, je suis passé en allure marathon, il faisait froid,
j'ai pris froid et quand on se gèle on consomme plus d'énergie,
au bout d'un peu plus de 30 minutes, j'étais cuit, j'ai fait une hypo ... j'ai galéré pendant 30 minutes en vitesse réduite
je suis passé chez un copain car je n'avais plus la force de rentrer tout seul à la maison.
je me suis fait engu...é

Ce que je dis:
on n'entraine pas de la même manière un sénior de niveau régional et un vieux compétiteur de bas niveau qui approche la cinquantaine.

Ce que j'ai fait:
j'ai testé les plans que j'avais concocté pour des coureurs qui font des podiums sur les courses locales,
bien sûr j'ai fait un réajustement des vitesses mais pas de modification en terme de volume.
mes athlètes séniors ont explosé ses chronos.

La punition:
je me suis blessé et j'ai été plusieurs semaines sans faire de sport.

Il faut toujours terminer avec le positif et ce qui sera chouette dans le futur proche.

Ce que je dis:
Dans n'importe quelle séance de spécifique, il faut jusqu'au bout rechercher la souplesse, le relâchement, la fluidité.
En compétition sur la fin, certes on sera dans le dur mais seulement sur la fin et on cherchera encore à ne pas trop souffrir.

Ce que j'ai fait:
bien que je n'ai pas pu m'entrainer pour cause professionnelle, j'ai quand même fait une grosse séance spécifique marathon.
mon épouse m'a presque eng.... en me demandant d'emporter un ravitaillement.
elle est très convaincante, j'ai donc préparé une bouteille avec du miel, du jus d'orange et de l'eau.
arrivé au stade, j'ai posé la bouteille sur la haie de la rivière du steeple.
j'ai fait 10000 + 5000 avec le ravito intégré au milieu du premier intervalle et dans la récupération entre intervalles.
je ne me suis pas fixé d'allure mais seulement une limite en terme de FC.
pour démarrer, j'ai fredonné la musique des chariots de feu et cela m'a rapellé les départs du marathon de Paris,
c'est toujours un moment fort en émotion!
je suis resté fluide pendant toute ma séance.
il faisait beau et je me voyais sourire car sur chaque tour, le soleil me faisait coucou.
je sentais un léger vent de face au début du tour mais dans la deuxième partie du tour j'allais un poil plus vite.
c'est amusant de constater qu'on est bien au 200m puis qu'on est plus vite au 400m.
quand j'ai terminé le dernier 5000, avec le dernier kilo plus rapide pour le plaisir, j'ai levé les bras comme si j'avais gagné la course.

La punition:
pas de punition, j'étais sur un nuage, j'étais béat, cela a duré tout le temps des étirements, du retour au calme et
dans la douche je chantais. C'était du n'importe quoi (musicalement) mais je chantais de bon coeur.
Voilà, c'était une excellente séance et rien que du bonheur !

je dédie cet article à dominique et béa.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

En effet Charlie, grosse séance qui renforce le mental quand le physqiue n'est pas toujours au top !!
Pourvu que ça dure hein !!