mardi 23 septembre 2008

compte à rebours

La préparation spécifique marathon est terminée. Pour un athlète la période relâchement a démarré à J-13, pour un autre à J-10, chacun doit déterminer avec l'expérience cette durée où on arrête de s'entrainer dur, on se refait une santé, on laisse le corps se reconstruire, on recharge les batteries. La difficulté est de pouvoir baisser le volume d'entrainement sans devenir "dingue" et sans arriver tout mou à la compétition. Le "timing" est un des aspects les plus importants dans la préparation d'un sportif et ce n'est pas le plus simple. Un entraineur peut mécaniquement reproduire ce qui se fait dans son milieu depuis des années ou des dizaines d'années et il peut aussi chercher, réfléchir, innover et surtout noter, enregistrer les variations de forme de son athlète. C'est aussi pour cela qu'il faut plusieurs années d'expérience pour qu'un couple entraineur-athlète commence à obtenir des résultats optimisés.
Prenons un marathon et regardons ce que l'on peut faire simplement pour vivre bien les derniers jours avant de s'attaquer à cette course qui a tant mobilisé son énergie à l'entrainement
J-10
rappel de l'allure marathon: léger échauffement comme le jour J on fera 20 ou 30 minutes de footing puis en gros 2 fois 15 minutes à allure marathon. Quand un athlète fait cette séance, il va souvent au stade pour noter les temps de passage. Pour ceux qui tournent à la FC, ils notent les FC et ce sera une indication intéressante pour planifier ce qu'il faut faire le jour J. Donc si c'est une répétition, je conseille de simuler l'entrée dans le sas, attendre presque immobile et démarrer alors que la FC est retombée car c'est comme ça que ça se passe tout le temps. Je rappelle que les coureurs sont presque toujours trop vite car ils ont vécu leur séance avec un fond de fatigue dans des semaines de travail avec beaucoup de sorties dans une semaine. Par contre le jour J, ils sont remontés à bloc et les premiers kilos sont trop faciles et la sensation est souvent qu'ils se trainent.
Conclusion il faut se freiner.
J-9 à J-6
un footing tous les deux jours pour faire tourner les jambes, je préconise la diminution progressive de la durée de 1heure descendre à 45 minutes. C'est sûr que ceux qui font du bi, feront un footing par jour car diviser par quatre cela leur fait "trop mal"
pendant cette période on gamberge trop c'est bête car en fait tout le travail a été fait il ne reste qu'à être patient et se reposer.
J-5
Ne rien laisser au hasard, faire une liste de vérification, surtout si vous êtes toujours stressé au moment des départs car vous avez l'impression d'avoir oublié quelque chose.
Si vous faites un marathon à l'étranger, l'adaptation au décalage horaire a démarré en fonction de l'écart, il a fallu petit à petit se mettre dans le bon fuseau. Sinon, mettez sur votre liste les détails "administratifs" nécessaires au déplacement (billets, carte d'embarquement electronique, passeport, devises, carte bancaire).
N'oubliez pas le plan B pour l'équipement sportif. Comme chaque fois qu'on passe par un aéroport, il y a des risques de perte ou de vol de bagages. Les vétements de course (short, débardeur, chaussettes) sont très légers alors gardez les avec vous dans un bagage en cabine. Les chaussures de marathon sont ce qu'il y a de plus important alors pourquoi ne pas les garder au pied.

anecdote: ajuourd'hui à J-5, c'est le jour où je passe chez le podologue-pédicure pour qu'il me bichonne les pieds !
j'y vais de ce pas et je reprendrais plus tard mon compte à rebours

Me revoilà avec des pieds "nickel" les anciens souriront à la mémoire des pieds nickelés !

J-2 ou J-1 on va au retrait du coup,
Voici partiellement ma liste de vérification:
administratif
carton pour retirer le dossard
pièce d'identité éventuellement licence FFA pour faire valider le chrono
diététique
malto-dextrine si jamais l'alimentation est trop faible en sucres lents
riz au lait ou gatosport
gels sous forme de sachets de 25g ou de quoi faire les ravitos perso (cela dépend du type de marathon)
pour l'eau plate et gazeuse, de toutes façons au sas sécurité il faut tout jeter don il faudra acheter sur place

équipement course pour le jour J
short
débardeur
chaussettes
chaussures de compétition
casquette ou bandana ou buff
manchons
sac poubelle ou vêtement à jeter pour l'attente
pansement pour les tétons
crème anti-frottement
dossard
montre et émetteur Polar
épingles
lentilles pour ne pas courir dans le brouillard
plan de course (pas le plan du parcours mais les consignes de FC ou d'allures)

équipement pour les footings J- 2 ou J-1 ou J+1 ou J+2
collant pour une éventuelle sortie dans le froid
coupe-vent
gants
lampe frontale

en effet, on fait souvent un petit footing de 30' la veille ou le matin même du marathon

samedi 20 septembre 2008

tentative tant hâtive, temps à tifs ...

Ce titre m'a été inspiré par un poème de mon fils julien tant hâtif qui musarde sur le rapport au temps qui court et à celui qui court après.
à celà j'ajoute la référence au coupe-tifs.

Cela pourrait ressembler à vouloir découper un cheveu en quatre, c'est presque çà: je suis passé chez le coiffeur cette après-midi pour que dimanche prochain lors de mon marathon à Berlin je n'ai pas l'excuse de trainer parce que j'avais une touffe trop lourde.

il n'est pas question de temps qu'il fait, d'ailleurs à 2 jours de l'automne le ciel est bleu et cela donne le moral. Ce matin j'ai fait tourner les jambes car quand on est drogué à la course à pied, un jour sans et les bobos ressortent, cruel manque d'endorphine! mais le soleil et le fait de savoir que les copains sont en forme me donnent un super moral.

il est question du temps que je ferai, dit autrement du chrono final. Ce ne sera pas un nouveau record mais ce sera tout simplement correct, les sensations sont bonnes et malgré ma cheville pas terrible, j'ai retrouvé une foulée sympathique!

J'ai remarqué qu'il y avait des tas de marathoniens qui ne cessent de dire qu'ils ne font que des marathons pour le plaisir, pour le tourisme essentiellement et ils ont quasiment honte de dire qu'ils s'entrainent. Si on devait les croire, ils courent plusieurs fois par semaine, font de l'endurance, c'est bien, ils papotent, c'est très bien cela confirme qu'ils sont en aérobie et plus tard quand ils parleront de leur séance ils diront à peine qu'ils se sont entrainés. Certes ils ont le droit de plaisanter à tous bouts de champs, certes il y a trop de gens peinibles dans la vie qui se prennent au sérieux et eux n'en sont pas.

Eh bien, sur ce coup là, je me classerais dans les gens qui prennent l'entrainement comme quelque chose de sérieux, très sérieux.

Il me reste de mon éducation, la notion de respect, le respect des gens qui s'occupent de vous, nos instituteurs, nos professeurs, le respect des gens qui tiennent à vous qui s'inquiètent, vos parents, vos amis, ceux qui se sentent responsables d'une partie de votre "construction". Je me suis construit et je continue à le faire en me nourrissant de ce que je vois, ce que je vis, de qui je côtoie, de qui j'apprends, en direct ou à travers leurs écrits, je les respecte et je respecte ce qu'ils font ou ont fait. Je ne possède pas le "savoir" et ce qui m'intéresse dans la course à pied, dans le sport en général, dans les activités sociales c'est le partage des connaissances, la recherche de tout un chacun puis la retransmission des découvertes aux autres, je me sens à chaque fois grandi quand je progresse.
Encore une fois tout ce que j'écris n'est pas toujours clair, chacun y trouvera ce qu'il a envie de s'approprier et celà à son niveau, du simple coureur débutant à l'expert (celui qui a engrangé de l'expérience). Oui j'ai la chance et le plaisir d'être lu, d'être écouté par d'autres entraineurs mais eux aussi quels que soient leurs vécus m'enrichississent, il y a certes des anciens qui rapportent des expériences phénoménales, historiques et des jeunes qui apportent leur vision toute fraîche avec des angles de vue inexplorés.

Que ceux qui ne font que passer et juste chercher des recettes se posent la question: peut-on être honnête avec soi-même en déclarant, je m'entraine pendant des semaines, je cours plusieurs fois par semaine, je vais courir un marathon et tous ceux qui font çà sérieusement sont des gens qui se prennent trop la tête.

Certains de mes athlètes quelquefois sont limite éreintés mais vont quand même s'entrainer, c'est vrai que c'est dur d'aller à l'usine et après avoir fait ce qu'il faut pour gagner sa croûte, il faut se taper une séance que certains trouvent démente. Moi-même quelquefois je regarde ce que j'ai donné à faire et je me dis que c'est dingue et pourtant, ces séances ont été faites des dizaines de fois et les progrès ne sont pas du domaine du pipo. Même quand ils sont limite cassés, ils me disent, "j'ai trop de respect pour ton travail d'entraineur que je ne me voie pas prendre le plan qui représente des heures de travail et m'assoir dessus et juste me faire un footing pour papoter avec les copains."
Ce qu'il faut svoir c'est que quand vraiment c'est nécessaire, les gars peuvent toujours m'appeler au téléphone ou m'envoyer un courriel et je préférerais toujours une séance en moins ou une séance allégée qu'un séance trop dure ou une séance de trop qui envoie un gars dans le mur, c'est à dire la blessure physique ou mentale.

Revenons à ce que je trouve être vraiment sérieux lors d'un marathon.

- Nous avons fait toutes sortes de séances avec des variations d'allures et nous avons balayé tout le spectre de la course en aérobie.
- Nous avons fait beaucoup oui beaucoup de séances guidées par la Fréquence Cardiaque qui est devenue la FC cible pour le marathon.
- Pour tous cette FC est maintenant synonyme d'une allure stabilisée et confortable.
- Le jour J, cela sera tellement confortable qu'on aura l'impression de trainer
- attention à ne pas accélérer.
- Le constat est le même pour tous, la FC est bien descendue, s'il n'y avait pas de danger de se casser la figure, nous pourrions courir les yeux fermés.
C'est cet équilibre qu'il est sérieux de garder longtemps, longtemps.

Le problème avec le marathon, c'est qu'on ne fait pas de tentative tous les mois ou même tous les deux mois, ce n'est pas simplement une question de récupération physique c'est que mentalement on ne peut pas tout donner trop souvent. S'il vous plait ne comparez un marathon dans lequel on va tout donner et chercher le meilleur de soi avec un marathon où l'on vient en touriste, là ok, on peut enchainer à quelques semaines d'intervalles.
C'est mon côté sérieux qui ressort encore plus fort!
Pourquoi infliger 40 tours de stade à allure constante pour qu'un athlète soit comparé à un poisson rouge si c'est pour qu'ensuite, il marche pendant le marathon. Est marathonien celui qui court un marathon c'est ma façon de voir comme j'avais aussi dit et écrit un cent-bornard est celui qui a couru cent-bornes.

Les marathoniens de très haut niveau sont quand même très sérieux dans leur préparation, je ne crois pas qu'Hailé qui sera aussi à Berlin fasse des petits footings en papotant.
Après quand le athlètes de très haut niveay font des chronos ils sont quand même respectés.
Alors s'il vous plait les marathoniens qui ne font que du tourisme respectez les amateurs qui après l'usine s'entrainent dur pour gagner quelques secondes au kilo pour par exemple descendre sous les 2h35, 2h40 ou 3h30.
Et vous mes athlètes qui avez fait pour certains, 5 à 6 séances par semaine pour une durée de 8 heures et 120 kms, respectez ce que vous avaez fait en préparation, retrouvez en course cette harmonie qui est celle où on court vite et longtemps longtemps mais vite ce n'est pas à la hâte, c'est la vitesse juste.
Le travail bien fait est sérieux, le travail fait à la hâte est souvent de moindre qualité.
Faisons qu'à Berlin la semaine prochaine, qu'à La Baule la semaine d'après, ce ne soit pas une pléthore de tentatives tant hâtives mais que chacun se rappelle que le coach a déliré quand c'était le temps des tifs ... coupés.
J'ai confiance en vous

mardi 16 septembre 2008

14 septembre des courses en Bretagne et en Alsace




Alors que momo et benoit étaient l'après-midi à Auray-Vannes, le premier pour un footing pour accompagner un copain et le deuxième pour un superbe chrono sur un profil difficile (côte à Baden, Le Moustoir, Le Vincin), Serge courait en Alsace, et de nombreux copains étaient à Ducey (en Normandie) sur un semi très sympathique avec 271 arrivants. Bruno Charles est devenu champion de la Manche de semi-marathon en catégorie vétéran 1. Johnny a terminé au pied du podium, mes autres copains étaient venus pour s'entrainer et faire 10km à allure marathon et 11,1 km à allure semi (thierry a peaufiné son allure marathon, jeanlou a trouvé des repères, patrick a été hyper précis sur sa FC. Ce fût une belle journée de course et moi-même j'ai apprécié de courir comme un escargot la moitié du parcours (entre 10 et 11km/h) et j'ai terminé en allure marathon alors que le coeur était au ralenti, c'est chouette d'être à l'aise et de se permettre de fermer les yeux et de constater que la sérénité, l'harmonie, la souplesse font descendre la fréquence cardiaque.

Voici la trombine des copains et désolé si j'apparais un peu trop !!! la photo en "course" a été recopiée du site course en normandie.

lundi 8 septembre 2008

marathon dans 3 semaines

Dans moins de trois semaines, je serai à Berlin, tout d'abord c'est une rencontre avec mon grand fils Julien que j'adore qui se profile, la dernière fois où j'étais dans cette très belle ville, c'était avec lui mon grand mais aussi et surtout avec toute ma famille, sa maman, mon épouse, son frère et ses soeurs, mes filles et mon garçon, c'était tout simplement du bonheur. Le 28 septembre je serai avec d'autres marathoniens sur le parcours le plus rapide du monde. Il y a un an, Hailé Gebresselassié a établi un beau chrono : 2h04'26", combien de temps ce record tiendra t'il ?. Cet année Hailé revient, il n'a pas couru le marathon des JO de pékin, il va s'attaquer à nouveau 
à son record du monde, il faudra que ce soit grandiose car un petit jeune kenyan Wanjiru, le tout récent champion olympique a aussi l'ambition dans un futur marathon de taper fort, d'ailleurs vu son jeune age, il a de nombreuses années pour progresser, il est encore espoir, son chrono sur semi (Record du monde 58'33") est prometteur, nul doute que ce pourrait être le Usain Bolt du 422 fois le 100m voire le 211 fois 200m.
Pour nous modestes coureurs d'associations de course à pied ou athlètes de club amateur, nous aurons des ambitions à la hauteur de nos capacités, à la hauteur de nos rèves. Pour un coureur qui n'a jamais bouclé la distance, juste terminer en bonne santé c'est déjà beaucoup de bonheur en perspectives. Pour certains qui ont déjà terminé plusieurs dizaines de marathons, le plaisir, le rêve ou la satisfaction peuvent être de nature différente. Pour quelqu'un qui ne pouvait courir 45' sans avoir mal, déjà de courir de bout en bout le marathon, c'est un objectif difficile mais réaliste. Pour un jeune athlète qui gagne à chaq
ue course une ou deux minutes, quand il approche des 2h35 c'est déjà une belle performance qui se profile et il voit que seulement 2 ans et demi avant il était 50 minutes plus lent. Pour des champions de France vétéran par équipe, là aussi une petite minute de gagnée, c'est énorme. Passer de 2h31 à 2h30, cela peut passer pour ridicule mais cela nécessite des heures et des heures d'entrainement pour gagner1 à 2 secondes par kilomètre, et c'est pareil pour passer de 2h37 à 2h35.
En effet, pour le commun des mortels cela peut sembler futile.

Gagner une ou deux secondes c'est faire attention à la diététique, c'est faire attention à la récupération c'est éviter d'aller faire la java avec les copains car on sait que cela coûtera plusieurs jours pour s'en remettre correctement et cela va empêcher d'aligner les séances de qualité et d'aligner de la qualité dans les séances.

Gagner ces secondes c'est aussi se faire violence pour refuser d'
aller à des courses de village où on pourrait monter sur le podium, recevoir une coupe, gagner un bouquet de fleurs qu'on offre à son épouse, gagner des bons d'achats pour des chaussures neuves, avoir sa photo dans le journal local.

Gagner ces secondes c'est savoir Faire du jus, le temps qu'il faut et ne pas cra
mer stupidement le travail de plusieurs semaines.

Pour parler clairement, quand un athlète fait de la préparation générale toute l'année puis à l'approche du marathon fait une préparation spécifique avec de l'allure marathon, du maintien des autres qualités, des sorties longues et difficiles, il lui faut savoir dire non aux compétitions tous les dimanches, mieux, il faut savoir planifier une ou deux compétitions intermédiaires. Si l'objectif est le marathon alors si jamais il y a un semi-marathon à l'intérieur du plan, il faut se dire que ce n'est pas un objectif, il faut courir avec le frein à main. Par exemple, Karim a couru le semi de Lille ce WE, c'était à 3 semaines de Berlin. S'il avait fait le c.. il aurait claqué un chrono, avec tout le travail effectué en préparation il aurait sans doute battu son record personnel sur semi. Mais voilà, il y avait un accord, on avait convenu qu'il ne fallait pas mettre par terre tout un travail de précision au cardiofréquencemètre. Karim a fait 10km à exactement son allure marathon à une FC conforme à ce qui était travaillé (<172) puis les derniers 11,1km il a laché les chevaux et s'est mis en allure semi (fc 180). C'était donc l'équivalent d'une excellente séance d'entrainement avec spé marathon et spé semi. 

C'est tout bête, il y a comme un stockage de puissance dans une batterie et le jour J, on décharge la batterie. En conséquence, c'est le jour J qu'on utilise son JUS ce n'est pas 1, 2 ou 3 semaines avant. Faire 100% à vitesse semi c'était tout décharger, ne faire que la moitié cela ressemble bien à un entrainement.

Chacun fait ce qu'il veut, chacun peut tenter des expériences, on a vu des garçons faire de beaux chronos sur semis avant le marathon, malheureusement un semi ce n'est pas anodin, cela laisse des traces et lors du marathons, le corps s'en souvient. Ces supers chronos sur semi se sont retournés en chronos médiocres sur marathon, c'est bête car certains font celà en se disant qu'ils seront rassurés. En effet ils étaient rassurés par rapport au potentiel ... qui ne reste qu'un potentiel, "ya pu ka mé 1 ote foi"

Il y a des coureurs qui savent faire une petite course de village en s'entendant dire: "ta place n'est pas là!" d'autre ne le supportent pas alors ils foncent et ... perdent le bénéfice d'un entrainement structuré, planifié, conçu pour le jour J. C'est comme si on économisait pour acheter une maison et avant de passer chez le notaire on se payait une belle voiture, super on a la voiture mais on ne peut plus acquérir la maison.

Ami lecteur, si tu ne vas pas à Berlin, sache que pour La Baule, Vannes, Amsterdam, Reims, c'est du pareil au même, il faut savoir courir avec le frein à main quand on se rapproche de l'objectif principal, même si c'est dur.

mardi 2 septembre 2008

De l'intérêt de comparer grace à des courbes de FC

Samedi plusieurs marathoniens que j'entraine et parmi eux, deux athlètes que nous appelerons A et B ont fait une séance spécifique marathon. A et B serviront pour des comparaisons.

Les consignes étaient différentes pour l'un et l'autre. Pour A que j'entraine depuis plusieurs années, je peux planifier des séances à la Fréquence Cardiaque et il peut choisir d'aller à la campagne pour courir et mémoriser ce qu'il reproduira le jour du marathon.

Pour B que je commence à peine à cerner puisque cela ne fait qu'une année que nous nous connaissons, je procède avec ce qu'il y a de plus simple c'est à dire programmer des séances avec des fractions longues à une allure donnée avec entre les fractions, des récupérations en trottinant qui permettent d'encaisser plus facilement.

Pour travailler l'allure marathon, il faut stabiliser longtemps ainsi les fractions peuvent durer au delà de 15 minutes, ce qui correspond à des distances supérieures à 3000m.

Après un footing d'échauffement, B avait à courir 5000+4000+4000 à 3'57 au début puis 3'54.

Après un footing d'échauffement, A devait courir 1 heure à FC 175. Comme A n'est pas allé à la campagne, il est allé au stade à côté de chez lui et il s'est farci 40 tours de stade. C'est impressionnant, mais il faut savoir que parmi mes marathoniens, ce n'est pas rare ce genre de séance et quand ils n'oublient pas, ils vont au stade avec leur ravitaillement. Pour ma part, j'utilise la barrière de la rivière du steeple pour poser ma bouteille.

Voici la superposition des courbes obtenue avec la fonction comparaison d'exercices de Polar
c'est quand je me suis aperçu que les fréquences étaient proches que j'ai cherché à comparer; A et B étaient aux alentours de la FC 175. A en bleu et B en rouge

D'habitude, B est plus bas en FC, alors j'ai repris la première séance spécifique marathon de B au printemps, il était à FC 169 pour 3'52 au km à 8 semaines de l'objectif (3'52 était trop rapide)

j'ai regardé les dernières séances juste avant le marathon de printemps et il était à FC 165 à 3'54 ce qui était l'allure cible,


Ce samedi, en Bretagne, il a fait chaud et quand on regarde de plus près la courbe, après avoir noté qu'il y a eu des pics peut-être dûs à des erreurs d'émetteur, on constate une dérive de FC, ce qui n'était pas le cas au printemps, B est un modèle d'endurance, de régularité en conditions normales.

Les dérives ont plusieurs origines qui se combinent, parmi elles la plus importantes est sans doute la deshydratation, mais pour les "jeunes" marathoniens, ceux qui n'ont pas beaucoup de kilomètres dans les pattes, il y a aussi, la perte d'efficacité de la foulée liée à l'épuisement musculaire. En effet, sur la fatigue, le corps dans son ensemble est moins gainé alors le coureur se tasse peu à peu et la foulée se raccourcit. Je mettrais bien la dérive de B sur le compte de la deshydration due à la chaleur.

En examinant la courbe du marathonien A où il a topé tous les 400m, on constate que l'allure est quasiment la même du début à la fin, par contre sa FC a grimpé d'environ 8 pulsations en 1 heure. Ce style de courbe ne m'est pas étranger car A est capable sur la distance mythique de grimper et terminer quelquefois à des FC qui me font peur. A m'a indiqué qu'il s'arrétait tous les 10 tours pour ingurgiter quelques gorgées de boisson énergétique. Dans le futur pendant les périodes de préparation générale nous insisterons plus sur le renforcement musculaire et le travail de gainage non seulement du dos avec des exercices de type rotissoire mais aussi sur des éducatifs en mouvement (pas de sioux, skipping, foulées bondissantes). A est en fin de préparation spécifique marathon et nous savons qu'à 3'45 au kilo il est "facile", à son niveau s'il gagne 2 à 4 minutes ce serait déjà énorme et on sait que c'est possible.

B est au tout début de sa préparation, d'ailleurs la sienne ne sera pas traditionnelle car il a plusieurs compétitions intégrées à son planning, l'attention sera mise sur les récupérations incomplètes alors qu'il devra faire des séances lourdes en volume. Cela donnera aussi une indication de sa FC sur de la fatigue.

lundi 1 septembre 2008

Est-ce une date à retenir ?

Nous sommes le premier septembre 2008, et qu'est-ce que je vais vous raconter sur cette journée ?

Il y a des évenements qui n'ont rien à voir avec la futilité de la course à pied et qui sont réellement importantes à mes yeux mais à la fin d'un journée de travail, j'ai envie de continuer à partager de l'optimisme.

Une personne seule dans son coin peut se morfondre en constatant que les choses ne lui paraissent pas très agréables, par exemple, je viens de faire un chèque à l'ordre de mon club FFA (Fédération Française d'Athlètisme), je l'ai mis dans une enveloppe avec un certificat médical qui précise que je peux pratiquer y compris en compétition : l'athlètisme. Si j'étais ronchon, je dirais à quoi ça me sert, je ne ferais peut-être plus les cross, je ne ferais peut-être plus les qualifications, suis-je un compétiteur ? Ces derniers temps, j'ai cumulé contre-performance sur contre-performance, j'ai été blessé, j'ai voulu revenir trop vite, j'y allais malgré la douleur, je refusais de dire que c'est une douleur. La perception de la blessure est souvent délicate alors quand on se ment c'est pire que de la bétise.

Avant, j'essayais les séances que j'inventais avant de les envoyer à mes athlètes, aujourd'hui c'est beaucoup plus cérébral alors je n'ai plus besoin de vivre la séance pour la "sentir" et c'est tant mieux sinon je me blesse à nouveau.

Le côté positif de cet envoi d'enveloppe pour la licence, c'est que tout simplement les copains veulent absolument que je sois avec eux dans les compétitions et prendre cette licence leur montre que c'est d'accord, je continue. Un autre côté positif, c'est cette fierté de faire partie d'un club où les gars et les filles sont des gens bien sympathiques même quand ils montent sur les podiums. Souvent les copains me remercient parce que j'ai été celui qui les a amenés au club et je crois qu'ils ne se posent pas la question de renouveler leur adhésion.

Quelquefois j'entends un de mes amis dire: "ils n'arrivent pas encore à battre le vieux" c'est aussi ça qui le fait marcher ou plutôt courir vite, il aime quand les jeunes arrivent au club, la concurrence le motive.

Actuellement, je reçois tous les compte-rendus des séances des athlètes, rendez vous compte des objectifs à court terme :
semi-marathon de Lille 6/9
semi-marathon de Ducey 14/9
semi-marathon Auray-Vannes 14/9
j'en oublie
marathon de Berlin 28/9
marathon de La Baule 5/10
marathon de Vannes 19/10
marathon d'Amsterdam 19/10
marathon de Reims 19/10

et je vois leurs progressions,
ça me fait plaisir
et ils sont des compétiteurs,
et j'entends leurs doutes
ça fait partie de la vie
et ils sont exigeants avec eux-mêmes,
et ils sont exigeants avec moi,
et je suis un compétiteur,
et je suis entraineur au JA Melesse
et je me dois de progresser à la fois
en tant que coureur et
surtout pour eux en tant qu'entraineur
et pour mon plaisir

et ce premier septembre alors que nous changeons de saison sportive, (vive 2008-2009) certains changent de catégorie,
des séniors passent vétérans,
des cadets passent juniors
des juniors passent espoirs
...
ne retenons que
espoirs
.